Voilà plus d’un mois que je n’ai pas publié d’avis lecture par ici, cela manquait un peu !
Les trois romans que je vous présente aujourd’hui datent du mois d’août, mais je voulais attendre d’avoir vraiment envie de vous en parler (parfois, décrire mon ressenti est difficile et je manque un peu de motivation !).
Cette fois, c’était la bonne: je suis ravie de vous chroniquer ces trois livres qui, s’ils n’ont pas tous été des coups de coeur, m’ont chacun inspiré quelques impressions bien particulières.
Le délai depuis leur lecture m’aura en outre apporté un certain recul, fort utile pour se rendre compte de l’impact que nous laissent réellement les romans après quelques semaines, lorsque l’émotion de la dernière page est un peu retombée.
J’ai volontairement omis Les Hauts de Hurlevent de ce bilan, bien que je l’aie terminé avant les deux derniers ouvrages présentés ici, car je vous prépare un article entièrement dédié à cette histoire. Il arrivera bientôt, sans doute la semaine prochaine ou la suivante.
Je vous promets aussi le retour du #clublectureMS pour le mois d’octobre (disons qu’il fait sa rentrée un peu tard !) avec une chouette édition thématique. Pour ne pas rater le sondage, surveillez bien ma page Facebook ou mon compte Twitter.
En attendant, comme d’habitude, n’hésitez pas à suivre mes lectures en direct sur Goodreads !
Dix heures et demie du soir en été, de Marguerite Duras
Résumé: Maria, son mari Pierre, sa fille Judith et leur amie Claire sont en voyage vers Madrid pour les vacances d’été. Ce soir-là, une tempête violente les oblige à s’arrêter dans une petite ville pour y passer la nuit, avant de terminer leur trajet le lendemain. À l’hôtel et dans les rues, c’est le branle-bas de combat: un homme nommé Rodrigo Paestra vient de prendre la fuite par les toîts après avoir tué sa femme et l’amant de celle-ci, pris en flagrant délit. Confinée dans cette atmosphère moite et palpitante, Maria regarde par la fenêtre et croit apercevoir une silhouette…
Mon avis: Voilà encore l’un de ces romans sur l’attente, où tout réside dans le style d’écriture, les non-dits et l’atmosphère peinte par l’auteur, dont je suis extrêmement friande (mais que beaucoup de gens doivent détester) (Victoria, forever alone dans ses lubies littéraires).
Je savais, rien qu’en lisant le résumé, que j’allais adorer ce titre de Marguerite Duras, et ça n’a pas manqué: j’ai été transportée, enivrée à la hauteur de mes attentes. Difficile pourtant d’en parler, tant ce roman doit avant tout se vivre et se ressentir: plus qu’une histoire, c’est une ambiance qui nous est offerte…
L’orage, puis la menace du meurtrier en fuite, forment une parenthèse ouateuse, un huis-clos propice à l’introspection et à la cristallisation des tensions qui unissent ou séparent les personnages. Il y a du désir, de l’impatience, une tendresse nostalgique d’un côté, un renoncement las et anxieux de l’autre. Rien n’est dit pourtant de tout cela entre Pierre, Claire et Maria – il n’y a presque pas de dialogues, et les choses réelles sont tues; elles se devinent dans les gestes, les regards et les silences. Au centre de ces courants brûlants, l’innocence fraîche de la petite Judith contribue à maintenir une illusion de normalité assez troublante.
Étourdie par son alcoolisme et étouffée par la chaleur, la protagoniste observe avec minutie, se questionne, imagine, et trouve un écho à sa propre solitude dans sa fascination morbide pour Rodrigo Paestra, un homme isolé qui a tout perdu. J’ai trouvé cette femme extrêmement humaine, touchante dans son alternance entre acceptation et désir d’évasion.
Marguerite Duras esquisse son tableau brûlant à coup de phrases courtes, ciselées, de détails minuscules qui m’ont fait l’effet d’une peinture impressionniste. Une expérience de lecture vraiment unique, qui plaira très certainement aux amateurs/rices de l’auteure !
Ma note: 5/5
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Caught in the light, de Robert Goddard
Résumé: En mission à Vienne, le photographe Ian Jarrett se laisse aller à une histoire aussi ardente qu’inattendue avec une inconnue croisée dans la rue, Marian Esguard. Les deux amants, tous deux mariés, décident d’un commun accord de quitter leur conjoint(e) à leur retour en Angleterre, puis de se retrouver à un point de rendez-vous pour commencer une nouvelle vie. Mais Marian ne vient pas; Ian, qui s’inquiète et n’a plus rien à perdre, décide de partir à sa recherche. Alors qu’il croit avoir retrouvé sa trace, c’est la douche froide: la seule femme de ce nom a vécu il y a environ 200 ans. Grâce à son ancienne psychothérapeute, notre protagoniste apprend que la femme qu’il a rencontrée était suivie pour de sévères troubles psychiques: elle pensait être la réincarnation de cette Marian Esguard. Depuis quelques mois, pourtant, elle a complètement disparu…
Mon avis: Robert Goddard est considéré comme l’un des maîtres du thriller anglais, et j’avais envie depuis environ deux ans de découvrir ses romans. Mon choix s’est porté sur Caught in the light, qui n’est malheureusement pas traduit en français à ce jour, parce qu’il était recommandé dans cet article pour les fans de Daphné du Maurier.
