Alleluia, enfin un peu de temps pour vous présenter les trois romans que j’ai lus autour de la mi-juin ! Ceux-ci ne font pas encore partie de mon « Summer Challenge » avec le #clublectureMS, qui commençait le 1er juillet: vous pouvez néanmoins voir ma sélection ici, et mes premiers avis arriveront dans le prochain bilan.
Deux des livres évoqués aujourd’hui, de la littérature assez « féminine », changent un peu de mes lectures habituelles, tandis que le troisième est assez original par rapport aux autres romans que je connais de l’auteure, Daphné du Maurier.
Le bilan général est un chouïa mitigé, mais j’ai quand même au moins un titre à vous recommander à coup sûr !
Un doux pardon, de Lori Nelson Spielman, éditions Pocket
(service presse)
Résumé: Présentatrice d’un show télévisé à succès et petite amie du maire, Hannah Farr est une vedette locale de La Nouvelle Orléans qui a tout pour elle. Alors que sévit la mode des « pierres du pardon », un système consistant à présenter ses excuses et pardonner aux autres à travers l’échange de petits cailloux, la jeune femme se retrouve confrontée à son passé douloureux et irrésolu, qui pourrait bien bouleverser son équilibre.
Mon avis: N’ayant pas pu avancer plus de quelques chapitres dans l’audiolivre de Demain est un autre jour tant je m’ennuyais, j’étais curieuse de voir si ce deuxième opus de l’auteure, tout juste sorti en poche, saurait davantage me convaincre.
Pour tout vous avouer, je ne me souviens même plus très bien de l’intrigue après seulement un mois, ce qui n’est pas très bon signe. En effet, si j’ai trouvé Un doux pardon assez sympathique à lire, il ne m’a néanmoins pas fait grande impression.
Le sujet du pardon, du poids de la culpabilité, des remords, est fondamentalement très humain et délicat, ce qui apportait une trame de fond intéressante ainsi que quelques moments touchants à l’histoire. Le style étant agréable, fluide et léger, j’ai trouvé que ce roman se lisait facilement, vite, et arrivait bien à accrocher le lecteur.
Néanmoins, avec le recul je retiens surtout un grand manque de subtilité: personnages caricaturaux, protagoniste franchement niaise, et surtout une fâcheuse manière de nous servir les émotions sur un plateau au lieu de les faire passer de façon plus fine, plus suggérée, moins directe. Je n’ai pas été touchée par ce maniement trop simpliste des enjeux, un trait que je crains toujours de retrouver dans la littérature « chick lit ». Tant pis, j’aurai au moins essayé !
Notez toutefois que c’est peut-être moi qui manque un peu de sensibilité, puisque la plupart des avis sur les romans de Lori Nelson Spielman sont très positifs !
Ma note: 2,5/5
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La Maison sur le rivage, de Daphné du Maurier, éd. Le Livre de Poche
Résumé: En séjour dans la maison de vacances de son vieil ami Marcus, en Cornouailles, Dick se laisse convaincre par ce dernier, chercheur reconnu, de tester les effets d’une drogue qu’il a secrètement mise au point. L’homme se retrouve alors pour quelques heures dans une version médiévale de la région, spectateur invisible du destin d’êtres ayant existé plusieurs siècles auparavant. Ce « voyage » fascinant semble impossible, et pourtant, ses sensations sont bien réelles…
Mon avis: Ce roman est pour l’instant le plus étrange que j’aie lu de Daphné du Maurier ! La thématique centrale, très science-fiction, y est explorée à travers le style classique de l’auteure, et son goût pour les ambiances sombres et mystérieuses. On sent qu’il s’agit d’une de ses oeuvres plus tardives, publiée en pleine époque hippie (1969), en raison des termes abordés.
D’un côté, j’ai apprécié ma lecture pour l’impression qu’elle m’a faite. Son ambiance était véritablement unique: angoissante, étouffante, au point de perdre et confondre un peu le lecteur, qui se retrouve lui-même entraîné dans une chute perturbante. La dernière partie, marquée par un événement surprenant, en était le paroxysme – c’est d’ailleurs la partie que j’ai préféré. J’ai également adoré le style d’écriture, comme d’habitude avec Daphné du Maurier, moderne et très raffiné à la fois; je trouve ses dialogues très vivants, ses descriptions pénétrantes. Enfin, j’ai bien sûr aimé l’idée du voyage dans le temps, du retour dans le passé, qui me fascine toujours, bien qu’il n’ait pas été traité exactement comme je l’attendais.
Néanmoins, je ne me suis pas suffisamment attachée à cette histoire pour plusieurs raisons. Je crois d’abord être assez intolérante vis-à-vis du sujet de la drogue: il est impossible pour moi d’imaginer vouloir un jour tester un hallucinogène louche, et je ne comprends pas les phénomènes d’addiction parce que je les ai toujours soigneusement évités. J’ai donc évidemment ressenti un cruel manque d’empathie envers le protagoniste, que je trouvais faible et agaçant, et pas seulement vis à vis de la drogue: son attitude envers son épouse, par exemple, me semblait complètement déplacée. Enfin, je n’ai pas réussi non plus à m’intéresser aux personnages situés dans le passé, trop peu creusés et un peu confus dans ma tête – j’aurais aimé les suivre de façon plus linéaire.
