Introvertie et Heureuse

Je m’appelle Victoria, j’ai 26 ans, et je suis introvertie. Les grandes fêtes, l’expansion de sentiments, les mondanités, les travaux en groupe, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère lire à côté de mon amoureux, boire un thé en regardant une série en famille, dîner avec mes meilleures amies, me promener au soleil en rêvassant, observer le monde et le retranscrire dans mes mots ou mes dessins.

Si vous vous reconnaissez un peu dans cette description, alors vous avez sûrement, comme moi, ressenti à un moment ou un autre que votre façon d’être était un peu nulle, pas très funky, presque source de honte, comparée aux standards valorisés par la société. Vous avez sans doute admiré les personnes si ouvertes et expressives qu’elles attirent les gens comme des aimants, et se sentent comme un poisson dans l’eau une fois immergées dans un grand groupe. Vous avez enragé face à votre incapacité à vous mettre en avant lorsque vous en aviez besoin pour votre carrière, vos relations, ou dans de simples situations du quotidien. Vous vous êtes senti(e)s rabat-joie à chaque fois que vous vous êtes ennuyé(e)s en boîte ou à un événement où vos amis semblaient pourtant rayonner. On vous a sûrement déjà dit de vous amuser davantage, de vous lâcher, de sortir un peu plus, alors que vous étiez ravi(e)s de passer une soirée dans votre canapé.

J’ai connu toutes ces choses, et comme la plupart des introvertis, j’ai longtemps considéré ma personnalité réservée comme un défaut de perdante, à cacher à tout prix pour pouvoir être intégrée dans les cercles sociaux de mon âge.

Pourtant, aujourd’hui, malgré une introversion presque encore plus forte qu’auparavant (je suis une vraie mamie), je ne me suis jamais sentie aussi épanouie. J’oserais même dire que je suis fière de ma façon d’être, qu’elle me plaît et que je suis en paix avec elle. Et parce que je continue à voir tous les jours des exemples de jeunes personnes (ou moins jeunes!) mal à l’aise avec leur personnalité, qu’elles voudraient plus expansive, déconnectées de leurs propres envies et de ce qui leur fait du bien simplement parce qu’elles ne se sentent pas appréciées autrement, j’avais envie aujourd’hui de vous parler de mon point de vue, et de mon parcours vers l’acceptation de soi.

J’espère apporter un peu d’inspiration, peut-être, à tous ceux parmi vous qui ont besoin d’estime, mais aussi expliquer aux extravertis ce que leurs opposés ont en tête; et de tout coeur, que cet article tout personnel vous sera utile d’une quelconque façon.

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L’introversion dans notre société

L’introversion, dans nos sociétés occidentales, est non seulement très peu valorisée, mais aussi mal définie dans les esprits, ou confondue avec la timidité. La manière la plus simple de définir la personnalité d’un introverti, à mon sens, est de remarquer que celui-ci se ressource dans l’intimité et les activités calmes, pendant lesquels il peut laisser libre cours à ses réflexions; au contraire, les environnements très excitants et le contact des autres lors d’activités sociales, particulièrement lorsque celles-ci incluent des personnes qu’il ne connaît pas bien, sont difficiles à gérer pour lui, et peuvent même le vider de son énergie – qu’il retrouvera en s’octroyant à nouveau un moment de calme.

Il ne s’agit donc pas, comme la timidité, d’une crainte du jugement social ou des situations nouvelles, que l’on évite par peur, mais bien du fait de se sentir submergé et par conséquent, de choisir volontairement plus de tranquilité, par confort. Tous les introvertis ne sont donc pas forcément des timides, et ils peuvent même apprécier les nouvelles rencontres s’il se sentent d’humeur positive et pleins d’énergie; en revanche il est bien sûr possible d’être les deux à la fois.

Parce qu’ils ont cette particularité d’avoir un grand besoin de calme et de temps pour soi afin d’être épanouis, les introvertis sont dévalorisés dans notre type de société, qui ne rend visibles et admirables que les personnes qui s’affichent, s’expriment, se vendent et sont très sociables. La grande majorité des traits de l’introversion sont vus comme des défauts ou malinterprétés, particulièrement dans le cadre des relations et du travail: la discrétion de ces personnes (qui n’aiment pas se mettre en avant, s’imposer, ni trop s’exposer aux autres), leur calme, leur besoin d’intimité et le fait qu’ils ne pensent pas à voix haute contribuent à les faire passer pour des misanthropes, peu proactifs, voire froids et un peu asociaux.

Les introvertis donnent en réalité beaucoup d’importance à la réflexion, à la profondeur, au fait de trouver les mots justes, ce qui les positionne parfois en décalage dans une société qui valorise plutôt l’action et les échanges superficiels purement sociaux ou mondains, qu’ils n’apprécient pas pour leur manque d’authenticité. Contrairement aux apparences, ils aiment la présence des autres, mais peut-être avec certaines limites, et surtout sur une base de qualité plutôt que de quantité; c’est tout simplement un autre type d’échange qui est recherché.

Pour en savoir plus, je vous conseille le site et l’ouvrage de Susan Cain, ainsi que son excellent discours sur TED Talks, « Le pouvoir des introvertis« . Et pour une illustration plus rigolote, cette petite bande dessinée de Luchie, dans laquelle je me reconnais beaucoup.

Mon introversion, d’abord mal vécue

Je suis personnellement devenue introvertie pendant l’adolescence, après avoir été une petite fille qui recherchait toujours l’attention et n’hésitait pas à s’imposer, mais à la fois déjà portée sur les activités calmes. Comme la majorité des gens sans doute, je n’ai d’abord pas très bien vécu ce trait de ma personnalité, qui me donnait vraiment l’impression d’être différente de ce que l’on attendait de moi en tant que jeune fille; à mes yeux, ne pas vraiment m’amuser dans les grosses fêtes, ne pas aimer devoir m’intégrer coûte que coûte, ou encore ne pas être expressive et rebelle représentait une sorte d’échec.

Pendant mes études supérieures (prépa littéraire, fac puis école de design), le temps que je dédiais à préparer mes exposés, mon self control et mon amour des mots justes m’ont permis, heureusement, de toujours bien me défendre individuellement; je suppose aussi que j’avais toujours suffisamment confiance en mon travail que pour m’exprimer avec aplomb si besoin. En revanche, les travaux de groupe, encensés dans tous les systèmes scolaires et tous les milieux professionnels, ont toujours été particulièrement durs pour moi. Élaborer des solutions à plusieurs était épuisant et assez handicapant, parce que je réfléchis bien mieux toute seule; j’ai donc dû m’adapter et souvent préparer mon argumentaire à l’avance.

