Guatemala #1 – Dans les plantations de macadamias

Il y a un peu plus de deux semaines, je suis partie pour un séjour express au Guatemala, à la découverte de la plantation de macadamias qui fournit son huile à Yves Rocher. Ce voyage faisait partie d’une série d’expériences que j’effectue depuis début mai en compagnie de Justine, Sabine, Anne-Laure, Cyrielle et du magazine Paulette, visant à nous faire connaître très concrètement l’univers et les engagements de la marque à différents niveaux.

J’ai beaucoup hésité à accepter cette proposition, en raison des dissonances entre leurs formulations et mes propres critères cosmétiques. Finalement, au nom de ma recherche de positivité et de nuances, j’ai choisi de rester ouverte et de me lancer, à condition de pouvoir garder une vraie liberté de ton et de contenu – ça tombait bien, ils recherchaient des points de vue très personnels. Tout est pour le moment si surprenant et enrichissant que je ne regrette vraiment pas ce choix !

Une visite de leurs bureaux en mai dernier m’avait déjà permis d’apprendre des choses passionnantes sur leurs actions en termes de développement durable, et de changer un peu de regard sur la marque. Une bonne partie de leurs produits contient des ingrédients qui ne me conviennent pas (quoique j’ai trouvé quelques chouettes références, on en reparlera !), mais on ne peut que reconnaître à Yves Rocher un certain engagement en termes de responsabilité environnementale et sociale, que la plupart des marques de même gamme de prix n’ont pas.

Saviez-vous par exemple que leur édifice d’Issy-Les-Moulineaux est le 5ème meilleur immeuble écologique au monde, avec sa quadruple qualification HQE unique dans l’Hexagone ? Que celui-ci, ainsi que leurs bâtiments industriels sont des refuges LPO, ou encore qu’ils sont en train de planter 100 millions d’arbres en France et dans le monde d’ici à 2020 grâce à leur fondation ?

Je partais en revanche au Guatemala sans trop savoir à quoi m’attendre, à part que les conditions de la plantation en question étaient dans la moyenne par rapport à d’autres fournisseurs de la marque. J’avais une vraie soif d’un voyage authentique, qui me permettrait de connaître l’envers du décor de cette filière concrète, et ainsi, me rendre compte de la façon dont Yves Rocher choisit ses partenaires et agit avec eux.

Pour mon plus grand plaisir, c’est exactement ce que nous avons eu: une expérience très concrète, humaine, enrichissante, et le tout dans une transparence assez incroyable puisque nous avons pu voir tous les aspects du système et poser toutes sortes de questions, même épineuses.

Grâce à cette visite très complète, je peux aujourd’hui partager avec vous tout ce que j’ai vu et appris pendant les 2-3 jours passés sur la plantation. Comme vous le verrez, les conditions humaines et environnementales restent liées en partie aux problématiques du Guatemala, mais de vrais efforts sont mis en place, faisant de cette filière un bel exemple d’évolution « green ».plantation-elpacayal2

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La plantation

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Située autour de 1300m d’altitude entre les trois volcans Atitlan, Fuego et Acatenango, la Finca El Pacayal était à l’origine une plantation de café. Aujourd’hui, cette industrie est devenue moins rentable en raison de la concurrence de pays comme la Colombie ou le Brésil, dont la monnaie est moins chère; c’est pourquoi la ferme s’est reconvertie dans la production de noix de macadamia pour l’alimentaire et la cosmétique, bien qu’elle maintienne encore une petite part de son activité première.

Les cultures de la plantation s’étendent à perte de vue: c’est la plus grande du Guatemala pour les macadamias. Elle est d’ailleurs assez isolée, puisque la première petite ville (San Miguel Pochuta) est à au moins une demi-heure de route ! Environ 600 personnes y vivent à l’année, éventuellement rejointes par de nombreux travailleurs temporaires selon les besoins. El Pacayal fait partie d’un réseau de plantations et usines dirigées par Thomas Nottebohm, notre interlocuteur sur place, et sa famille.

