Introvertie et Heureuse

Je m’appelle Victoria, j’ai 26 ans, et je suis introvertie. Les grandes fêtes, l’expansion de sentiments, les mondanités, les travaux en groupe, ce n’est pas trop mon truc. Je préfère lire à côté de mon amoureux, boire un thé en regardant une série en famille, dîner avec mes meilleures amies, me promener au soleil en rêvassant, observer le monde et le retranscrire dans mes mots ou mes dessins.

Si vous vous reconnaissez un peu dans cette description, alors vous avez sûrement, comme moi, ressenti à un moment ou un autre que votre façon d’être était un peu nulle, pas très funky, presque source de honte, comparée aux standards valorisés par la société. Vous avez sans doute admiré les personnes si ouvertes et expressives qu’elles attirent les gens comme des aimants, et se sentent comme un poisson dans l’eau une fois immergées dans un grand groupe. Vous avez enragé face à votre incapacité à vous mettre en avant lorsque vous en aviez besoin pour votre carrière, vos relations, ou dans de simples situations du quotidien. Vous vous êtes senti(e)s rabat-joie à chaque fois que vous vous êtes ennuyé(e)s en boîte ou à un événement où vos amis semblaient pourtant rayonner. On vous a sûrement déjà dit de vous amuser davantage, de vous lâcher, de sortir un peu plus, alors que vous étiez ravi(e)s de passer une soirée dans votre canapé.

J’ai connu toutes ces choses, et comme la plupart des introvertis, j’ai longtemps considéré ma personnalité réservée comme un défaut de perdante, à cacher à tout prix pour pouvoir être intégrée dans les cercles sociaux de mon âge.

Pourtant, aujourd’hui, malgré une introversion presque encore plus forte qu’auparavant (je suis une vraie mamie), je ne me suis jamais sentie aussi épanouie. J’oserais même dire que je suis fière de ma façon d’être, qu’elle me plaît et que je suis en paix avec elle. Et parce que je continue à voir tous les jours des exemples de jeunes personnes (ou moins jeunes!) mal à l’aise avec leur personnalité, qu’elles voudraient plus expansive, déconnectées de leurs propres envies et de ce qui leur fait du bien simplement parce qu’elles ne se sentent pas appréciées autrement, j’avais envie aujourd’hui de vous parler de mon point de vue, et de mon parcours vers l’acceptation de soi.

J’espère apporter un peu d’inspiration, peut-être, à tous ceux parmi vous qui ont besoin d’estime, mais aussi expliquer aux extravertis ce que leurs opposés ont en tête; et de tout coeur, que cet article tout personnel vous sera utile d’une quelconque façon.

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L’introversion dans notre société

L’introversion, dans nos sociétés occidentales, est non seulement très peu valorisée, mais aussi mal définie dans les esprits, ou confondue avec la timidité. La manière la plus simple de définir la personnalité d’un introverti, à mon sens, est de remarquer que celui-ci se ressource dans l’intimité et les activités calmes, pendant lesquels il peut laisser libre cours à ses réflexions; au contraire, les environnements très excitants et le contact des autres lors d’activités sociales, particulièrement lorsque celles-ci incluent des personnes qu’il ne connaît pas bien, sont difficiles à gérer pour lui, et peuvent même le vider de son énergie – qu’il retrouvera en s’octroyant à nouveau un moment de calme.

Il ne s’agit donc pas, comme la timidité, d’une crainte du jugement social ou des situations nouvelles, que l’on évite par peur, mais bien du fait de se sentir submergé et par conséquent, de choisir volontairement plus de tranquilité, par confort. Tous les introvertis ne sont donc pas forcément des timides, et ils peuvent même apprécier les nouvelles rencontres s’il se sentent d’humeur positive et pleins d’énergie; en revanche il est bien sûr possible d’être les deux à la fois.

Parce qu’ils ont cette particularité d’avoir un grand besoin de calme et de temps pour soi afin d’être épanouis, les introvertis sont dévalorisés dans notre type de société, qui ne rend visibles et admirables que les personnes qui s’affichent, s’expriment, se vendent et sont très sociables. La grande majorité des traits de l’introversion sont vus comme des défauts ou malinterprétés, particulièrement dans le cadre des relations et du travail: la discrétion de ces personnes (qui n’aiment pas se mettre en avant, s’imposer, ni trop s’exposer aux autres), leur calme, leur besoin d’intimité et le fait qu’ils ne pensent pas à voix haute contribuent à les faire passer pour des misanthropes, peu proactifs, voire froids et un peu asociaux.

Les introvertis donnent en réalité beaucoup d’importance à la réflexion, à la profondeur, au fait de trouver les mots justes, ce qui les positionne parfois en décalage dans une société qui valorise plutôt l’action et les échanges superficiels purement sociaux ou mondains, qu’ils n’apprécient pas pour leur manque d’authenticité. Contrairement aux apparences, ils aiment la présence des autres, mais peut-être avec certaines limites, et surtout sur une base de qualité plutôt que de quantité; c’est tout simplement un autre type d’échange qui est recherché.

Pour en savoir plus, je vous conseille le site et l’ouvrage de Susan Cain, ainsi que son excellent discours sur TED Talks, « Le pouvoir des introvertis« . Et pour une illustration plus rigolote, cette petite bande dessinée de Luchie, dans laquelle je me reconnais beaucoup.

Mon introversion, d’abord mal vécue

Je suis personnellement devenue introvertie pendant l’adolescence, après avoir été une petite fille qui recherchait toujours l’attention et n’hésitait pas à s’imposer, mais à la fois déjà portée sur les activités calmes. Comme la majorité des gens sans doute, je n’ai d’abord pas très bien vécu ce trait de ma personnalité, qui me donnait vraiment l’impression d’être différente de ce que l’on attendait de moi en tant que jeune fille; à mes yeux, ne pas vraiment m’amuser dans les grosses fêtes, ne pas aimer devoir m’intégrer coûte que coûte, ou encore ne pas être expressive et rebelle représentait une sorte d’échec.

Pendant mes études supérieures (prépa littéraire, fac puis école de design), le temps que je dédiais à préparer mes exposés, mon self control et mon amour des mots justes m’ont permis, heureusement, de toujours bien me défendre individuellement; je suppose aussi que j’avais toujours suffisamment confiance en mon travail que pour m’exprimer avec aplomb si besoin. En revanche, les travaux de groupe, encensés dans tous les systèmes scolaires et tous les milieux professionnels, ont toujours été particulièrement durs pour moi. Élaborer des solutions à plusieurs était épuisant et assez handicapant, parce que je réfléchis bien mieux toute seule; j’ai donc dû m’adapter et souvent préparer mon argumentaire à l’avance.

Je me suis également très vite sentie inadaptée dans un tout autre domaine: le monde des blogs. Le côté concurrentiel de la blogosphère, où pour être visible il faut savoir se vendre et réseauter, m’a toujours repoussée en tant qu’introvertie. Je déteste devoir user de mille stratégies de référencement, multiplier les sujets tendance et les concours pour faire monter mes visites alors que j’aime les contenus profonds, ou participer à des échanges intéressés, dont le manque d’authenticité me hérisse. Mes valeurs personnelles, mes propres envies, ou encore la qualité de mes articles sont les seules choses qui comptent à mes yeux, et je suis incapable de me trahir, ce qui est un défaut dans un milieu de plus en plus « business ». Cerise sur le gâteau, j’ai une profonde horreur des événements mondains, et de tout type d’interactions purement sociales, dans lesquels je ne me sens pas du tout à ma place. Heureusement, le fait de quitter Paris et de développer mon blog depuis l’étranger m’a permis de suivre mon chemin sans devoir interagir avec ce milieu, qui aurait eu vite fait de me décourager dans le cas contraire, et qui m’a parfois un peu déprimée.