Je me suis également très vite sentie inadaptée dans un tout autre domaine: le monde des blogs. Le côté concurrentiel de la blogosphère, où pour être visible il faut savoir se vendre et réseauter, m’a toujours repoussée en tant qu’introvertie. Je déteste devoir user de mille stratégies de référencement, multiplier les sujets tendance et les concours pour faire monter mes visites alors que j’aime les contenus profonds, ou participer à des échanges intéressés, dont le manque d’authenticité me hérisse. Mes valeurs personnelles, mes propres envies, ou encore la qualité de mes articles sont les seules choses qui comptent à mes yeux, et je suis incapable de me trahir, ce qui est un défaut dans un milieu de plus en plus « business ». Cerise sur le gâteau, j’ai une profonde horreur des événements mondains, et de tout type d’interactions purement sociales, dans lesquels je ne me sens pas du tout à ma place. Heureusement, le fait de quitter Paris et de développer mon blog depuis l’étranger m’a permis de suivre mon chemin sans devoir interagir avec ce milieu, qui aurait eu vite fait de me décourager dans le cas contraire, et qui m’a parfois un peu déprimée.

Un tournant positif

Grâce, paradoxalement, à mon blog, qui m’a offert un recul salutaire et une manière de construire mes opinions, mais aussi sans doute à la simple maturité qui arrive avec l’âge (j’ai bientôt 27 ans), mon point de vue sur l’introversion s’est vu changé ces deux dernières années. En apprenant à me connaître, j’ai aussi appris à reconnaître cette introversion, que je n’avais pas vraiment détectée comme telle jusque là. C’est très bête, mais trouver des mots qui correspondent exactement à sa façon d’être, et lire des choses à ce sujet, c’est se sentir moins seul, moins bizarre. J’ai compris pourquoi je me sentais mal à l’aise en tant qu’introvertie dans la société, mais aussi qu’il y avait tout un tas d’autres personnes comme moi, même s’ils n’étaient pas très visibles, et qu’il n’y avait donc pas de honte à avoir, tout étant une simple question de goûts.

La deuxième étape pour moi a été de finalement assumer complètement mon introversion, au point d’en faire presque une revendication, tant cette découverte m’avait apaisée: pourquoi continuer à m’épuiser à faire semblant, alors que je pouvais simplement me cantonner aux choses qui me faisaient du bien? Au lieu de chercher à être plus sociable, plus ouverte, j’ai décidé de ne plus porter de jugement sur ma personnalité, et de la faire accepter par les autres également. Même si évidemment, ne plus cacher son côté réservé peut d’abord être source de doute concernant notre capacité à être aimé malgré tout, ce revirement s’est avéré très salutaire pour moi, un apaisement total qui s’est étendu à toutes les autres sphères de ma vie.

Au lieu de me dire « je suis transparente et pas amusante », j’ai décidé de prendre en compte les points positifs de ma façon d’être. Certes, je n’attire peut-être pas trop l’attention au départ, et je peux décourager ceux qui ne pensent qu’au « fun » (du moins ce que la société considère comme tel); mais si l’on est vrai et que l’on s’intéresse à moi, je suis une bonne amie, à l’écoute, avec plein de choses à partager, des valeurs fortes, et avec laquelle on n’a pas besoin non plus de faire semblant. Et sous ma carapace un peu distante, je peux même être très rigolote! Toutes ces choses sont des atouts que j’ai décidé de porter en drapeau, et dont je veux désormais être fière.

Aujourd’hui, mon introversion en toute sérénité

Après des années à porter des masques, je vis donc aujourd’hui en introvertie sereine. Je sais comment doser parfaitement mes activités plus sociales, pour qu’elles restent un plaisir et me laissent suffisamment de temps pour moi: je vois une ou deux copines par semaine, je rencontre de temps en temps des nouvelles personnes lorsque je m’y sens d’humeur, et quelques fois par an, je participe à une fête qui me fait envie, avec joie. Toutes ces interactions se passent très bien, puisque je suis prête à leur dédier mon énergie, et qu’être introvertie ne m’empêche pas d’adorer découvrir des personnes géniales.

À côté de ces interactions, je suis toujours rapidement ressourcée grâce à mon style de vie de « mamie » qui me correspond parfaitement: travail en solitaire, soirées et weekends en couple, lecture, tisane, séries, écriture, cuisine, projets, sorties restaurant et balades. Pas de bières, pas de nuits blanches, pas de folies, et pourtant le bonheur…!

J’ai arrêté de faire des fêtes pour mon anniversaire, que je préfère célébrer en tout petit comité, et de chercher des soirées pour le Nouvel An, qui honnêtement ne m’intéressent absolument pas. Je n’ai plus honte d’avoir une vie sociale assez calme, ou d’avoir l’air d’un loup solitaire: les personnes qui en valent la peine, et ceux qui m’aiment vraiment, m’acceptent telle que je suis, quitte à ce que je leur explique mon point de vue s’ils ont une personnalité opposée.

Globalement, je crois avoir réussi à passer au delà des conventions sociales, ce qui n’était pas une mince affaire. C’est le plus beau cadeau que je me sois fait, puisque je ne m’étais jamais sentie aussi en paix avec moi même.

Je ne peux que souhaiter la même chose à tous les introvertis qui se sentent encore mal car différents: vous n’êtes pas la majorité visible, mais en vous offrant le droit de vivre selon vos propres envies, je vous promets que vous rayonnerez au moins autant qu’eux ♥︎

***

Vous considérez-vous comme introverti(e)s?
Comment vivez-vous ce trait de votre personnalité?

196 commentaires

  1. Ton article est intéressant et bien structurée mais tu ne parles pas assez des points négatifs de l’introversion, car il y en a : moins de curiosité pour l’autre et ce qui est différent, plus tendance à rester dans sa zone de confort, etc

    • Je ne sais pas quelles sont tes sources concernant ces défauts, mais ils sont loin d’être typiques de tous les introvertis – ils m’ont même l’air d’être plutôt de mauvais stéréotypes. Je prends mon propre exemple puisque c’est celui que je connais le mieux: on ne peut pas faire plus curieux de l’autre et de ce qui est différent; il suffit sans doute de lire ce blog pour s’en rendre compte. Concernant la zone de confort, au contraire, tant qu’il a des moments pour lui, pour se ressourcer, l’introverti se sent bien et plutôt à l’aise, il peut donc tout à fait sortir de sa zone de confort s’il en a envie (contrairement aux personnes timides qui sont paralysées par la peur). Je suis moi-même hyper ouverte et constamment en recherche de nouveautés, de défis à relever. Donc je ne suis absolument pas d’accord et je ne crois vraiment pas qu’on puisse faire ce genre de généralités :)

  2. Ouahou.
    Je suis super émue par ton article parce que je m’y reconnais beaucoup.

    J’ai cru longtemps que j’étais une timide maladive. Mais avec le temps et les expériences j’ai appris aussi comment créer les liens avec les autres et avoir une vie sociale et professionnelle sereine sans avoir à me forcer.
    En ce moment avec mes deux tous petits j’ai même encore plus une vie de « mamie » comme tu dis mais je m’y sens bien.
    Parce que même si ce n’est plus un handicap j’aimerais bien aller plus facilement vers les gens (ce groupe de mamans au parc dont les enfants ont l’âge de mon fils ont l’air vraiment sympa mais aller direct vers un groupe de nanas comment dire….)

