Végétarisme & intestin irritable: mon équilibre

Vous le savez peut-être suite à cet article de 2015: je suis atteinte depuis mes 18 ans environ du syndrome de l’intestin irritable, aussi appelé colopathie fonctionnelle — une condition encore mal comprise par la médecine, qui perturbe la digestion en raison d’une sensibilité anormalement accrue du côlon et/ou autres organes proches.

En tant que personne touchée par ce problème (comme environ 20% de la population), mais aussi intéressée par les questions d’écologie, d’éthique et de santé, je suis parfois gênée par les discours généralistes qui circulent dans la sphère « healthy » et végéta*ienne: ces modes d’alimentation sont généralement présentés comme des solutions universelles, applicables à tou/tes, au point d’en faire des normes de jugement social — ce qui est un raccourci un peu facile.

Disons-le franchement: il faut des intestins très en forme pour supporter au mieux ce genre de régime, et nous n’avons pas tou/tes la chance d’en être doté/es.

Je suis personnellement fascinée par mes ami/es qui mangent toutes sortes d’aliments sans aucun problème: pour moi c’est impensable, et lorsque je leur expose ma situation (ou lorsqu’ils/elles me voient malade toute la nuit…!), ils/elles sont extrêmement surpris/es de voir à quel point mes troubles digestifs limitent mes possibilités.

Les personnes qui peuvent engouffrer sans problème des pâtisseries à base d’oléagineux, des burgers de légumineuses, du blé complet, des mets crus et autres puddings de chia au quotidien considèrent sans doute ces habitudes comme normales, et à moins d’avoir des exemples contraires autour d’elles, ne se rendent pas compte qu’elles peuvent s’avérer très compliquées pour toute une partie de la population — ce qui engendre parfois des jugements hâtifs et maladroits.

Pour toutes ces raisons, et parce que je trouve toujours aussi important de lever le voile sur le sujet encore tabou de la santé digestive, j’ai eu envie aujourd’hui de vous parler en toute franchise de la difficulté de conjuguer alimentation saine, végéta*isme et syndrome de l’intestin irritable (ou autres pathologies proches).

Je souhaite faire comprendre au plus grand nombre, à travers mon propre parcours, les difficultés rencontrées par les personnes atteintes de SII lorsqu’elles veulent adopter une alimentation engagée, et la façon dont je gère personnellement ce problème — en espérant que mon témoignage vous apporte un éclairage intéressant, que vous soyez concerné/es ou juste curieux/ses !

NB: Je n’évoquerai pas ici de théories générales pour apaiser la colopathie fonctionnelle, mais bien un simple compte-rendu de mon évolution « empirique », sans jugement ni appel à l’aide. Pour des conseils professionnels, le livre de Mély, naturopathe spécialisée et elle-même atteinte de cette condition, devrait vous être plus utile !vegetarisme-syndrome-intestin-irritable

MES CONVICTIONS « GREEN » & SANTÉ

Vous le savez sans doute, j’ai depuis plusieurs années un intérêt tout particulier pour différentes problématiques liées à la santé et l’environnement, qui m’ont amenée à intégrer de nouveaux principes et habitudes dans ma vie quotidienne — notamment mon alimentation, que j’ai voulue plus saine, plus écologique et plus éthique.

Pour les personnes qui ne me connaissent pas, voici globalement les causes auxquelles je suis sensible dans ce domaine:

  • Éviter la cruauté animale. Si je ne suis pas à 100% en phase avec l’idéal du véganisme (on pourra en reparler, si ça vous dit !), j’ai en revanche des idées affines à son esprit général, et je ne souhaite pas soutenir la souffrance animale. L’exploitation des animaux pose des questions éthiques, mais surtout je ne suis pas du tout d’accord avec les dérives actuelles de l’élevage industriel (exploitations hors sol dans des conditions abominables, scandales des abattoirs, massacre des poussins mâles, mulesing des moutons…). C’est pourquoi j’ai beaucoup réduit ma consommation de produits animaux, par exemple en ne mangeant plus ni viande ni poisson, et j’essaie de mieux choisir ceux que j’achète encore.
  • Réduire l’impact environnemental de mon alimentation. Outre la réduction des produits animaux, qui permet de réduire considérablement mon empreinte carbone, j’avance petit à petit vers l’idéal d’une alimentation plus locale et plus saisonnière (par exemple, éviter les tomates en hiver) pour limiter les émissions à effet de serre.
  • Avoir une alimentation saine et riche en nutriments. Je suis très intéressée par l’impact de ce que nous mangeons sur notre santé, notamment le pouvoir anti-inflammatoire d’une alimentation alcaline, riche en minéraux, en vitamines et en fibres, et pauvre en sucres raffinés. Adepte d’une grande majorité de « fait maison », je suis persuadée de l’importance essentielle d’une nourriture saine, équilibrée, préparée avec beaucoup de produits frais et peu d’aliments transformés. Ayant fait pas mal de recherches, je suis généralement consciente des propriétés de tel ou tel ingrédient, et j’ai l’habitude de les utiliser en ma faveur selon mon état.

Toutes ces prises de conscience ont beaucoup influé sur la façon dont je me nourris: j’ai effectué un rééquilibrage alimentaire à partir de l’été 2012, puis arrêté de consommer de la viande et du poisson à partir de septembre 2014 au profit d’une alimentation végétarienne et toujours « healthy » au sens actuel du terme (intérêt pour les ingrédients alternatifs, etc…).

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COMMENT MON SYNDROME DE L’INTESTIN IRRITABLE ME LIMITE

Ces 4-5 dernières années, lorsque mon végétarisme tout neuf se combinait à différentes mouvances de la healthy food, j’ai constaté que beaucoup de mes nouvelles habitudes ne me convenaient pas, même lorsqu’elles semblaient être des vérités nutritionnelles universelles — par exemple, « préférer les céréales complètes aux céréales raffinées », ou « manger une portion d’oléagineux tous les jours ».

Des désagréments physiques sont apparus rapidement (maux de ventre, ballonnements, mauvaise digestion…), et pourtant, j’ai mis beaucoup de temps à accepter cette réalité, sans doute parce qu’elle était décevante — mon corps n’arrivait pas à suivre, et ma nouvelle alimentation ne lui faisait manifestement pas le bien escompté.

Aujourd’hui, avec plus de maturité, j’en suis pleinement consciente, et c’est indéniable: la plupart des aliments typiques du végétarisme ou de la cuisine healthy ne sont malheureusement pas tolérés par mon organisme.

Il serait compliqué de toutes les lister, mais il y a beaucoup de choses que je ne supporte pas bien du tout, au point parfois de devoir courir aux toilettes dans les 10 minutes qui suivent (#instantglamour), ce qui engendre douleur, fatigue, mauvaise absorption des nutriments, etc… sans parler du stress !

Dans le désordre, citons par exemple les légumineuses sous toutes leurs formes, les radis, les noix sous toutes leurs formes, tous les champignons, tous les choux, le chocolat, le blé dans les produits industriels, le thé, le lait de vache, le maïs, les céréales complètes, les fruits rouges, les pommes crues, toutes les épices, certains légumes trop riches en fibres (sauf sous forme cuite et mixée), tous les plats trop gras…

Quelques précautions supplémentaires me sont aussi nécessaires à cause d’autres petits soucis de santé, notamment l’endométriose et ma thyroïdite de Hashimoto: je dois par exemple limiter le soja, même sous la forme fermentée que je supporte bien.

Il existe heureusement des aliments qui me conviennent sans problème, mais ils ne sont malheureusement pas tous locaux, végétaux, ou disponibles à l’année: riz basmati, épeautre, quinoa, bananes très peu mûres, patates douces, avocats, aubergines, courgettes, carottes cuites, oeufs, fromages de brebis et chèvre de qualité, mâche, roquette, laitue… mais aussi viandes et poissons, même si je ne souhaite plus en manger depuis quelques années.

Vous l’aurez compris: l’alimentation healthy riche en fibres telle qu’on l’entend, le régime vegan, la cuisine et la pâtisserie crue à base d’oléagineux, les fruits et légumes à volonté, ou encore le locavorisme (surtout ici aux Pays-Bas, où en enlevant les choux et les poireaux, on n’a guère que les pommes de terre et les carottes !) ne sont finalement pas trop dans mes cordes…

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VERS UN ÉQUILIBRE PERSONNEL

Face à ces freins importants, j’ai donc été amenée, ces deux dernières années, à me construire une alimentation qui convienne au mieux à mon organisme, sans pour autant mettre à mal mes convictions — un problème déjà compliqué pour n’importe quelle personne saine, et d’autant plus lorsque l’on a toutes ces sensibilités à prendre en compte.

Pour trouver son équilibre et être en harmonie, dans tous les domaines, je crois que l’essentiel est toujours de s’écouter — corps et âme.

D’un point de vue physique, je me suis vraiment recentrée sur mes propres réactions et mes envies instinctives, sans égard pour les théories généralistes. Ce sont elles qui m’ont aidée à savoir quoi manger, et j’ai logiquement adapté mon alimentation en conséquence:

  • J’ai complètement éliminé les aliments dont mon corps n’a, de toute évidence, absolument pas envie. En effet, depuis petite, certains ingrédients m’ont toujours donné une sensation de saturation nauséeuse rien que d’y penser, ou une difficulté à les avaler (c’est difficile à décrire): toutes les légumineuses, toutes les noix et les amandes… — justement ceux que je digère le moins. Je passais outre cette inappétence naturelle à cause de mon intérêt pour la nutrition, mais j’ai fini par comprendre que ça n’avait aucun sens pour moi.
  • J’ai largement limité les aliments que j’aime, mais que je ne tolère pas bien: par exemple certaines crudités, certains fruits, les choux, les champignons, les épices, les oignons, le houmous (seule exception parmi les légumineuses)… Je me permets des petits plaisirs de temps en temps, parce que je ne veux pas vivre dans la restriction complète, mais je le fais en toute conscience, et sans excès.
  • J’ai augmenté la part d’aliments qui me font du bien, ou sont au moins complètement neutres pour mon système digestif, même s’ils ne sont pas irréprochables en termes écologiques (je pense notamment aux patates douces, qui aux Pays-Bas, à ma grande horreur, proviennent presque toujours des USA…).
  • Quelques fois dans l’année, quand j’en ressens l’envie, ou lorsque je suis en voyage et que mon ventre fait des siennes, je consomme quelques fruits de mer au lieu d’une option végétarienne. À ce jour, cela reste la seule chair animale que je suis encore capable de manger, et comme toutes les viandes et poissons, je la digère particulièrement bien.

Cette évolution, vous l’aurez remarqué, ne me permet pas vraiment de pousser l’écologie et l’éthique à leur comble, et mon alimentation n’est sans doute plus aussi « healthy » qu’elle pourrait l’être. Mais voilà: pour moi, le résultat est nettement positif ! Mon SII ne disparaît jamais entièrement; toutefois j’ai beaucoup moins de ballonnements qu’avant, moins de crampes, et les crises d’indigestion soudaines 10 minutes après le repas sont aussi plus rares. Bref, je suis plutôt apaisée !

D’un point de vue psychologique et émotionnel, malgré les petits défauts de cette alimentation, j’ai accepté avec le temps de ne pas pouvoir être parfaite. J’ai adopté un esprit plus bienveillant envers moi-même: je comprends que la digestion est un processus important pour ma santé à court et long terme, et que je ne peux pas accepter des douleurs inutiles tous les jours par pure conviction morale.

Je me suis plutôt recentrée sur ma tendance naturelle à trouver un juste milieu: ne plus culpabiliser inutilement, mais continuer à mettre tout en oeuvre pour réduire autant que possible mon impact malgré mes limites:

  • J’achète mes ingrédients en bio et local, ou proche, quand c’est possible (c’est beaucoup moins facile aux Pays-Bas qu’en France, je vous en parlerai peut-être un jour !).
  • Je surveille attentivement la provenance de mes ingrédients non-locaux pour choisir autant que possible la meilleure option — par exemple des avocats d’Espagne plutôt que du Mexique, des fromages artisanaux plutôt qu’industriels, des bananes certifiées commerce équitable, etc…
  • Quand mon état me le permet, je privilégie volontiers les alternatives plus éthiques qui ne correspondent pas à mon alimentation « sûre » habituelle — par exemple, en choisissant un plat 100% vegan, ou 100% local, même s’il contient des aliments de ma liste à éviter.
  • Bien sûr, je continue à agir du mieux que je peux dans d’autres domaines, qui sont aussi très importants, comme la réduction des déchets, de la consommation énergétique, de la surproduction textile, etc… !