Un tournant positif

Grâce, paradoxalement, à mon blog, qui m’a offert un recul salutaire et une manière de construire mes opinions, mais aussi sans doute à la simple maturité qui arrive avec l’âge (j’ai bientôt 27 ans), mon point de vue sur l’introversion s’est vu changé ces deux dernières années. En apprenant à me connaître, j’ai aussi appris à reconnaître cette introversion, que je n’avais pas vraiment détectée comme telle jusque là. C’est très bête, mais trouver des mots qui correspondent exactement à sa façon d’être, et lire des choses à ce sujet, c’est se sentir moins seul, moins bizarre. J’ai compris pourquoi je me sentais mal à l’aise en tant qu’introvertie dans la société, mais aussi qu’il y avait tout un tas d’autres personnes comme moi, même s’ils n’étaient pas très visibles, et qu’il n’y avait donc pas de honte à avoir, tout étant une simple question de goûts.

La deuxième étape pour moi a été de finalement assumer complètement mon introversion, au point d’en faire presque une revendication, tant cette découverte m’avait apaisée: pourquoi continuer à m’épuiser à faire semblant, alors que je pouvais simplement me cantonner aux choses qui me faisaient du bien? Au lieu de chercher à être plus sociable, plus ouverte, j’ai décidé de ne plus porter de jugement sur ma personnalité, et de la faire accepter par les autres également. Même si évidemment, ne plus cacher son côté réservé peut d’abord être source de doute concernant notre capacité à être aimé malgré tout, ce revirement s’est avéré très salutaire pour moi, un apaisement total qui s’est étendu à toutes les autres sphères de ma vie.

Au lieu de me dire « je suis transparente et pas amusante », j’ai décidé de prendre en compte les points positifs de ma façon d’être. Certes, je n’attire peut-être pas trop l’attention au départ, et je peux décourager ceux qui ne pensent qu’au « fun » (du moins ce que la société considère comme tel); mais si l’on est vrai et que l’on s’intéresse à moi, je suis une bonne amie, à l’écoute, avec plein de choses à partager, des valeurs fortes, et avec laquelle on n’a pas besoin non plus de faire semblant. Et sous ma carapace un peu distante, je peux même être très rigolote! Toutes ces choses sont des atouts que j’ai décidé de porter en drapeau, et dont je veux désormais être fière.

Aujourd’hui, mon introversion en toute sérénité

Après des années à porter des masques, je vis donc aujourd’hui en introvertie sereine. Je sais comment doser parfaitement mes activités plus sociales, pour qu’elles restent un plaisir et me laissent suffisamment de temps pour moi: je vois une ou deux copines par semaine, je rencontre de temps en temps des nouvelles personnes lorsque je m’y sens d’humeur, et quelques fois par an, je participe à une fête qui me fait envie, avec joie. Toutes ces interactions se passent très bien, puisque je suis prête à leur dédier mon énergie, et qu’être introvertie ne m’empêche pas d’adorer découvrir des personnes géniales.

À côté de ces interactions, je suis toujours rapidement ressourcée grâce à mon style de vie de « mamie » qui me correspond parfaitement: travail en solitaire, soirées et weekends en couple, lecture, tisane, séries, écriture, cuisine, projets, sorties restaurant et balades. Pas de bières, pas de nuits blanches, pas de folies, et pourtant le bonheur…!

J’ai arrêté de faire des fêtes pour mon anniversaire, que je préfère célébrer en tout petit comité, et de chercher des soirées pour le Nouvel An, qui honnêtement ne m’intéressent absolument pas. Je n’ai plus honte d’avoir une vie sociale assez calme, ou d’avoir l’air d’un loup solitaire: les personnes qui en valent la peine, et ceux qui m’aiment vraiment, m’acceptent telle que je suis, quitte à ce que je leur explique mon point de vue s’ils ont une personnalité opposée.

Globalement, je crois avoir réussi à passer au delà des conventions sociales, ce qui n’était pas une mince affaire. C’est le plus beau cadeau que je me sois fait, puisque je ne m’étais jamais sentie aussi en paix avec moi même.

Je ne peux que souhaiter la même chose à tous les introvertis qui se sentent encore mal car différents: vous n’êtes pas la majorité visible, mais en vous offrant le droit de vivre selon vos propres envies, je vous promets que vous rayonnerez au moins autant qu’eux ♥︎

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Vous considérez-vous comme introverti(e)s?
Comment vivez-vous ce trait de votre personnalité?

196 commentaires

  1. Je m’appelle Kataline, j’ai 25 ans et je suis introvertie (moi aussi). :)
    Merci beaucoup pour cet article qui m’a donné du baume au coeur… !!!
    En effet, même si j’assume pleinement cette personnalité, c’est intéressant de constater que d’autres personnes sont passées par le même chemin. Je dois ajouter que de mon canapé, je me suis ouverte sur le monde et sur plein de belles découvertes, notamment parce que j’aime beaucoup lire. Et j’ai mis à profit du temps que j’aurai sans doute eu l’impression de perdre dans une soirée que j’aurai trouvé inintéressante…

    P.S. Continue d’écrire des articles comme celui-ci, ce sont des petites merveilles.

  2. Bonjour Victoria,
    Des propos sereins, confiants et forts que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire. Aujourd’hui, arrivée à 34 ans, avec un et bientôt deux enfants, j’ai tout à fait le même regard sur mon introversion et un peu la même façon de la vivre mais purée… comme ça a été difficile d’en arriver là ! La vie étudiante puis celle de jeune actif, l’impression de crouler sous les injonctions festives et sociales, la culpabilité parce qu’on évite et décline beaucoup de choses, ce mal être de chat dans une baignoire quand on se force « parce qu’il faut »… C’est vrai, c’est très difficile à gérer, et il faut un vrai déclic pour se rendre compte qu’on est finalement obligés à rien, et surtout pas à se faire violence pour ne pas se retrouver seul et oublié de tous. Et qu’un mode de vie introverti n’empêche pas d’avoir une riche vie sociale. Plus douce, plus lente… Finalement on n’est jamais aussi seul qu’au milieu d’une foule dans laquelle on n’avait aucune envie de se retrouver :) Merci pour cette jolie introspection !

  3. Je suis tout à fait comme toi, introvertie voire même carrément un peu sauvage… mais je m’assume comme telle et je vis ça bien. Mon conjoint me ressemble. Nos enfants nous poussent à sortir de notre zone de confort, c’est un petit boost, mais on ne se force pas plus que ça. Et on est très heureux comme ça. Chacun son style, sa façon d’être, c’est ça qui est intéressant !

  4. Coucou Victoria!
    Je me retrouve totalement dans ce que tu dis. Je suis également introvertie, de nature plutôt réservée.
    Je l’ai assez mal vécu pendant mon adolescence. Je n’aimais pas aller vers les autres quand je ne connaissais pas les gens, je n’aimais pas parler en public (enfin, je n’aime toujours pas).
    Mais en grandissant, avec du recul, je pense qu’être réservée, c’est plutôt une force.
    D’abord, pour chercher du travail, on aurait tendance à penser que c’est un frein. Evidemment, il faut savoir se vendre un minimum en entretien, mais je sais que j’ai eu mon job parce que ma personnalité a plu au recruter. La société cherchait un candidat qui avait de l’humilité, une personne qui ne se mettait pas en avant « à tort ». Après, tout dépend des sociétés, de leurs valeurs et de leurs principes mais il y en a bien pour toutes les personnalités!
    Et puis, je pense que le fait d’avoir un blog m’a énormément aidée. Au début, quand j’ai du commencer à aller à des événements seule, c’était difficile. Maintenant, avec l’habitude, plus du tout. Etre réservée et tenir un blog ne sont pas du tout deux choses compatibles, même si on aurait tendance à le croire…!
    Le principal, c’est d’être bien dans sa peau, d’assumer ce qu’on est. Ca peut prendre un peu de temps mais c’est important!
    Belle journée et merci encore pour cet article très intéressant!
    Bises

    Petite and So What?