    Alors merci et bravo d’en parler je me sens moins seule .

  3. Bonsoir Victoria,

    Je suis attentivement ton blog depuis un certain temps maintenant, mais je ne m’y suis encore jamais exprimée en commentaire. J’apprécie pourtant énormément sa simplicité, sa douceur, et son authenticité au sein de la blogosphère, et je voulais te remercier pour tous les petits moments que j’ai passé au chaud avec une tasse dans la main à lire paisiblement tes articles rédigés d’une main délicate.

    Ce post, particulièrement, m’a sincèrement touché. Il faut dire que, étudiante en Droit, je suis mêlée dans mon quotidien à des personnalités assez (ou plutôt très) fortes, futurs avocats notamment. Chaque jour est pour moi une remise en question : suis-je invisible, terne, effacée, ennuyeuse ? Encore une fois, ton écriture m’a rassurée et réconfortée après une autre journée anxiogène. J’espère réellement que je saurai, un jour, être fière de ma personnalité introvertie. Mais je sais, dans tous les cas, que je progresse sur le bon chemin, et, grâce à toi, aujourd’hui était mon premier pas.

    Merci du fond du coeur,

    Pattenrond.

  4. Waouh ! Quelle gifle ! Ton article résonne très fort en moi. Bravo à toi de t’assumer telle que tu es.

    J’ai 42 ans et suis introvertie mais je ne l’assume pas encore. Mon problème est de ne pas arriver à me faire de nouveaux amis (j’en ai 1 ou 2). Outre le problème d’introversion, il y a un manque d’estime de soi je pense.

    Je suis bien chez moi toute seule mais j’aimerais quand même sortir un peu plus et le fait d’avoir peu d’amis restreint les occasions de sorties. C’est paradoxal : à la fois j’ai une humeur plutôt bonne (signe que je vais bien) mais en même temps, je me sens seule et suis en manque de soirées avec d’autres (en petit comité bien sûr).

    Le regard de la société n’aide pas dans le fait que je ressens un malaise à ne pas faire autant de choses/sorties que les autres. Le lundi au boulot, j’entends les collègues raconter leur week-end en espérant qu’elles ne me demandent pas ce que j’ai fait moi.

    Merci pour cet article.
    Cathy

  5. Quel magnifique article Victoria, dans lequel je me retrouve tant ! Tu as une façon d’écrire et de trouver les mots justes à des situations ou des sentiments parfois tellement complexes, c’est bluffant ! MERCI pour cet article qui retranscrit avec tellement de justesse notre caractère …

  6. Bonsoir Victoria,

    Ton post a vraiment fait écho en moi. Je dois avouer que jusqu’à présent, les mots timide et introverti me semblaient être synonymes. Or, je ne me considère pas comme timide. A la lecture de ton article, j’ai compris ! Moi aussi, j’apprécie la compagnie des autres et en même temps, cela me prend de l’énergie et j’ai besoin, pour la recharger, d’être seule. Ces derniers temps, j’étais en pleine réflexion car je viens de déménager à l’étranger et je fréquente des Français avec qui je n’accroche pas complètement. Je me demande alors si ce n’est pas l’effet « je suis loin de mon pays alors je traîne avec d’autres Français mais serais-je amie avec eux en France ? ». C’est encore difficile pour moi de dépasser le jugement des autres et j’ai peur qu’ils me trouvent bien nulle à ne pas sortir tous les weekends ni à enchaîner les bars. Et en même temps, je me dis que c’est fou comme on peut se faire violence parfois juste pour être acceptée par les autres alors qu’on acquiert bien plus de richesse à lire un livre passionnant qu’à aller en boîte alors qu’on déteste cela et qu’on n’a pas envie !
    Je pense que ton article va résonner en moi pendant plusieurs jours, merci pour la réflexion !
    Camille

  7. Je me retrouve beaucoup dans ton article… Et la BD de Luchie m’aide beaucoup à l’accepter. Je l’ai découverte il y a longtemps et elle fait partie de mes favoris car grâce à cette BD, j’ai découvert que y avait d’autres gens comme moi qui n’aimait pas les grosses teufs etc etc…

  8. Yeah, team introvertie !

    J’ai découvert récemment mon introversion et, depuis, je le vis beaucoup mieux cette partie de mon caractère, je suis beaucoup plus sereine…
    Non, je ne suis pas anormale ! et ça fait du bien de voir qu’on est pas seul

  9. Hello Victoria,

    Et merci pour cet article plein de sensibilité ! Je suis moi-même une personne introvertie, et ça fait toujours plaisir d’échanger avec des personnes qui ressentent la même chose. Ton article me rappelle que l’introversion est finalement un trait de caractère plutôt répandu, et qu’en plus ce n’est pas « grave ».

    Cependant j’ai encore du travail à faire sur mon propre chemin vers l’acceptation, car j’ai encore souvent l’impression que le fait d’être introvertie me coupe un peu des autres : quand refuse d’aller en soirée parce que j’ai peur de m’y ennnuyer (exactement comme la situation décrite par Luchie dans son illustration !), j’ai toujours une petite voix qui me souffle que manque une occasion de rencontrer de nouvelles personnes (ce qui n’est pas très fréquent dans mon quotidien).

    Mais bon même ça, ça se travaille ! Il ne me reste plus qu’à trouver les activités qui me plaisent ET qui favorisent les rencontres :)