Grâce à ces différents petits gestes, je me sens aujourd’hui non seulement mieux physiquement, mais aussi en harmonie avec ma conscience — j’ai accepté ma réalité, et je sais que je fais du mieux que je peux.

Cet équilibre, toutefois, est quelque chose de très personnel: je sais qu’il ne conviendrait pas à tou/tes, et je ne le porte pas en drapeau ou en modèle à suivre.

Je connais par exemple plusieurs personnes qui, en désespoir de cause, ont réintroduit de la chair animale dans leur alimentation, et je ne peux que le comprendre: les viandes blanches et les poissons gras, en particulier, étant normalement très bien tolérés dans un cadre de SII, c’est parfois la seule manière d’apaiser les symptômes — quitte à retenter une incursion vers le végétarisme lorsque cela va mieux. Il serait bien malvenu de juger ce type de choix, souvent déchirant, alors que ces personnes n’en ont généralement pas beaucoup d’autres…

Les causes qui nous tiennent à coeur sont importantes, mais la santé humaine l’est aussi: trouver un compromis bienveillant entre ces deux aspects me semble une solution logique, honorable, dont personne ne devrait avoir honte.

Notez qu’il existe quelques pistes générales contre le SII, comme celle des FODMAP, des probiotiques, de la glutamine, etc… mais chacun/e étant différent/e, l’essentiel reste avant tout de s’écouter. Faites-vous accompagner si besoin par des personnes formées au sujet (je pense notamment aux naturopathes spécialisé/es en nutrition), et effectuez les compromis qui vous semblent les plus appropriés !

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Connaissiez-vous l’impact très limitant du SII (ou autres pathologies) sur l’alimentation ?

Vous sentez-vous concerné/es par la tension entre digestion sensible et végéta*isme ? 

Si oui, avez-vous trouvé des solutions qui vous satisfont ?

107 commentaires

  1. Bravo pour ton article Victoria, tout en mesure (mais j’ai envie de dire, comme d’habitude). Il fait que je te dise que j’admire énormément ta capacité à l’introspection, au recul, que tu partages toujours avec nous avec une sincérité très agréable à lire. Je suis ravie pour toi que tu aies trouvé un premier équilibre qui te convient.

    Pour ma part, je ne suis à ce jour ni végétarienne ni vegan : issue d’un milieu tres rural, avec une partie de ma famille dans l’élevage, j’ai un peu grandi en connaissant personnellement la viande dans mon assiette… attention, je ne dis pas que c’est parfait, mais quand on a été élevée comme ça, sans connaître d’autres philosophies pendant des années, pas facile d’intégrer véritablement autre chose. En tout cas, grâce à des lectures, de blogs comme de livres, des podcasts, j’ai pris fortement conscience des problématiques liée à la consommation de viande. Si je n’ai pas arrêté de consommer de la viande ; j’ai des problèmes de santé assez importants, et je ne me sens à ce jour vraiment pas prête à gérer un régime particulier de plus, d’autant qu’en période très difficile mes plats d’enfance m’apportent un réconfort important j’avoue, , j’ai cependant choisi d’en consommer beaucoup moins. Et si la provenance et les conditions de la viande ou du poisson en question ne me conviennent pas, je n’achète pas. J’ai appris à être bien plus créative en cuisine, j’ai redécouvert les légumineuses (que je supporte bien), mon budget courses est bien plus confortable, j’ai découvert le tofu fumé avec amour, bref, je découvre et j’experimente. Qui sait, peut-être qu’un jour, cette diminution (bien plus nette que ce sont je nous pensais capables) évoluera vers un arrêt de la viande. Je n’y suis pas opposée, le jour où je me sentirais assez à l’aise pour le faire. En tout cas, je souhaite toujours faire un peu mieux. Comme tu le dis, c’est le genre de cheminement qui appartient à chacun.

  2. Bonjour Victoria,

    Merci pour cet article que j’ai lu avec attention car comme toi j’attache beaucoup d’importance à l’impact éthique et écologique de mon alimentation et je suis également atteinte du SII, depuis mes 16 ans (mais j’avais presque 20 ans lorsque le diagnostique a été posé). Cela fait donc 18 ans que je vis avec ce syndrome, qui est, comme tu le dis, encore très peu compris par la médecine et malheureusement souvent dénigré par les personnes – véganes ou pas – qui ne savent pas vraiment de quoi il s’agit et qui ont tendance à considérer qu’on est « difficile » ou qu’on ne sait tout simplement pas comment bien s’alimenter ou cuisiner (et qui s’empressent de nous donner de bons conseils pour bien digérer ceci ou cela). Pourtant, le SII est un syndrome bien réel et il est important de reconnaître aussi que chaque cas est très différent, que ce qui sera bien digéré par les un·e·s ne le sera pas forcément par les autres.

    Après 18 ans de douleurs et de digestion perturbée, beaucoup de choses ont évolué, j’ai une meilleure connaissance de ce qui passe ou pas, mais je tâtonne encore un peu parfois et mes soucis digestifs vont et viennent sans que je ne comprenne toujours pourquoi. Mais de manière générale, j’arrive beaucoup mieux à identifier la source de mes maux, ce qui est un vrai soulagement. Comme toi, il y a des choses que je n’ai jamais aimé mangé et ce n’est qu’assez récemment que j’ai compris qu’en fait, il s’agissait de choses très indigestes pour moi (la plupart des fruits sous leur forme crue, les salades de crudités, les plats froids de manière générale, etc.).

    La première chose qu’on m’a suggéré d’éliminer lorsque le diagnostique a été posé il y a 18 ans, c’est le blé. J’ai assez rapidement remarqué une différence. Je mange de l’épeautre à la place, qui passe très bien. Mais c’est le seul conseil que l’on m’a alors donné et cela n’a évidemment pas résolu tous mes problèmes… Par contre, éliminer la chair animale et les produits laitiers a fait une grosse différence pour moi (j’ai une très grosse intolérance au lactose). J’ai néanmoins beaucoup de difficultés à digérer la plupart des légumineuses ainsi que le soja si consommés en quantités et quotidiennement. J’ai donc appris à identifier celles qui passaient et celles à proscrire. Mais pour moi, la manière de les cuisiner est ce qui peut faire toute la différence – si elles sont cuisinées longuement et avec des épices, à la façon des dhal et des currys, cela passe très bien. Quand je vais dans ma famille, je mange du dal presque tous les jours et cela ne me pose aucun problème. De même, j’ai passé 3 semaines en Inde en décembre-janvier, j’ai consommé des dhal quotidiennement et mes intestins ne se sont jamais aussi bien portés (je pèse mes mots, cela faisait des années que je n’avais pas connu un bien-être digestif aussi durable).

    Il y a bientôt 2 ans, j’ai consulté un médecin ayurvédique et il m’a donné un tas de conseils pour me permettre d’avoir une alimentation végétalienne adaptée à mon dosha (vata). Il m’a aidé à identifier les légumineuses plus digestes, celles à proscrire, la manière de les cuisiner, les mélanges d’ingrédients à éviter/à privilégier (car parfois, un aliment ne pose problème que s’il est combiné à d’autres ingrédients ou au contraire, il peut seulement être digéré accompagné d’un ingrédient particulier). Ses conseils m’ont été très précieux et me permettent aujourd’hui d’allier végétalisme et SII sans trop de difficultés, mais cela me demande énormément d’efforts, il faut bien le reconnaître.

    Enfin, je voulais rebondir sur l’endométriose… car je suis également atteinte de cette maladie. Tu semblais dire qu’il y avait aussi des aliments à éviter dans ce cas. Si tu as plus d’informations à ce sujet, cela m’intéresserait.

    Merci d’avoir pris le temps de partager ton expérience. Et plein de courage pour la suite…

    • Coucou Natasha !

      Merci pour le partage de ton parcours, je suis sûre qu’il donnera de l’espoir (et des pistes, notamment l’ayurveda !) aux personnes qui voudraient vraiment combiner leur SII avec une alimentation purement végétale, si c’est possible pour elles.

      Concernant l’endométriose, ce sont des principes assez simples et évidents, celles d’une alimentation anti-inflammatoire (donc peu ou pas de gluten, de produits laitiers, de café, de thé, de produits transformés et junk food, et peu ou pas de produits riches en phyto-oestrogènes comme le soja). Mon livre à ce sujet est ultra complet et passionnant, mais disponible seulement en anglais à ma connaissance: Endometriosis, a key to healing through nutrition (https://amzn.to/2IWRNZ2).

      • Si je peux me permettre pour l’endométriose, il n’y a aucune contre-indication à consommer du soja ! Les isoflavones ne sont pas de véritables œstrogènes et ont justement une activité régulatrice des œstrogènes endogènes (ce sont des modulateurs œstrogéniques) et donc bénéfique. Le soja a donc des effets protecteurs sur toutes les maladies hormono-dépendantes (parmi lesquels les cancers ovariens, du sein, etc.). Les isoflavones du soja sont d’autre part utilisés dans les traitements de l’infertilité dans certains pays (dont l’endométriose peut être la cause). Il serait donc dommage de s’en priver, surtout quand on le digère bien !
        (Emilie, future médecin) :)

      • Merci Émilie, j’en suis tout à fait consciente, j’ai beaucoup lu à ce sujet ! Je marque néanmoins un principe de précaution parce qu’aucune étude n’a encore été menée sur l’incidence des phyto-oestrogènes sur l’endométriose en soi, donc en réalité on ne sait pas exactement s’ils sont protecteurs comme pour le cancer du sein, utérus etc… J’ai par exemple lu dans mon livre « Endometriosis: a key to healing through nutrition » que si au Japon, où le régime est très riche en soja, la prévalence du cancer du sein est très basse, en revanche le nombre de cas d’endométriose est extrêmement élevé. Je te le concède, c’est encore un peu mystérieux pour le moment, et le lien n’est pas forcément direct, mais tant que l’endométriose ne sera pas réellement étudiée, mieux vaut quand même de ne pas se gaver de tofu… C’est ce que je fais: j’en mange un peu, de temps en temps, mais sans excès.

      • Bonjour Victoria,
        je fais comme toi pour le soja, et je pense aussi qu’effectivement, il vaut mieux le limiter en cas d’endométriose. J’ajouterai une autre référence intéressante sur le sujet, pour Natasha : https://www.amazon.fr/gp/product/0062440616/ref=oh_aui_detailpage_o02_s00?ie=UTF8&psc=1
        Merci pour la référence du tien, je ne le connaissais pas et il m’intéresse. Je confirme qu’une alimentation anti-inflammatoire aide beaucoup.
        Merci pour cet article intéressant bien que je ne souffre pas de SII.
        Bonne journée !

      • Merci pour ta réponse et le livre que tu recommandes Victoria. Je viens de le commander auprès de ma librairie. Mon diagnostique est encore assez récent donc je me sens très perdue, surtout qu’il y a tellement de flou autour de cette maladie et que les professionnel·le·s de santé autour de moi sont très peu informé·e·s sur le sujet malheureusement…

    • Avez-vous pensé aux lectines dans les aliments, elles sont irritantes pour le système digestif?

  3. Bonjour Victoria,
    Je suits tout à fait d’accord avec le commentaire de Sixte, bravo pour ton travail et la mesure de tes articles. Ils ne plaisent peut être pas à tout le monde, mais je me reconnais toujours dans cette mesure.