  5. MERCI Victoria pour ta sincérité. Ca fait vraiment du bien. Belle journée à toi <3

  6. Chère Victoria. Merci pour tes articles ! J ai 26 ans et j ai toujours eu beaucoup de mal avec les effets « groupe ». Je ne suis pas spécialement timide (pour mon travail je dois parler devant des assemblées et cela ne me pose aucun problème) mais il me faut du temps pour être en confiance avec des gens que je ne connais pas. Je me sens mal a l aise dans les grandes fêtes où je ne connais presque personne. On m a souvent dit que j avais l air hautain et méprisant alors que c est entièrement l inverse ! C est cela qui est difficile à gérer.
    Mais tout comme toi une fois que la carapace est passée je suis une bonne amie, à l écoute, avec de l humour et des choses à dire.
    Mais il m arrive encore aujourd hui parfois de me sentir inintéressante et en dehors d un monde que je ne comprends pas toujours. Alors ton article me fait du bien. J aime faire la fête mais pas dans des soirées grouillantes de monde que je ne connais pas. Je n aime pas etre houspillée par des amis qui ne me comprennent pas « mais sors ! Tu es jeune ! » Oui mais j aime aussi mes soirées tisanes régénérantes :) il suffit en fait de trouver le juste milieu et comme tu le dis d assumer ses préférences.
    Très bonne journee et merci pour ton blog dans lequel je me reconnais si souvent.

  7. Il est super ton article ! Tu as mis les mots sur ce que je suis, je n’aurais pas pu le dire mieux. Je suis aussi team mamie (tisane, bouquin, feu de cheminée, balade en foret :-) et heureuse de l’être ;-)

  8. Ces mots résonnent en moi et tu ne peux pas savoir à quel point ils me font du bien. Je suis exactement pareille et pourtant je ne le savais pas… je déteste la fête, les nuits blanches, l’alcool, et je me sens tellement différente, toujours en décalage, comme un ovni parmi toutes les autres personnes que je côtoie. Je me justifiais toujours en étant un peu mal dans ma peau à ne pas être comme les autres. Moi qui me qualifiais de timide, je viens de comprendre que finalement je ne le suis pas mais que je suis introvertie, avec un monde différent :)

    Merci pour ces mots, oui merci mille fois !
    <3

  9. Bonjour Victoria,
    Je me reconnais beaucoup dans ta description de l’introvertie.
    Au delà de l’avis des gens sur les personnes introverties ce que je supporte encore moins c’est tout simplement ce besoin de coller une étiquette. Comme tu le dis on peut très bien être introverti et avoir envie de sortir, voir des amis, s’amuser. Tout en ayant besoin à côté de périodes de calme pour se ressourcer.
    J’ai comme toi subi de nombreuses étiquettes dans l’enfance : la timidité entre autres, alors qu’aujourd’hui je me rends compte que l’on est timide selon une situation et non pas « en général » (on peut être à l’aise pour parler à un inconnu mais pas pour parler devant un public) ou encore que les maths ce n’était pas pour moi et que j’étais littéraire (aujourd’hui j’adore la science, je trouve ça passionnant et je regrette de ne pas y avoir accordé plus d’intérêt dans mes études juste parce qu’on m’a rabaché que ce n’était pas mon domaine de prédilection). On met les gens dans des cases alors que nos facettes sont multiples et surtout que l’on change ! On change énormément ! Je ne suis plus la petite fille timide puisque mes multiples déménagements m’ont appris à aller vers les autres et à être à l’aise avec des inconnus. De même qu’à force de se retrouver à parler devant un public on finit par être à l’aise sur un scène. Et pourtant, pour ceux qui vous ont connu avant, vous garderez toujours cette première étiquette.
    Donc introvertie et heureuse, oui ! Mais je dirais plutôt « être soi et heureuse » ;)

  10. Merci Victoria pour ce très bel article qui rassure et… déculpabilise! Je me reconnais parfaitement dans ton temoignage alors que je ne m’étais jamais considérée comme introvertie jusque là. Pourtant comme toi, je préfère les activités calmes, voir les gens en tout petit comité, etre seule ou en couple, etre chez moi et cocooner! Merci, on se sent moins seul apres ca…

  11. nathalietoutsimplement Répondre

    Quel bel article ! Quelle belle leçon d’optimisme ! Oui, quel que soit son trait de personnalité, le plus important, c’est d’être en accord avec soi même. Merci de t’être dévoilée aujourd’hui…

  12. Je suis introvertie aussi et je ne l’ai compris et accepté qu’après avoir vu la conférence de Susan Cain : avant je pensais que quelque chose clochait avec moi. Maintenant je sais qui je suis, je peux même l’expliquer aux autres !
    Par contre pendant mes études, c’était compliqué … dans une école où il est valorisé de boire jusqu’à 5h, vas expliquer qu’à 23h tu as eu ta dose et que tu préfères retourner lire dans ta chambre … inconcevable. Ils sont même allés jusqu’à me prêter une relation amoureuse trop fusionnelle et malsaine pour justifier mes absences aux soirées. #nimportequoi
    Bref aujourd’hui je sais qu’elles sont les activités que j’aime et pourquoi, ça m’évite d’essayer de me « corriger » en me forçant à faire des choses que je n’aime pas … même si ce n’est toujours pas compris à 100%, je me sens déjà beaucoup mieux.
    Merci pour cet article, reste comme tu es, si ton blog est génial c’est aussi parce que tu es fidèle à tes valeurs et à toi même :)

  13. Coucou Victoria,

    C’est à 28 ans, que j’ai décidé d’être en accord avec moi-même (et ça passait par arrêter les fêtes si je n’en avais pas envie, etc. -pourtant moi aussi j’habitais à l’étranger et souvent les « sorties » c’est LA manière de socialiser) et c’est depuis que je suis le plus heureuse et le plus épanouie ! Etant donnée que je suis un peu plus âgée que toi :-), je ne peux que t’encourager à rester sur cette bonne voie.

    Je ne sais pas si on doit appeler cela introversion/timidité (en partie oui, je crois) car des gens qui bougent et qui partent vers l’ailleurs, sont des gens ouverts et avides de rencontres, c’est peut-être une histoire de goûts (comme celui qui préfère le thé au café). Des traits de caractère, plus calme, moins calme, plus posé… Et en effet, je crois aussi que le caractère qu’on affiche quand nous sommes petits est notre vrai caractère, ensuite, à l’adolescence on essaye de s’adapter à ce que l’on croit être les canons de la société et un peu plus tard, on a une sorte de révélation et on se dit : « mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?, si je n’aimais pas les sports d’équipe mais plutôt le ballet ou la gym, si je préférais les devoirs en solo à l’école plutôt que les travaux en groupe… c’est bien pour quelque chose, alors, si on essaye de retrouver tout cela ? »

    Et puis, combien de fois j’ai du entendre : « mais tu n’es pas une fêtarde toi, pourtant, t’es espagnole !! » ben oui mais non… :-)

    En tout cas, chère Victoria, merci pour ce billet !

    Très belle journée,

    PS, Jamais fait de fête d’anniversaire moi, même un mariage à 13, pour te dire… !