Attention: Si la région était magnifique, il est important de noter qu’elle se situe non loin de zones à risque en termes de sécurité (les extorsions de fond et le trafic de drogue sont encore très courants au Guatemala). La route depuis Antigua est particulièrement problématique. Ne vous y rendez pas sans un guide local et consultez la page dédiée sur le site de France Diplomatie.plantation-elpacayal3 plantation-elpacayal5 plantation-elpacayal6

Le centre de la plantation comporte les bâtiments d’administration, l’usine permettant de préparer les macadamias et le café, mais aussi un petit village où vivent les familles.

Les maisons leur sont mises à disposition gracieusement; elles sont très simples, mais chacune possède un petit espace de terrain et un accès à l’eau courante.

Nous avons nous-même dormi dans un bâtiment proche destiné à loger les visiteurs.plantation-elpacayal11plantation-elpacayal10

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De la pousse à l’huile de macadamia

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Jeunes plants

Pour créer de nouvelles pousses, des noix fraîches sont mises à germer. Une fois qu’elles ont atteint une certaine taille, elles sont plantées dans des petits bacs individuels au sein d’une zone appelée « la nurserie ». L’emplacement a été choisi spécialement pour son ensoleillement important.macadamia-nurserie6macadamia-nurserie macadamia-nurserie3macadamia-nurserie4

L’étape suivante consiste à faire une greffe sur le petit plant.

En effet, la variété qui a germé est choisie pour ses racines solides, mais son rendement est faible. On lui greffe donc une branche provenant d’une autre variété, qui produit beaucoup de fruits, afin que celle-ci se développe sur cette base !

Pour cela, des travailleurs spécialisés effectuent une incision sur le jeune tronc du plant initial, et y insèrent la branche de la deuxième variété, taillée en biseau. Pour que les deux parties restent bien en contact et finissent par former un seul arbre, mais aussi pour protéger cette blessure d’éventuels corps étrangers, l’union est entourée d’un film plastique.

Après quelques semaines, les arbustes sont prêts à être replantés en pleine terre. Il leur faudra environ 5 ans pour produire leurs premières noix.macadamia-nurserie2macadamia-nurserie5

Récolte des macadamias

La récolte des macadamias se fait directement au pied de l’arbre: seules les noix tombées naturellement sont récupérées. Ce travail très physique (il faut tout le temps être plié en deux !) est réalisé presque exclusivement par des femmes, parce qu’elles seraient « plus souples ».

Celles-ci sont payées au poids: elles n’ont donc pas d’horaires particuliers, et peuvent travailler autant qu’elles le souhaitent selon leurs besoins. Le responsable nous a expliqué que si certaines personnes essaient de gagner autant que possible, d’autres au contraire se contentent d’un minimum, et rentrent à la maison après une matinée de travail.

Les noix fraîches récoltées sont stockées dans des sacs de jute, qui sont ensuite transportés jusqu’à l’usine du village.recolte-macadamias recolte-macadamias2 recolte-macadamias3

Dépulpage et séchage

Les premières étapes du traitement qui est ensuite réalisé sur les noix se fait sur place, dans l’usine du village.

D’abord, une machine les « dépulpe », c’est à dire qu’elle retire la chair verte qui entoure la coque. Une fois nettoyées de toute pulpe, les coques passent sur un tapis pour être examinées, afin de retirer les specimens abîmés (la noix pourrait l’être aussi) ou trop petits.

Ensuite, les macadamias propres mais encore mouillées sont placées dans d’immenses bacs pour être séchées grâce à un système d’air chaud. Cette étape est indispensable avant de les envoyer à l’usine qui casse la coque et presse l’huile, puisqu’un transport de noix humides serait à coup sûr un nid à champignons et bactéries !usine-macadamia-depulpage usine-macadamia-depulpage2 usine-macadamia-depulpage4

Retrait de la coque, sélection, conditionnement et pressage

Dans le cas de la Finca El Pacayal, l’usine effectuant les étapes suivantes du processus se situe à un autre endroit, à Rio Bravo. Les noix sont donc transportées jusque là par camion dans des sacs de jute.