    Personnellement j’ai la chance de ne souffrir d’aucune maladie quelconque. Je mange encore un peu de viande et de poisson en faisant toujours attention à leur provenance, mais je m’essaie de plus en plus à une alimentation plus éthique et respectueuse de l’environnement. Mon copain par contre souffre depuis quatre ans d’une MICI, la rectolite hémorragique, qui se manifeste par des périodes de crises (digestion trop rapide, maux de ventre, fatigue, perte de poids et incapacité à reprendre du poids) assez espacées pour lui et qu’on arrive à éviter en jonglant un peu avec l’alimentation. Lui non plus ne tolère pas les legumineuses, mais, certaines épices et oignons, alors on s’inspire souvent de tes recettes ou de tes réflexions, sachant que pour cette maladie il n’y a pas de régime miracle, il faut en gros tester ce que la personne supporte ou pas. Alors encore merci à toi, et bon courage aussi, parce que même si on serte positifs, il en faut toujours un peu avec ce genre de pathologie ;)

    Bonne journée !

  4. Merci Victoria pour cette ode à l’écoute de soi, de son corps. Je suis moi aussi atteinte du SII, bien documentée je ne suis pourtant qu’au début de la connaissance de ce qui me convient car j’éprouve de la difficulté à remplacer mes anciennes habitudes alimentaires par de nouvelles : la gourmandise, l’éducation gustative qui nous habitue à certains goûts, certaines textures, le lien entre alimentation et émotionnel également qui vient parfois titiller les résolutions pourtant sincères. Mais j’avance, pas à pas, vers une alimentation qui me correspond (notamment sans gluten, sans lait ni oeuf) et sans me complexer d’un chemin qui n’est pas sans accroc. Je découvre comment me faire plaisir autrement surtout, et ça c’est une grande partie de plaisir. Tout ce cheminement vers le mieux être est d’ailleurs ce qui m’a entre autre donné envie de partager via un blog. Car chaque recette réussie qui respecte mon organisme est comme une petite victoire que je savoure et que j’ai envie de donner en retour.

    Je suis en accord total avec toi sur le droit à s’écouter, sur l’intelligence personnel de son propre corps. Comme dans beaucoup de domaines, la société met une forme pression sur nos assiettes où même quand il s’agit de bien faire, il faut le faire d’une façon précise et reconnue. Je crois que chaque organisme est différent au même titre que nos ADN, il faut apprendre doucement la carte de son corps et naviguer en fonction, pas à pas :)

    Merci pour cet article très complet et très doux qui encourage à se respecter davantage et à se décomplexer de nos choix. Et qui apporte du soutien aussi aux personnes atteintes du SII :)

  5. Merci pour cet article dans lequel je me retrouve beaucoup et tu sais bien pourquoi !
    Je pense de manière générale que l’alimentation est quelque chose de personnel bien que la société en est fait quelque chose de social. Je souffre terriblement aujourd’hui de ça car le jugement est bien présent ! Manger ci, manger ça, ne pas manger ci, ne pas manger ça…
    Bref, bravo d’en parler ! Et quand certains sont migraineux, d’autres sont des « vite vite des toilettes » et d’autres sont des personnes qui souffrent du dos… Bref, nous avons tous des problèmes, ne jugeons pas !

  6. Bonjour et merci pour cet article très intéressant. Tout comme toi, je souffre de problèmes digestifs et je suis tiraillée entre mes envies (tant en terme d’éthique que de goût) et ce que je peux manger. Comme toi, j’ai du exclure certains aliments ( crudités en règle générale, choux en tout genre, certains fruits, certaines céréales…). Je ne consomme pas de soja, pas de viande ou de poisson mais je mange parfois des œufs et (souvent) des produits laitiers. D’ailleurs, il faudrait que je réduise ces derniers car ils ont tendance à aggraver mon eczéma.
    Bref, je suis tout à fait d’accord avec toi, chacun fait ce qu’il peut, en fonction de ses convictions, et de son corps !

    Belle journée !

  7. MERCI !! Merci, ça fait du bien de voir une blogueuse influente parler de ce problème !
    Pour ma part, j’ai eu dès toute petite du reflux gastro-oesophagien très fort à cause d’une malformation, ainsi que des douleurs abdominales. Chez les enfants, on appelle cela la douleur abdominale chronique et récurrente, autant dire que c’est aussi mal compris, sinon encore moins, que la colopathie fonctionnelle. Vers mes 16 ans, ça a évolué en colopathie fonctionnelle, diagnostic posé formellement il y a seulement 1 ans (mais ayant travaillé dans le domaine bio-médical, et en particulier sur les MICI, je le savais déjà plus ou moins).

    C’est au cours de mes études en biologie à la fac que j’ai vraiment pris conscience que l’alimentation et l’environnement sont importants pour la santé. Je me suis de plus en plus intéressée au végétarisme, au point de sauter le pas vers le milieu de ma L1. Je ne suis jamais allée au-delà, car j’ai un blocage au niveau de la complémentation obligatoire que nécessite le régime vegan : dans mon esprit, si l’alimentation qu’on a n’est pas capable de fournir tous les nutriments et nécessite de prendre des compléments alimentaires, alors c’est qu’elle n’est pas adaptée à mes besoins.

    Après ce passage au végétarisme, s’en sont suivies 3 années d’aggravation de tous mes problèmes de santé : diarrhées chroniques, yoyo au niveau du poids, rétention d’eau, ulcères… Je me voilais la face et prétendait que c’était le stress. Après avoir essayé toute une flopée de médicaments, mon gastro-entérologue m’a finalement conseillé de faire un « régime gastro » pendant une semaine, puis de tester un à un chaque aliment et de noter mes réactions après les avoir mangé. C’est le moment ou j’ai vraiment accepté que c’était bel et bien mon régime végétarien qui aggravait mes soucis : impossible de consommer régulièrement des céréales complètes (et du blé sous toutes ses formes), des légumineuses, des choux… J’ai la chance cependant de tolérer une petite quantité d’oléagineux, mais trop faible pour que je puisse réellement les utiliser à la place des légumineuses.

    J’ai donc décider d’arrêter le végétarisme, et je me suis sentie beaucoup mieux. J’ai encore quelques périodes de crise parfois, à cause du stress ou d’un craquage de trop, ou simplement sans raisons apparente, parce que ça reste un problème chronique, mais rien de comparable à avant.
    J’ai banni les légumineuses et la plupart des céréales (sauf le riz et l’avoine que je tolère très bien), et j’ai limité ma consommation de choix et de crudités. Et je mange à nouveau de la viande et du poisson, en faisant toujours attention à leur provenance et à la façon dont ils ont été élevés ou pêchés. J’ai bien compris maintenant que je ne pourrai jamais arrêter d’en consommer, et je l’accepte pleinement.

    Malheureusement, je suis beaucoup de youtubeuses végétariennes ou vegan, et toutes disent que ce régime alimentaire est simple à suivre et adapté à tout le monde. Il m’a toujours été impossible d’expliquer en commentaire que non, tout le monde ne peut pas suivre ces régimes sans recevoir d’incompréhension (« mais ce régime devrait guérir tes problèmes, justement ! C’est que tu l’as mal essayé »), voire de dédain ou de haine. J’espère que plus d’articles comme le tien changeront la donne !

    • Tu soulignes exactement le problème qui me fait tiquer !

      En effet, le régime végéta*ien est presque toujours présenté comme une solution santé: « depuis que je suis végétarien/ne, je me sens tellement plus en forme, je digère mieux, etc… ». C’est sans doute vrai quand on vient d’un régime omnivore mal équilibré et qu’on a des intestins d’acier, mais c’est ignorer que pour toute une partie de la population, au contraire, ce type d’alimentation peut être compliqué, voire générer de gros soucis digestifs… C’est pour ça que je voulais en parler au grand jour.

      Honnêtement, je suis pour le végétarisme, voire pour une alimentation 100% végétale: quand c’est possible, je trouve que c’est un engagement fort et important (de toute évidence, sinon je ne le ferais pas). Pourtant je crois qu’il faut savoir accepter la réalité, qui est que cette évolution n’est pas forcément possible pour tout le monde…

    • Bonjour Emma,

      Les véganes se supplémentent en B12 car c’est en effet une vitamine que l’on ne retrouve pas dans les végétaux (elle est d’origine bactérienne, donc elle doit être synthétisée soit par les animaux, soit par les humains dans les laboratoires). Toutefois, les animaux sont eux-mêmes supplémentés dans la plupart des cas (dans les élevages industriels, ils n’ont pas le choix ; dans l’élevage extensif en plein air, les animaux l’ingèrent via les pâturages). Si ça tu as envie de creuser le sujet, je te conseille cet article > http://www.cahiers-antispecistes.org/les-animaux-emballages/

      C’est un peu réducteur de penser qu’un régime alimentaire qui nécessite de se complémenter n’est pas un régime viable ou naturel – si l’on se met à lister tout ce qui n’est pas naturel dans nos modes de vie actuels, on est pas sorti de l’auberge. D’autant que ce n’est pas parce que l’on a une alimentation omnivore que l’on est à l’abri des carences – le sel de table en France est d’ailleurs enrichi en iode car des études ont montré des carences dans la population qui peuvent avoir des conséquences graves à long terme notamment sur le développement des fœtus.

      Aujourd’hui, on a réussi à synthétiser la B12 (c’est tout récemment, depuis 1947 seulement) pour pouvoir la prendre sans passer par les animaux ou les produits animaux : c’est une chance pour eux (enfin, sauf pour ceux qui sont enfermés et qui mangent de la nourriture supplémentée).

      • Tout à fait d’accord avec Eleusis & Megara, je n’aurais pas mieux dit :)

      • Merci Victoria :)

        Eleusis & Mégara, je m’étais déjà renseignée là-dessus à l’époque ;) Je n’avais pas du tout l’intention de paraitre réductrice, je me suis sans doute mal exprimée. Je pense qu’être vegan, pour ceux qui peuvent, c’est vraiment très bien ! Mais quand je disais que j’ai eu un blocage à ce niveau lorsque j’étais végétarienne, j’exprimais mon ressenti personnel, qui est loin d’être rationnel et logique ;)
        Bien sur que se supplémenter ne signifie pas qu’on a un régime « non naturel ou non viable ». Je n’ai d’ailleurs jamais dit cela ! La preuve en est tous les vegan qui se portent très bien :)

  8. Bonjour Victoria,

    Merci pour ce superbe article ! Souffrant de candidose, j’ai moi-même dû passer par les mêmes remises en question de mon régime alimentaire : je l’aimerais vegan, mais honnêtement les légumineuses et moi ne sommes pas compatibles. Je ne veux pas non plus manger trop de soja, du coup sans tout ça ni produits laitiers il est difficile de varier les sources de protéines et d’être rassasiée (sachant que les glucides sont à diminuer dans le cadre d’une candidose).

    Par conséquent j’ai réintroduit le poisson et les fruits de mer dans mon alimentation. Ça n’est pas ce que je voudrais, d’un point de vue éthique, c’est clair. Mais j’ai remarqué à quel point ça m’avait manqué (j’adore ça, et un tel manque me fait me questionner s’il n’y avait pas un petit déséquilibre dans mon alimentation précédente, comblé par le poisson maintenant). D’autre part c’est beaucoup moins contraignant pour savoir quoi manger au quotidien.

    Alors j’avoue que je culpabilise car c’est contraire à mes idéaux, cependant mon corps me remercie. Je verrai comment mon alimentation évoluera sur le long terme… En tout cas pour le moment j’ai décidé de me simplifier la vie (ce peut être tellement compliqué de manger quand on a une pathologie digestive !) et d’essayer de faire au mieux (poisson et fruits de mer sauvages et bio autant que possible).

    En tout cas merci de parler en toute transparence de ce genre de sujets un peu épineux, on peut vite devenir la cible de personnes un peu fermés d’esprit qui n’imaginent pas à quel point il est dur de concilier au quotidien santé et éthique !