  14. Ton article m’a beaucoup parlé. Cette phrase : « mon style de vie de « mamie » qui me correspond parfaitement: travail en solitaire, soirées et weekends en couple, lecture, tisane, séries, écriture, cuisine, projets, sorties restaurant et balades. Pas de bières, pas de nuits blanches, pas de folies, et pourtant le bonheur…! » résume parfaitement tout ce que j’aime faire au quotidien, ce qui me ressource et me fait plaisir. Pendant longtemps j’ai tout ignoré de cette possibilité derrière mon manque d’envie d’aller à certaines sorties, devant mon malaise dans certains évènements où je me sentais tout simplement pas à ma place, ou mes difficultés à mener des travaux de groupe ce qui m’épuisait toujours énormément d’efforts diplomatiques et de pensées embrouillées par le brouhaha, j’ai longtemps pensé être extravertie au simple motif que face à certaines de mes convictions je n’ai pas peur de m’exprimer contre l’avis général. Pourtant, depuis cet été, je me pose la question car hormis ce point-ci, tout colle. Mes activités préférées se déroulent en petit comité, je n’aime rien plus que voir une ou deux amies et me sent submergée lorsque l’on sort en trop grand groupe, je privilégie les conversations plus « vraies » au simple « networking », je n’aime pas les « event » et m’y sent mal à l’aise et entre une soirée ou un restaurant en amoureux le choix est vite fait…
    Merci cet article ! Il confirme ce que je crois depuis quelques temps :)

    • Ah oui, je comprends la confusion! En fait, introverti ne signifie pas qu’on n’ait pas de caractère (le mien est hyper fort) ou qu’on n’ait pas des opinions fortes que l’on souhaite défendre. Je suis comme toi! L’introversion est simplement une question de goûts dans le style de vie, et de réaction aux stimuli sociaux :)

  15. Très joli billet. Plein de sincérité, comme d’habitude. La quête et l’acceptation de soi est une longue marche aussi belle qu’intéressante. Merci de nous avoir partagé ton point de vue et ton expérience personnelle.
    Des bisous
    Laura du Carnet d’Efie

  16. Bonjour Victoria, je n’écris jamais de commentaire pourtant je suis ton blog depuis des années… Je suis très introvertie et ancienne timide maladive (du genre à rougir à tout bout de champ… De quoi être encore plus mal à l’aise). Et de lire ton blog, de voir comment tu accepte ton mode de vie « mamie », j’ai compris que je n’était pas seule dans ce cas et ca m’a aidé petit à petit à m’accepter. Le plus drôle, c’est qu’en acceptant d’assumer ma timidité, mon mode de vie un peu vilillot (tisanes, télé et surtout pas boîtes de nuit !) je suis un peu moins timide et beaucoup d’amies me disent qu’elles aimeraient être comme moi : bien dans ma peau et qui assume son choix de vie…
    Comme quoi juste de s’accepter ça change notre bien être intérieur et ça change le regard des autres sur soi…
    Merci à toi et continues d’écrire tu fais du bien à beaucoup de personnes je pense :)

  17. Très bel article Victoria. Très inspirant. Tu as bien raison de t’assumer, nous sommes tous différents et c’est très bien de revendiquer qui tu es.

    Laura

  18. Je me suis reconnue dans ta description de la fille introvertie qu’on appelle « mamie » a tout bout de champ et qu’on force à danser ou se détendre… Mais je me suis encore plus reconnue dans ta vision des événements blogueuses… Ces sourires factices, cette concurrence, cette solitude profonde en fait… C’est souvent très difficile pour moi, mais heureusement de temps en temps je croise la route de personnes bienveillantes . En tous cas a 30 ans aujourd’hui je m’accepte telle que je suis et je rejoins ton idée du bonheur. :-)

  19. Merci pour cet article ! J’aime beaucoup te lire, je trouve que tu dégages une candeur et une douceur qui sont tellement touchantes ! Je me reconnais beaucoup dans ton article, étant moi aussi introvertie, j’ai beaucoup de mal avec cet aspect de ma personnalité mais je commence à l’accepter et à être plus en accord avec moi-même et ça fait du bien. J’espère trouver un jour la paix intérieure afin d’être vraiment en phase avec qui je suis, mais c’est un travail de longue haleine. Merci d’avoir partagé ton histoire avec nous, ça fait vraiment du bien de savoir qu’on est pas seuls.
    Je te souhaite une excellente journée ! Bise. Mélody.

  20. Merci pour cet article. Je sais que je suis réservée et timide mais je n’avais jamais mis de mot sur mon introvertie et je me rends compte en lisant ton article, que j’ai pas mal de similitudes avec toi.
    Je n’aime pas les soirées « Tu m’as vu », alcoolisées et qui dure jusqu’au bout de la nuit. Au bout d’un moment je me sens mal à l’aise et j’ai besoin de me retrouver seule, d’être chez moi.
    Avec le blog je me force à aller vers les autres et à rencontrer de nouvelles personnes et ça me fait du bien mais ce n’est pas pour autant que je me mets plus en avant. Au travail on me trouve discrète, on me fait souvent des blagues sur mon comportement et je m’y habitue mais je sais que je ne peux pas changer ce trait de ma personnalité. J’aime travailler dans mon coin et discuter quand j’en ai envie. Me forcer à parler plus me fait tout l’effet inverse, et je me renferme encore plus..
    Bref je me soigne et je me sens plus à l’aise qu’avant quand je dois parler à des inconnus mais je m’accepte aussi d’avantage.

  21. Bonjour Victoria, ce petit bout de toi est mignon à croquer et je me retrouve dans certains de tes ressentis. C’est vrai que beaucoup de personnes associent timidité et introversion alors que ce n’est pas forcément le cas. Je suis une personne assez sociable et très démonstrative émotionnellement parlant, mais je ne me retrouve que seulement dans mon petit cocon. Tu as su trouver la juste dose en accord avec ta personnalité et c’est à quoi j’aspire aujourd’hui. Avec du temps, de la bonne humeur je pense que je peux y arriver également ;)

  22. Hello Victoria,

    Un grand merci pour cet article, dans lequel je me suis beaucoup reconnue, comme beaucoup d’autres :-)
    Tes articles sont toujours remplis de sincérité, de bienveillance, et donnent confiance, tu es très forte!
    Moi aussi, je m’auto-surnomme « Mamie Pauline » de temps en temps quand j’évoque mes soirées tisane et tricot (je suis d’ailleurs en train de terminer celui d’Ophélie que j’ai découvert sur toi!), et je me dis parfois que c’est un peu péjoratif et que je n’ai pas besoin du « Mamie », c’est juste moi après tout! Mais c’est aussi mignon et doux une petite mamie, alors ça va!^^
    Douce journée à toi

  23. Ton article me parle beaucoup. Etant à sciences po, je suis  » obligée  » d’aller à certaines soirée, beaucoup de travaux de groupe etc. Desfois, je reviens d’une soirée (j’en rate déjà beaucoup volontairement, aucune envie), et je me suis dis que vraiment ce soir, je n’ai pas été celle que je suis. J’ai joué un jeu et ça ne plait absolument pas.
    Comme toi, les plaisirs simples de la vie me suffisent. Prendre le temps de me cuisiner un bon repas, prendre un lait en regardant un film, appeler mes parents me suffisent.
    Néanmoins, je pense que tu as beaucoup de chance d’avoir ton copain qui est en adéquation avec ton mode de vie.
    Personnellement, je n’ai pas de copain et ainsi, cela rend difficile  » les weekends et soirées en couple « , je n’ai pas envie de rester toute ma vie seule, ça me pèse, et en même temps, difficile de rencontrer quelqu’un quand on est déjà dans son petit  » cocon  » tu vois ce que je veux dire? j’ai souvent peur d’être mal comprise. Bon, après, j’ai tout juste 21 ans, je suis jeune et en plein dans ma dernière année et demi d’études donc qui vivra verra…
    Encore merci pour tous ces articles qui font tout simplement du bien, et chaud au coeur.
    Au plaisir de te lire