Une fois sur place, les coques sont à nouveau chauffées, de manière à réduire légèrement en taille la noix à l’intérieur, et donc qu’elle se décolle toute seule des parois. Effectivement, lorsque l’on secoue une macadamia après ce traitement, on entend la noix bouger dedans !

Enfin arrive l’étape du cassage de la coque, qui est évacuée pour ne garder que la noix.huilerie-macadamia huilerie-macadamia3

Les macadamias subissent alors de nombreux processus de sélection, qui se terminent par un contrôle qualité en laboratoire.

On les trie par taille, et l’on vérifie bien que toutes les noix soient en bon état (sans tache, jolie forme, etc…). Celles qui remplissent tous les critères sont envoyées pour un conditionnement comme denrée alimentaire, tandis que celles qui sont moins parfaites sont acheminées à l’huilerie pour être pressées.huilerie-macadamia4

À l’huilerie, les macadamias subissent trois pressions successives, avec un procédé purement mécanique, pour en extraire un maximum de liquide.

Celui-ci, encore assez trouble, est entreposé dans de gros bidons métalliques et laissé au repos pendant quelques jours, afin que les sédiments se concentrent dans le fond. Il suffit alors de récupérer l’huile épurée de tous ces corps solides et de la stocker dans de gros cubes en attendant de l’exporter vers ses destinations finales.

L’huile qui est produite est donc vendue pure et vierge aux clients, principalement des fournisseurs de marques de cosmétiques. Malheureusement, la présence de protéines allergènes dans les macadamias, comme dans toutes les autres noix, obligent les formulateurs à la raffiner (notamment par de la vapeur d’eau) pour retirer ces éléments problématiques. Ce procédé retire également sa couleur jaune et son odeur, afin qu’elle s’intègre parfaitement dans les produits cosmétiques.

Je trouve dommage de ne pas pouvoir profiter des propriétés de l’huile vierge, mais il est vrai que les produits grand public doivent forcément éviter les risques d’allergies les plus courantes. La sécurité avant tout !

Pour information, l’huile de macadamia est excellente pour nourrir la peau, puisque son profil d’acides gras est très similaire à celui du sébum humain. Elle pénètre donc profondément dans l’épiderme.huilerie-macadamia5

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Responsabilité et durabilité

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Bien qu’elle ne soit pas inscrite dans un système d’agriculture biologique et ne projette pas d’y entrer prochainement (le marché de l’huile de macadamia en bio reste assez restreint pour le moment), la plantation El Pacayal est certifiée Rainforest Alliance et inspectée chaque année, ce qui l’engage à prendre des mesures concrètes pour protéger l’environnement, respecter ses employés, et se développer de manière durable. Les critères de cette certification sont visibles plus précisément ici si cela vous intéresse.plantation-elpacayal-ecole

Éducation

Les enfants des employés ont accès à une école dans le village. Les cours sont bien sûr gratuits, et tout le matériel scolaire leur est offert par l’entreprise. Comme il y a assez peu d’élèves en tout, différents niveaux sont regroupés dans deux classes. Il y a moins de filles que de garçons, mais tout de même un certain nombre (j’en ai compté 11 ou 12 sur les 28 de ce jour-là), ce qui est assez chouette !

Malheureusement, comme partout au Guatemala, peu de jeunes atteignent le niveau lycée, et très peu suivent un cursus d’études supérieures. Néanmoins, lorsque cela arrive, la ferme leur offre volontiers des possibilités de stages/emplois qui leur permettent de progresser plus facilement dans leur carrière.

Nous avons toutes, je crois, été particulièrement touchées par la joie et la vivacité de ces enfants un peu timides mais farceurs. Ils nous ont fait diverses démonstrations adorables de leurs talents dans la bonne humeur, dirigés par un directeur d’école qui respirait la bonté et la droiture, et posé pour quelques photos qu’ils adoraient regarder par la suite en riant. L’un des moments les plus chaleureux et émouvants du séjour pour moi !