    A bientôt,

    Anaïs

  9. Coucou!

    Je me reconnait beaucoup dans ton article, même si je ne suis pas atteinte de la même maladie que toi (j’ai un estomac capricieux mais juste capricieux). J’ai une carence en enzyme ferrique non heminique. Comprendre que je n’assimile pas ou mal le fer ne venant pas directement du sang (que ça soit légume ou même oeuf!). Combiné à une intolérance à la viande (plutôt rouge).
    Autant te dire que c’est un véritable casse-tête au quotidien! Choisir entre le coup de pompe et la grosse fatigue due à une carence de fer, ou être malade, avoir des nausées et des vomissements tous les jours?
    J’ai donc appris à écouter mon corps. J’ai arrêté le végétarisme que j’avais entamé depuis plus d’un an à ce moment là, j’ai appris que la volaille bien cuite passait si ce n’était pas trop gras, ainsi que les viandes séchées. Le poisson est toujours passé. Tant que je n’avais que cette option là, je faisais attention à trouver des producteurs de viande locaux quand je le pouvais.

    Cette période a été dure: je ne suivais pas la ligne qui me tenait à coeur, je n’aimais pas mon assiette. Avec la reprise de la viande, j’ai perdu 15kg, le temps que je découvre les viandes, les types de cuissons et les cuissons qui me convenaient. J’ai été moquée, engueulée et harcelée par des végans remettant en question les diagnostiques qui m’ont été donnés (tu parles, je leur mettais en pleine face que certaines personnes ont un besoin vital de viande. Ça casse leur discours (de certains) et leur idée que la viande devrait être interdit par la loi).

    Puis depuis juillet, la renaissance: Suite à une prise de sang, tous les signaux étaient au vert pour la reprise du végétarisme + des cachets de fer à prendre une semaine par mois (et synthétisés chimiquement pour remplacer le fer « animal »). La plus grosse supposition c’est que l’enzyme était inhibée par la pilule que j’ai arrêté pour un stérilet cuivre. Avec la peur que ça recommence (j’ai été rapatriée d’urgence d’Angleterre à cause d’un de mes reins qui m’a lâché, ça calme bien! ^^), j’y vais très doucement et je ne culpabilise pas si pour X ou Y, j’ai consommé un animal à un repas.

    Je réapprends à écouter mes goûts qui ont évolué depuis la dernière fois. Je ne digère toujours pas le poivrons et les épices (une catastrophe pour manger à l’extérieur tous les midis…). Ce qui coince parfois dans les restaurants, à croire que végétarisme rime avec Fan Club des Poivrons… J’opte donc pour les options asiatiques. Bref, j’arrive enfin à avoir une assiette qui me correspond tant sur mon éthique (local, sans PC, équilibrée et non transformée) que à mes papilles.

    Bisous

    • Quel parcours ! Je suis désolée que tu aies subi des critiques malvenues, mais ravie que tu aies pu finalement retrouver une alimentation qui te correspond davantage ! Bravo pour ton courage !

  10. Merci pour cet article très intéressant, même quand on est pas concernée par le SII. Je trouve cela vraiment important de rappeler qu’au delà de nos convictions éthiques, on fait parfois aussi comme on peut compte tenu de notre état de santé (qu’elle soit physique ou mentale d’ailleurs ! ).
    Je voulais aussi te tirer mon chapeau, à toi et aux autres qui souffrez de ce syndrome, parce que ça ne doit vraiment pas être évident de devoir composer avec ces « restrictions » alimentaires. Car finalement, ça se rejoue à chaque repas, ça doit pouvoir être pesant…
    D’un point de vue plus médical, est-ce qu’un médecin a déjà fait le lien entre Hashimoto et le SII te concernant ? Car, ayant la maladie d’Hashimoto, mon médecin me parle d’un lien entre perméabilité intestinale et maladie auto-immune (du coup, on travaille sur ce terrain là) . Du coup, ça aurait peut-être un lien avec le SII où j’imagine que la perméabilité intestinale doit être le coeur du problème…
    Bon courage et merci pour ton partage !

    • Merci Azilis pour ton gentil message !

      En effet, il y aurait un lien direct entre Hashimoto et le SII (a priori, comme le dit ton médecin, les personnes atteintes d’une maladie auto-immune de la thyroïde ont plus de chances de développer un SII, souvent lié en effet à un problème de perméabilité intestinale), et il y a même des liens avec l’endométriose, dont les caractéristiques sont très proches d’une maladie auto-immune. Et si on ajoute à ça mon héritage familial d’allergies, de psoriasis et eczema, également liés à un terrain auto-immun et donc au système digestif, je peux affirmer que je suis un cas absolument typique pour la science haha !

      C’est assez fascinant, mais je dirais que ça relève davantage de la médecine « holistique », qui prendrait l’organisme dans son ensemble, ce qui est rarement le cas dans la médecine occidentale & allopathique actuelle. Heureusement, il y a beaucoup de documentation intéressante sur internet, j’ai aussi pas mal de livres de santé qui abordent le sujet, et bien sûr les conseils des naturopathes sont précieux. L’importance d’une alimentation non-inflammatoire est en tous cas particulièrement essentielle dans ce type de cas !

      • Effectivement, c’est fascinant ! Sauf quand on est les cobayes ^^
        Ca n’est parfois pas facile de tenir compte des recommandations nutritionnelles tant elles varient d’une « doctrine » à l’autre ! Le mieux est comme tu le fais, et d’autres personnes dans les commentaires est de tester, et de s’écouter, mais je trouve que ça n’est tellement pas simple, car comme le dit Natasha, des fois un aliment ne passe pas, mais en fait, associé avec un autre ou d’autres épices il passe… Il faut tenir un journal de son corps^^

      • Merci Victoria d’amener ce sujet au grand jour! Adepte du vegetarisme depuis deux ans et en voie vers le veganisme jai du tout arreté il y a environs un mois a cause d’un eczema generalisé et une hypothiroidie impossible a stabiliser. Deux maladies imflammatoires qui se somt declarées a peu près en meme temps. Je me permets donc de rebondir a ton commentaire ici parce que c’est ce qui m’a amené a faite un test d’intolerances alimentaires qui s’est révélé positif sur un très grand nombre d’aliments que je consommais en tres grande quantité ces dernieres années. Je dois donc les eliminer tous pendant 8 semaines avant de pouvoir les reintegrer tout doucement un a un. Ce qui veut dire aussi que je dois consomer a nouveau de la viande, du fromage et des oeufs si je ne veux pas me laisser mourir de faim, et en pleins milieu de ce processus ca faut du bien de lire un article comme le tiens.
        Les medecins soupconnent egalement le SII bien que je n’ai pas de vrais symptomes gastriques comme vous les decrivez tous. Ca rend encore plus difficile de savoir ce qui me convient ou pas mais j’y crois, 5 semaines de regime et les resultats sont deja incroyables!
        Tout ca pour dire que les problemes de tyroide, eczema, allergies ne sont pas irreversibles comme on nous le fait souvent croire et qu’en se penchant sur les aliments qui nous conviennent ou pas on peut ameliorer grandement notre santé!
        Et j’espere que tout le monde pourra y arriver avec le temps, sans culpabilité!

    • Bonjour Azilis, je suis également concernée par la maladie d’Hashimoto. Cependant mon endocrinologue n’a fait que de me donner le levothyrox sans me demander mon mode de conso etc… je consommais beaucoup de soja et j’ai vu une polémique là dessus. J’ai cherché par moi même et j’ai constaté que le gluten notamment ce n’était pas top … peux tu me dire qu’est ce que toi tu élimines pour cette maladie ? Prends tu des compléments alimentaires? privilégies tu certains aliments ? merci :)

      • Bonjour Stéphanie,
        Alors, justement, niveau alimentation, je suis un peu nulle car je n’ai pas mis en place d’évictions… Je consomme du soja (car comme l’a commenté un efuture médecin plus haute, je ne considère pas que les phytoestrogènes aient le même effet que les oestrogènes) et du gluten. Le tout raisonnablement bien sur, mais je n’élimine rien.
        Ensuite, oui, je prends des compléments : pour la thyroïde un complément à base de L-thyrosiine (un acide aminé précurseur des hormones thyroidiennes), et pour la perméabilité intestinale un mix de plein de chose dont de la L-glutamine.
        Et comme je suis végé à tendance végane, je me supplémente en B12, en choisissant une version avec de l’iode :)
        Voilà tout. Sans doute pas idéal au niveau de l’alimentation, mais pour l’instant, cela me permet de maintenir ma TSH sans prendre de levothyrox.

      • Bonsoir Azilis, j’ai aussi effectué un test d’intolérances alimentaires basé sur les immunoglobulines, mais celui ci n’est pas pris en compte par le corps médical… qu’en est il pour toi ?
        En voyant la liste des aliments auxquels j’avais une haute sensibilité, j’en avait été toute retournée de me priver d’un grand nombre de denrées que j’appréciais au quotidien (tomates, oranges…) merci de ton retour en tous cas

      • Eve (j’espère que tu verras ma réponse, je ne peux pas te répondre directement on dirait!)
        Je n’ai pas fait ce test, car d’après ce que j’avais lu ça n’était pas très fiable, et honnêtement, j’avais peur du résultat je crois…

  11. Bonjour Victoria,

    Merci pour cet article, empreint de bienveillance et motivant pour trouver le chemin qui nous convient et se recentrer sur l’essentiel, avec patience.
    Je souffre moi aussi de SII (+candidose) et je trouve assez difficile de déterminer quels sont les aliments que je ne tolère pas ou mal. Pour certains, c’est très facile (café,, noix de cajou à jeun ou en excès, alcool, repas trop gras…) mais pour plein d’autres ça l’est beaucoup moins, j’ai davantage l’impression que ça dépend des jours, des associations, de mon état de stress… Parfois je vais très bien digérer du chou ou des légumineuses, parfois pas, sans que je sache si c’est lié à la cuisson, aux associations ou à encore autre chose… Si tu as des pistes pour déterminer les aliments à éviter, je suis preneuse !

    Suite à un test sanguin d’intolérances alimentaires, j’ai arrêté le gluten, les laitages, les œufs, les amandes, les noisettes, les petits pois… pendant plusieurs mois sans voir de changement particulier, hormis sur mes nombreux problèmes ORL. Tellement de facteurs entrent en ligne de compte, dur de s’y retrouver ! J’ai tout repris sauf gluten et laitages, mais mon état n’est pas très satisfaisant. Je me ruine en compléments alimentaires et visites médicales, et je trouve assez difficile de devoir répondre aux questions de l’entourage moyennement proche qui ne comprend pas pourquoi je ne mange plus comme avant, questions souvent lestées d’une bonne dose de jugement ! Et pour l’entourage proche, cela ressemble souvent à un casse-tête, difficile de sentir que notre régime est parfois perçu comme « pesant ».

    Je rebondis sur le commentaire de Natasha, je crois que l’Ayurveda peut offrir des pistes intéressantes : je n’ai pas vraiment creusé le sujet, mais à chaque fois que je lis des choses qui y sont liées je suis très impressionnée par la pertinence et la cohérence des doshas, et si je trouve la plupart des conseils d’hygiène de vie compliqués à mettre en place dans leur intégralité je trouve que ce sont des principes qui me conviennent bien !

    L’autre problème épineux étant mon addiction au sucre, cercle vicieux de la candidose… Globalement, pour le sucre comme pour le reste, les restrictions sont source de stress pour moi et lorsque je craque, ce n’est pas à moitié. Je crois que c’est comme pour tout, il faut essayer de trouver un équilibre, sans tomber dans l’interdiction… si c’est possible.

    Mes troubles se sont aggravés lorsque j’ai voulu végétaliser mon alimentation. A ça se sont ajoutées de nombreuses carences (fer, iode, vitamines diverses…), je n’ai donc pas persisté dans cette voie, même si par goût je ne me dirige pas très souvent vers la viande.

    J’aimais beaucoup la publication de tes bols repas sur Instagram, une mine d’idées !

    Je te souhaite une très bonne journée !

    • Et je me reconnais tout à fait dans la déception de devoir accepter que toutes ces choses « si saines » ne sont peut-être finalement pas pour moi !