  24. J’ai commencé à lire l’article en ne me sentant pas concernée car je me suis toujours considérée comme extravertie, et je le termine en remettant cela en question! Durant mon enfance et adolescence, j’étais effectivement plutôt extravertie et très sociable. Aujourd’hui, bien que toujours sociable, cela me demande effectivement des efforts pour continuer à sortir le week end, aller boire des coups avec des gens/amis. J’ai bien souvent envie de rester chez moi, à faire ce que je n’ai pas le temps de faire pendant la semaine. C’est aussi car j’ai du mal à être en accord avec mes amis (j’ai changé de ville il y a 2-3 ans et mes amis sont majoritairement les amis de mon copain). J’en ai marre des soirées enfumées où je m’ennuie parfois. Je culpabilise assez souvent de ne pas toujours avoir envie de sortir le week end, à la fois à cause de la pression sociale et également parce que j’ai l’impression que « ça ne me ressemble pas » d’être planplan comme ça. Mais j’ai peut être simplement changé (et vieilli !), et en fait, ce n’est pas grave! :) Merci donc pour cet article ;)

  25. Très bel article dans lequel je me reconnais vraiment !
    J’apprécie les soirées de temps en temps mais cela me vide de mon énergie, du coup la plupart du temps je préfère rester chez moi au calme et me ressourcer pour la semaine de boulot à venir. J’aimerais tellement que le regard de certains de mes amis ou connaissances extravertis change, car pour eux, préférer rester chez soi pour une soirée posée n’est pas ‘normal’…
    Partir de mon petit cocon familial il y a 10 ans, les voyages que j’ai pu faire mais aussi mon blog m’ont beaucoup aidée à travailler sur mon introversion. Aller seule à un évènement ou rencontrer des personnes inconnues demandent des efforts mais je suis tellement fière de ce que j’ai réussi à faire après coup !
    Belle journée !

    Helene de Excuse me I am French

  26. Comme il fait du bien à lire ton article joliment écrit ♡ Je m’y reconnais beaucoup.

    Pendant des années, de l’enfance à l’adolescence, puis jusqu’à sans doute 24/25 ans j’ai essayé de « faire des efforts » comme l’héroïne de la BD que tu as citée. J’ai essayé d’aller contre ce que je ressentais pensant qu’il fallait que je sois autrement, que je m’impose dans un groupe.

    Or, j’ai toujours été mal à l’aise en groupe. Impossible de trouver ma place dès l’instant où l’on est plus de 4 – et encore, grand maximum. Je préfère les restaurants en famille, en amoureux ou entre amis dans un endroit où l’on s’entend parler.

    Je ne vais pas « boire des verres », rien qu’entendre cette expression me crispe. D’ailleurs, je bois très très peu d’alcool sinon un peu de vin avec un plat ou une coupe de champagne avec un gâteau d’anniversaire. Tout un tas de choses qui m’ont valu de belles réflexions : tu es trop asociale ; tu parais hautaine alors on a pas envie de venir vers toi ; tu parles au moins dis ? Aaaaaah elle parle ! ; t’es tout le temps comme ça ou c’est car tu ne connais personne ? ; faut parler hein, on ne va pas te manger […]

    Aujourd’hui, j’assume. Pour rire, je dis que je suis un peu sauvage. J’aime voir mes amies en petit comité au restaurant ou à la maison et papoter en buvant du thé jusqu’à pas d’heure, faire des balades, regarder un film en amoureux sur le canapé plutôt que d’aller au cinéma,… Et tant pis si on a l’impression que je « gâche ma jeunesse » et que je suis « une mamie avant l’heure » ^_^

    Comme toi, je pense que si les personnes ne vont pas au-delà de mon apparente froideur et de ma distance : eh bah tant pis pour eux :P Savent pas ce qu’ils perdent haha.

    Merci pour tes mots justes :*

  27. Merci Victoria
    Hier soir encore, je pensais à mon caractère… introverti et j’essayais de me convaincre que la « norme » (extravertie) n’est pas forcément l’exemple que je dois suivre, que j’ai ma propre personnalité et que je dois l’accepter. Plus facile à dire qu’à faire!
    Je crois que les pires moments pour moi sont quand je me rend à une soirée où je ne connais quasiment voire personne et que je n’arrive pas à sortir de ma bulle pour parler aux gens. Moments où j’en viens à une réelle frustration..

    Je ne sais pas si ça t’apportera quoique ce soit, mais sache que grâce à ton article et pour te remercier d’avoir partager tout ça avec nous, je ferai tout mon possible pour mieux m’accepter… Merci

  28. Bravo Victoria pour ce bel article dans lequel je me reconnais énormément. Je le vivais assez mal, moi aussi, il y a encore quelques années mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je suis comme je suis, j’ai fais quelques efforts aussi, pour m’ouvrir tout de même un peu plus aux autres et je crois avoir trouvé une sorte d’équilibre :)
    Merci pour ton article ♥

  29. C’est assez troublant, je crois que j’aurai pu écrire mot pour mot le même article que toi. Tout comme toi cela ne fait que récemment que je commence vraiment à accepter ce trait de ma personnalité et à considérer cela normal et non pas honteux de vouloir rester au calme chez soi et éviter les regroupements de foule.

    Après des dizaines et des dizaines d’excuses bidons, j’ai finalement du expliquer à mon entourage que j’étais comme ça et que malheureusement je ne pouvais pas le changer. Pour rigoler ils m’appellent « la sauvage » car je ne suis pas à l’aise avec ce que je ne connais pas et je préfère avoir mes repères et mes habitudes. Les gens ont compris que non ce n’est pas parce que je ne les aime pas que je ne sors pas avec eux mais parce que j’ai besoin d’avoir du temps pour moi pour être heureuse. Etrangement pourtant dans les milieux restreints avec mon copain, ma famille et mes amis proches je suis très sociable et je peux même l’avouer très rigolote.

    J’ai longtemps lutté contre ce trait de personnalité en acceptant des invitations en sachant très bien que j’aurai préféré rester chez moi mais depuis quelques mois je m’écoute. Je pourrais tout à fait passer un Nouvel An sans ne rien faire car c’est typiquement le genre de rassemblement dans lequel je ne suis pas à l’aise (dans la liste je compte également la Fête de la Musique et les festivals de musique). Je préfère largement les petites soirées tranquilles en petit comité avec mes proches ou même une soirée lovée dans ma couette avec un bon livre !

    J’ai longtemps cru que je n’étais pas normale et que j’étais la seule à me sentir comme ça mais des sites comme Madmoizelle m’ont permis de m’affirmer en tant que personne introvertie et à ne pas en avoir honte.

    Merci pour ton article en tout cas, il est magnifiquement bien écrit et très touchant :)

  30. Tellement, mais tellement vécu, des centaines de fois : « …les environnements très excitants et le contact des autres lors d’activités sociales, particulièrement lorsque celles-ci incluent des personnes qu’il ne connaît pas bien, sont difficiles à gérer pour lui, et peuvent même le vider de son énergie – qu’il retrouvera en s’octroyant à nouveau un moment de calme. »
    J’en parle d’ailleurs un peu dans mon article sur l’hypersensibilité :)

  31. Un grand merci Victoria d’avoir mis les mots sur qui je suis également. J’ai 31 ans pour ma part mais je n’avais jamais pris le temps d’analyser ce trait de caractère et donc de faire en quelque sorte la paix avec moi-même !
    Tes analyses sont toujours d’une grande richesse et m’apportent beaucoup !
    Surtout n’arrêtes pas de bloguer à TA manière.
    Céline

  32. Eh bien je suis comme toi et plus, une véritable ermite des temps modernes (avec ordi, smartphone, télé, journaux…) et je fais l’objet de vives et incessantes critiques de la part d’une de mes sœurs qui trouve que ma vie est nulle et qui s’énerve en le disant autant que si je lui imposais de vivre comme moi, argh !!!