  10. Ah, Victoria !
    Toute la journée j’ai vu passer des tweets / mentions qui parlaient de ton article, je l’ai gardé jusqu’à ce soir pour avoir le temps de le lire tranquillement. Alors merci d’avoir écrit ça.
    Ca résonne tout particulièrement en moi, ce week end j’avais la soirée de Noël du boulot : exactement le genre de soirée où je suis mal à l’aise, parce qu’il y a toujours beaucoup trop de gens – qui plus est, totalement bourrés au bout de 30 minutes – et que ça veut dire pour moi faire des efforts. Parce que c’est le boulot, parce qu’en plus, je bosse au siège social et que je connais 90% des gens, donc il faut aller parler, être sociable. Bref, je suis restée 2heures, le temps de faire l’effort et je suis rentrée avant minuit retrouver ma tranquillité.
    Je n’avais jamais osé faire ça : la soirée de Noël, c’est celle où il faut rester jusqu’au bout pour être bien vue, être considérée comme une fille qui s’éclate, une fille drôle, une fille qu’on veut cotoyer. Sauf que je me suis rendue compte ces derniers mois que finalement, comme tu le dis, les vrais amis, ils s’en fichent un peu qu’on soit pas la dernière sur la piste de danse et qu’on soit pas la première à vouloir sortir tous les samedis soirs.
    C’est un peu ça qui m’a motivée à partir quand j’en avais vraiment envie, à cette soirée. Evidemment, le lundi j’ai eu des remarques, je m’y attendais, mais au final, le simple fait de savoir que pour une fois, je m’étais pas menti à moi même et j’avais finalement décidé de suivre mon envie, ça surpassait tout.
    C’est vraiment difficile de s’affranchir des codes sociaux (surtout que dans ma famille, ma petite sœur et mon grand frère sont des grands fêtards, mes cousins et cousines aussi, j’ai l’impression d’être toujours la seule à qui un simple dîner entre amis sans rien de plus rend plus heureuse que sortir en boîte jusqu’à 3h), mais une fois qu’on décide que c’est drôlement chouette, d’être tout simplement celle qu’on est, c’est tellement plus beau à vivre.

    J’ai très envie d’en faire un billet, j’ai encore plein de trucs à dire là dessus mais je sens que je vais écrire un peu trop.

    Merci donc pour cet article encore une fois si bien écrit et tu sais quoi ? Un jour j’aimerais bien aller boire un thé avec toi !

    • Je trouve ça super, ce que tu as fait avec cette soirée de Noël. C’est tellement apaisant de s’écouter, parfois! Et moi aussi ça me ferait très plaisir de boire un thé avec toi ♥︎

  11. Merci pour ce très joli article, que l’on lit bien trop rarement sur les blogs. Je te suis depuis plusieurs années maintenant, et je n’ai jamais commenté, mais cet article m’a vraiment touchée, et je m’y retrouve.
    Non, il n’est pas facile d’être introvertie dans une société où on glorifie le type de comportement contraire, seulement la société ne peut être composée uniquement de personnes sociables et se mettant en avant. Et puis, autant s’accepter comme on est au lieu de perdre son temps à vouloir être ce que l’on n’est pas. Alors, non ce n’est pas toujours facile d’être une « introvertie », mais quand on arrive à s’accepter et à s’épanouir tel que l’on est, c’est le prinpical. Bravo pour cet article, pour ta réflexion sur ce sujet, encore un peu trop tabou à ce jour.

  12. Combien de fois je m’en suis pris plein la tête à préférer passer une soirée tranquille, confortable, au calme chez moi, plutôt que de la passer dans des endroits bruyants, puants, surchauffés, malsains… Pour te dire, mes amis me surnomment « mamie perrier » et je suis connue pour ma profonde affection envers mon plaid, les tisanes et mon canapé. Au premier abord, je suis considérée comme « froide », alors que, lorsque l’on prend la peine de creuser, je suis la première à déconner de tout et de rien.
    Et j’ai toujours eu cette sensation que quelque chose « clochait » chez moi…Et j’avoue faire encore la confusion, même pour me définir moi-même, entre timidité et introversion.
    Ça fait terriblement du bien de lire ton article et de se sentir moins « seule ». Et surtout de se dire que c’est aussi cool d’être introverti, qu’il n’y a pas de honte à l’être et à s’affirmer tel que l’on est. Même si je reste persuadée qu’il faut aussi apprendre à ne pas s’écraser (et ce sans écraser les autres car, quand on n’a pas l’habitude, le piège est de ne pas savoir doser).
    Bisous jolie Victoria
    Ps : c’est marrant je vois beaucoup de Camille qui commentent, à creuser, c’est peut-être un trait de notre personnalité^^

  13. Victoria, je t’invite à lire le magnifique ‘Esprit de solitude’ de Jacqueline Kelen.

  14. Encore un bien joli article Victoria. Un article dans lequel je me reconnais énormément, étant moi-même introvertie ET timide. Ce trait de ma personnalité est apparu assez tard, aux alentours de 18-19 ans, au moment de débuter mes études supérieures et à maintenant 25 ans fait grandement partie de moi. Ce n’est plus un problème, ce n’est plus un boulet, j’ai appris à beaucoup aimer mon introversion et à en retirer du positif. Alors oui parfois ce n’est pas simple, certaines personnes, et même parfois mes parents ne comprennent pas que je ne sorte pas TOUS les samedi soirs (eux qui à mon âge passaient leur vie à faire la fête), que pour le nouvel an je préfère un dîner à la maison à une grande célébration…
    A tous ces gens qui ne nous comprennent pas, et bien ce n’est pas grave. Sachez que nous sommes heureux comme cela, que nous menons la vie que l’on aime, que l’introversion n’empêche en rien le fait d’être curieux, de se faire des amis, de rigoler et de sortir. Chacun son rythme, le nôtre est différent mais tout autant sympathique.

  15. Tu me fais du bien Victoria ! Je ne m’épancherais pas plus, il n’y a pas besoin. Ce post me laisse en paix. Merci !

  16. Un super article, bien propre à ton blog où tu abordes toujours des sujets très cool et intéressants. Je ne commente jamais, mais j’aime beaucoup ton univers.
    Je me reconnais vraiment dans les mots que tu utilises pour te décrire. Malheureusement, je crois que je suis à la fois timide et introvertie, même si de moins en moins. Ça fait du bien de pouvoir lire un article comme le tien, de se sentir moins seule et de voir que l’on peut être tout aussi heureuse qu’une personne non introvertie. Il me manque sûrement un peu de maturité (bientôt 21 ans), pour réussir à mettre des mots sur ce que je « suis » vraiment, chose pas facile à faire comme tu le dis. En tout cas merci et bravo pour cet article qui m’a été bien utile !

    Bises, Camille

  17. Je pense que j’aurais été ravie de lire ton article il y a 12 ans et plus ;-)
    Je m’y retrouve bien ! C’est vrai que + jeune j’ai entendu un peu tout cela, sachant que « faire la fête » m’allait très bien tant que j’étais avec un groupe soudé à la base. Et parfois dans une fête où tu arrives en groupe et où tout le monde s’éparpille mais où je ne connaissais que le groupe de base, j’ai vécu de grands moments de solitude ! Les contextes de « fête » étaient différents et se passaient avec 2 cercles d’amis distincts. Suivant ces 2 types de cercles d’amis on m’aurait décrite de façon bien différente ! Mon cerveau réagissait vraiment de façon opposée, c’était un peu étrange.
    D’un autre côté prendre la parole en public devant un groupe d’inconnus me faisait peur, alors que j’ai pleinement assumé une année à faire du théatre et donner des représentations en fin d’année dans un rôle très dramatique.
    J’ai cessé de m’interroger sur cette dualité car à 25 ans j’ai été Maman donc cela a fatalement imposé un changement de rythme qui extérieurement était bien perçu et puis j’ai vieilli et mes fréquentations aussi !
    Mon travail m’a obligée (c’est aussi pour ça que j’ai accepté le poste au début) à prendre la parole en public et à force de me jeter à l’eau et pratiquer ça va de mieux en mieux au point d’en devenir une routine.
    Plus j’ai confiance en moi finalement mieux ça se passe. J’ai progressé sur mes points faibles ce qui est une source de satisfaction et qui m’a poussée face à ces obstacles surmontés à prendre du recul et à m’apaiser.
    En résumé j’aime à 100% ce billet :-)