      • Bonjour Laurie,

        Ton témoignage me parle beaucoup ! Comme toi, je trouve qu’il est difficile de déterminer quels sont les aliments problématiques tellement il y a de facteurs différents qui entrent en ligne de compte dans le SII.

        Finalement, cela rejoint l’une des idées qui ressort de cet article de Victoria : c’est très personnel et je crois qu’il est impossible de généraliser les solutions. Les aliments plus ou moins bien tolérés seront différents selon les personnes, les « critères » d’apparition des crises aussi… Et l’idée de personnaliser une prise en charge n’est encore bien répandue dans notre médecine occidentale ! Comme toi je pense que la piste de l’ayurvéda est à creuser…

        Il faut dire aussi que c’est beaucoup de boulot de s’intéresser à tout cela, ça prend du temps !

        Bon courage Laurie et merci Victoria pour cet article :)

  12. Merci beaucoup pour cet article, Victoria !
    Je trouve que c’est important de communiquer sur ce genre de chose. Je me retrouve d’ailleurs beaucoup dans ton récit : je suis aussi végétarienne (ne consommant plus de produits laitiers) et, même si il n’y a pas de diagnostic posé dans mon cas, je suis sujette à des troubles digestifs fréquents. L’alimentation végétarienne a amené beaucoup de choses positives dans ma vie, mais aussi pas mal d’instabilité de ce côté là, car beaucoup de nouveaux éléments sont arrivés dans mon alimentation, certains bénéfiques, d’autres moins.
    J’envie un peu les personnes qui peuvent manger « n’importe quoi » sans avoir de problèmes mais j’ai du admettre que ce n’est pas mon cas, et qu’il faut en conséquence que je fasse plus attention. J’en suis encore à la phase d’identification des aliments qui me font plus de bien que d’autres, mais j’espère comme toi arriver à limiter ces désagréments avec un régime adapté.
    Concernant la dernière partie de ton article, sur les compromis que ce genre de problèmes de santé imposent de faire, je pense que chacun fait ce qu’il peut, et qu’on ne peut pas blâmer une personne sur le fait qu’elle ne peut pas être 100% éthique pour ce genre de raison (d’ailleurs je pense que le 100% est très difficile à atteindre au quotidien). Tant que l’on fait des efforts, que l’on est conscient de l’impact de notre consommation, cela nous amène à faire des choix éclairés, ce qui est déjà un énorme pas pour l’environnement, la condition animale, et tous ces sujets qui nous tiennent à coeur.
    Bonne journée :-)

  13. Waouh quel article. Merci d’oser en parler sans langue de bois ! J’avoue que parfois cela me dérange aussi d’entendre  » tout va mieux dans ma vie depuis que je suis Végata*ienne « . Alors oui, en effet c’est une belle cause qui me touche aussi. Mais je peux comprendre que certains aliments ne conviennent pas à tout le monde. Il faut savoir s’écouter c’est le plus important. Arrêtons de nous comparer ou de nous juger en permanence. C’est fatiguant.

  14. Hello Victoria !
    Je te félicites pour ton blog, je prends plaisir à le lire depuis quelques semaines maintenant et je trouve que tu as de vraies qualités rédactionnelles.
    Je ne souffre pas de SII, je ne suis pas végétarienne mais j’ai limité ma consommation de viande à 0.5kg par semaine maximum. Je constate aussi que les crudités, c’est très beau dans l’assiette mais c’est pas forcément le meilleur choix pour mon tube digestif :)
    Je privilégie donc les légumes cuits.
    Concernant le SII, j’ai vu dans le cadre d’une émission paramédicale à la tv française, la greffe fécale.
    Je te mets un lien vers le sujet, c’est une étude très sérieuse et des résultats encourageants.
    C’est pratiqué en France, en Belgique et au Pays Bas, je ne sais pas si cela peut être utile mais comme le sujet t’intéresse de près, c’est toujours une information à prendre en compte.
    https://www.snfge.org/content/transplantation-de-microbiote-fecal-dans-le-syn

    concernant les Pays Bas
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-banque-de-selles-pour-les-greffes-de-matiere-fecale-aux-pays-bas?id=9212316

    Bonne journée !

    • Merci Gaëlle ! En effet, l’une de mes meilleures amies qui est médecin m’a parlé de cette greffe il y a quelques années en soulignant à quel point les résultats étaient prometteurs.

  15. Les problèmes que tu décris me sont plus que familiers. Moi, j’ai la maladie de Crohn et ce n’est pas une partie de plaisir tous les jours… C’est exactement les souffrances que tu endures, chaque fois que je veux me donner bonne conscience et aller vers que du végétarisme pur, mais je dois supprimer beaucoup beaucoup de fruits, légumes et légumineuses.

  16. Merci Victoria pour cet article très bien expliqué !! J’ai moi aussi le SII et c’est très invalidant. Surtout qu’on nous bassine avec tous les aliments healthy (mode)!!! Je suis donc revenue comme toi à une alimentation plus simple, de ce que j’aime et qui ne me fait pas de mal. Et je ne fais plus de « mélanges » mauvais pour moi. Ca va beaucoup mieux, c’est mon alimentation et j’en suis contente. Par contre, il est indispensable pour moi de manger un peu de viande et de poisson. J’ai en effet eté végétarienne mais ca ne me convenait pas du tout (hopital). Désormais je fais très attention à la qualité ET au conditions d’élevage. De plus en plus d’éleveurs en sont conscients et je me dirrige vers eux. Je reste optimiste et espère que l’on atteindra bientôt une meilleure prise en compte du bien être animal et une consommation raisonnée !!! En attendant je fais au mieux :) Encore merci pour ton article!

  17. Merci beaucoup pour cet article ! C’est drôlement bien de poser des mots sur les difficultés engendrées par ce syndrome ??
    Je suis moi aussi sujette à ces troubles, et je rencontre énormément de difficultés à faire correspondre mes souhaits en terme d’alimentation et ce que mon corps veut bien tolèrer.

    Même si je dois avouer que l’arret de la contraception hormonale et la prise régulière de probiotiques ont permis d’apaiser ma fragilité ?.
    Des bisous, ?

  18. Bonjour Victoria ! Je me reconnais beaucoup dans ton article, je souffre également du même syndrôme, depuis mes 16-18 ans je pense, j’ai 37 ans aujourd’hui. Je compatis tellement avec toutes les personnes qui souffrent de ce syndrôme/problèmes digestifs, quand tu en viens à ne plus savoir quoi manger de peur d’etre malade, d’appréhender les repas, quand le mal au ventre est ton état naturel, et pour moi il en découlait beaucoup de fatigue, de morosité, de non-enthousiasme, de non-dynamisme, j’imagine que c’est le cas pour beaucoup également. Mais petit à petit, comme toi à force d’essais et de désillusions j’ai cheminé vers un équilibre qui me convient à moi, à la fois à mon système digestif et à mes sensibilités éthiques, et les choses vont quand même globalement bien mieux maintenant.
    Les choses que j’ai identifiées qui me rendent clairement malade : la friture, le blé industriel et les produits à base de gluten (genre seitan, impossible pour moi), les plats trop gras et industriels, les produits laitiers, les fruits crus (c’est drôle parce que ton article me fait réaliser que j’ai clairement une inapétance naturelle pour les fruits crus en fait !!), certains légumes crus, certains légumes tout court (comme le salsifi que pourtant j’adore), et le sucre de manière générale (impossible pour moi de me joindre à la mode des fruits secs, patisseries crues à base de pâte de dates, ce genre de choses !). Le manque de sommeil et le stress jouent également énormément sur le syndrôme chez moi, ainsi que le manque d’eau (quand je bois moins d’eau que d’habitude en journée je le ressens très nettement). Par chance je diègre bien le soja et les légumineuses ce qui me permet de concilier sans trop de soucis végétalisme en santé digestive. Mais en voyage, en famille, dès que je change un peu mon alimentation parce que j’ai moins accès à mes aliments habituels ou que je ne cuisine pas, les choses se compliquent …
    Ce qui m’aide, outre essayer d’écouter au maximum mes besoins de sommeil (pas facile avec un boulot prenant et un enfant !), bien boire et faire du sport (le sport m’a énormément aidée à renforcer ma résistance intestinale), c’est l’association glutamine probiotiques que tu évoques, ça m’est vraiment d’une grande aide. Depuis longtemps je me dis qu’il faut que je me penche sur cette histoire de fodmaps, que ça pourrait peut être m’aider également, mais j’avoue ne pas l’avoir fait encore, il faut que je trouve des articles complets sur le sujet !

  19. Bonjour Victoria et merci pour cet article encore une fois honnête et très bien écrit.

    J’ai également des problèmes de digestion que j’ai développés l’année où j’ai passé un concours très difficile (en 2014) et qui ne sont plus partis depuis. Ils sont accentués par l’alimentation végétale que j’ai depuis 2015 environ. Contrairement à toi, je ne parviens pas à identifier clairement ce qui ne fonctionne pas chez moi (j’ai une digestion souvent bien trop rapide) et je sais que je n’assimile pas bien les nutriments. Néanmoins (et je me sens bête rien qu’en l’écrivant !), je m’obstine à manger des aliments que je considère comme « bons pour ma santé » à savoir les choux, les divers noix et graines, le thé vert… en espérant que mon corps s’habituera.

    Je pense que je fais fausse route mais à ce jour, je ne sais pas réellement ce que modifier dans mon alimentation (végétarienne essentiellement avec de rares moments où je peux manger viande ou poisson).

    Merci encore ! C’est super de lire autant de réactions / de parcours également.

    A très vite, Carole

  20. Bonjour Victoria, la partie qui m’intéresse le plus est celle liée à Hashimoto.
    Est ce que tu es sous traitement ?
    Y a t’il des choses que tu as totalement éliminé ?
    D’autres que tu privilégies ? prends tu des compléments alimentaires?

    Concernant la nourriture, je tente d’éliminer le gluten et le lactose… dès que j’en abuse j’ai également mal au ventre, la phase digestion j’en parle pas…. et je suis fatiguée avec des douleurs articulaires ….
    J’étais principalement végétarienne à la maison, mais carences en fer fait que je remange une a deux fois dans la semaine de la viande……..

    • Bonjour Stéphanie !

      En effet, je suis sous traitement hormonal de substitution puisque je ne peux plus compter sur ma thyroïde pour faire le travail elle-même, hehe !

      Je prends donc du Levothyrox, avec une surveillance assez étroite puisque mon stress chronique tend à empirer progressivement la situation (j’essaie de me détendre, mais on fait ce qu’on peut !): j’ai donc au moins 2 bilans sanguins par an pour réajuster la dose si besoin. Lorsque ma dose n’est pas adaptée (donc trop faible), je le sens tout de suite: je suis très fatiguée, déprimée, endormie, bref, pas en forme.

      Concernant ce que l’on mange, comme pour toute maladie auto-immune, il faut surtout tendre vers une alimentation aussi anti-inflammatoire que possible, donc diminuer ou éviter tous les aliments problématiques comme le gluten, les produits laitiers, la viande rouge, les boissons excitantes, le sucre raffiné, la junk food etc… au profit d’une nourriture plus alcalinisante et moins sensibilisante. Je pense que du pourras trouver pas mal d’informations à ce sujet si tu cherches « alimentation anti-inflammatoire » ou « alimentation alcaline » ! :)

      Bon courage !!

  21. Je vais faire court ! Article hyper intéressant et très complet !! cela fait maintenant 1 ans que j’ai décidé de faire attention a mon alimentation, j’achète français et local si je peux et bio si c’est possible. J’essaie également d’acheter « européen » plutôt que les autres continents, je réduis ma consommation de viande et j’essaie d’acheter également en vrac.. Bref je fais des efforts et je m’améliore un peu même s’il m’arrive de craquer :).
    Je respecte énormément ce que tu fais car ça doit pas être tous les jours facile :). Merci pour le partage en tout cas !!