  33. merci pour cet article qui fait chaud au coeur… Je m’y reconnais totalement, sauf que j’en suis toujours à la phase où je me rend compte que je suis pas en phase avec le reste du monde… Ni avec mon job (je suis chef de projet web, je synchronise tous les intervenants du projet et j’arbitre les décisions prises pour que tout le monde soit content. J’adore le domaine mais la communication orale est mon épreuve du quotidien – pas de soucis à l’écrit en revanche).
    Le pire, c’est que j’ai l’impression que c’est de pire en pire en « vieillissant ».
    (peut-être le fait de travailler et donc d’être maintenant constamment en relation avec des gens, en comparaison aux études ou tu es souvent en tête à tête avec toi-même ? Je ne sais pas).
    Heureusement, mon chéri est comme moi et on apprécie grandement nos week-ends tranquille à la maison sans voir personne, à vaquer chacun à nos bidouilles…

  34. Je viens de lire ton article et je viens de mettre un mot sur ce que je suis : introvertie.

    Certes, je ne me retrouve pas dans toute ta description (notamment les travaux en groupe, j’aime ça et je suis une forte tete, j’aime diriger) mais tout le reste me correspond.

    J’ai pour habitude de dire : je n’aime pas grand monde. Mais en fait, c’est faux.

    Lorsque je donne mon amitié, je suis entière. Je n’aime pas perdre mon temps avec des relations futiles, car le peu de temps que j’accorde à mes ami(e)s sont rares. Je ne fais pas de soirée, encore moins de nouvel an. A l’IUT pendant 3 ans, je n’ai pas fait une soirée étudiante. J’arrivais le vendredi matin toute fraiche, mon exposé complet et mes révisions faites. On se moquait de moi…

    J’ai ouvert un blog, pour moi. Mon compte IG est en privé et je n’ai pas ouvert de page Facebook au nom de mon blog. Je dois avoir moins de 10 visistes par jour et alors ? Je ne cherche pas la célébrité.
    Mon blog, c’est mon univers et je le partage comme j’en aj envie. Mes articles ne buzz pas mais je m’en fiche.

    Merci pour ce témoignage qui a mis des mots sur ce que je suis.

    On me dit toujours que je suis une mamie, maintenant j’en souris.

    Bisous
    Mélanie

  35. Ton article est passionnant et ton écriture est d’une finesse incroyable ! Je te rejoins sur certains points même si je ne suis pas introvertie, mais réservée et discrète. En revanche, je suis très sociable et aime le contact avec les gens. J’essaie toujours de faire rire, de mettre à l’aise. Je pense que ça vient du fait que j’ai été extrêmement timide avant, du coup j’ai envie que tout le monde se sente à l’aise. Je te rejoins complètement sur le fait que je déteste également les mondanités. J’ai peu d’amis mais ils sont profonds, fidèles et vrais. Dans mon milieu professionnel (juridique), je suis entourée de personne aux égos surdimensionnés, je le vis souvent assez mal, car je ne comprends pas ce besoin de se vendre sans arrêt, de se mettre en avant, d’écraser l’autre. Du coup je passe pour la discrète mais au moins je suis vraie et fidèle à mes valeurs et tant pis si je n’évolue pas aussi bien en terme de carrière. L’important c’est d’être épanouie et ça tu as tout compris ! Bravo pour ce chemin parcouru tu es un exemple pour toutes ces personnes qui pensent ne pas être comme tout le monde alors que la société est heureusement faite de différences.

  36. Je pense que c’est pour ça que ton blog est l’un des seuls que je lis encore. Il est sincère et ta personnalité se rapproche de la mienne. Moi aussi j’ai besoin de me retrouver régulièrement dans mon cocon pour être bien et je n’ai pas besoin de milliers de fantaisies pour être heureuse. Je ne sais pas si je suis quelqu’un d’introvertie. J’ai un travail qui m’amène à rencontrer des nouvelles personnes tous les jours, les booster, leur donner de l’énergie (je suis psychologue du travail) ce qui est tout à fait naturel pour moi. Je ne pourrais pas travailler à la maison par exemple. Mon équilibre est trouvé entre mon travail et mes temps à moi. Je fais de la danse mais je n’y vais pas quand j’ai envie de me retrouver au calme. Je m’écoute.
    La seule ombre à cet équilibre, c’est que je suis célibataire. J’ai eu une histoire longue qui est terminée et mon style de vie calme n’est pas la plus propice pour rencontrer quelqu’un. Je suis une personne définitivement mieux toute seule que mal accompagnée mais c’est vrai que je me force de temps en temps à sortir plus pour « créer des opportunités ». J’assumerais complètement mon côté « mamie cool » quand j’aurais retrouvé un chérinou top! =)
    Si les introverties d’ici on des tuyaux rencontres, je suis preneuse!
    Bonne journée à toutes!
    Pauline

  37. J’ai 25 ans, je suis introvertie ET timide (oui, c’est l’horreur !). Mais ton article me fait tellement de bien ! J’ai mis tellement de temps à accepter ce trait de caractère et aujourd’hui encore, c’est parfois difficile… Oui, je suis aussi une mamie, je n’aime pas les grosses soirées ni les boîtes de nuit et pas tellement les bars bondés le soir. Oui, j’ai du mal à engager la conversation avec des gens que je ne connais pas et non, ce n’est pas parce que je ne m’intéresse pas à eux ! Je ne bois pas d’alcool (parce que je n’aime pas ça et parce que, pour des raisons de santé, je ne peux pas), je suis une couche-tôt, je préfère aller prendre le thé avec mes ami(e)s plutôt que d’aller « boire des verres » le soir. Je préfère organiser des dîners intimes chez moi plutôt que d’organiser de grosses soirées (d’ailleurs, j’en suis incapable). Je suis aussi très jalouse de mon intimité : seuls mes amis proches ou ma famille peuvent entrer chez moi…
    Le plus compliqué, c’est effectivement le regard des autres : j’ai du opérer un tri naturel dans mon cercle d’amis car les réflexions désagréables et le fait ne pas m’accepter comme je suis devenaient pesants. Quant à mon amoureux, il a un caractère à l’opposé du mien et bien qu’il m’aime comme je suis, nous avons besoin d’échanger très souvent sur cet aspect de ma personnalité. D’ailleurs, vendredi je l’accompagne à une soirée importante pour lui et où je ne connais absolument personne. Pour être honnête, c’est l’angoisse totale…

    Bref, c’est grave docteur ? :)

  38. Il est vraiment très intéressant cet article… et me parle beaucoup. J’ai eu du mal à comprendre mon introversion. A l’adolescence, je ne l’étais pas tant que ça, mais je pense que c’était à mettre sur le compte du besoin d’appartenir au groupe. Je sortais régulièrement (enfin, pour moi c’était régulier, mais je doute que 4 grosses fêtes dans l’année y correspondent…), je buvais, je rencontrais des garçons. Et puis suite à un drame dans ma vie, j’ai arrêté de voir les autres, je me suis coupée pour me protéger. J’ai mis 5 ans à me reconstruire, et je pensais alors que tant que je n’aurai pas retrouvé l’envie de boire, de faire la fête, ça voudrait dire que je n’étais pas totalement guérie du malheur.
    Quand je suis rentrée en école de commerce, j’ai déchanté. Les soirées, je n’y ai jamais mis les pieds, les travaux de groupe m’ont fait pleurer. Il m’a fallu 6 mois pour trouver de vrais amis. Et j’ai fini par arrêter d’essayer de vouloir être comme on voulait que je sois. Oui, je sors peu (ce qui rend difficile la vie amoureuse quand on est seule mais c’est un autre sujet !), je bois peu. Mais quel bonheur de passer du temps avec 3/4 amis, de déjeuner, de diner, de parler, de rire, parfois de boire un bon coup de trop. J’ai arrêté de trop lutter parce que j’ai fini par me retrouver de gens qui ne me comprennent pas toujours, moi la sauvageonne, mais qui m’acceptent et qui m’aiment comme ça. Et rien que pour ça, j’ai presque toujours envie de dire oui quand on me propose une sortie. J’ai aussi besoin de compagnie, j’ai compris que ce n’était pas contradictoire et que si la solitude me repose, elle ne doit pas être sans fin.

