Mon Slow Diet

Vous l’avez peut-être remarqué si vous me suivez depuis un certain temps, j’ai perdu un peu de poids durant ces derniers 9 mois. Je n’ai jamais été grosse, loin de là, ni proche du surpoids, mais il est vrai que mon régime alimentaire complètement inadapté ornait certaines parties de mon corps d’un certain moelleux, pour dire les choses avec poésie! Lorsque je repense à cette période, je me souviens surtout que je ne me trouvais pas disgracieuse avec ces petites rondeurs. Je les exposais même sans trop m’en préoccuper. En réalité, la perte de poids est arrivée avec un déclic diététique énorme au début de l’été. Je me suis rendue compte que je mangeais trop gras, trop sucré, et trop riche, me nourrissant d’aliments très peu intéressants qui alimentaient ma couche de gras sans faire aucun bien à mon corps. J’ai commencé par retirer le beurre et le sucre blanc de mon quotidien, leur préférant l’huile d’olive ou l’huile de coco et les sucres non-raffinés. Et puis, l’été aidant, j’ai entrepris une grande démarche d’amélioration de mon régime alimentaire en général, afin de revenir à l’essentiel: l’équilibre, celui qui vous permet de recevoir toutes les bonnes choses dont le corps a besoin avec le minimum de déchets et toxines inutiles. Du simple bon sens, tout en douceur. Mon corps a fondu comme neige au soleil en l’espace de 6 mois pour se stabiliser aux alentours du poids de mes 18 ans – sans doute mon poids idéal et naturel.

Je suis assez fière de ce changement parce qu’il est représentatif de ce que je crois profondément: l’équilibre alimentaire, le vrai, est la meilleure manière de prendre soin de soi et donc d’éviter les kilos superflus. Il permet au corps d’être dans sa meilleure forme, et de revenir doucement à son poids idéal. Je ne me suis pas maltraitée, ni privée. Je suis aussi gourmande qu’avant – j’ai juste appris à aimer de nouvelles choses et développé une petite méthode pour ne pas trop souffrir de mes éventuels craquages. J’aime appeler ce nouveau mode de manger « slow diet » parce que c’est tout doux, naturel, assez lent aussi, mais surtout garant d’une bonne santé et d’une durabilité sans tyranniser son corps ni se frustrer. Vous qui êtes tant à m’avoir demandé plus d’informations sur cette perte de poids, je viens vous expliquer aujourd’hui en quelques points essentiels la façon dont j’ai procédé. C’est une méthode complètement personnelle et pas franchement révolutionnaire mais elle a le mérite d’être valable pour tout le monde, puisqu’il s’agit simplement d’équilibrer ses apports et de se nourrir de bonnes choses. J’espère qu’elle vous servira d’une manière ou d’une autre!


1. Pas de régime restrictif – juste un retour à l’équilibre, le vrai.

Une diète équilibrée permet de fondre naturellement les kilos superflus petit à petit et surtout de ne pas grossir sans pour autant se surveiller constamment. Il suffit de reprendre des bonnes habitudes. Tout commence par une prise de recul sur ce que l’on mange; dans mon cas, j’avais un régime alimentaire nettement trop gras, et trop riche en glucides (sucres lents comme sucres rapides). Je mangeais beaucoup de pâtes, des pizzas au moins une fois par semaine, et tout en portions énormes. Voilà ce que j’ai donc changé:

♡ Éradiquer pizzas, mcdo, et tous les aliments frits ou très gras pour en faire seulement de rares exceptions, et toujours préférer ceux qui sont faits maison ou avec des ingrédients frais.

♡ Restreindre les pâtes ou repas-féculents à maximum 2-3 fois par semaine (mais sans m’enlever les céréales ou le pain, ainsi que des portions de riz complet, quinoa, boulgour, etc… pour accompagner mes assiettes – les sucres lents sont indispensables au corps). Quand j’ai peu de temps et très faim, je préfère me tourner vers une grosse salade garnie!

♡ Devenir une fan de salade, apprendre à innover et faire plein de compositions originales pour varier les plaisirs (mettre des raisins secs ou cranberries, différents types de fromages, des crispy onions, des petits croûtons, etc… pour la rendre plus gourmande et donc moins frustrante).

♡ Éviter les sauces très grasses et réduire la portion d’huile d’olive, mais ne pas lésiner sur l’assaisonnement « sain »: sauces légères, vinaigre balsamique, sauce nuoc mam faite maison… Elles donnent autant de goût, voire plus. J’aime par exemple utiliser du vinaigre de framboise ou des vinaigrettes maison pleines de moutarde et de vinaigre avec peu d’huile.

♡ Ne jamais se priver de quoi que ce soit, mais être raisonnable dans les portions, bien sûr! Je veille toujours à être plus généreuse en légumes / légumes secs / fruits qu’en laitages / féculents creux / junk food. En fait je ne m’interdis rien, mais je suis toujours un ordre de priorité.

