En décembre 2022, j’ai chaussé mes baskets pour la première fois depuis plusieurs années, j’ai retrouvé une copine, et nous sommes allées courir dans le parc à côté de chez nous. C’était une décision radicale pour la non-sportive que j’étais, mais une décision assumée: mon état physique n’avait jamais été aussi mauvais (la balance intelligente m’imputait un âge métabolique de 40 ans, alors que j’en avais 33) et je sentais qu’il fallait absolument faire quelque chose.
Cette première sortie fut suivie d’une autre. Puis d’une autre. Puis d’une autre… Je me souviens encore de la première fois que j’y suis allée toute seule, un soir de bruine glacée où ma copine n’était pas dispo, et de ma surprise face à cette détermination sans faille que je ne me connaissais pas jusqu’alors. Un an plus tard, je trouve encore incroyable qu’à part en cas de gros virus, je n’aie pas passé une seule semaine sans courir depuis. Et plutôt deux fois qu’une !
Moi la maladroite, la pas souple, la faiblichonne, je me suis transformée en aficionada du sport. Pas une grande athlète, certes, mais une adepte malgré tout ! L’activité physique, que j’associais auparavant à des sensations très négatives, est devenue pour moi la source d’un immense enrichissement en 2023 – presque une renaissance. Et je suis aujourd’hui persuadée que si j’ai pu le faire, beaucoup d’autres personnes peuvent le faire aussi, peut-être en changeant un peu de paradigme…
J’espère de tout coeur que mon témoignage saura insuffler un peu de force à toutes les personnes qui peinent à se motiver – et que tou.tes ensemble, nous améliorerons notre bien-être en 2024 !
MON HISTOIRE COMPLIQUÉE AVEC LE SPORT
Ma relation au sport a toujours été très compliquée – d’abord par manque d’intérêt et de talent, puis, au fil de mes expériences, en raison d’une association émotionnelle négative qui a largement renforcé mon aversion pendant de nombreuses années.
Dès petite, il s’est avéré que je n’étais pas dotée d’une grande « intelligence » physique naturelle: maladroite, raide comme un balai, mal coordonnée, je ne savais pas bien viser, j’avais besoin d’énormément de temps pour assimiler des nouveaux mouvements ou mémoriser des chorégraphies, et pour ne rien gâcher, la peur (de tomber, de boire la tasse…) paralysait souvent mes efforts. Bref, quelque chose ne s’est pas très bien développé dans mon cerveau de ce côté-là !
Toute mon enfance et mon adolescence, l’activité physique a été pour moi source d’humiliation et de découragement. Toute ma scolarité, j’ai été la dernière de la classe en EPS, la plus nulle du cours de danse, et j’en passe. Seule la présence de mes amies illuminait ces moments que je redoutais trop souvent.
Un premier grand tournant a toutefois marqué ma vie vers 2013-2014, quand, forte d’un intérêt nouveau pour la santé, j’ai découvert le Pilates, puis le yoga – deux disciplines coup de coeur qui ont réussi pour la première fois à me donner goût à l’activité physique. Je crois que c’est leur mentalité qui m’a séduite: un caractère très individualisé et inclusif, encourageant chacun.e à faire de son mieux sans dépasser ses limites et sans se faire mal – ainsi que leur capacité à enrichir la connaissance du corps de façon très fine grâce au travail de la posture, des alignements etc.
Malheureusement, si j’adore toujours autant ces deux pratiques aujourd’hui, leur présence dans mon quotidien a beaucoup varié au fil des années pour de simples raisons pratiques: j’avais absolument besoin d’être inscrite à un cours pour me motiver (impossible d’en faire seule chez moi sur le long terme), si bien que mon déménagement international, mon anxiété sociale puis la pandémie m’ont plusieurs fois amenée à retomber dans une certaine sédentarité – alors que j’allais au studio 2 à 3 fois par semaine en périodes fastes !
Le second grand tournant a donc eu lieu en 2022. Après deux ans et demi sans activité sportive intense (uniquement de la marche et du yoga très doux), j’ai senti que mon état physique s’était largement dégradé: je souffrais de tensions chroniques dans les épaules et les lombaires, ma posture était désastreuse, ma masse grasse augmentait en continu… Cette réalisation m’a fait l’effet d’un électrochoc, et j’ai décidé durant l’été de m’offrir un accompagnement en salle avec une entraîneuse personnelle, Sixtine, pour faire un bilan et repartir sur de bonnes bases. J’ai absolument adoré cette expérience, qui m’a permis de retrouver la concentration presque méditative et la bonne fatigue que j’aimais dans le Pilates par exemple – mais dans un contexte très privilégié, sans comparaison aux autres, sous l’oeil à la fois encourageant et bienveillant de Sixtine.