J’ai un ressenti très paradoxal sur cette lecture: d’un côté, j’ai été complètement séduite par le suspense tenace de l’histoire et le mystère de départ, et de l’autre, le développement de l’intrigue a fini par m’en détacher tout à fait tant il était tarabiscoté, peu crédible.
On ne peut pas dire que j’aie passé un mauvais moment: le roman était si addictif que j’ai dévoré ses 450 pages en moins de deux jours ! Robert Goddard est très fort dans la mise en place de son mystère: celui-ci est si fascinant, hors du commun, et si savamment entretenu dans tous les premiers chapitres que l’on ne peut que vouloir en savoir plus. On flirte avec le paranormal et la folie – deux thématiques gothiques qui m’accrochent à coup sûr.
J’y étais aussi particulièrement sensible pour une raison bien précise: plusieurs éléments de cette situation me faisaient fortement penser à Sueurs Froides d’Alfred Hitchcock, qui est mon film préféré (il y a vraiment beaucoup de parallèles). J’ai ainsi dévoré toute la première moitié avec grand enthousiasme, m’attendant à découvrir une histoire aussi surprenante.
Malheureusement, les choses se sont gâtées pour moi à partir des premières révélations: il y avait une telle quantité d’intrigues, de retournements de situation et de manigances, avec des personnages aux noms complètement improbables donc peu crédibles – bref, l’histoire revêtait une telle complexité et prenait tant d’ampleur qu’elle est devenue bien trop tirée par les cheveux à mon goût. Cet excès de zèle de la part de l’auteur m’a petit à petit détachée de ma lecture, au point de ne plus du tout croire aux explications finales, que j’ai trouvées peu réalistes.
Je suis certaine que beaucoup de lecteurs apprécieraient, au contraire, cette complexité qui clôt le mystère dans une grande apothéose, à une échelle que l’on ne soupçonnait pas; c’est peut-être ma comparaison avec Sueurs Froides, dont l’intrigue est beaucoup plus épurée mais tout aussi efficace et moins sombre, qui a influé sur mon jugement.
Dans tous les cas, je retiens tout de même l’excellente première moitié de ce roman et son suspense insoutenable: j’espère retrouver ces caractéristiques dans d’autres romans de Goddard, si je m’y frotte à nouveau un jour !
Ma note: 3/5
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Pride and prejudice, de Jane Austen
VF: Orgueil et préjugés
Résumé: Les Bennet n’ont pas de fils, mais cinq filles, qui ne pourront pas hériter de leur père, et doivent donc se trouver une situation. Leur mère désire ardemment les voir obtenir de bons mariages malgré leur absence de dot. Quand un nouveau jeune homme très riche, M. Bingley, s’installe dans la propriété voisine accompagné de son ami M. Darcy, encore plus fortuné, Mrs Bennet fait tout pour leur présenter ses deux aînées, Jane et Elizabeth, en espérant que les garçons succomberont à leurs charmes.
Mon avis: Je redoutais depuis longtemps de me lancer dans ce classique tant adoré, notamment parce deux de ses adaptations cinématographiques m’avaient laissée plutôt indifférente, au point de ne jamais les terminer (ni celle de la BBC, qui est pourtant de grande qualité, ni celle avec Keira Knightley, pour cause d’ennui absolu). Je craignais donc que cette histoire ne fut pas faite pour moi.
Finalement, j’ai été très agréablement surprise par ce qui constitue à mon sens le charme principal de ce roman: la plume fluide, extrêmement accessible, légère et pleine d’humour de l’auteure.
Il n’y a pas à dire: Orgueil et Préjugés est un véritable petit bonbon à lire, autant en français qu’en anglais (j’ai oscillé entre les deux selon mon niveau de fatigue). On le dévore le sourire aux lèvres, charmé(e) par les descriptions et les commentaires ultra savoureux de la narration, mais aussi par la qualité du style. La galerie de personnages est variée, avec des caractères tantôt cocasses et caricaturaux, tantôt plus admirables et raffinés, toujours propices à une critique sociale assez ironique. Un vrai délice !
Et pourtant, au-delà du plaisir de lecture, je dois dire que ce roman n’a rien laissé de très remarquable en moi – pas d’attachement, pas de grande émotion. J’ai eu l’impression de lire de la chick lit version XIXème siècle, c’est à dire une histoire romantique et légère, fort agréable à suivre sur le moment, mais manquant un peu de gravité, de profondeur, ou d’extraordinaire pour me toucher. C’était chouette, mais pas mémorable – une simple question de goût !