On nous a aussi présenté leurs travaux manuels de recyclage, des couvertures de cahier réalisées avec les emballages plastiques de leurs snacks, destinés à les sensibiliser à la cause environnementale.

Notez également qu’une structure d’éducation sanitaire (contrôle des naissances, nutrition…) existe dans le village pour les adultes et les mères de famille. plantation-elpacayal-ecole3 plantation-elpacayal-ecole4 plantation-elpacayal-ecole5 plantation-elpacayal-ecole7plantation-elpacayal-ecole6

Culture

Grâce à une initiative d’Yves Rocher, l’artisanat local et les traditions des femmes ont pu être valorisés. Une formation sur l’art des alfombras de semana santa, des décorations de sol éphémères réalisées à base de sciure de bois colorée, leur a été proposée par un spécialiste lors d’une journée spéciale.

Parmi les motifs résultant de cet apprentissage, trois ont été sélectionnés par les employés d’Yves Rocher en France pour illustrer une série limitée de baumes à lèvres à la macadamia qui sortira à la rentrée. Une partie des bénéfices des ventes sera dédiée à des travaux pour amener l’eau potable au village. Étienne et Justine, les deux représentants de la marque qui nous accompagnaient, leur ont montré le résultat des baumes à lèvres et offert un exemplaire à chacune !

À cette occasion, nous avons aussi participé à la confection des alfombras, qui se réalisent par couches, avec un système de pochoirs. Le résultat était très grand et difficile à photographier avec peu de recul, mais vraiment magnifique ! Notez que chaque petit losange jaune était décoré d’une noix de macadamia fraîche dans la version finale – trop mignon.alfombras-guatemala alfombras-guatemala3 alfombras-guatemala4

Énergie, pollution et gestion des déchets

Le seul gros point noir de la Finca El Pacayal en termes d’impact environnemental tient à son utilisation, faute d’autre solution, d’un énorme générateur diesel, allumé de 4h du matin à 22h, pour fournir son courant au village. En effet, l’isolement de la ferme en pleine nature l’a jusqu’ici exclue des réseaux classiques. Les travaux de raccordement sont heureusement en cours: les bâtiments auront accès à l’électricité d’ici à deux ou trois mois. Il était temps !

L’huilerie, quant à elle, couvre 50% de sa consommation électrique grâce à des panneaux solaires installés sur le toît, ce qui est vraiment pas mal.huilerie-macadamia6

Du côté des déchets, le bilan est bien plus favorable, puisque le traitement des macadamias fonctionne en cercle fermé: tout est utilisable et utilisé !

La pulpe retirée lors de la première étape est légèrement fermentée à l’air libre, puis réquisitionnée avec la pulpe de café pour faire du lombricompost (système où des vers de terre transforment les déchets organiques en engrais), qui est ensuite utilisé sur les cultures.

Quant aux coques brunes, ce sont elles qui chauffent toutes les machines de séchage des noix, en étant brûlées: leur pouvoir calorifique est équivalent à celui du charbon.

Enfin, les fibres restantes après le pressage de l’huile sont données comme nourriture aux animaux de fermes voisines, ou ajoutées au compost.huilerie-macadamia2plantation-lombricompost plantation-lombricompost2

Enfin, la certification Rainforest Alliance oblige la plantation à instaurer un système de tri des déchets dans le village. Partout, trois bacs sont à disposition: plastique, verre, et autres.

Le responsable nous a confié que les habitants, habitués depuis toujours à jeter leurs déchets sur la route ou un peu n’importe où, peinent à se faire à ce système, mais qu’ils essaient de le promouvoir au maximum.

Un autre problème s’ajoute cependant: les structures de revalorisation des déchets sont quasi inexistantes au Guatemala, si bien que seule une partie des plastiques est réellement recyclée au final. C’est très dommage, et j’espère que les pouvoirs publics agiront bientôt de ce côté.plantation-recyclage

Biodiversité

La ferme El Pacayal suit des critères de protection de la biodiversité assez importants, liés notamment à sa certification.