Après deux mois de coaching, forte d’une confiance renouvelée, je comptais m’inscrire à un cours de Pilates ou de yoga pour continuer sur ma lancée à moindre coût. Malheureusement, le manque d’offre de cours proche de chez moi (combinée à une longue convalescence d’entorse à la cheville) m’a encore valu un découragement, et quelques semaines d’arrêt.
Finalement, en fin d’année 2022, une autre solution s’est imposée: je devais trouver une manière de faire du sport qui ne dépende pas d’un cours, MAIS qui ne dépende pas uniquement de moi non plus. J’avais besoin d’une coéquipière pour m’aider à me lancer ! J’ai donc discuté avec une copine qui vit dans mon quartier: au vu de nos objectifs (détente, amélioration du souffle, stabilisation voire diminution de la graisse viscérale…) et des possibilités de nos emplois du temps, nous avons décidé de débuter le running, à raison d’une ou deux sorties par semaine.
Ce fut le commencement d’une routine sportive hebdomadaire maintenue sans faute et même enrichie jusqu’aujourd’hui, avec des copines ou toute seule, au point de continuer même en vacances – un fait totalement inédit pour moi. Et si je le faisais initialement par obligation morale (ou du moins, pour ma santé), j’y ai totalement pris goût à force de m’accrocher. Je ne peux plus désormais imaginer ma vie sans mouvement !
LA ROUTINE SPORTIVE QUE J’AI CONSTRUITE
Ma routine s’est adaptée au fil de mes besoins, des avis de professionnels du sport, et bien sûr de mes progrès, mais sans connaissances techniques particulières. Un jour, si je veux passer au niveau supérieur, il me faudra sans doute plonger davantage dans la théorie – pour l’instant toutefois, ce programme simple me permet quand même une belle évolution, à mon rythme ! Il répond aussi plutôt bien aux recommandations des organismes de santé sur l’activité physique.
▶︎ RUNNING
Mon objectif général est de faire minimum deux sorties running par semaine, voire trois si possible. En cas de déplacement ou de difficultés ponctuelles (emploi du temps, météo…) j’essaie de faire au moins UNE sortie: pas de semaine sans courir, à moins d’avoir un gros virus qui me met à plat.
En ce qui concerne le contenu de ces sorties, j’alterne en général des runs plutôt tranquilles en termes d’allure et de distance, juste pour le plaisir de me dépenser (et en général en papotant avec une copine tout du long !), avec quelques runs où je vise davantage la performance. Dans ces cas je vais plus vite, j’essaie de faire une plus grande distance, ou encore j’ajoute des petits exercices cardio par intermittences, comme des sprints.
Les distances que je parcours ont un peu évolué avec le temps, mais pas énormément en raison d’une blessure à la hanche qui m’a beaucoup limitée pendant quelques mois. J’ai commencé par une base de 3,5km, puis 4, puis 5km. Aujourd’hui, les petits tours de 5-6km (environ 30 minutes) restent ma base confortable, une distance que j’adore quand je n’ai pas trop le temps ou l’énergie de faire plus – mais je fais aussi régulièrement des runs plus longs, jusqu’à 10-11km (environ une heure) pour l’instant.
▶︎ RENFORCEMENT MUSCULAIRE
En avril dernier, soit après quatre mois d’initiation à la course, j’ai expérimenté une blessure à la jambe droite: un « syndrome de l’essuie-glace » au niveau du genou, combiné à une bursite de la hanche. Même les sorties très courtes me laissaient une douleur lancinante pendant des jours, au point de boiter en marchant. C’est un classique chez les débutants qui se lancent sans avoir préparé leur corps en parallèle !
J’ai donc bénéficié d’un suivi de deux mois chez un kiné spécialisé en sport, qui a diagnostiqué une faiblesse musculaire et m’a fait travailler les jambes, les pieds et le bassin chaque semaine. J’ai aussi adapté ma pratique de course le temps de ma guérison: il ne fallait surtout pas s’arrêter (c’est contreproductif pour les muscles), mais réduire la distance et la vitesse, et travailler en fractionnés avec de la marche pour laisser l’inflammation redescendre régulièrement. Après un mois, ma douleur au genou était totalement partie, puis après deux mois, ma douleur de hanche était suffisamment réduite pour me permettre de courir régulièrement sans trop de problèmes, à condition de ne pas forcer.