  22. Je t’ai toujours lu mais jamais écrit de messages. Mais je tiens à te remercier de cet article qui me fait du bien même si je n’ai pas arrêté la viande.
    On m’a décelé le SII en décembre dernier et je l’ai très mal vécu. Je le vis encore mal d’ailleurs. Ici en Chine il est très compliqué de trouver des produits adéquates pour nos problèmes et si on en trouve ils sont très peu et très chers. Surtout qu’il est très dur de trouver des produits dans la liste de ce que nous pouvons manger concernant les fruits et légumes. J’ai l’impression que ma vie est un enfer et j’en ai passé des nuits à pleurer et à me dire que je préférais mourir que de vivre cette vie. Cette vie où comme le dis si bien on se retrouve à avoir mal pour un oui ou pour un non en encaissant des douleurs que je n’aurai jamais imaginé. A m’énerver auprès de mon mari qui me propose gentiment des yaourts et de lui en vouloir de m’en avoir proposé. Alors ton article me réconforte et me fait me dire qu’il y a quand même de l’espoir de vivre une vie à peu près normal dans tout ça même si je dois faire attention. Alors merci pour l’espoir que tu m’as apporté ce soir et pour ces petits conseils que je vais tenter d’appliquer comme je peux.

    • Oh, je suis vraiment désolée que cette condition te pèse à ce point et que tu souffres autant psychologiquement que physiquement.

      J’ai été diagnostiquée il y a 11 ans, et tu vois, il m’a fallu un peu de temps pour trouver une alimentation qui me convienne, mais cela va quand même beaucoup mieux depuis quelques années. Je suis sûre que ta situation pourra s’améliorer au fil du temps et de tes expérimentations.

      Prends bien soin de toi, donne-toi le temps d’apprendre à comprendre et écouter ton corps, et n’hésite pas à te faire accompagner si tu te sens trop submergée, parce que tu ne mérites pas de te retrouver dans un tel état, qui affecte manifestement toute ta vie quotidienne.

      Je ne sais pas quelles sont tes possibilités en Chine de ce côté, mais peut-être pourrais-tu consulter un/e naturopathe spécialisé/e à ton prochain voyage en France, ou pourquoi pas contacter Mélanie du blog Chaudron Pastel, qui s’y connait bien et propose des consultations en ligne ?

      Bon courage en tous cas, j’espère qu’au moins grâce à cet article et aux autres témoignages en commentaire tu te sens moins seule !

  23. Bonjour Victoria,

    merci de partager ton expérience à travers laquelle je me reconnais.
    Pendant longtemps je ne comprenais pas la cause de mes maux. Je me souviens encore des nuits à me tordre de douleurs.

    J’ai été diagnostiqué à 20 ans et ça a été un soulagement de savoir qu’il y avait une cause à tout ça.

    J’ai enfin pu mettre de côté les aliments que je n’aimais pas avant de savoir de quoi je souffrais.
    Après avoir suivi un traitement et changer mon alimentation, aujourd’hui je me sens mille fois mieux.

    Et en effet chacun réagit différemment face à ce syndrome. Alors je continue d’observer les effets de chaque aliment afin de rayer de la liste ce qui ne passe pas :/.

    C’est un mal qui n’est pas simple à expliquer à mon entourage alors c’est une bonne chose de voir qu’on en parle un peu plus.
    Et comme toi j’ai remarqué que de nombreux aliments phares du « healthy food » n’étaient pas ma tasse de thé. Alors on va faire sans :).

  24. Un gros merci pour cet article, j’en suis atteinte depuis mes 8 ans, presque 30 ans et je suis toujours en recherche de l’alimentation qui me conviendrait. J’ai moi aussi été végé, j’ai du arrêter mais j’espère pouvoir y revenir maintenant que je commence à bien identifier ce que je peux/peux pas manger.
    Mais surtout, ce que je retiens c’est qu’il ne faut pas en avoir honte, alors merci d’en parler. Le discours accusateur des médecins (c’est le stress, il va falloir apprendre à vivre avec la douleur, détendez vous ça va passer) et le manque de solutions proposées par la médecine classique a fait que j’ai cessé d’en parler et j’ai souffert en silence et dans la honte.
    Tu ne sais pas à quel point le fait qu’une jolie fille en parle ouvertement est aidant, parce que les symptômes pas glamour m’ont toujours fait me sentir moche et inférieure.
    Heureusement ça va mieux et je suis plus positive grace à ma naturopathe.
    Encore merci, Caroline

    • Oh merci Caroline, je comprends tellement ce que tu veux dire, et ça me touche. J’ai peut-être l’air d’une « jolie fille » comme ça, mais tous les désagréments de mon SII (et autres petits soucis de santé) affectent beaucoup l’image que j’ai de mon corps. Même si ça va mieux par périodes, et malgré un entourage compréhensif et bienveillant, j’ai toujours des pensées très sévères envers moi-même (« je me dégoûte », « comment peut-on m’aimer ou être attiré par moi alors que mon corps est dégoûtant » et autres joyeuseries). Je ne sais pas si j’arriverai un jour à me voir autrement. Alors je compatis <3

      • L’estime de soi, les sentiments né gatifs (le dégoût de soi, je connais aussi, c’est violent) ne dépendent pas du fait que l’on soit considérée comme jolie ou non et quelque part, heureusement car ça nous permet d’avoir un contrôle sur notre propre perception; même si certains jours, ça ressemble clairement à une lutte intérieure.
        Dans mon cas, j’ai passé de nombreuses années, enfant et ado à me faire à l’idée que personne ne voudrait jamais de moi à cause de la honte liée au SII, quand j’y pense ça me fait encore de la peine aujourd’hui. Puis un jour, c’est un peu cliché, mais j’ai réalisé qu’on n’avait qu’une vie et que moi aussi je méritais d’en profiter. Aujourd’hui, je suis en couple avec un gars bienveillant et nous avons un fils de 3 ans qui me dit que je suis jolie :-)
        Je te souhaite, ainsi qu’à tous les autres de continuer sur le chemin de l’acceptation et de la bienveillance. Non, nous ne sommes pas dégoûtants et je crois que plus on en parlera et moins ces perceptions négatives seront présentes.

  25. Coucou Victoria et merci pour cet article qui m’a appris beaucoup de choses :) J’ai la chance de n’avoir pas de problèmes digestifs particuliers, ma famille est épargnée et mon entourage également. Du coup, je n’avais pas conscience de tout ce que tu décris et je comprends qu’en ce sens il ne soit pas facile de tout conjuguer – et c’est courageux d’essayer malgré tout ! Ton expérience est intéressante pour nuancer les propos que l’on peut tenir par rapport au végéta*isme. Merci pour ça :)

    Je n’ai jamais trouvé le « go vegan » réaliste pour plein de raisons – un point de vue binaire n’est jamais un bon point de vue de toute façon. Toutefois, je voudrais – par rapport aux commentaires que j’ai lus sous ton article – bien préciser que le véganisme est avant tout un mouvement politique de justice sociale qu’il ne faut pas confondre avec un mode de vie « healthy ».

    Je ne trouve pas contradictoire d’être engagé.e contre l’exploitation animale tout en devant jongler avec ses propres maux, ses propres limites pourvu que l’on soit honnête envers soi-même. On ne peut pas vivre sans y contribuer d’une manière ou d’une autre – rien que pour les médicaments. En revanche, j’ai toujours peur que certaines personnes manquent de recul (bon, tu me diras ça ne sert à rien d’en avoir peur, il y en aura quoiqu’il arrive) et en profitent pour faire des raccourcis sur le véganisme.

    Même si l’on peut pas manger 100% végétal pour telle ou telle raison (de santé ou même plus simplement de praticité), je crois que ça ne doit pas empêcher de prendre position contre l’exploitation (à commencer par celle du divertissement qui est certainement la plus facile à boycotter) comme tu le fais avec les nuances et la bienveillance qui te caractérisent. C’est un sujet qui nous concerne toutes et tous : faisons de notre mieux mais faisons-le quand même :)

    De mon côté, je suis anémique depuis toute petite – je ne fixe pas le fer – et j’ai un souci de syndrome d’ovaires polykystiques. J’ai la chance que ça ne soit pas incompatible avec mon alimentation même si évidemment, j’ai le droit au refrain de la viande rouge dès que je vais récupérer les résultats de mes analyses. Souvent, je me retrouve face à des médecins qui me sortent des banalités affligeantes (la fameuse complémentarité des légumineuses/céréales ou encore « il faut absolument que vous mangiez des œufs » !) sur l’alimentation ; à tel point que j’ai l’impression d’en savoir plus qu’eux sur la nutrition.

    J’ai été consulter une naturopathe pour voir comment il était possible d’apaiser les symptômes gênants de mes OPK. La médecine allopathique veut me mettre sous Androcur, la médecine alternative me propose d’arrêter le gluten et/ou de supprimer totalement les sucres (il faut encore que je fasse tester ma résistance à l’insuline). Et c’est vrai que quand elle a suggéré ces pistes, la première chose à laquelle j’ai pensé c’est « mais je vais manger quoi maintenant ? »

    Pour l’instant, je m’accommode donc des symptômes et continue de manger comme d’habitude en veillant à ne pas consommer trop de gluten (mais c’est dur, le pain, les pâtes, les pizza ; c’est ma vie haha). Si jamais les symptômes empirent, je réviserai ma copie !

    J’arrive enfin au bout de ce long commentaire (ouf ^^) et encore merci d’avoir pris le temps de parler de ton expérience. Bisous <3

  26. Merci beaucoup pour ton témoignage, Victoria ! Ca fait du bien de savoir que l’on est pas seul dans cette galère qu’est le SII. J’ai été diagnostiquée en novembre dernier, après une longue année de souffrance et de déprime… mais une fois le diagnostique annoncé, je trouve que les médecins ne sont pas à même de répondre à nos questions et à nous guider correctement (ou seulement le mien, peut-être ?). Il est difficile d’en parler avec les autres, surtout que beaucoup pensent que c’est un petit tracas, rien de plus, et on est vite catalogué comme « douillette ».

    Je ne suis pas végétarienne et ne compte pas le devenir, mais j’ai réduis ma consommation de viande et de poisson, pour trouver un équilibre, ton vécu est donc d’une très grande aide ! Comme toi, j’ai remarqué certains aliments m’irritaient plus particulièrement : les poivrons (sans la peau, ça passe un peu mieux), le son de blé (que j’ai consommé pendant plus de 6 mois, chaque matin en guise de céréales, pour régler des problèmes intestinaux sous conseil de mon médecin… pour ensuite me rendre compte que cela m’irritait bien plus), les fruits crus, les choux, l’ail, les échalotes, les oignons crus, les glaces (grosse tristesse .__.), une trop forte consommation de fruits secs, les plats en sauces ou avec de la crème fraîche… bref, j’ai une belle petite liste.
    Mais j’ai aussi listé ce qui me faisait du bien : je mange du porridge avec des flocons d’avoine le matin, pour favoriser les fibres solubles, avec quelques fruits secs (moins d’une poignée), un peu de cassonade et de l’arôme de vanille ou bien un peu de beurre d’arachide; comme toi, j’essaye de privilégier les légumes de saison, en hiver c’est très pratique car sous forme de soupe, les légumes sont plus faciles à digérer (pommes de terre, carottes, navet, courges), mais lorsque je suis en crise, j’ai recours à des aliments « doudous » comme la courgette, la pomme de terre et la carotte, ou bien encore l’avocat. Je m’offre aussi des entorses, car comme toi j’adore le houmous et j’en consomme donc en petite quantité :)

    Merci à tous, en commentaire, de partager vos expériences, cela me donne chaud et coeur et va me permettre de pêcher des idées à droite et à gauche !

    Très belle journée :)

  27. MERCI merci merci ! J’ai remarqué très récemment, que le soja me donnait mal au ventre et petit à petit d’autres types d’aliments comme les légumineuses ou oléagineux … je continuais en me demandant pourquoi j’etais mal puis avec diverses lectures (et ton article encore) c’est la prise de conscience et c’est frustrant… mais vivre avec les douleurs n’est plus possible. J’ai donc réintroduit un peu de fruits de mers.