Sur les cultures, les pesticides et herbicides « chimiques » ont été bannis au profit de solutions naturelles. Des fongicides sont néanmoins nécessaires dans ce climat très humide: un mélange de solutions chimiques et naturelles est utilisé.

Des arbres de toutes sortes sont régulièrement installés dans la propriété pour diversifier les espèces présentes et augmenter la surface plantée en général. L’aspect des champs de macadamia ou de café est d’ailleurs très dense, puisque toutes sortes d’arbustes y poussent. Certains grands arbres sont également plantés de manière à protéger les cultures du vent, car les arbres de macadamia se déracinent facilement.

Une partie de la plantation (600 ha) a été déclarée réserve naturelle, protégeant ainsi toutes les plantes, les animaux et les insectes présents dans cette zone. C’est un très bel endroit, qui fait vraiment penser à une jungle sauvage !

Enfin, plusieurs sites de la plantation abritent des ruches, les abeilles étant essentielles pour polliniser les fleurs de macadamia et pour maintenir la biodiversité en général.plantation-elpacayal plantation-elpacayal9

Conclusion

J’espère vous l’avoir fait ressentir: ce séjour a été passionnant, et très enrichissant autant en termes de savoir qu’au niveau humain.

Si le Guatemala m’a beaucoup plu en général, du moins pour le peu que j’en ai vu, je suis particulièrement heureuse d’avoir pu voir de mes propres yeux, avec authenticité et transparence, la façon dont peuvent se dérouler les choses là-bas avant que les cosmétiques finis n’arrivent dans nos magasins.

J’ai également été agréablement surprise par les efforts de ce fournisseur concret, qui correspond finalement très bien à la marque Yves Rocher: pas de revendication bio, mais un véritable engagement sur le terrain pour minimiser en grande partie l’impact de son activité sur la planète et les hommes.

J’espère de tout coeur que mes explications auront été à peu près claires, et qu’elles vous auront permis d’apprendre de nouvelles choses !groupe-belleetengagee

Si vous avez des questions sur certains points que j’ai évoqués, ou sur d’autres, n’hésitez pas à me les poser en commentaire. Nous avons eu beaucoup de discussions là-bas et je n’ai pas pu tout retranscrire ici, mais je pourrais peut-être vous renseigner plus précisément à cette occasion.

En attendant, je vous donne rendez-vous très rapidement pour vous montrer mes photos plus classiquement « touristiques » d’Antigua, l’une des plus belles villes d’Amérique Latine, que nous avons eu la chance de parcourir quelques heures avant notre retour en France !

Ce compte-rendu vous a-t-il semblé surprenant ?
Est-il intéressant pour vous de connaître l’envers du décor ?

***

Un immense merci à Justine et Julie pour l’organisation, Étienne et Pascal pour leurs explications, et bien sûr à Thomas, « Fernando » et toutes les personnes qui nous ont gentiment ouvert les portes de leur quotidien ♥︎

35 commentaires

  1. Merci pour cet article super intéressant. Quelle chance d’avoir pu faire ce voyage! Le Guatemala est un pays qui je connais très mal.
    Sinon, Yves-Rocher est top en termes de développement durable et d’engagement envers l’environnement (j’étais en stage chez eux il y a 6 ans..)!
    Bonne fin de semaine, bises

    Julie

  2. Ton article est un exemple de contenu et d’exhaustivité, même si tu précises ne pas avoir pu tout retranscrire. Merci beaucoup pour ça, je trouve vraiment très intéressant de plonger un peu dans la manière dont une marque s’engage vraiment d’un point de vie social et environnemental. Yves Rocher n’est pas une marque qui m’accompagne, mais je dois reconnaître que j’ignorais tout de leurs efforts en ce sens, et cela me pousserait à m’intéresser tout de même à ce qu’ils proposent. J’attends donc avec impatience de connaître les quelques références qui t’ont séduite !