Pour ne pas perdre ces acquis et continuer à soutenir davantage ma hanche, j’ai fait suivre cette période kiné par un retour à une séance hebdomadaire de renforcement musculaire avec ma coach Sixtine: chaque semaine sans faute depuis l’été 2023, nous travaillons l’ensemble de ma musculature pendant une heure, avec un focus particulier sur les fessiers et les jambes afin de gagner en stabilité.
L’efficacité de ces sessions a été progressive mais nette, malgré une rechute de ma bursite en automne dernier suite à quelques soucis de santé. Depuis quelques semaines, néanmoins, avec l’aide supplémentaire d’une ostéopathe, je recommence les progrès sans douleur: alors qu’au printemps ma hanche me faisait mal dès le 3ème kilomètre, je peux désormais dépasser les 8-10km sans souffrir l’immense majorité du temps.
▶︎ ACTIVITÉS DOUCES
Pour travailler un peu ma souplesse et ma mobilité, et tout simplement pour me détendre, je suis au moins un cours de hatha yoga du soir (très doux, pas du tout cardio) chaque semaine. J’ai aussi récemment ajouté une session de 30 minutes en plus dès que je le peux, avec les mini-séances du mardi soir de mon amie Marie-Aurélia.
La marche fait également partie de mon quotidien, puisque je fais une grande balade avec mes chiens tous les après-midis: selon la météo, ces promenades durent entre 45 et 90 minutes. Je fais aussi souvent des balades supplémentaires en ville, des courses, etc… à pied.
Enfin, je compte aussi reprendre davantage mon vélo en 2024 !
CE QUE LE RUNNING M’A APPORTÉ
Il m’a fallu plusieurs semaines, voire mois, pour vraiment apprécier courir: j’étais quelqu’un qui détestais l’effort. Toutefois, mes progrès physiques m’ont rapidement aidée à ne plus ressentir ces sorties comme des corvées, et petit à petit, j’ai même commencé à en aimer les sensations: le vent sur mon visage, le coeur qui bat et la respiration soutenue qui me font me sentir vivante, la bonne fatigue et la relaxation qui s’ensuivent. Plus globalement, j’ai vite réalisé combien la pratique du sport bénéficiait à mon bien-être général, et combien elle était en train de changer ma vie.
- Plus de déconnexion. Il est plutôt rare que je sorte sans rien faire d’autre et sans autre but que bouger. En général, j’ai d’ailleurs accès à mon téléphone, et ce n’est pas tout à fait une coupure puisque je suis une personne très connectée. La course m’offre désormais ce genre de moments de façon très régulière, et je trouve que cela fait un bien fou ! Pour tout vous dire, je sors carrément sans écouteurs ni casque: mon esprit constamment sur-stimulé apprécie vraiment de ne rien voir, rien écouter d’autre que l’ambiance du parc, et faire le vide.
- Plus de confort au quotidien. C’est bête à dire, mais les actions du quotidien sont plus faciles quand on a un peu plus de muscles et un meilleur cardio ! Je n’ai plus besoin de faire 2 ou 3 pauses le matin quand je mouds manuellement notre café (véridique…), je suis moins essoufflée dans les montées ou à vélo, je peux porter des paquets et des sacs plus lourds sans me faire mal au dos, je me remets plus vite d’un sprint pour attraper le tram… Entretenir ma mobilité et ma musculature améliore subtilement mon confort de vie, et d’une certaine façon, mon indépendance.
- Une diminution drastique de mon anxiété. Je suis de nature anxieuse, c’est inévitable – mais jamais je n’aurais imaginé combien l’activité physique pourrait en réduire les manifestations. Ma situation avant le sport pouvait être qualifiée d’anxiété chronique. Cette année, à part quelques moments difficiles ponctuels comme cela nous arrive à tou.tes, ma santé mentale s’est avérée meilleure que je ne l’avais connue depuis très longtemps. Bien sûr, la vie me chahute, mais j’arrive mieux à gérer mes émotions, et leurs proportions sont moins incontrôlables, comme si mon système nerveux était plus équilibré.
- Des connaissances accrues sur le corps et le mouvement. Pour moi qui suis très nerd, avec un intérêt marqué pour le corps humain, la santé et la biologie, l’aventure du sport enrichit aussi beaucoup ma soif d’apprendre ! En sollicitant davantage mes muscles et mes articulations, j’apprends à mieux les connaître. Mon cheminement, avec ses hauts et ses bas, est aussi à l’origine de découvertes qui révolutionnent ma vision de l’exercice physique – en particulier l’univers de la santé du pied et des chaussures minimalistes, anatomiques ou « barefoot », ainsi que les principes du mouvement naturel et du « nutritious movement » de Katy Bowman.