    Merci d’avoir soulever la question, il ne reste plus qu’à faire comprendre à ma mère que comme mes amis proches sont occupés le 31 décembre, j’ai envie de rester tranquille et seule, et que non, ce n’est pas grave. ;)

  39. MERCI MERCI MERCI du fond du coeur pour cet article! <3 Je me reconnais entièrement dans ton article qui arrive au bon moment dans ma vie!

  40. Bonjour, je m’appelle Charlotte, j’ai 27 ans (28 dans une semaine !) et je suis une introvertie !
    Je me reconnais tellement dans ce que tu décris. Et pourtant c’est une prise de conscience assez récente. Quand j’étais enfant, j’étais très extravertie, ouverte, joyeuse, à l’aise dans tous types de groupe. Puis à l’adolescence j’ai changé. Mais une fois arrivée à la fac, je me suis sentie de plus en plus décalée (d’autant plus que j’ai eu mon bac à 16 ans donc j’étais un bébé à côté des autres étudiants), et (gros) problèmes personnels aidants, j’ai tout fait pour m’intégrer et devenir la parfaite étudiante du XXIe siècle, c’est-à-dire en mode « party party party » ! A grand renfort d’alcool, je me suis convaincue que les grosses fêtes à se retourner la tête était mon truc, que moi aussi j’étais fun ! J’avais (et j’ai toujours cela dit) un énorme besoin de reconnaissance et d’amour, aussi superficiels soient-ils. J’ai fait plein de conneries à cause de tout ça.
    Bref, après des années à être torturée entre l’envie d’aller aux fêtes pour être plus aimée et le besoin de rester chez moi au calme loin de tout le monde, il y a eu un grand tournant dans ma vie et j’ai rencontré mon amoureux. Il m’a ramenée à mon « vrai moi ». C’est un introverti aussi, et aujourd’hui on n’est jamais aussi heureux que quand on passe une soirée ou un week-end rien que nous deux et avec notre chat, à lire, regarder des films et se faire des bons petits plats. J’ai peu d’amis, mais de vrais amis, qui comptent beaucoup pour moi, que je vois régulièrement et avec qui je suis heureuse de passer du temps. Dès qu’on me propose une soirée où il va y avoir du monde, j’avoue que je cherche assez souvent des esquives ^^
    Maintenant je proclame haut et fort que je suis une mamie, qui aime rentrer chez elle après le boulot pour se mettre en pyjama pilou-pilou et bouquiner au calme ! J’aime dormir 8h par nuit, passer du temps avec mon homme et faire des gâteaux. Et j’en suis fière :D

  41. il y a quelques jours de ça, sur Instagram, quand tu parlais de ton projet de te lancer dans l’écriture, j’avais applaudi des deux mains en te laissant un commentaire dans lequel je te disais que j’admirais ta capacité à mettre des mots justes sur tes sentiments et tes ressentis.

    Tu vois, je suis journaliste et si dans mon travail j’arrive à le faire, je n’y parviens pas en dehors. Ca me pose de gros problèmes dans la vie de tous les jours. Je n’arrive tout simplement pas à formuler ce que je pense ni ce que je ressens.

    Alors lire ton texte sur les introvertis, quelle délivrance ! Car en plus de ne pas savoir m’exprimer, je fais aussi partie de cette espèce là. Hé oui, je les cumule ^^. Encore une fois, pas dans mon travail, où je suis très avenante et ultra sociable. Mais dans la vie de tous les jours, je suis comme toi : une vraie mamie, qui aime les choses simples et qui se sent souvent mal à l’aise en soirée. J’ai souvent peur de passer pour la rabat-joie de service qui ne sait pas s’amuser, mais je ne suis pas expansive. Mes amis se comptent sur les doigts d’une main et ma soirée idéale c’est : une bonne série ou bon livre, mon amoureux, mon chat, un plaid et un chocolat chaud.

    Alors mille mercis pour cet article, que j’ai presque envie d’envoyer à ceux qui ne me comprennent pas et qui me croient malheureuse ou associable. Non, je suis juste introvertie et je ne pense pas que ce soir une tare.

    En revanche, une question me taraude : tes proches, et surtout ton amoureux, ne te reprochent jamais d’être trop introvertie ?

    • Bonne question en effet, qui peut poser problème! De mon côté, j’ai pas mal de chances de ce côté-là, puisque ma maman est assez introvertie (mon père aussi, mais moins, il a davantage besoin de stimulation sociale), ainsi que mon amoureux, et l’une de mes meilleures amies. Je me sens donc assez comprise autant dans ma famille, que dans mon couple, qu’en amitié, puisque cette amie peut appuyer mes choix quand nos copines extraverties ont du mal à les saisir. Ensuite, pour les gens que je rencontre au fil des années, j’essaye de leur faire tout de suite voir mon côté mamie, pour éviter ensuite de devoir faire semblant. Tout le monde ne comprend pas tout de suite, et dans ce cas c’est dur parfois de ne pas les froisser, mais la majorité des gens l’acceptent sans souci. Peut-être que je m’attache naturellement plutôt à des personnes qui sont un peu comme moi?

  42. Chapeau jolie Victoria, c’est très joliment écrit, comme souvent d’ailleurs.
    J’ai 20 ans de plus que toi et j’assume ma différence (qui n’est pas la même que la tienne) à 200%.
    Je ne suis pas du tout introvertie, mais un jour, toute cette sociabilité qui me caractérisait m’a tapé sur le système, alors j’ai tout arrêté, quasiment du jour au lendemain.
    Tout ce que je faisais, je le faisais avec des copains ou copines, je passais ma vie au téléphone lorsque je n’étais pas avec eux, je n’étais jamais à la maison le WE, etc…
    Et puis un jour, un énorme ras-le-bol de tout cela.
    Le paraître ne m’intéresse pas, l’être est bien plus important.
    Les gens m’ennuient très rapidement, je préfère la compagnie d’un bon bouquin ou d’un bon film.
    Mon 31 décembre préféré : chez moi toute seule, avec quelques DVD et un bon repas. Je tolère la présence d’une moitié s’il y en a une à ce moment-là, mais c’est tout.
    Je n’ai jamais eu envie de vivre avec quelqu’un. J’ai quand même essayé, même si je n’étais pas plus que ça emballée par l’idée, pensant comme toi que c’était moi le problème ;)
    Mais en fait, le problème ce sont les gens qui se conforment à un modèle qui n’est pas celui dont ils ont envie, pour rentrer dans le moule, de peur d’être différent.
    Je suis quelqu’un de libre, je le revendique, même si je le paie cher car les gens qui n’ont pas choisi un mode de vie qui leur convient, ne supporte pas cette liberté qui est la mienne.
    Chacun ses choix, j’aimerais simplement que les miens soient plus souvent respectés, même si sur le fond, je me moque bien de ce que peuvent penser les autres ;)
    Bon je m’arrête là, car je pourrais disserter sur le sujet pendant des heures.
    Passe une bonne journée.