C’est donc l’ambiance étonnante du roman qui m’a incitée à continuer ma lecture ici plus que le sort des personnages, mais cette atmosphère a réussi à me tenir en haleine jusqu’à la fin. Une lecture assez particulière, que je conseille malgré tout aux amateurs de Du Maurier !
Ma note: 3,5/5
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Fleurs sauvages, de Kimberley Freeman, éditions Pocket
(service presse)
Résumé: Glasgow, 1929. Alors qu’elle sort à peine de l’adolescence, Beattie Blaxland découvre qu’elle est enceinte de son amant, un homme marié. Il ne fait pas bon être mère célibataire dans cette société bien pensante de l’entre-deux guerres, et ses ennuis ne font que commencer… Londres, 2009. Danseuse étoile reconnue, Emma Blaxland-Hunter, petite-fille de Beattie, voit un jour son destin bouleversé. À l’occasion d’un retour chez elle, en Australie, une plongée dans le passé de sa grand-mère va l’aider à se reconstruire.
Mon avis: Je sais que les histoires de liens familiaux et de secrets sont très appréciées par beaucoup de lectrices, mais de mon côté je m’en méfie un peu: j’ai l’impression que toutes se ressemblent, et surtout je crains toujours de me retrouver dans quelque chose de trop « cucul la praline », plein de bons sentiments et d’émotions attendues, auquel mon coeur de pierre n’est pas franchement sensible.
Je me suis malgré tout laissée tenter par Fleurs sauvages grâce aux excellents échos que j’en avais vu passer. Grand bien m’en a fait, puisque ce roman a été une bonne surprise, et un très agréable moment de lecture. Je l’ai dévoré !
Bien sûr, on retrouve dans cette histoire quelques aspects typiques de ce type de littérature « féminine », et ce n’est sans doute pas le livre le plus original du monde, mais il sortait du lot à mes yeux grâce à différentes qualités.
J’ai d’abord trouvé les personnages particulièrement attachants, dans les deux époques évoquées. Mention spéciale pour Beattie qui est une protagoniste incroyable, profondément humaine, vraie et petit à petit courageuse. Je l’ai vraiment adorée, et j’ai trouvé très intéressant de la voir évoluer au fil des épreuves de la vie. Sa grande histoire d’amour était particulièrement poignante et touchante. Bien qu’elle soit un peu plus discrète et que son caractère initial me plaise moins, je me suis aussi bien attachée à Emma, qui se bonifie au fil du roman. Ces deux héroïnes étant secondées d’autres personnages tout aussi forts, le panorama humain était parfait !
D’autre part, j’ai trouvé l’intrigue vraiment intéressante (le destin de Beattie est tout bonnement incroyable, très inspirant) et son rythme parfaitement maîtrisé, entre drames, bouleversements, émois et joies. J’ai englouti Fleurs sauvages en moins de deux jours, dont une matinée entière à tourner ses pages dans mon canapé: je ne pouvais plus le lâcher !
Enfin, j’ai aimé le style de l’auteure, sa délicatesse, la finesse avec laquelle elle transmettait les émotions. Elle a réussi à beaucoup me toucher et à me faire monter les larmes aux yeux.
En bref, une très belle lecture que je vous recommande si vous recherchez un roman à la fois prenant, touchant et divertissant pour les vacances !
Ma note: 4/5
***
Avez-vous lu l’un de ces titres ?
Etes-vous d’accord avec mon avis, ou pas du tout ?
Sinon, l’un d’eux pourrait-il vous plaire ?
11 commentaires
Les fleurs sauvages est celui qui me tente le plus, je suis rassurée que tu ai aimé du coup ! ^__^
J’avais entendu parler d’un doux pardon mais la 4ème de couverture ne me donnait pas très envie, visiblement ton avis le confirme. En revanche, fleurs sauvages me tente bien !
Coucou Victoria !
Je ne l’aurais sans doute pas choisi de moi-même, mais ton avis sur « Fleurs sauvages » me donne envie de le lire.
Bonne journée,
Laetitia
Fleurs sauvages me tente bien :) J’avais beaucoup aimé Un doux pardon , mais je préfère Demain est un autre jour. Après en version audio je ne sais pas ce que ça donne, ce n’est pas un livre où il y a beaucoup d’action :)
J’ai lu la maison sur le rivage il y a quelques années et je l’ai abandonné en cours de route ce qui m’arrive rarement parce que je n’ai pas réussi à rentrer dedans. Les apparitions de personnages féodaux ne me paraissaient vraiment pas crédibles. Pourtant j’ai adoré d’autres livres de Daphné du Maurier notamment l’Auberge de la jamaique.
Je serai bien tentée par Fleurs sauvages de ta sélection que je ne connaissais pas. Merci pour l’idée.
J’avais envie de lire la Maison sur le rivage mais je ne savais pas que ça traitait du sujet de la drogue. Du coup, ça me donne tout de suite moins envie de le lire… :)
Je suis pourtant une fan de Daphné du Maurier.
Bises, belle semaine
Julie, Petite and So What?
J’ai beaucoup aimé « Rebecca » et je n’ai lu que ce roman de Daphné du Maurier.
Je lirai peut-être La maison sur le rivage… l’ambiance que tu décris me plait assez!
Tel que décrit, les Fleurs Sauvages a l’air superbe. Je vais me laisser tenter pour le lire à la plage ! Merci pour cette sélection qui nous fait gagner bien du temps quand les idées manquent ! ;)
Fleurs Sauvages atterrit directement dans ma wishlist du coup…
Un livre à acheter en plus pour les vacances merci ?
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