- Une meilleure estime de moi. Fini le temps où le sport était source de honte ! Sans être une grande athlète, à force de régularité, j’en retire désormais des émotions positives – que mes séances soient bonnes ou non. Je ressens de la satisfaction à prendre ce temps chaque semaine pour ma santé, à m’y tenir sans faute. Quand c’est très dur et que je tiens bon malgré tout, quand j’arrive à me dépasser par la simple force de mon mental, je suis fière de mon effort. Enfin, la course comme le renforcement musculaire me permettent de me surprendre, et de briser toutes les étiquettes restrictives dont je tends à m’affubler: je constate régulièrement que je suis capable de plus que ce que je ne pense, et cela fait du bien au moral !
- Un cercle vertueux de mouvement. Plus je bouge, plus j’ai envie de bouger ! Depuis que j’ai ajouté du sport à ma vie, ma motivation s’étend à toutes sortes d’autres opportunités de faire de l’exercice: j’ai envie de marcher davantage, d’aller faire des randonnées, je suis heureuse de transporter des choses lourdes, de travailler mon équilibre ou mobiliser mes pieds, je choisis l’escalier plutôt que l’ascenseur… Une sorte de joie nouvelle s’est infusée dans ma vision du mouvement: toute occasion d’utiliser mes petits muscles me fait sincèrement plaisir.
- Un vecteur de lien social. Bien que ma préférence, personnalité introvertie oblige, aille plutôt aux disciplines individuelles qu’aux sports d’équipe, j’y trouve tout de même de chouettes opportunités de créer ou renforcer du lien social. Chaque sortie running avec une copine est une occasion en plus de passer un peu de temps ensemble, par exemple, et chaque compte-rendu sur Instagram me permet d’échanger avec certain.es d’entre vous sur le sujet: les intérêts communs, ça rapproche ! J’ai aussi tissé grâce à mon parcours des relations chaleureuses avec des professionnels de la santé et du sport, qui m’ont permis de me sentir aidée et soutenue.
MES CONSEILS POUR SE LANCER… ET NE PAS ABANDONNER
▶︎ Trouver un binôme si besoin. Si pour une quelconque raison (peur du regard des autres, peur de l’ennui, manque d’auto-discipline…) vous n’arrivez pas à vous lancer seul.e, qu’à cela ne tienne: cherchez quelqu’un près de chez vous qui a aussi envie de se remettre au sport, pour faire équipe et vous motiver ensemble ! Sondez votre entourage (ami.es, collègues de travail, famille…), posez la question dans le groupe Facebook de votre municipalité par exemple, ou renseignez-vous auprès de clubs de running dans votre région. Lorsque l’on est une femme, en particulier, et qu’on commence le running ou une autre activité pratiquée dans l’espace public, il est souvent moins intimidant de le faire à deux. Et quand on a une fâcheuse tendance à la flemmardise (c’était mon cas), avoir rendez-vous avec quelqu’un qui compte sur nous aide à ne pas se défiler !
▶︎ Découvrir et suivre ses préférences. Dans le sport comme dans tous les autres domaines, chacun.e est unique: nous n’avons pas les mêmes goûts ni les mêmes facilités, nous ne sommes pas forcément en forme aux mêmes moments de la journée ni sensibles aux mêmes choses… Pour adopter une pratique sportive de manière durable, je crois qu’il faut essayer de tester et respecter au maximum ses propres préférences. Quelle activité est à la fois suffisamment attrayante et accessible pour vous ? Quel type d’environnement appréciez-vous le plus ? Préférez-vous les efforts explosifs, l’endurance, l’expression artistique ? Il n’y a pas d’obligations: le plus important est de trouver ce qui vous convient et vous fait revenir. Je donne toujours l’exemple de mon kiné, très sportif (rugbyman notamment), qui m’a expliqué qu’il court trois fois par semaine pour se défouler MAIS jamais plus d’une demie heure, parce qu’au delà, il s’ennuie. C’est ce qui fonctionne pour lui, et c’est très bien comme ça !
▶︎ Viser la régularité plutôt que la performance. À moins peut-être d’avoir un esprit très compétitif, la quête de performance à tout prix est sacrément intimidante: si l’on n’accepte pas d’être un peu nul.le au début, on risque de se bloquer et ne jamais se lancer, ou du moins d’abandonner rapidement. L’autre risque, très courant notamment dans la course, c’est de se blesser: les articulations, les muscles ne sont pas prêts à absorber les impacts, et l’on se fait mal; on a alors l’impression de ne pas être « fait.e pour ça » et on s’arrête. Si votre motivation est déjà un peu fragile, ne vous poussez pas avec des objectifs de temps ou de distance: le plus important est d’y aller, même pour 15-20 minutes, même si vous alternez avec de la marche, et d’y aller régulièrement. Les progrès seront rapides ! Facilitez-vous la vie avec des objectifs atteignables et une accessibilité maximum. Avec le temps, peut-être aurez-vous envie de travailler votre technique et vos performances – ou pas, peu importe, du moment que vous intégrez durablement plus de mouvement dans votre vie !