  18. Coucou Victoria,
    Bravo pour ton article, qui montre bien qu’introversion ne rime pas avec ennui…
    Une petite anecdote me vient à ce sujet : l’autre jour au boulot, une commerciale, une femme d’à-peu-près mon âge, particulièrement volubile, me propose une invitation à un congrès sur Paris : »ça va être génial, il y aura untel et untel, ça dure 2 jours, tout le monde y sera, c’est l’occasion de rencontrer des collègues,…. » Euh… Comment vous dire? Partir à l’autre bout de la France pour passer 2 jours enfermée dans un hôtel au milieu d’une foule d’inconnus et de vagues connaissances professionnelles? L’enfer sur terre, donc? Je suis punie, c’est ça? Je l’ai laissée s’enthousiasmer toute seule sur son merveilleux de congrès, avant de répondre « Merci, mais non merci. » Extravertie vs. Introvertie : ça marche très bien la plupart du temps, mais des fois, vraiment on ne se comprend pas.

  19. Merci une fois de plus pour un article qui sonne très juste. Il y a de ca 1 ou 2 ans, les introvertis ont eu un grand moment sur la toile anglosaxonne. Il y avait des articles sur nous partout (y compris buzzfeed). Et j’avais adoré le livre de Susan Cain.
    Personnellement, être introvertie m’a fait souffrir ado et en temps qu’étudiante. J’ai eu du mal a m’intégrer et je te rejoins sur les travaux en groupe.
    Mais avec l’age, j’ai 30 ans, j’ai appris a me connaitre et me faire confiance. Mon conjoint et plus extraverti, mais on a trouve un équilibre et il sort (pas tard) quand je reste chez moi a cocooner.
    Et je trouve qu’être introverti nous donne justement le temps de creuser plus profondément et de faire connaissance avec les gens et le monde de manière plus approfondie. Alors certes j’ai peut-être moins d’amis, mais ceux que j’ai je connais « plus ».

  20. Bonsoir Victoria! Merci pour ce billet dans lequel je me reconnais beaucoup. Et oui, vivre à Paris peut être éprouvant lorsqu’on est introverti et ça m’a poussée à porter des masques sociaux. Me pousse encore je crois. Mais petit à petit, j’arrive à assumer. Ton billet tombe à pic parce que j’ai la soirée de Noël de ma société (qui est une marque de vêtement parisienne et assez cool) et là, tout le monde passe son temps à faire la fête. Je suis une petite mamie pour eux. Et rien que l’idée de devoir « participer » me stresse et me fatigue…

  21. Bonjour Victoria,

    Tout comme Pattenrond qui réagit pour la première fois sur ton blog, je me lance moi aussi ! Je suis une lectrice silencieuse mais je me retrouve souvent dans tes articles. J’aime beaucoup la simplicité et la délicatesse qui s’en dégagent et je te remercie de tenir un blog aussi singulier et authentique tel qu’on en rencontre peu dans la blogosphère.

    Comme beaucoup, tes propos font écho en moi. Quel plaisir de voir quelqu’un qui a enfin réussi à accepter son introversion et même à en être fière ! Pour ma part j’ai souvent confondu l’introversion avec la timidité et le manque de confiance en soi, et je ne voyais ce trait de personnalité que dans sa version négative. J’ai toujours eu beaucoup de mal à définir ma personnalité entre les moments où «je me sentais d’humeur » à rencontrer des gens et sortir avec mes amis, et ceux où je m’acharnais à trouver une excuse convaincante pour sécher une soirée à laquelle je n’avais pas du tout envie d’aller. Grâce à toi je constate que oui, on peut être introvertie et sociable, et qu’il suffit juste de trouver son équilibre et d’accepter d’avoir besoin de cette bulle de tranquillité pour se ressourcer.
    Merci pour cet article !

    Sophie

  22. Eurêka ! Merci merci beaucoup pour cette révélation et cet article profond et d’une justesse rare.

  23. Tu sais, des fois les gens ont du mal à comprendre qu’on puisse bien s’entendre avec soi-même… Le jour où, j’ai compris ça, tout est devenu plus facile ;-)

  24. Très bel article ! Très touchant en plus d’être bien écrit :-) Je me reconnais un peu en toi, je ne suis pas complètement introvertie mais pas tellement extravertie non plus ^^’ Disons que moi aussi j’ai décidé de penser à moi et à ce qui me rendait heureuse plutôt que de me forcer à faire des choses qui ne me plaisent pas. Le plus important c’est d’être heureux de toute façon et j’aime beaucoup lire ce genre d’article il permet de mieux comprendre aussi ceux qui nous entourent.

  25. Je suis ton blog très régulièrement et quand tu as reposté cet article sur ton compte instagram, je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je le lise !

    J’ai toujours cru être une grande timide. En réalité, je ne suis pas timide. Je suis plutôt réservée et comme toi, j’ai toujours préféré observer ce qu’il se passait autour de moi. J’ai 23 ans et je me qualifie exactement comme tu te qualifies : « une mamie ». Je me contente de sorties avec mon amoureux ou une amie au restaurant ou alors des ballades… Mais jamais de grosses soirées où l’on rencontre plein de monde et où l’on boit. Même en « petit comité » dans un bar, je ne me sens pas à mon aise.

    Je ne me reconnais pas ou très peu dans chacune des personnes que je croise : que ce soit dans ma classe de master ou à mon travail où l’équipe est très jeune. Et pourtant, ça ne m’empêche pas d’être en général très appréciée car je suis agréable, souriante, sympa et même rigolote ! Mais je pense que les gens ne peuvent pas s’empêcher de penser que je suis quelqu’un d’assez mystérieux et très calme. J’ai ce don d’écouter les autres et de savoir les faire parler. Et finalement, les gens se sentent toujours un peu frustrés de ne pas avoir de « retour » car je me dévoile très peu et déteste au plus au point parler de moi : dire ce que je fais dans la vie, ce que j’aime, quels sont mes sentiments etc.

    Ce n’est pas toujours facile à vivre car comme tu le dis, on se sent parfois inintéressant, pas « fun » et complètement différents. On aimerait parfois changer pour se sentir plus à l’aise dans nos situations avec les autres, mais on est comme on est et on trouve toujours chaussure à notre pied, des gens qui sont comme nous : la preuve avec la ribambelle de commentaires que tu as eu en réponse :)

    Merci pour cet article :) A bientôt :)

    Mélissa

  26. Camille (encore une !) Répondre

    Merci pour cet article que je découvre avec 2 jours de retard.