♡ Surtout ne pas éradiquer entièrement la graisse ou le sucre pour éviter que le corps ne se sente en situation de manque et commence à stocker tout et n’importe quoi.  Des petits gâteaux ou un bon hamburger de temps en temps, ce n’est absolument pas un souci quand le reste du temps on mange bien.

Je ne sais pas si ces indications vous font peur, si vous pensez que vous êtes beaucoup trop gourmande pour tout ça. Détrompez-vous! Le bien manger devient très vite une habitude. Moi qui adorais les choses sucrées, les gâteaux etc…, maintenant je suis plus vite écoeurée qu’avant – j’ai appris à trouver un vrai plaisir gustatif dans d’autres choses et naturellement mon corps rejette un peu ce qui est excessif pour lui. Ce qui ne veut pas dire que je ne mange plus que des choses 100% saines…

2. Ne pas culpabiliser, mais toujours compenser.

C’est la règle d’or qui m’a le plus aidée, en plus de mon addiction aux salades gourmandes, parce qu’elle m’a permis de ne jamais me sentir frustrée. Manger constamment light, c’est complètement ennuyeux (et cela incite le corps à stocker, donc). Je m’autorise régulièrement des bonbons, des friandises, des gâteaux ou des repas un peu plus gras, sans culpabiliser, puisque l’équilibre alimentaire se « calcule » sur plusieurs jours et non pas en une seule journée ni même deux! Imaginons que vous vous faîtes un dîner gastronomique entre copines: vous mangez beaucoup, et sans faire attention. Il suffit les jours suivants de balancer davantage du côté des légumes et des cuissons sans matière grasse afin de rétablir les compteurs. Si vous compensez correctement chaque excès de sucre ou de graisse en baissant ces apports dans vos repas suivants, vous trouverez une stabilité.

3. Changer son rapport émotionnel à la nourriture.

C’est peut-être l’aspect le plus compliqué dans un régime, et c’est en tous cas celui que je domine encore le moins à l’heure actuelle. Étant en plein dans une grande période de stress, je suis bien placée pour savoir à quel point le grignotage d’aliments réconfortants est parfois un besoin irrépressible qu’il est difficile de contrôler. 

♡ Il est important d’être consciente de son rapport émotionnel à la nourriture et de travailler sur soi pour éviter de faire passer tout son stress/ses peurs/sa colère dans des fringales. À vous d’identifier les raisons de vos craquages et d’essayer de la canaliser dans une autre activité. Moi je grignote par stress; alors pour éviter de dévorer tout ce qu’il y a dans ma cuisine, j’essaye plutôt de faire des pauses régulièrement pour souffler ou descendre prendre l’air quelques minutes – ça fait un bien fou et ça n’a aucun apport calorique! ;)

♡ Éviter chez soi toute la junk food que l’on mange uniquement dans ce but. C’est dur psychologiquement, mais si vous allez faire vos courses le ventre plein, vous vous rendrez compte que la plupart des choses que l’on grignote ne nous font pas autant envie lorsque l’on est apaisée.

♡ Si vraiment vous avez des fringales, essayer de remplacer ces aliments par plein de petites choses à grignoter, mais plus saines (amandes, carottes, tomates-cerises, biscuits apéritifs faits maison, pomme, etc…) ou des choses à boire (thé et tisanes gourmandes).

4. Se bouger un peu… même si on n’est pas sportive.

Je déteste le sport depuis toujours, même s’il m’arrive d’aller courir un peu pour me défouler. Je ne suis donc pas de celles qui maigrissent avec l’activité physique – mais évidemment un minimum est nécessaire pour dépenser l’énergie accumulée grâce à nos repas, et cela aide aussi à évacuer les émotions qui nous font grignoter.

♡ Marcher autant que faire se peut, chaque fois que vous en avez le temps ou la possibilité géographique.

♡ Prendre les escaliers au lieu des escalators ou de l’ascenseur. Un grand classique, mais c’est le genre de petit geste qui au bout de quelques semaines fait une vraie différence.

5. Quelques coups de pouces au quotidien…

Quelques astuces qui aident à atteindre un bon équilibre alimentaire, des petits détails qui rendent votre alimentation plus saine et riche en nutriments importants pour être belle.

♡ Manger moins de viande, et ne jamais la cuire avec des matières grasses. Personnellement j’utilise une plancha bien chaude; cela donne un goût excellent sans rajout d’aucune huile.

♡ Essayer d’intégrer plus de fibres et de céréales complètes dans votre alimentation, parce que l’élimination de tous les déchets est évidemment essentielle pour ne pas stocker des éléments superflus!

♡ Rendre ses pauses goûters plus saines. J’avais l’habitude de manger un croissant en milieu de matinée presque tous les jours. Maintenant, je mange une pomme et des biscuits aux fibres, ou une banane et un peu de chocolat par exemple. C’est riche en bonne choses et cela cale tout autant!

♡ Remplacer le sucre blanc (je vous en parlais en début d’article, il n’a aucun intérêt nutritionnel et part hyper rapidement dans le sang) pour des sucres plus complets ou à l’indice glycérique moins élevé (le sirop d’agave par exemple). Cela évite les pics d’insulines qui sont cancérigènes et font grossir.