▶︎ Ne pas attendre l’envie ni la motivation pour y aller. Nous avons tou.tes une humeur, une énergie et une motivation fluctuantes – des jours avec et des jours sans. Il ne faut pas se fonder là-dessus pour prendre la décision de faire son sport, surtout que l’activité physique a justement le pouvoir d’apaiser la plupart des maux grâce aux hormones qu’elle génère. Le plus sûr reste de décider d’un planning à l’avance, de réserver une plage horaire dans son calendrier hebdomadaire s’il le faut, et d’y aller par automatisme au moment indiqué, comme s’il s’agissait d’un rendez-vous. Une fois qu’on est habillé.e et chaussé.e, ça va tout seul ! En cas de fatigue, bien sûr, on peut toujours adapter l’intensité ou la longueur de sa séance; idem si la journée est plus remplie que prévu.
▶︎ Ne pas se comparer aux autres. Si l’adolescence est parfois marquée par les évaluations d’EPS sous les yeux de toute la classe, à l’âge adulte nous n’avons plus de comptes à rendre à personne – et il est temps de se libérer du regard des autres. Quelqu’un fait plus de longueurs que vous sans être essoufflé ? Vous avez l’impression d’être une tortue comparée aux autres coureurs du parc ? Et alors ? En envisageant le sport avant tout comme une opportunité de se faire du bien et de prendre soin de soi, votre pratique devient une aventure personnelle qui ne concerne que vous. Prenez les autres comme une inspiration, une source d’émulation si cela vous aide, mais sachez aussi valoriser votre propre parcours, indépendamment de ce que d’autres personnes (qui n’ont ni le même corps, ni le même historique, ni la même vie que vous) peuvent faire. Chaque mouvement est un cadeau que vous vous offrez.
▶︎ Se faire accompagner en cas de difficultés. Les gênes et les blessures font partie de la vie; les petits accidents sont inévitables. Il est tellement dommage d’arrêter le sport quand apparaît l’un de ces problèmes ! Dans la grande majorité des cas, il n’est pas nécessaire (voire même chaudement déconseillé) d’abandonner l’activité physique; en général, la convalescence implique au contraire du renforcement musculaire pour compenser ou équilibrer une fragilité, et le maintien d’une routine de mouvement adaptée aux limitations (temporaires) dues à la blessure. Il est peut-être également nécessaire d’améliorer votre technique ! Ne laissez pas un mauvais genou ou un dos capricieux vous arrêter: consultez par exemple un bon kiné du sport, ou un entraîneur spécialisé. En cas d’affection longue durée ou de handicap, demandez à votre médecin de vous diriger vers une structure d’APA (activité physique adaptée) dans votre région.
▶︎ Nourrir sa motivation grâce à des ressources inspirantes. Vous avez remarqué combien les gens passionnés sont passionnants ? Comment entendre régulièrement parler de quelque chose finit par nous donner envie d’essayer ? Je crois que l’on peut réellement enclencher ou nourrir sa motivation pour le sport en s’exposant régulièrement à des ressources inspirantes: livres, podcasts, chaînes YouTube, comptes Instagram… Pour débuter, je vous conseille notamment Bougez plus, vivez mieux ! de Michel Cymes et Kevin Mayer, qui fait une excellente vulgarisation des bienfaits du sport et des différentes façons de l’intégrer dans nos vies, ainsi que Que ton mouvement soit ton médicament de Katy Bowman, qui apporte un point de vue passionnant sur l’importance du mouvement pour notre santé. Pourquoi ne pas envisager aussi de rejoindre des communautés sportives bienveillantes, en ligne (groupes Facebook, forums…) ou en personne (clubs de sport, associations…) pour bénéficier du soutien et de l’exemple d’autres personnes ?
***
LE MOT DE LA FIN
Je revenais de loin, et pourtant, j’ai réussi à me surprendre: 420km courus en 2023, et un âge métabolique passé de 39 à 27 ans. Pas mal ! Que vous souffriez d’un manque de confiance en vous, d’un manque de force, de souffle, je suis certaine que vous êtes vous aussi capables de dépasser tout cela: et si vous laissiez le plaisir du mouvement vous étonner en 2024 ?