    Je me reconnais dans ta description et je l’acceptais plutôt bien jusqu’à présent. J’aime ma tranquillité, mon cocon, les activités calmes (à 30 ans, je n’ai jamais mis les pieds en boite !)… Sauf que je viens de me retrouver célibataire et j’ai peur que cette introversion (couplée à une forme de timidité) ne me condamne à la solitude (je n’ai pas énormément d’amis).
    Or, être introvertie ne signifie pas pour moi être solitaire et j’ai peur de trouver là les limites de ce trait de caractère et qu’il ne devienne un poids plutôt qu’une qualité.

    Comme si on pouvait se permettre d’être introvertie quand on a le « luxe » d’être bien entourée, mais que sinon on était condamnée à se forcer à être plus extravertie pour ne pas être seule tout simplement.

  27. Merci beaucoup pour cet article, qui me fait du bien! C’est toujours un plaisir de constater que je ne suis pas seule à être introvertie. C’est rassurant, même. Car parfois c’est un poids lourd à porter, surtout vis-à-vis de la pression sociale, qui me force à croire que je ne suis pas « normale ». C’est d’autant plus compliqué pour moi qui souffre d’anxiété sociale.

    Ce qui est le plus dur c’est le jugement des autres, en ce qui me concerne c’est ma mère qui me demande dit souvent : « tu ne sors pas beaucoup, non? à ton âge j’étais de sortie tous les week-ends! » Le fait que mes proches ne parviennent pas à comprendre ce trait de personnalité n’aide pas vraiment à s’accepter… J’ai 20 ans, et à cet âge là on est censés sortir, boire, aller en boîte. J’aime faire cela, mais ponctuellement et certainement pas tous les week-ends. Rester chez moi sous un plaid me fait tout autant plaisir que d’aller boire un coup avec des amis. Voire plus.

    La façon dont les autres personnes te perçoive est très trompeuse, et on finit par croire que nous avons un problème! Alors qu’en effet, être introverti n’est pas quelque chose de négatif! Même si on voudrait nous le faire croire. C’est difficile de s’accepter comme on est, surtout pour moi qui n’ai que 20 ans. Je souffre d’être introvertie, mais j’essaie de m’accepter comme je suis et ton article m’aide à aller vers ce sens.

    J’ai beaucoup aimé le discours de Susan Cain, qui explique à la perfection la façon dont les introvertis sont perçus dans notre société. Souvent dévalorisés et considérés comme asociaux, alors que nous avons juste une façon un peu différente de nous épanouir :)

    Merci pour ton article! xxx

    Anel

  28. Ça me fait plaisir que tu ai écrit cet article car cela me correspond tout à fait ! Je pense que je suis quand meme un genre d’hybride, car j’aime aller de temps en temps danser avec mes amies, j’aime organiser des soirées (même si en petits comités et seulement avec des gens que j’apprécie énormément)… Mais il est vrai que depuis 2 ans je m’ennuie très souvent en soirée ou autre, je préfère être chez moi avc un bon livre ou à tricoter, ou même regarder la télé avecz famille… Mon plus gros problème est que cette introversion est doublée d’une grande timidité…. Ce qui est très mal vu malheureusement de par certaine personne, il m’arrive de paniquer à l’idée de me retrouver en groupe à parler devant des gens, et ça personne ne le comprend…

  29. Merci énormément pour ton article plein de bon sens.
    Je me suis vraiment reconnue dans certain de tes traits (notamment les activités calmes, ne pas forcément aimer les grandes fêtes, ect …) et ça fait vraiment du bien de lire ce genre d’articles. La norme est en effet en faveur des gens charismatiques et il est difficile de trouver sa place quand on a pas cette étoffe, surtout à l’adolescence où on se cherche et où ne pas rentrer dans le moule peut vraiment faire peur.

  30. Born to be a pirate Répondre

    Comme dans chacun de tes articles celui-ci est très juste et très réfléchi sans jugement et avec de bonnes astuces mieux-être ! c’est une qualité rare sur la blogoshère :)
    je ne suis pas introvertie pour ma part mais j’ai aussi besoin de moments solitaires pour penser et m’approfondir.
    Trouver un équilibre et une acceptation dans sa personnalité est une chose difficile mais très libératrice.

  31. Sans aucun doute, tous les introvertis se sont reconnus dans ce texte très bien écrit.
    Si l’envie d’en savoir un peu plus sur ta personnalité te prend, je te conseille de faire le test d’indicateur de personnalité de Myers-Briggs. Tu peux t’amuser à faire ce test gratuitement sur le site suivant : http://www.16personalities.com
    Je le trouve vraiment pas mal. En plus de dire si tu es introvertie ou extravertie, il permet de savoir dans quelle mesure et couvre également d’autres traits de ta personnalité. Si tu le fais, je serai curieuse de connaître ton profil :).
    Pour ma part, les résultats se trouvent sur mon blog ; j’y fais également référence au livre et au TED Talk de Susan Cain. http://lifestylewanderlust.com/2015/09/24/quiet-silence

    Une autre blogueuse introvertie, expatriée à Montréal qui prend beaucoup de plaisir à ton blog.

  32. Je voudrais tout d’abord te remercier pour cet article.
    Je me reconnais beaucoup dans ce que tu as pu écrire, la honte de son caractère, le fait de vouloir être quelqu’un d’autre, de plus amusant, de plus « fun ». Qui corresponds plus à ce que l’on attend de moi. Et cela m’arrive encore parfois.
    Et pourtant j’aime les gens, les écouter, les comprendre, leur parler (je suis assistante sociale, il vaut mieux ^^).Je suis la plus part du temps à l’aise avec les gens qui m’entoure, Mais je ne suis pas cette amie avec qui « on s’éclate, qui sort tous les weekend, qui va faire le clown.
    Non, je suis celle qui va écouter, partager des moments simples, qui va prendre son temps et passer des moments calmes et posés.
    Bref.. je ne suis pas fun!
    Et parfois encore cela me pèse, j’ai l’impression d’être moins bien, d’avoir quelque chose qui cloche ou d’être déjà vieille…
    Alors merci pour cet article qui m’a beaucoup touché et émue.
    Le chemin est encore long, mais un jour je voudrais, comme toi, arrêter de me poser ces questions et tout simplement être.
    (Désolé pour le roman, je ne poste jamais de commentaire, mais quand je le fais… et bien.. je me lâche ^^)

  33. Tout est dit MERCI !
    J’assume ce côté avec mon copain qui est un peu comme moi et ma famille mais j’ai du mal avec les personnes de la fac. Un jour j’assumerais entièrement !