    • C’est un très beau témoignage Edith! J’espère réussir à être aussi libre moi aussi tout au long de ma vie, et à ne jamais me laisser happer par des modèles sociaux qui ne me conviennent pas. Chapeau à toi!

    • Oh la la en lisant les commentaires, je réalise que je suis certainement la doyenne !!! ;)

  43. Bonjour Victoria,
    Je me suis reconnue dans ton article et dans pas mal de commentaires. Je ne veux pas redire ce que toi et les autres avez très bien exprimé (comme si vous lisez en moi), mais j’aimerai rajouter une petite chose: jeune fille ma mère ne comprenait pas mon besoin de rester seule surtout quand toute la famille était là ou que je décidais de rester seule à la maison quand tout le monde sortait et s’amusait, mais au fur et à mesure, elle l’a (plus ou moins)accepté. Une fois mariée, j’ai bien fait comprendre à mon mari que j’ai besoin chaque jour de rester seule de me retrouver et ce n’est en aucun cas que je ne l’aimais pas ce qu’il a bien respecté et a fini (je l’espère) par le comprendre mes enfants aussi.
    Mon bilan à 34 ans (+ un mari, 3 enfants, deux parents, des oncles et tantes et 6 fratries), je n’ai que rarement forcé mon introversion, non sans conflits mais en tout cas sans regrets, je veux juste dire qu’on ne se ressemblent pas tous (heureusement) et qu’il ne faut pas chercher à l’être.

  44. Coucou !
    J’ai 30 ans et je suis introvertie aussi !
    Je le suis depuis toujours et je l’ai toujours mal vécu. Je ne compte pas les fois où je me suis sentie en profond décalage avec l’impression d’être une grosse nulle… alors que ma personnalité me rendait tout simplement incapable de suivre certains délires.

    Aujourd’hui, ça va mieux, j’assume la plupart du temps… mais je reste toujours tiraillée par ces contradictions à certains moments de ma vie. Il y a celle que je suis et celle que la société voudrait que je sois… Mais merci pour ton article !

  45. Bonjour Victoria,

    Cet article résonne tellement en moi si tu savais! J’ai 28 ans (je suis plus près des 29 mais chuuuuut ;) ) et je n’ai pour ainsi dire, eu aucune jeunesse comme la plupart l’entende: pas de soirée, pas de gueule de bois, pas de tabac ni de drogue, une fille sans problème.
    Mais là où tous les parents seraient ravis, les miens se sont inquiétés pour moi. J’ai deux grands frères, le premier est extraverti avec plein d’amis de soirées et de bêtises. Le second est timide et discret, pourtant il a approximativement eu la même enfance et adolescence que notre frère ainé. Et me voilà, toute seule devant mes films, mes dessins et mes arts créatifs. Même mes frères s’en sont inquiétés. Ils en ont même parlé à notre médecin de famille!
    Souvent je me dis que j’aurais aimé être « normale », ça aurait été tellement plus simple! Pas besoin de stressée à mort simplement parce que je dois prendre les transports en commun pour aller en ville et rencontrer des nouveaux, entourée d’encore plus de gens inconnus, dans des lieux peu familiers.
    Mais voilà, je suis comme ça. J’ai beau me forcer, il n’empêche que je ne suis pas à l’aise dans ces situations (je suis timide également, j’ai tiré le gros lot haha).
    Je ne vais pas vers les gens. S’ils ne viennent pas à moi, je n’irai pas vers eux, même si j’en crève d’envie. Pourtant je suis quelqu’un de très drôle et funky quand on me connait, avec un fort caractère. Mon introversion donne à penser aux gens que je suis très sérieuse et franchement coincée. S’ils savaient!
    Je passe ma vie globalement seule, dans mon appartement, à m’ennuyer principalement. Je n’ai pas d’emploi, un bac +5 et pas de travail, ça me dépasse. Je n’ai pas d’expérience alors personne ne me rappelle. Et il me faut faire des efforts astronomiques pour aller sur place pour me présenter (technique qui a quand même porté ses fruits, j’ai un entretien cet après-midi). Pourtant, je m’habitue à cette solitude, surtout avec internet où on peut faire de jolies rencontres virtuelles (comme toi par exemple, merci les blogs ^^).
    Le principalement problème de mon introversion, c’est que je suis célibataire, depuis un moment. Et ce mode de vie solitaire ne me permet pas de rencontrer beaucoup de monde (situation accentuée par l’absence de travail).

    Tout ça pour dire qu’on a pas une vie facile mais qu’elle est quand même chouette lol

    Merci pour cet article et désolée pour ce pavé!

    À bientôt, ici ou sur Twitter!

  46. Mon dieu, cet article résume parfaitement ma vie. Jesuisunemamie et je l’assume pleinement. J’ai 20 ans, j’ai eu du mal à accepter ce trait de ma personnalité d’autant plus que je suis Hypersensible et introvertie, pendant longtemps j’ai essayé de porter un masque, de me forcer à aller en soirée, de m’inventer une vie aux yeux des autres pour avoir l’air « tendance/jeune » rentrer dans un moule, devrais-je dire dans LE moule et puis cette année j’ai accepté ma personnalité, j’ai appris à l’aimer, à l’apprivoiser, j’ai surtout appris à me connaître et depuis : je me sens LIBRE. Et qu’est ce que c’est agréable d’être enfin soi même sans filtres, sans masques juste soi pour la première fois.

    Merci Victoria pour ce magnifique article !

  47. Ah la la…
    Encore une fois, je me reconnais tellement dans tes propos ! Pour ma part, je suis introvertie ET timide, donc comme ça, le packaging est complet.

    Il m’arrive encore parfois de regretter de ne pas être plus extravertie. Comme je suis traductrice, et que ce boulot fonctionne beaucoup par le réseau et les contacts, je suis obligée d’aller « me vendre » pour trouver des contrats. Et je déteste ça ! Même par mail, j’ai toujours peur d’agacer mon interlocuteur… alors quand je vais au Salon du Livre, c’est un vrai supplice !

    Pourtant, j’ai décidé ces derniers temps de ne pas répondre automatiquement « non » à une proposition de sortie (je parle de sorties dans un bar avec quelques amis, pas de soirées en boîte, quelle horreur !). Parce que parfois, mon introversion a presque tendance à m’éloigner aussi de mes amis, sous prétexte que je préfère rester chez moi en amoureux. Et au final, je ne regrette jamais d’avoir dit « oui ».

    En parlant d’amis, je culpabilise presque d’en avoir peu. En plus, je ne suis pas une très bonne amie « à distance » malheureusement, je ne prends pas assez de nouvelles. Mais finalement, quand on a plein d’amis, est-ce qu’on en a vraiment ?

    En tout cas, merci pour ton témoignage, je pense qu’il aidera beaucoup à faire comprendre aux personnes différentes de nous que l’introversion n’est pas la misanthropie.

  48. Je me reconnais beaucoup dans cet article, merci d’avoir partagé ton expérience et ton ressenti ! Le plus dur, pour moi, ça a été le lycée et le fac : les beuveries, les grosses soirées… j’avais l’impression d’être la seule à ne pas aimer ça, et d’être la « coincée » de service ! Maintenant je m’accepte beaucoup mieux, même s’il m’arrive encore parfois de douter. MAMIE POWER !

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