De mon côté, pour cette nouvelle année, j’aspire tout simplement à continuer à me faire plaisir avec le sport – c’est le plus important, et le meilleur gage de durabilité ! Je prioriserai toujours la régularité et le bien-être plutôt que la performance à tout prix, mais je poursuivrai aussi mes efforts pour améliorer mon cardio – et bien sûr, accompagner au mieux la guérison de ma hanche. Et qui sait, peut-être que mes premières courses officielles m’attendent au tournant !
Aspirez-vous à reprendre ou approfondir une activité sportive cette année ?
Quels sont les freins qui vous bloquent le plus ?
J’espère de tout coeur que mon article vous inspirera et vous encouragera à une bienveillance confiante et positive envers vous-mêmes.
33 commentaires
Super article, merci! une question, comment controles-tu le nombre de km, le fractionnée, ect? Avec une montre, une app…?
Cela m’a fait beaucoup de bien de te lire.
J’ai réalisé que je n’étais pas la seule à avoir eu ce complexe de la fille pas sportive, alors que je réussis depuis un an à prendre beaucoup se plaisir en pratiquant la marche nordique. Tu as mis des mots sur ce que je ressentais et je t’en remercie.
Merci pour cet article, très inspirant! Pour répondre à la question posée: oui, j’aimerais continuer sur ma lancée d’essayer de faire du yoga tous les jours (que ce soit 5min ou bien plus). J’ai aussi envie d’ajouter une pratique cardio-vasculaire: j’aime nager mais dur de se motiver quand il fait froid. Je n’aime pas vraiment courir mais ton article m’a motivée à redonner une chance à la course à pied. Je vais ré-essayer :) merci!
Merci Victoria pour ce partage ! Comme plein de gens je suis sûre, ton rapport initial au sport me parle beaucoup :)
J’aimerais améliorer ma condition physique mais la course à pied me fait peur à cause des impacts (j’ai une hernie discale, et suite à mon accouchement mon périnée et mes organes ne sont pas fans non plus…) ; penses-tu que des sessions de gym cardio puissent compenser justement au niveau cardio et respiratoire ?
Je te souhaite une belle journée :)
Victoria, j’ai adoré te lire ! Merci beaucoup pour ce partage, inspirant, motivant et absolument bienveillant.
Mon activité sportive fluctue énormément (course à pied, musculation, yoga). Peut-être que pour 2024 je me souhaite simplement d’être régulière tout en prenant du plaisir.
Très douce journée, et bravo pour ce très bel article ????
Un grand merci pour ton témoignage ! Voilà qui est encourageant ! J’ai 45 ans et je ressens le besoin d’être vigilante sur l’exercice physique. J’essaie de marcher assez, objectif 10 000 pas par jour, mais ça ne marche pas tout le temps (et heureusement qu’il y a le tapis de marche à la maison pour les jours de pluie). Ton article me donne envie de retenter la course, tout doucement… et tiens j’ai justement le livre Bougez plus… dans ma PAL !
Merci pour ton article!
Juste un petit mot pour m’enthousiasmer devant la beauté de ces photos!
Des bises, bonne continuation pour le sport (et ce soin de soi)
Coucou Victoria,
Super article très complet :) C’est un plaisir de voir un nouvel article par ici ;)
Je vois souvent en story quand tu partages tes runs avec quelques petites infos de performance (km, durée, etc) : quel appareil utilises tu si tu ne cours pas avec ton téléphone ?
Merci pour ta réponse
Le fameux article que j’attendais!! Question: comment calculez vous votre âge métabolique? J’ai cherché sur internet mais je tombe sur des calories. Merci
Il me semble que c’est avec une balance « intelligente » que tu peux obtenir ton âge métabolique :)
Je crois qu’il faut vraiment trouver SON sport pour se sentir bien et persévérer. Comme toi, je n’étais pas sportive, la dernière choisie en EPS, la petite fille gauche à la danse… Depuis 6 ans, je fais du crossfit et j’adore ça. Et quelle fierté de voir ma progression!
Je me reconnais tellement dans ton article. Pour la course à pieds il y a quelques années mais pour ce que je vie aujourd’hui.
Je me suis mise à la musculation il y a quelques mois pour en faire avec mon copain. Je n’avais jamais rien fait de ce genre. Finalement avec mon coach et sa méthode (on note tout dans un cahier) je me suis vue progresser, j’ai dépassé mes objectifs et je suis heureuse d’aller m’entraîner.
Merci Victoria pour cet article si détaillé et inspirant.