 

***

Voilà pour les idées essentielles de mon « slow diet ». J’espère avoir été claire et surtout avoir pu motiver celles d’entre vous qui ont besoin d’une méthode toute douce pour perdre du poids et qui comme moi sont anti-régime restrictif. Évidemment, la rapidité de perte dépendra de votre métabolisme, il faudra adapter tous ces conseils à votre mode de vie et à vos propres besoins, mais c’est une bonne base pour tout le monde, je pense.

Avez-vous des questions, des remarques, des points que vous voudriez que j’éclaircisse davantage? Quelles sont vos méthodes pour manger mieux?

EDIT: Découvrez Slow Diet, mon site d’inspirations et de motivations pour une vie saine!

116 commentaires

  1. Bonjour,
    Cet article est un vrai coup de fouet pour moi. Cela fait des semaines que j’ai remarqué avoir pris du poids. Je me suis inscrite au sport mais mon problème c’est bien la nourriture : je ne suis pas obèse, je ne suis pas obsédée par cela, mais il est vrai que mon réconfort réside dans mes repas et que quand je suis triste je mange. Normal. Mais là, ton article me sauve, me donne un nouveau souffle. Tu as rempli la case qu’il manquait à mon puzzle ! Ca peut paraitre excessif, mais je t’assure tu m’as convaincue :) Je te suis également sur instagram ,et j’adore les recettes que tu postes. Seul hic : je n’ai pas trouvé le détail (produits, préparation ,fiche recette quoi !)
    Continue comme ça, j’adore ton blog. Merci pour tout
    instagram : rosalietoday

  2. Salut Victoria !

    J’aimerai énormément changé ma façon de manger, car je pense que nous nous intoxiquons avec cette nourriture industrielle. Ton article m’aide beaucoup à comprendre comment on peut manger autrement tout en se faisant plaisir (et c’est le plus important je pense). Je suis d’autres blogs sur le végétarisme et autres, même si je ne compte pas enlever la viande de mon alimentation. Connais-tu des livres qui me permettront de me renseigner un peu plus sur les aliments non raffinés ainsi que sur ce type de rééquilibrage alimentaire ?

    Merci d’avance.

  3. Bonjour!
    Cet article date longtemps maintenant, mais si tu pouvais m’éclairer sur un point, je t’en serais reconnaissante! :p

    Que veut tu dire par « Restreindre les pâtes ou repas-féculents à maximum 2-3 fois par semaine (mais sans m’enlever les céréales ou le pain, ainsi que des portions de riz complet, quinoa, boulgour, etc… pour accompagner mes assiettes – les sucres lents sont indispensables au corps). » ?

    Je veux dire par là, est ce que tu dis qu’ils faut restreindre tout type de repas féculents, que ce soit pates, riz, quinoa? ou juste qu’il faut resteindre les pates? (et dans ce cas là, pourquoi, uniquement les pates, et non pour le pain ou riz complet?)
    Mais, si c’est bien la premiere option que tu as choisi (soit, resteindre tous type de féculent), et que tu as aussi diminué tes viandes, comment organises-tu tes repas?
    Autre petite question: si tu as banni -ou diminué- la viande, est-ce aussi le cas pour le poisson/crustacés/fruits de mer et pour les œufs?

    Merci! :)

    • Coucou Fanny!

      Je parle des « repas-féculents » donc des repas de pâtes par exemple, où les féculents sont largement majoritaires. Je mangeais beaucoup de pâtes avant et maintenant très peu souvent (2-3 fois par semaine environ). En revanche les céréales plus complexes comme le quinoa, les grains complets etc… entrent bien sûr dans la composition d’un menu équilibré donc on peut et doit bien sûr en manger, c’est juste que j’en ai mangé beaucoup moins qu’avant, en les remplaçant par des légumes. Je parle des pâtes parce que c’est à peu près ce qui se fait de pire (avec la farine blanche de blé en général, donc le pain blanc) comme céréale, le grain est complètement débarrassé de ses nutriments donc l’intérêt nutritionnel est très bas par rapport à l’apport calorique et l’indice glycémique très élevé (donc c’est assez inflammatoire pour le corps).

      Pour mes repas sans viande, je les publie très souvent sur mon Instagram donc je t’invite à consulter mon compte pour des exemples concrets :) je mange encore parfois quelques fruits de mer.

  4. J’aurais pu écrire cet article ! Je suis exactement le même mode de vie depuis quelques mois et ça m’a permis de perdre quelques kilos superflus alors que je pensais que c’était naturel chez moi.
    Le plus dur pour moi est de ne pas culpabiliser lors de mes périodes de craquage. J’ai toujours peur de reprendre et de ne jamais être capable de perdre. Je me dis même parfois que si je mangeais tout le temps en faisant attention, peut-être que j’aurais un corps encore plus appréciable. Mais je n’arrive pas à m’y tenir et il m’arrive de culpabiliser jusqu’à m’empoisonner la journée voire la semaine.
    La frontière entre faire attention à son poids et développer des tca est tellement mince…

Répondre Annuler réponse

Naviguer