  3. Ton article est vraiment très intéressant. Je suis cliente chez Yves Rocher depuis quelques années (comme ma grand-mère et ma soeur^^) et c’est super de voir que le discours qu’ils ont correspond bien à la réalité de ce qu’ils font sur le terrain.
    Si tu as une carte de fidélité Yves Rocher tu peux utiliser tes points fidélités et les « donner » à la marque afin qu’ils puissent planter des arbres je trouve l’initiative géniale :)

  4. Merci beaucoup pour cet article ! Les articles proposés par Yves Rocher sont tellement peu chers que je pensais que leur discours était du marketing pur et dur… Comme quoi, ça ne veut rien dire. Je suis agréablement surprise, à l’occasion je (re)commencerai à acheter quelques produits chez eux !

    Très bonne journée à toi ! Je commente rarement mais je suis toujours ton blog avec autant d’intérêt, tes articles sont complets, clairs et soignés, c’est hyper agréable de te lire :) Bises !

  5. Très bel article ! Comme toi je me retrouve peu dans les produits Yves Rocher, mais j’ai quand même hâte de voir ceux que tu souhaites nous présenter :)

  6. Cet article était très intéressant et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’en profite pour poster mon premier commentaire sur ton blog. J’apprécie vraiment que les marques fassent ce type de démarches pour que nous consommateurs puissions savoir comment se déroule le processus de production des produits que nous sommes amenés à utiliser. Surtout que j’essaie de plus en plus de faire attention à ce que je consomme et ce notamment grâce à ton blog. Je tenais donc à te remercie pour tes articles tous plus enrichissants les uns des autres !

    Encore merci pour ce partage, et hâte de voir la suite :)

  7. C’est passionnant Victoria, tu as bien fait d’accepter cette invitation.
    Je bosse pour une entreprise dont les usines sont à Madagascar et ma société fait la même chose avec les gens du cru : école pour les enfants des employés, cours de langue gratuits, aide à la santé et aux soins, sport, etc…
    Je trouve que c’est quelque chose de très bien lorsqu’une société s’implante dans de tels pays.
    Mon patron est d’ailleurs le 1er employeur de l’Océan Indien ;)
    Bon week-end et merci pour ce reportage qui donne envie de s’intéresser à YR, alors que je ne suis pas du tout cliente en fait.

  8. Article vraiment très intéressant et bien écrit !! J’apprécie particulièrement ton approche positive, et sans jugement « ils n’en font pas assez ! ». Tous les petits efforts comptent et devraient être valorisés ! Merci…

  9. Tu rédiges tellement bien ! je n’arriverai pas à retranscrire comme tu le fais, et de manière si simple et précise à la fois !
    Je trouve ca bien qu’elles puissent travailler en fonction de leurs besoins, j’aimerai que ca soit comme ca en France aussi !

  10. C’est intéressant d’en savoir plus, car j’avoue que l’image que j’ai d’Yves Rocher n’est pas du tout claire. La marque prône ses engagements « green », mais ce qu’elle dégage ne colle pas spécialement à cela. Par exemple ces centaines de petits cadeaux inutiles offerts régulièrement avec la carte de fidélité.
    Et par curiosité, comment vous a logé Yves Rocher pour ce voyage de presse ? Hôtel ou habitat type du Guatemala ?

    • Ça a longtemps été comme ça mais c’est en train de changer. Les packagings sont en train d’être refaits: la plupart sont devenus 100% recyclables, et certains contiennent d’ailleurs du plastique recyclé. Ils ont aussi développé des éco-tubes, qui économisent 25% de plastique sur chaque flacon. Je suis allée dans une boutique il y a quelques semaines, et j’ai aussi remarqué que les lots de 2 produits sont désormais liés ensemble par un élastique à cheveux (donc hyper utile !) plutôt qu’un plastique. Quant à la carte de fidélité, tu peux donner tes points pour planter des arbres au lieu de recevoir des cadeaux. Les petits gestes sont là, discrets mais présents.