Je ne dirai pas que je me reconnais dans ton parcours (la course => non à cause des conséquences sur le périnée) mais dans le fond il y a quelque chose d’assez universel, finalement: avoir été « traumatisée » par les cours d’EPS, devoir trouver LE sport qui nous fera du bien et j’en passe.
Je suis passée par le badminton car j’aimais plutôt ça au collège mais la compétition de certains ne m’apportait rien. Puis j’ai découvert le Pilates (une séance par semaine pour moi) et quelle révélation, tu en as d’ailleurs très bien parlé ici. Se dépasser soi et non pas les autres, c’est justement ce qu’il me fallait.
Et l’année dernière j’ai décidé de me muscler les bras, étant admirative de certaines femmes avec de jolis bras bien dessinés. Je fais une séance d’1/2h par semaine, avec aussi du CAF. Et quelques minutes journalières exprès pour les bras pour l’entretien. Et c’est fou, mais ça se voit!
Je complète cela avec une séance de natation mensuelle, au moins, et de la marche dès que possible et je suis à mon taquet (je n’ai pas envie de passer ma vie à faire du sport non plus :’).
Bonne continuation sur cette voie et toi et nous tous-tes!
Et belle année, sportive notamment :-)
Merci beaucoup pour cet article à la fois inspirant et motivant ! De mon côté, je ne suis pas non plus une grande adepte du sport mais je m’y étais mise il y a quelques années de manière régulière. Ensuite, il y a eu le COVID, un changement professionnel puis un bébé et j’ai complètement lâché ! Mais je viens de m’inscrire dans une salle de sport pour me re-motiver alors la lecture de ton article tombe à pic !
Je te souhaite une très belle année sportive !
Ce type de long article m’avait manqué alors merci !
Je fais régulièrement du yoga mais tu me donnes envie d’acheter une paire de baskets car je sens que j’ai besoin de renforcer mon cardio.
Sans surprise, c’est le manque de temps qui me bloque : entre le travail, les trajets, la vie de famille et les tâches domestiques, il me reste peu de temps à consacrer à mes « vraies » passions artistiques. Pourtant je reconnais que l’activité physique fait du bien au moral.
Et puis je sais que la course va réveiller des douleurs que je tarde à faire soigner également…
Mais je retiens le principe des deux ou trois sorties courtes. Ça pourrait me convenir.
Merci pour cet article très inspirant ????
Ça m’intrigue qu’une balance donne un « âge métabolique », est-ce ta balance personnelle ou celle d’un.e professionnel.le de santé?
Victoria,
Je mets très peu, voire quasiment jamais, de commentaires ici ou sur Instagram (je mets régulièrement des petits coeurs pour compenser :)), mais là je me devais de réagir. Merci beaucoup pour cet article très intéressant et complet, dans lequel je me suis retrouvée, des cours d’EPS, source de honte et de découragement durant ma scolarité, à la flemmardise et à l’anxiété. J’ai repris aussi la course en 2022-2023, avec plusieurs courses de 5 km et une de 6,5 km. C’est tellement motivant de voir que l’on est capable de réussir à se dépasser. Pour le moment, je fais une pause hivernale. Avec quelques difficultés à me tenir à un rythme de sport en intérieur, j’ai finalement réussi à faire du yoga chaque soir depuis peu (petit à petit, on y arrive). Je te conseille d’ailleurs la chaîne de Mady Morrison: une youtubeuse allemande que j’adore (certaines vidéos sont muettes, ce qui permet à tout le monde de suivre, peu importe sa langue). J’ai appris plein de choses grâce à ton article, qui m’a remotivée à courir, en vue d’une course de 5 km ici au Luxembourg, au mois de mai. Merci pour cet article très documenté; j’aime beaucoup Instagram, mais j’apprécie aussi de lire des articles de blogs, comme « au bon vieux temps ». Lire des articles aussi intéressants et bien construits est un plaisir, merci :). Je te souhaite plein de kilomètres au compteur ! Camille
Très contente de te retrouver avec ce nouvel article! Je me retouve parfaitement dans ce que tu dis. J’avais commencé à courir il y a quelques années mais j’ai arrêté à cause de douleurs au genou et au tibia. A l’époque je m’étais simplement dit que je n’étais pas faite pour ça mais ton avis me motive à recommencer et à me faire assister si besoin! Merci :)
Merci pour ton article.
Je me suis réinscrite au sport à la rentrée pour essayer de me « remettre en forme » après une grossesse qui a mis à mal mon dos, une sédentarité et surtout beaucoup trop de flemme.
Pour la 1ère fois hier, j’y suis allée en me disant que j’y allais pour moi et pour mon bien être, plutôt qu’a reculons, et bien ça change tout.