  28. Merci pour cet article intéressant et bienveillant.
    Je suis personnellement végétarienne et c’est vrai que si je devais renoncer à mes convictions à cause de mon estomac j’aurais beaucoup de mal à le vivre…
    Mon estomac est un peu sensible, mais rien à voir avec les contraintes que peuvent avoir les personnes atteintes du SSI. Je suis par exemple assez sensible aux produits laitiers (même si je n’ai jamais été diagnostiquée intolérante) ce qui me rend quasiment vegan puisque je ne mange qu’un œuf ou un bout de fromage de temps en temps. Et oui même si c’est pas glamour, je connais le soucis de devoir aller aux toilettes 10 minutes après avoir mangé un entremet au lait de vache ou une glace par exemple… Mon estomac n’aime pas non plus les crudités en grande quantité, l’alcool ou les choses trop grasses.
    J’ai cependant la chance de bien digérer les légumineuses, le soja et les oléagineux si je les mange en quantités raisonnables.
    Mon niveau de fer est très bas et ce depuis des années (même quand je mangeais de la viande il était hors de question que ce soit de la viande rouge) donc je fais attention à manger des aliments végétaux qui en sont riches et je fais régulièrement des cures pour assurer mes réserves de ferritine.
    Comme tu le dis bien, il s’agit de faire au mieux entre le respect de ses convictions et ses possibilités/contraintes! Écoutons-nous :)

  29. Coucou Victoria!
    Merci pour cet article super intéressant et qui permet de se sentir beaucoup moins seule :)
    Moi aussi, je suis atteinte du SII depuis mes 20 ans et il m’aura bien fallu 6-7 ans pour commencer à trouver un régime qui réduit nettement mes symptômes. Je suis passée par bon nombre de régimes « healthy » : cure de jus, monodiètes de bananes, aucune céréale, veganisme, et j’en passe. Aucun de ces régimes n’a fonctionné sur mon syndrome. Ce qui me désespérait profondément puisqu’ils étaient censés améliorer ma santé. Je rejetais donc systématiquement la faute sur…moi.
    Il m’a fallu du temps mais j’ai fini par accepter que ces régimes ne convenaient pas à mon corps et qu’il allait falloir que je fasse à ma sauce. Et le discours de Mély du Chaudron Pastel, m’a aussi beaucoup aidé à accepter cette idée.
    Ce chemin m’a beaucoup appris, notamment le sens de la mesure. Il faut savoir être mesurée, tout excès dans un sens comme dans l’autre n’est pas forcément bénéfique. D’ailleurs, on dit bien que les extrêmes sont faciles mais que l’équilibre est beaucoup plus difficile à atteindre. Tel est mon objectif ;)
    Merci encore pour cet article! :)

  30. J’étais végétarienne depuis plusieurs années lorsque je me suis retrouvée en décembre dernier aux urgences de l’hôpital le plus proche. Je souffre d’un SII depuis toute petite mais, parce que j’ai les mêmes convictions que toi, j’ai passé outre et je n’ai pas écouté mon corps. J’ai frôlé l’intervention chirurgicale, été arrêtée plusieurs jours, passé un Noel désastreux (dans mon lit sans pouvoir même me lever en raison des douleurs), passé une batterie d’examens… Aujourd’hui, mon gastroentérologue se demande s’il ne s’agissait pas plutôt de la première crise d’une maladie de Crohn… J’ai un traitement symptomatique et je dois maintenant gérer comme je le peux mon alimentation puisque comme tu le dis si bien, chaque intestin est différent…

    Bref, je raconte ma vie parce que j’ai finalement pris la décision vraiment douloureuse de réintroduire la chair animale dans mon alimentation. Pas toutes les chairs animales (je ne peux pas manger de viande rouge, c’est impossible, je n’ai jamais aimé ça) et pas plus d’une à deux fois par semaine (un peu plus en période de crise) mais c’était la seule façon pour moi de continuer à m’alimenter et à ne pas souffrir de carences. Mon corps ne tolère pas les légumineuses (et j’en raffole pourtant), pas non plus le soja, certains légumes me déclenchent immédiatement des crises (concombre, choux kale, poireaux…) tout comme certains fruits (mangue, poire et pomme)… Bref, j’ai fini par accepter cet état de fait. J’essaie de ne plus culpabilisé (c’est un peu bête, je sais) mais je préfère préserver ma santé, vraiment…

    Ton article me fait du bien, tout comme les commentaires, parce que je prends conscience du nombre de personnes à souffrir de la même chose. C’est important d’en parler. C’est important aussi de déculpabiliser les personnes qui ont dû faire les mêmes choix que moi. Hors période de crise, je suis végétarienne. Et en tout temps, je suis très exigeante quant à la provenance de mes aliments et à leur saisonnalité. Je crois qu’il faut faire comme on le peut et comme on le sent.

    Merci mille fois Victoria pour cet article !!!

    (PS : le livre de Mély est sur ma wishlist pour mon anniversaire dans moins d’un mois !)

  31. Bonjour !

    Et suite au message dans ta story, merci 1000 fois pour cet article plein de bienveillance et de tolérance (ce que j’ai toujours trouvé comme un trait de caractère sur ton blog de toute façon) ;-) !
    J’ai toujours été en bonne santé à part le fait que le mal de ventre (épisodique) est un compagnon habituel depuis l’enfance je dirais. Il y a 2.5 ans j’ai fait une crise violente de diverticulite. Aucune idée de ce que je pouvais bien avoir, pas de fièvre, ce qui a beaucoup étonné mon médecin d’ailleurs à la consultation, qui m’a dit que j’avais un organisme très résistant ! Après confirmation via une écho, j’en suis ressortie avec la liste de tous les aliments à supprimer de mon alimentation, autant dire que j’avais envie de pleurer car c’est tout ce que j’aime manger… Depuis je fais attention à chaque repas. Plus de fruits ni légumes à petits grains type figue, raisin, kiwi, tomate cerise… tout ce qui peut laisser des résidus dans l’intestin. Pas trop d’agrumes pour l’acidité, alcool en quantité raisonnable, pas de bulles idéalement… Je t’épargne la liste de mes aliments déconseillés, c’est contraignant mais c’est devenu une habitude.
    Alors quand je vois des photos de bols « healthy » tout pleins de graines, le thé vert, le quinoa… c’est très bien mais pour moi c’est simplement hors de question :-)
    Donc j’apprends ce qui me convient, ce que je dois éviter, je fais des erreurs (et je le regrette amèrement 6 heures plus tard)… Je n’ai pas l’intention de devenir végétarienne car j’aime bien la viande et le poisson (d’autant plus que je viens d’une famille d’agriculteurs, donc pas évident non plus de tirer un trait sur le passé familial…). Mais depuis quelques années, pour moi-même et aussi pour ma famille, on fait de plus en plus attention à la qualité et l’origine de ce qu’on mange. Dès que je peux je fais maison, même quand il faut jongler avec un boulot à plein temps et 3 enfants.
    On a toujours mangé des aliments de saison (héritage familial aussi, à la maison ça aurait été criminel de manger des fraises et des tomates en hiver !) donc les bonnes habitudes à ce niveau sont déjà là.
    Dernièrement je me suis mise à essayer le lait végétal, et hasard ou pas, j’ai constaté une amélioration au niveau de ma digestion… L’essentiel est quand même de trouver ce qui nous fait du bien à nous !
    Bref je n’apporte aucune pierre à l’édifice mais personne n’est parfait. Tant qu’on est déjà conscient que réfléchir à notre façon de s’alimenter c’est important et qu’on ne juge pas ce que font les autres, chacun fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a (ça aussi c’est important), eh bien on avancera…
    Perso les végé donneurs/ses de leçons (y’en a quand même !) c’est tout ce qui me détournerait de l’envie d’en savoir plus !
    Bonne journée,

  32. Je suis’ rassuree de voir que je ne suis pas seule à avoir un problème avec mes intestins ? j’essaie de cibler quels aliments sont à éviter (fruits séchés comme la mangue, riz blanc classique, figues cuites —> mon ventre a gonflé instantanément et devenait douloureux). Des repas trop riches ou inhabituels me font parfois’ aller aux toilettes en 10 minutes. Puis le stress n’est pas bon également. Merci pour tes conseils, je pense me procurer le livre de Mely également ?

  33. Je me suis également pas mal penchée sur la question…. J’ai moi aussi des intestins capricieux… Mais on n’a jamais vraiment mis de nom dessus…. A la limite de la maladie de Crohn par moments… Bref c’est pas simple.
    Comme toi j’ai beaucoup limité ma consommation de viande (je mange quand même pas mal d’oeufs).
    Mais comme toi, il y a énormément d’aliments que mon corps de veut pas, comme les légumineuses, les noix de cajou, le fromage de vache, les tomates crues avec peau, le pain….. Et les soda (enfin le sucre en général)
    Comme toi j’imagine ces aliments me provoquent quelques désagréments vraiment incommodants… Alors je fais sans eux.

    J’ai également creusé la piste des FODMAP… Il faudrait que je vois une nutritionniste si je veux faire parfaitement la chose…

    Au final je finis par manger toujours la même chose. Et je m’octroie parfois quelques écarts que je paye le prix fort. Mais je le sais.

  34. Bonjour Victoria,
    Je suis passée par la case végétarisme pendant plusieurs années, veganisme pendant plusieurs mois, pour me rendre à l’évidence (il y a un mois… c’est tout récent), après avoir lu beaucoup (le livre de Mélanie en fait partie), et consulté une Naturo, qui a vis la même chose que moi, que oui le végétarisme n’est pas adapté à ma santé personnelle.

    J’ai une endométriose sévère, avec atteinte digestive, et ces dernières années, c’est allé de mal en pis… pourtant je m’alimente correctement à veiller à avoir un équilibre alimentaire côté macro nutriments… Sauf que… mon corps peine vraiment à digérer et cela de plus en plus. Avec des crises qui s’apparentent au SII (que je pensais avoir, avant de savoir que c’était l’endométriose qui provoquait ces crises).

    Bref, pour ma part j’ai de plus en plus de mal à digérer le blé, les légumineuses c’est la cata, le soja aussi parfois, les crucifères (bon pour soulager l’endométriose) cata aussi pour moi, le café… et bien d’autres choses.

    Mon corps a fini par s’affaiblir et avoir une barrière intestinale très faible, tant et si bien que j’ai fait 3 infections urinaires hautes en un an, alors que je n’avais jamais rien eu de toute ma vie, juste parce que mon intestin laissait tout passer, y compris les bactéries (ce qui explique la raison du comment avoir une infection urinaire haute (donc pyélonéphrite en clair, avec atteinte des reins), sans avoir une infection urinaire basse avant, oui oui… avec un personnel médical qui donne des antibios à large spectre « pour ratisser large, vous comprenez » ), alors qu’il suffit de boire beaucoup, de s’alimenter correctement pendant la crise et de réduire le stress, pour que Magie, la pyélonéphrite se calme comme elle est venue c’est à dire du jour au lendemain.

    J’ai pour ma part fait le choix de réintroduire du poisson, et de la viande blanche en petite quantité, parce que oh miracle, je digère correctement quand j’en mange. Je choisis ces animaux de façon raisonnée et raisonnable, bio, et élevée dans de bonnes conditions.

    Une part de moi est triste d’avoir abandonnée mon utopie, mais pour le coup, je vis autant avec mon corps qu’avec ma tête, alors je tente un compromis, pour le pas laisser mon corps sur le bas côté, juste pour répondre à mes idéaux.

    Merci pour cet article Victoria, toujours très mesuré, dans la nuance et surtout pertinent. J’espère que cela pourra continuer de délier des langues.