      En revanche je suis assez d’accord avec toi sur le fait que leur image n’est pas tout à fait claire. Nous leur avons toutes signalé qu’il y avait un problème de communication ! Il faut qu’ils soient plus transparents je pense, et qu’ils assument plus clairement leur prise de position – même si peut-être que le public-type d’Yves Rocher s’en fiche un peu, je ne sais pas. On leur a fait des suggestions, espérons qu’ils évolueront en bien !

      Pour le logement, j’explique dans l’article que sur la plantation nous avons dormi dans une maison destinée à accueillir les visiteurs, toute simple mais confortable, dans le village. À notre arrivée de l’aéroport dans la nuit le premier soir, puis juste avant notre retour (nous devions partir à 4h30 du matin) nous avons dormi dans un hôtel à Antigua, que tu verras dans mon prochain article.

  11. Merci pour cet article vraiment passionant et les superbes photos. C’est interessant de pouvoir voir un peu l’envers du decor.
    Les alfombras sont magnifiques

  12. merci pour ce joli reportage !
    ça m’intéresse bien leur système de compost ! d’après les photos, ils mettent tout dans un bac avec une petite bâche dessus, et hop, les vers font le travail ?
    je me pose la question d’avoir un compost avec des vers sur mon appartement, et dans le commerce je vois des lombricompost assez compliqué avec plusieurs étages. D’après le reportage, on pourrait tout mettre dans un même bac et les vers font le ménage :D

  13. Bonjour, je trouve cet article intéressant mais Yves Rocher fonctionne ainsi avec toutes ses matières premières ?
    Et est ce que la plantation ne fait pas trop colonialiste, je veux dire est-elle gérée par des personnes du Guatemala ? (Guatemaliens?!)
    C’est bien de voir qu’ils essaieent de gérer au mieux la provenance de la macadamia mais j’imagine qu’elle n’entre pas dans le 1/4 des produits donc pour moi ça reste du Greenwashing… surtout avc cette grosse campagne de communication !

    • Oui, il y a des variations selon les filières mais globalement ce type d’exploitation correspond à ce qu’Yves Rocher recherche sur toutes ses matières premières végétales. D’ailleurs ils en cultivent eux-même une partie. Et rassure-toi, l’entreprise appartient à une famille d’origine allemande mais guatémaltèque depuis quelques générations (XIXe siècle je crois) qui vit à Guatemala City, et le gérant concret du lieu est pour le coup 100% guatémaltèque aussi.

      Je ne crois pas qu’on puisse traiter leur engagement global pour l’environnement et les hommes de greenwashing, as-tu lu tous les chiffres et actions concrètes que j’ai cités (et encore, ce n’étaient que 3 exemples) ? Sais-tu aussi par exemple que toutes leurs matières premières sont en train d’être évaluées par un organisme indépendant sur leur durabilité ? Tu peux sûrement voir d’autres informations de ce style sur le site de leur fondation. Je peux te dire que rares sont les autres marques qui font la même chose dans la même gamme de prix. En revanche on peut tout à fait être en désaccord avec leurs formulations et penser qu’elles ne sont pas assez naturelles ou en accord avec le reste de leurs engagements, ça c’est sûr !

      • C’est sur, je reconnais que les points que tu soulignes sont remarquable, mais j’ai vraiment du mal avec l’image de cette marque.
        Si je crie au greenwashing, c’est qu’à mon sens ils ne vont pas au bout des choses (mon côté extrémiste) c’est à dire être en bio. Malheureusement sans label, il est difficile de croire ces grosses boites quand elles disent aller dans le bon sens. Alors pourquoi ne pas utiliser plus de matières premières naturelles, et faire en sorte que les ingrédients d’origine végétales soient cultivés sans pesticides ?
        Je n’aime pas ce côté « je fais les choses à moitié », « j’ai des produits pas cher » et à la fin, ça nuit aux entreprises éthiques qui proposent des produits de bonne qualité mais forcément plus cher.
        Enfin je ne critique absolument pas ton regard là dessus hein, j’essaie d’éclaircir des choses, pour moi aussi…