Certes, je ne serais jamais une personne sportive, mais déjà, ne plus y aller à reculons, sera déjà pour moi une victoire.
Je vais maintenant essayer de changer mon état d’esprit quand je vais au sport car mon dos en besoin :-).
Belle histoire et inspirante.
En tout cas félicitations de n’avoir rien lâché. Il faut un bel élan mental et peut être du soutient.
Bravo encore
Super inspirant !
Je ne fais que du pilates 2x par semaine mais tu m’as donné envie d’introduire en plus une séance de course à pied et/ou vélo !
Quelle belle histoire de transformation et de résilience ! Votre témoignage est inspirant à bien des égards. Votre parcours, marqué par des hauts et des bas, des défis et des réussites, reflète la réalité de nombreuses personnes qui cherchent à intégrer l’activité physique dans leur vie.
Votre détermination à surmonter les obstacles, qu’il s’agisse de blessures, de doutes ou de contraintes pratiques, est admirable. Vous avez su trouver des solutions et vous adapter pour continuer à progresser sur votre chemin vers le bien-être et la santé.
Ce que j’apprécie le plus dans votre récit, c’est votre honnêteté et votre authenticité. Vous ne cachez pas les difficultés que vous avez rencontrées, mais vous les présentez comme des défis à relever plutôt que des excuses pour abandonner. Votre attitude positive et votre volonté de partager votre expérience pour inspirer les autres sont vraiment louables.
Votre message est un rappel précieux que le sport et l’activité physique ne sont pas réservés à une élite athlétique, mais qu’ils sont accessibles à tous, quel que soit notre passé ou nos limitations. Merci de nous rappeler que chaque petit pas vers une vie plus active et plus saine est une victoire en soi.
Je vous souhaite une année 2024 remplie de plaisir, de progrès et de découvertes dans votre parcours sportif. Continuez à suivre votre passion et à partager votre lumière avec le monde ! ????♀️✨
Merci pour cet article parfaitement inspirant ! C’est tout ce dont j’avais besoin pour m’y remettre sérieusement :)
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Vraiment très intéressant, merci pour tes articles longs et travaillés (j’aime les blogs pour ça, même si ça disparaît à mon grand regret). Très beau sujet. Moi même je me suis mis à la course il y a un an environ et mon parcours est assez similaire au tien. Mais quel bienfait, en particulier la déconnexion et le fait de se vider la tête dans l’effort, ça devient addictif… Bonne continuation dans tes sorties.
Félicitations pour cette incroyable transformation ! Votre récit est tellement inspirant et motivant. Vous avez su surmonter les obstacles et trouver une nouvelle passion pour le sport, ce qui est vraiment admirable. Vos conseils sont précieux, notamment sur l’importance de la régularité et de l’autocompassion dans la pratique sportive. Merci pour ce témoignage inspirant qui encourage chacun à prendre soin de son bien-être en 2024. Continuez à vous épanouir et à vous surprendre avec le sport
Votre détermination et votre transformation montrent que chacun peut dépasser ses limites. Vos conseils sont précieux pour quiconque cherche à se lancer. Continuez à partager votre passion et à motiver les autres, c’est une belle source d’inspiration
Thank you very much for taking your precious time to share with us this very useful information. Your article is very good and meaningful.
Attention de bien se couvrir pour ne pas avoir froid avec une bonne écharpe !
Mais bonne continuation c’est très inspirant et motivant votre article.
Je viens de faire ma première sortie running volontaire (de toute ma vie) grâce à toi! 4.5km en 40min en alternant avec de la marche. J’ai beaucoup écouté mon corps, ça m’a fait un bien fou, et c’est la première fois que je ressors contente d’une course à pied. MERCI Victoria
Bravo!!! Cela m’a aussi pris des années pour apprécier le jogging, mais maintenant je ressens un tel bien-être après ma petite course, au point que j’aime ça, même s’il faut à chaque fois que je me dépasse. Par contre ce n’est pas automatique: j’ai commencé à courir en même temps que mon copain, mais lui n’arrive toujours pas à aimer cela.
Merci pour ton article, Victoria. J’ai acheté la balance métabolique et bien que pratiquant déjà du sport, j’ai un métabolisme de 50 ans (pour 35 ans) mais ce que tu écris me motive pour ne pas me décourager et faire du bien à mon corps !
Je t’embrasse,
Pauline
Merci pour cet article inspirant ! Je tombe dessus après une course ce matin, sans avoir couru depuis 4 ans…Cela me motive encore davantage !
As tu des recommandations à faire sur les chaussures ?
Merci et belle journée !
Elisabeth