  34. Je me reconnais aussi dans cet article et je me souviens comme cela me pesait adolescente d’être introvertie ! Même mes meilleures amies me le reprochaient. J’ai fait des études de lettres et j’ai lu beaucoup à cette époque mais je me dis que moi au moins j’ai un peu de culture. Je trouve cela super que tu lises beaucoup (il faut que je m’y remette aussi) plutôt que d’aller en boîte ou en soirée branchée car plus tard tu verras que tu auras plus de souvenirs de ces lectures que de soirées un peu vaines. J’apprécie les soirées entre proches amis mais très peu pour moi les soirées impersonnelles ou on est 30 et finalement on ne fait pas connaissance.
    J’ai aussi remarqué au niveau professionnel et c’est triste à dire, les personnes extraverties et qui brassent de l’air ont souvent des postes de manager et les personnes plus calmes mais bosseuses ne sont que des sous-fifres enfin c’est mon ressenti…

  35. Bonjour Victoria,
    Merci pour ce post très intéressant!
    Je ne suis pas quelqu’un d’introvertie mais pour autant j’aime passer certains week-ends tranquilles. Parfois, il m’arrive d’avoir un peu honte en disant que j’ai occupé mon week-end à deux, à faire le marché, cuisiner, bricoler… En gros, le genre de week-end qui ne donne pas vraiment envie à ceux qui nous posent la question…
    Alors merci, je me sens moins seule, et surtout je vais peut-être commencer à déculpabiliser de faire les choses qui me plaisent!

  36. Comme cet article est intéressant!
    Je me plaît à m’y retrouver, l’amour du silence est quelque chose de fondamental, et que parfois sous le coup de la critique il faut savoir justifier. Cette petite BD illustre bien ce ressenti. Je la partagerai volontiers aux autres pour qu’ils puissent appréhender par l’intermédiaire du dessin, le bonheur que l’on éprouve à se contenter de peu. Merci Victoria

  37. Merci pour ce très bel arcticle Victoria. Je me retrouve enormement dans ton portrait c’est fou ! et ca fait du bien de mettre des mots sur tout ca. De mon côté j’ai une légére différence, j’aime faire la fête, pas tout le temps mais souvent quand même ! En revanche ce qui est difficile c’est que mon mari est à l’opposé de moi, il adooooore rencontrer du monde est le plus heureux des hommes en société, rencontrer de nouvelles personnes etc. Alors le positif c’est que ca me pousse un peu à sortir de cette introversion mais bien souvent c’est trop difficile pour moi et il a beaucoup de mal à comprendre que je ne partage pas ce besoin. C’est difficle à gérer…. J’ai deux petites filles et je souhaite de tout coeur qu’elle n’hérite pas ca de moi car je trouve ça difficile à vivre. je me dis souvent que ma vie serait plus simple si je n’étais pas introvertie. A l’inverse de toi je ne suis pas totalement en paix avec tout ça. Certainement à cause de la pression de mon mari… Gros bisous et merci beaucoup pour ce beau partage. J’adore ton blog pour tous ces échanges justement et ta sincérité. Bravo !

  38. Je me retrouve tellement dans tes mots que je devais absolument commenter pour dire MERCI! Merci d’en parler, de le faire peut-être découvrir à certaines personnes qui jugent parfois trop vite les introvertis et merci aussi de m’avoir fait du bien, de m’avoir redonner un peu confiance en moi, moi qui le vit parfois très mal, surtout au boulot où je me vois ‘fuir’ les ‘regroupements festifs’ comme la poste et en culpabilise ensuite, d’être aussi ‘chiante’ x) Merci Victoria, vraiment <3

  39. Tu as joliment écrit ton histoire et on est beaucoup à se sentir moins seules. Perso, je pense être un mix entre introvertie, timide et heureuse et je pense l’être et l’assumer encore plus après t’avoir lu !

  40. Personnellement je ne suis ni introvertie ni extravertie. Comme toi j apprécie la solitude et la tranquillité et mes amis ont du mal à me faire bouger. Cependant je ne vois aucun lien dans ce trait de caractère avec une quelconque introversion. Je suis surtout une personne tranquille je crois

  41. Coucou Victoria,
    merci pour ce très bel article qui a su mettre les mots sur ce que je ressens et vis au quotidien.
    Je suis entrée à l’université cette année et moi qui avais une vie socialement très calme qui me convenait (bien que j’étais du même fait un peu écartée), j’ai dû faire des efforts pour sortir plus. Je sortais peu et puis d’un coup je me suis retrouvée avec un emploi du temps de ministre : j’écris des romans, j’ai un blog, je fais de la natation et de la course à pieds, je cuisine … et cette vie saine a été bousculée par une vie sociale plus intense : soirées, sorties à droite et à gauche auxquelles je me pliais plus par convention que par envie. Et je me suis rendue compte que je n’avais pas envie de mettre ma personnalité de côté pour faire comme tout le monde. Alors je fais des choix : je privilégie mon quotidien assez solitaire tout en n’occultant pas ce nouvel aspect « festif » ou « mondain » de ma vie. Et j’ai pris goût à ces soirées (à mon grand étonnement) car même si j’y suis un peu perdue, je demeure avec des gens que j’affectionne et cela me permet de sortir un peu de ma zone de confort et de mon introvertie. Je ne voulais pas regretter de ne pas avoir un tant soit peu profiter de cette jeunesse qui file si vite !
    On me disait timide et je me sentais réservée, mais tu as raison, je suis introvertie et cela met les choses en perspective que de mettre le bon mot sur ce que l’on est.
    Donc merci, tu m’as plus encore ouvert les yeux !

  42. Victoria
    Je passe régulièrement par ici sans jamais prendre le temps de commenter, mais cette fois ton article fais echo en moi ! Tu es très juste dans ta description des personnes introvertie et tu sais rester très positive. Je pense être moi-même une personne introvertie et je n’ai pas encore accomplie tout le travail que tu as fait pour t’accepter tel que tu es.
    Ton article m’est d’une grande aide a la fois pour ouvrir les yeux, mais également pour se rendre compte que d’autres personnes sont dans le même cas et que par conséquent se n’est pas quelque chose d’anormale. C’est juste un trait de caractère qu’il faut savoir accepter.

    Merci pour ton joli blog, c’est toujours un plaisir de voir toutes ces jolies choses que tu présente avec douceur et pertinence.

    Belle soirée

  43. Mathilde -Tildoune Répondre

    Chère Victoria,

    … ton article est comme un déclic en moi. Je me suis toujours sentie différente, étrange, contradictoire, comme si il existait deux Mathilde : celle que tout le monde connaît, et celle connu de essentiellement de moi. Je me reconnais dans beaucoup de points que tu évoques en parlant des personnes introverties, bien que les deux facettes de ma personnalité se valent, la Mathilde « extérieure » bien qu’incomplète, n’est pas fausse. Cependant peu de personnes que je côtoie ont accès à la Mathilde plus secrète et introvertie. C’est une partie de moi même dont je suis fière et qu’il m’arrive de revendiquer, mais aussi que j’aime à cultiver de manière intérieure.