      • D’ailleurs tu le dis toi même dans la dernière ligne, j’ai lu trop vite…

      • Voilà, je comprends tout à fait ce que tu veux dire ! C’est vrai que l’on peut ou bien prendre le parti de valoriser les efforts, même insuffisants, ou décider que c’est « hypocrite » et trompeur. Moi j’ai toujours eu un esprit assez optimiste, lucide mais pas du tout dans le militantisme poussé, donc si vraiment je vois qu’une entreprise fait mieux les choses que d’autres, je tends à saluer ses initiatives. Mais je comprends tout à fait qu’on puisse réagir autrement et je trouve très respectable d’être engagé à fond, au point de rester intransigeant face aux compromis. À chacun l’approche qui lui convient, et si cela peut générer des discussions je pense que c’est d’autant plus intéressant pour tout le monde !

  14. Merci pour cet article.

    Mais je suis plutôt d’accord avec le commentaire précédent relatif au green washing et notamment sur le label Rainforest Alliance. Ce dernier est présent sur de nombreux produits de la multinationale « unilever » et ne permet en rien d’avoir un quelconque signe d’engagement sur le plan « humain » et notamment du traitement réalisé à l’endroit des employés de telle plantation…

    Une très belle et émouvante enquête avait été effectuée sur les plantations des thés lipton dans lesquelles des femmes travaillent et subissent de nombreuses violences sans pouvoir sans plaindre. Pourtant les boîtes de thé de la marque porte bel et bien le « label Rainforest ».

    • Ah oui, je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait qu’un simple label n’est pas toujours une garantie. Ici, le propriétaire de la plantation va d’ailleurs beaucoup plus loin que les recommandations du label Rainforest.

      Mais la différence cruciale, c’est qu’ici nous avons eu l’occasion de voir concrètement les choses sur place – sans quoi je n’aurais pas pu témoigner des efforts effectués, parce qu’évidemment sinon on peut faire dire n’importe quoi à une certification.

      Dans ce cas précis les conditions environnementales et sociales sont plutôt bonnes, bien que, comme je le disais en introduction, forcément inscrites dans la culture du pays – on n’a pas les mêmes droits et les mêmes considérations en France qu’au Guatemala, ni le même niveau de vie.

  15. Merci Victoria pour cet article très complet et très clair!
    J’ai appris beaucoup de choses et je suis heureuse de voir qu’avec les moyens du bord, cette plantation arrive vraiment à faire des choses chouette en terme d’écologie. Quant à Yves Rocher, c’est vraiment une belle opportunité de vous avoir offert le voyage pour que vous puissiez voir cela de vos propres yeux :)

  16. Depuis que j’ai lu ton billet, je me dis qu’il faut que je prenne le temps de commenter – ne serait-ce que pour te remercier de l’immense boulot de recherche et de rédaction que tu as fait pour nous en parler!
    C’est vraiment passionnant de lire toutes ces infos et ton point de vue sur l’éthique-écologie-etc. sur ces marques est vraiment super intéressant (et comme d’habitude, une des choses que j’aime dans ta manière de voir les choses, c’est que c’est nuancé !).
    Bref, un gros merci pour cet article absolument chouette !

  17. Un article très intéressant qui me permet de changer un peu mon regard sur la marque… La seule chose qui me dérange et qui fait que je n’achèterai pas chez eux c’est les tests sur les animaux, avec, c’est bien dommage, des affiches qui peuvent nous faire croire l’inverse…
    Dommage que leur engagement ne suive pas aussi ce chemin là

    • En fait ils ont été la première marque en France à interdire les tests sur les animaux pour leurs produits, dans les années 80 si je ne m’abuse ! Ce n’est que sur les quelques produits vendus en Chine que des tests sont effectués puisque la législation chinoise rend ceux-ci obligatoires sur les produits importés. Mais j’ai cru comprendre que la situation changeait petit à petit en Chine, j’espère que bientôt ces tests cesseront !

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