  35. Bonjour Victoria,

    Les indigestions soudaines 10 minutes après le repas : ça me parle tellement ! J’ai passé des années à essayer de gérer ça au mieux au bureau. Ce n’était vraiment pas évident… et l’estime de soi en a pris un coup, en effet. Les médecins que j’ai consultés m’ont parlé du SII mais je n’ai jamais été jusqu’au diagnostic. J’ai appris à vivre avec sans jamais vraiment parvenir à identifier les causes. Et, un jour, je me suis privée de pain un midi, sans idée précise derrière la tête, probablement pour éviter une éventuelle prise de poids. J’ai continué le lendemain et les jours d’après. Et là : révélation ! Supprimer le pain de la cantine le midi a stoppé les crises après déjeuner. Et me mettre à faire mon propre pain a complètement réglé le problème. Je croise les doigts pour que ça dure parce que c’est un tel soulagement. Bon courage à toi et merci pour ton article.

  36. MERCI! Merci pour cet article, j’ai le même problème que toi. Depuis que j’ai opéré un rééquilibrage alimentaire, en réduisant drastiquement ma consommation animale et en augmentant celle de légumes et fruits, mes problèmes liés au SII se sont démultipliés! C’est affreux de se sentir aussi impuissant face à tout ça car il n’existe aujourd’hui pas vraiment de solution… si ce n’est changer d’alimentation. Pour moi, manger c’est un vrai plaisir, que je redoute aujourd’hui parce que j’ai peur d’avoir mal ensuite. Je ne compte plus les journées gâchées par mes maux de ventre. Du coup, je crois bien que je vais me procurer le livre dont tu as parlé dans ton article! Vraiment merci, et si tu as d’autres conseils par rapport à ce syndrôme qui nous pourrit bien la vie, je suis preneuse!

  37. Bonjour Victoria, merci pour cette article, c’est chouette de lire à ce sujet presque jamais abordé. Je vis aussi aux Pays bas et souffre également du SII depuis quelques années. Ayant fait beaucoup de tests et vu un bon nombre de médecins en France (sans succès), j’en ai conclut que ce devait être du à un mélange de psychologique et de régime alimentaire et depuis je suis aussi très attentive à ce que je mange et aux réactions de mon corps. Mais comme toi, j’essaie de manger plus éthique, plus sain, plus local, plus bio, plus conscient quoi. Je pensais que la problématique serait beaucoup plus prise au sérieux en Hollande qu’en France, mais apparement pas du tout et je suis consternée de ne pas trouver de magasin en vrac par exemple ou plus de boutiques bio/équitables (pareil pour les fringues et les produits pour le corps), si tu as des bonnes adresses je suis preneuse ! Bref en tous cas je serais curieuse de savoir quels aliments tu tolères vraiment bien. Pour ma part c’est encore dur à définir mais les aliments que je ne tolère vraiment pas commencent à se démarquer. C’est un long chemin !!! Bon courage à toi !
    Lauraine

  38. Merci beaucoup pour cet article. C’est très utile. Maintenant je suis en train de découvrir pourquoui je souffres des terribles ballonements (au point que je peux passer par une femme enceinte de plusieurs mois !) et mauvaises digestions.

    Je trouve que tu es une femme courageuse et fidèles à ses propres principes, même avec des difficultés (moi aussi j’essaie de faire du même avec mes maladies chroniques: asthme, rhinities, sens de l’odorat disparu, endométriose…

    Courage !

  39. Merci pr ton article très rassurant et déculpabilisateur. Ça fait 2 ans que je mange vegetalien quand je suis chez moi. 2 ans que pendant 2 semaines ça va, puis les 5 semaines qui suivent avant les vacances scolaires, j’ai des douleurs intestinales, le ventre gonflé et que cela s’apaise quand je rentre chez mes parents où je suis obligée de manger végétarien.

  40. Mathilde Sørensen Répondre

    Merci Victoria d’avoir le courage d’en parler avec autant de franchise. Ton article me rappelle une vidéo faite par Morgane Enselme sur Youtube « Pourquoi je ne suis plus vegan après deux ans de veganisme ». Elle a malheureusement été contrainte de désactiver les commentaires sous sa vidéo tant les retours ont été négatifs.
    C’est pénible que tout le monde ne soit pas capable de comprendre une telle démarche. Comment justifier le fait de lutter contre la cruauté envers les animaux en se faisant du mal à soi-même ? Je pense que l’essentiel est de consommer en pleine conscience comme tu le fais et de continuer les efforts sur d’autres aspects. Réintroduire les animaux dans ton alimentation ne ferait pas de toi une barbare. Il n’y a pas de bons et de méchants dans l’histoire et il n’y a pas de meilleur soldat. L’important c’est comme tu dis, d’être en phase avec ses valeurs et tu en fais déjà énormément pour la planète.

  41. Un petit message seulement pour te dire qu’en lisant cet article enrichissants, et aussi les commentaires j’ai énormément appris ! C’est génial d’apprendre comme ça et d’avoir une communauté aussi forte ^^

  42. Ton article me parle beaucoup ! Je souffre de colopathie due à mon endométriose et à mon syndrome des ovaires polykystiques. J’ai été végétarienne pendant presque 10 ans, mais je souffrais de telles douleurs que j’ai du changer complètement d’alimentation sur les conseils de spécialistes. Je suis passée d’un régime « healthy classique » à un régime cétogène, qui me semblait complètement contre nature puisqu’il faut inverser le ration lipides/glucides d’une alimentation normale tout en conservant une bonne portion de protéines. J’ai donc du me remettre à manger de la viande. Après 6 mois à ce régime là, je n’ai plus aucune douleur ni inconfort, que ce soit au niveau des intestins, des changements d’humeurs dus à la thyroïde ou des douleurs menstruelles. Maintenant, tout l’enjeu pour moi est de supprimer de nouveau la chaire animale par des aliments ayant suffisamment de protéines (et sans glucide donc) pour garder le régime qui me va tout en respectant mes valeurs.

  43. Merci pour ce partage qui ouvre des horizons. Je mange et digère facilement de tout et j’étais loin de me douter de l’existence de ces difficultés. Plein de courage!

  44. Oh mais merci pour ton article !

    Je n’ai pas la même maladie que toi, mais j’ai un problème tout aussi genant : J’ai un estomac fatigué… à 27 ans. En gros j’ai des problèmes de clapets, ce qui ne me permet pas de manger des vrais repas (hors restaurants, ou j’essaye de me laisser aller) et surtout de fratractionner mes repas.

    Ce sont des habitudes alimentaires très particulières. Tous mes collegues me voient manger de petites portions mais tout au long de la journée. Et malheureusement je ne peux plus aller manger à l’extérieur quand bon me semble.
    Par exemple je me sens obligée de dire non quand y a rien adapté a mon alimentation…

    Aussi, je suis obligée de tout faire moi meme (heureusement que j’aime cuisiner). Plus de plats préparés, plus de trucs trop gras, trop salés, trop sucrés.
    Ou en tout cas je sais que si je mange un mac do, je serais malade 1h plus tard…

    C’est pas toujours facile, mais effectivement peu en parle et je voulais d’ailleurs en faire un article sur mon blog. j’ai essayé de regarder des livres de cuisine et y a que les weight weicher qui s’adaptent à mon alimentation (sans trop de creme, ou de gras…)

  45. Merci pour ce témoignage personnel, informé, mesuré et comme d’habitude bienveillant !
    Comme tu le dis, tout ceci est (malheureusement) complexe et personnel.
    Je suis végétarienne à tendance végétalienne (je mange du fromage 2 ou 3 fois par semaine et 1 oeuf de temps en temps) depuis 7 ans maintenant. Personnellement mes problèmes digestifs se sont améliorés : moins de coliques, moins de gaz (je n’ai jamais eu de grosses douleurs comme les tiennes).
    Mais j’ai également repéré des aliments qui me chiffonnent l’estomac : les pois chiches, le chou cru en grande quantité, les pommes de terre si trop souvent, les fromages de vache si trop souvent ou trop grande quantité… C’est pas une règle donc mais une chose bien personnelle.

    Ca rend l’alimentation compliquée et les multiples discours sont assez stressants. Merci pour ton éclairage.

  46. Merci Victoria pour cet article vraiment intéressant et très complet. Je souffre également de SII depuis mes 18 ans (j’en ai 33) et ce syndrome avait un impact important sur ma vie privée et professionnelle. J’ai suivi le régime FODMAP il y a 2 ans, je dois dire: ça m’a sauvé la vie.
    Alors oui, je ne respecte pas toutes les grandes règles que l´on veut nous inculquer, je mange encore un peu de viande et poisson, mais j’adapte mon régime à ma santé et je fais particulièrement attention à manger des légumes et fruits de saison.
    Quand on a un problème de SII, il faut aussi accepter de prendre soin de soi ;)
    A bientôt !

  47. Bonjour Victoria,

    Je tiens à te remercier pour cet article intelligent et bienveillant, particulièrement rassérénant pour les personnes qui, comme moi, vivent des situations semblables. Plus généralement, je perçois le souci de douceur, d’empathie et de respect de soi qui transparait à travers tes différents écrits comme un véritable cadeau pour tes lecteurs/trices. Aussi c’est avec un sentiment de gratitude sincère que je tape ces quelques mots à ton attention.

    Bonne semaine !

  48. Bonjour Victoria, merci pour ton article. ça fait du bien de savoir qu’on est pas seule dans cette situation et surtout de partager ses solutions (c’est aussi ce que j’essaie de faire). Egalement atteinte du SII et végétarienne (sauf du poisson exceptionnellement), j’ai testé le régime FODMAP qui a été une révélation. Depuis, j’ai identifié les aliments auxquels je suis sensible et je comprends mes intolérances. ça me change la vie sans trop me restreindre car, une fois qu’on comprend les origines des problèmes, on peut adopter une alimentation alternative. Merci pour tout témoignage.

  49. Chère Victoria,

    Un grand merci de prendre la parole sur ce sujet qui semble être « tabou » car pas glamour mais qui touche beaucoup d’entre nous ! Une fois de plus je suis très respectueuse et reconnaissante de ton travail.
    Je souffre également de colopatie fonctionnelle tout en ayant une alimentation végétarienne et dites « saine ». De mon côté c’est plutôt l’inverse, je pourrai manger des kilos de fibres et pourtant mon transit se bloque régulièrement durant des jours avec toutes les conséquences et les douleurs qui vont avec… Ton article me donne envie d’être encore plus attentive à chaque ingrédient… Je n’ai pas encore trouvé ma solution.

    Aussi, je me permets de rebondir sur ton petit paragraphe au sujet du consommer local au Pays-Bas. Je voulais te dire que j’ai réellement apprécié que tu prennes le temps de m’expliquer via DM les spécificités du pays notamment en terme de production agricole. J’ai trouvé ca vraiment intéressant et je me dis que ça pouvait réellement intéresser le reste de ta communauté. Je me suis mise à manger bio, moins transformé, à cuisiner et à consommer responsable en partie grâce à toi, c’est pourquoi je suis convaincue que ce sujet mériterait qu’on s’y attende un jour peut-être ici :)

    Encore merci pour ton travail et à très vite !

  50. Waouh Victoria !
    j’ai été très touchée par ton article (je te l’ai dit sur instagram d’ailleurs) mais quand je vois le nombre de réaction qui vont dans le même sens et donc le nombre de femmes qui se sentent concernée par ton propos, je me dis que d’une part on a besoin de plus de partages d’expériences et témoignages comme le tiens, mais d’autre part qu’il y a tout une partie de la population qui vit mal dans ses intestins d’une manière ou d’une autre et qu’on est particulièrement mal accompagnées sur le sujet…

    Comme tu le dis dans un de tes messages, on manque vraiment d’une approche Holistique de notre état de santé et d’une vraie prise en charge des maladies chroniques.
    J’ai vu des tonnes de spécialistes pour mes problèmes digestifs avant qu’on mette le terme de colopathie fonctionnelle dessus il y a 10 ans environ. Personne n’a jamais fait le lien avec mon hypothyroïdie, et lors du diagnostic de mon endométriose il y a qques semaines, le mdédecin m’annonce que la quasi totalité des femmes atteintes d’endométriose sont aussi atteinte de SII et qu’il y a des intolérances généralement liées.
    ça me choque de voir à quel point on peut être seules face à ces problématiques alors que des liens existent… des décennies à faire des expériences chacune dans notre coin pour comprendre notre fonctionnement. merci pour ton partage, encore.

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