    Qu’il est complexe et fascinant de bien se connaître soi-même … Tes articles ont ouverts en moi un tas de nouvelles pistes de réflexion, c’est un tel bonheur de te lire à chaque fois sur autant de sujets, tu es véritablement une belle personne Victoria. :)

    Il me reste cependant une interrogation, que tu trouveras peut être – et sans doute l’est elle – intrusive, mais je me lance quand même. Au quotidien ma personnalité introvertie ne me pose plus trop de problèmes, elle n’est pas un problème en amitié, j’ai des amis différents avec qui je partage plus ou moins de choses et avec qui je me dévoile de manière plus ou moins entière. Toutefois, je suis célibataire, et ce depuis longtemps, auprès des autres je suis l’éternelle célibataire à qui on ne manque pas de poser l’inévitable question « alors les amours ? » … J’aime être une femme indépendante et je revendique souvent cela, comme le fait de préférer être seule que mal accompagnée. Mais au fond de moi, bien que n’étant pas malheureuse, je souffre parfois de cette solitude cœur, tout en ne voyant pas de solution à cela.Et (attention ici vient enfin ma question ^^) je ne vois tout bonnement pas comment rencontrer quelqu’un en étant égale à moi même, et je m’interroge (dans les grandes lignes hein) sur la manière dont toi tu as rencontré ton amoureux ?

    Voilà, pour ce long commentaire, encore merci à toi d’être toi.

    • C’est un sujet délicat en effet pour les introvertis! Personnellement j’ai eu deux amoureux dans ma vie, et à chaque fois ce furent des rencontres grâce à des proches communs: ami d’ami, de la famille… Je suppose que j’ai eu beaucoup de chance, parce que je détesterais devoir m’efforcer pour chercher une personne que je ne connaisse pas du tout et que je doive appréhender de zéro – le fait qu’ils soient liés à mes cercles proches m’ont donné confiance et m’ont permis une approche plus authentique dans les deux cas. Je dirais même que naturellement, je me suis toujours intéressée à ce type de garçons, plus ou moins déjà proches de moi, plutôt qu’à des inconnus.

      Merci en tous cas pour tes gentils mots Mathilde ! (Et ravie que tu aies aimé Twin Peaks !!)

  44. Mathilde -Tildoune Répondre

    Ah et aussi pendant que j’y suis : un énorme merci pour la découverte de Twin Peaks, je suis faaaaan ! ;)

  45. C’est hyper emouvant de lire tous ces commentaires qui te remercient et j’imagine que ça soit beaucoup te toucher Victoria :)
    Moi c’est « bizarre », car je suis plutôt quelqu’un d’extraverti, de sociable et de marrante, dès le premier abord (du moins, c’est ce que me disent mes amis!). Mais comme toi, et comme beaucoup d’autres, j’ai pendant longtemps très mal vécu le fait de ne pas me sentir à l’aise dans les soirée mondaines, en boîte, avec plein de gens que je ne connais pas. Heureusement, en grandissant, et dans le cadre de mes études, j’ai rencontré plein de gens qui me comprenaient, ne me jugeaient pas, et continuaient de me trouver toujours aussi marrante et agréable à fréquenter. Le contexte très compétitif de mes études m’a bizarrement fait rencontrer pas mal de gens comme moi (malgré quelques grandes gueules insupportables), sérieux dans le boulot et pas nécessairement très « fêtards », mais qui aiment passer du temps avec les autres et leurs amis, qu’ils en aient beaucoup ou pas. Du coup, la chance que j’ai eue de croiser des gens qui acceptaient les contradictions potentielles de ma personnalité m’a aidée à me sentir… Bien plus à l’aise dans des situations où avant j’aurais eu peur et je me serais renfermée! Maintenant, j’aime faire la fête avec ces gens là, je suis souvent la dernière à partir, mais j’accepte aussi ceux qui rentrent tôt, qui ont leur petit rythme posé… Parce que je peux être comme ça aussi :) Et je pense être quelqu’un d’extraverti… Qui a réussi à assumer certains de mes côtés « mamie » et qui les accepte chez les autres avec beaucoup de bienveillance. Et c’est bête, mais j’en suis assez contente!
    Donc merci pour ce joli article, qui parle même un peu aux extravertis :)

  46. Bonsoir,
    Je viens de lire ton article, c’est la première fois que j’ecris.Je l’ai trouvé très authentique, il est beau de s’autoriser à être soi, à être vrai.
    Pendant longtemps j’ai essayé de jouer un rôle car il fallait aimer faire la fête, aller dans les bar, dans des boites de nuits,travailler en groupe…
    Partout ou j’allais il fallait de la petite école, au college, à l’université, au travail… Et la peur qu’une autre fois on vous dise, il n’est pas normal d’être seul, quand je te vois je te trouve bizarre. J’ai toujours aimé être seule, un coin au feu, avec une tasse de thé un livre avec une odeur ancienne, tricoter, dessiner, reflechir, marcher, sentir des odeur…Oui j’aime être seule, j’aime aller à la tasse d’un café est lire, aller à une seance de cinéma seule le dimanche matin. Je culpabilisais, j’avais peur qu’on le voit, qu’on me renvoit ce sentiment etrange, maintenant je le fais.Ce regard ne me gene , mon regard ne me gene plus

  47. Je ne vais sûrement faire que répéter ce que beaucoup ont dit avant moi, mais ton article me plaît énormément et je me reconnaît totalement dans ce que tu décris. Je suis introvertie. Malheureusement, je suis encore dans la phase où j’ai dû mal à m’accepter et à me faire accepter par les autres. La plupart des jeunes d’aujourd’hui sont incapables de comprendre ce qu’est ce trait de caractère et, comme l’a dit une personne dans un commentaire, ils pensent que c’est la traduction d’un manque de curiosité pour les autres, de froideur, etc. Alors que c’est tout le contraire.
    Je ne sais pas m’imposer quand je suis en groupe, mais comme toi je sais écouter les gens et les faire parler. Quand il s’agit de m’exprimer sur moi-même c’est tout de suite beaucoup plus difficile.
    J’ai aussi l’impression que les gens prennent l’introversion pour un manque de caractère, alors que je ne ressens pas du tout les choses comme ça pour ma part. Au contraire, être introverti nous donne du caractère car cela nous apprend à nous battre contre nous même pour faire valoir ce que l’on ressent et à forger nos propres opinions!

    Bref, je te remercie pour ton article et je suis contente de voir qu’autant de personne y ont été sensible!

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