En comparaison, même si je ne connais pour l’instant que la version cinématographique, l’histoire de Raison et Sentiments m’habite beaucoup plus, par exemple: elle aborde l’une des problématiques de la nature humaine que je préfère (celle du tiraillement entre passion et raison) et que je trouve bien plus riche, plus propre à l’introspection, que la question des jugements hâtifs et des conventions sociales traitée dans Pride & Prejudice. Ce sera donc ma prochaine lecture dans la bibliographie de Jane Austen, c’est certain !
Ma note: 3,5/5
***
Avez-vous lu l’un de ces livres, et qu’en avez-vous pensé ?
(Suis-je la seule à avoir ces réserves sur Orgueil et Préjugés ?)
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30 commentaires
Bonjour Victoria !
Alors, je n’ai lu que le Jane Austen, et j’ai des souvenirs de lecture un peu laborieux avec un Marguerite Duras… mais tu peux te vanter de me donner tres tres envie de lire le Goddard !
J’aime beaucoup Orgueil et Préjugés, sans avoir cette adoration que d’autres éprouvent, et que j’éprouve pour d’autres classiques : comme toi, j’ai eu ce ressenti de chick-lit quelque part. Un ressenti très appréciable d’ailleurs, parce que je trouve que ce roman est tres frais, plein d’humour, et Lizzie est juste ❤️ J’aime bien me replonger dedans de temps à autre, c’est une petite bulle d’air frais. Néanmoins, je préfère les romans un peu plus sombres de cette époque, plus gothiques, et plus passionnels.
J’ai lu pas mal de Jane Austen l’an dernier, et je suis de manière générale assez séduite par les portraits, le témoignage souvent espiègle qu’elle fait de cette époque.
Bonne journée !
Je suis en train de lire Agnes Grey d’Anne Brontë… et décidément, je me dis que parmi les auteurs victoriens, seule Jane Austen a une modernité et une fraîcheur d’esprit qui détonnent compte tenu de son époque ! Ses romans ne tournent pas autour des sempiternels principes chrétiens de bien et de mal qui torturent de nombreuses héroïnes victoriennes (Agnes Grey et Tess d’Urberville en tête…).
Mais il me reste encore pas mal d’auteurs à découvrir, notamment Ann Radcliffe et Dickens (j’ai commencé Oliver Twist il y a quelques années ^^’).
Et moi justement c’est cette gravité morale qui me passionne dans la littérature victorienne haha (alors qu’Orgueil et Préjugés m’a semblé divertissant, mais sans rien de très marquant à part ça) !
Merci Camille de mettre les mots sur ce que j’allais justement écrire ! J’aime la plume de Jane Austen évidemment, les portraits si vivants, complexes et tellement universels, mais surtout sa description et son regard moderne porté sur la société, avec des questionnements encore actuels et beaucoup plus profonds qu’il n’y parait. J’avais étudié O&P à la fac, un régal !
Bonjour Victoria,
J’ai commencé Orgueil et Préjugés et à la moitié je me suis arrêtée par ennui. Et par manque de temps aussi.
C’est une jolie histoire, dans une époque que j’apprécie mais il manque quelque chose d’un peu palpitant ou d’attachant. Du coup je le finirai plus tard……. parce que je ne suis pas une lectrice très acharnée (et qu’en ce moment je préfère m’endormir tôt, haha)
La version cinématographique de Raison et Sentiment m’avait bien plu, le roman pourrait surement me plaire aussi.
C’est toujours un plaisir de te lire.
Bonne journée !
J’ai lu Orgueil et Pour cet été aussi, j’avoue que je ne savais pas à quoi m’attendre car ce n’est vraiment pas mon genre de romans. J’ai trouvé le style un peu maladroit au début du récit, ce qui m’a fait craindre de ne pas arriver au bout, mais ça s’améliore par la suite, et je me suis finalement prise au jeu et je l’ai fini assez rapidement. Ce n’est cependant pas un coup de coeur, j’ai trouvé l’histoire assez prévisible, après tout, c’est l’ancêtre de la comédie romantique, une femme rencontre un homme qu’elle déteste au premier abord, pour finalement découvrir qu’il est en fait le prétendant parfait! Cependant, j’ai trouvé les personnages plutôt bien construits, notamment les plus caricaturaux qui sont vraiment amusants. Le pompeux révérend Collins et la sottise de Mrs Bennett, ainsi que l’arrogance de Lady Catherine sont dépeints avec un humour que je ne m’attendais pas à trouver dans ce roman! Je reste tout de même assez mitigée sur ce genre d’oeuvres, le peu que j’ai lu pour le moment me semble tourner uniquement autour du sujet du mariage (et du dilemme entre mariage d’amour et mariage « de situation »), et j’avoue éprouver un certain agacement à lire les conversations très codifiées de l’époque, en même temps qu’un certain amusement à voir la façon dont les personnages arrivent à contourner les convenances. Peut-être que La recluse de Wildfell Hall, que je suis en train de lire en ce moment, finira par me faire apprécier ce genre?
Pardon, je veux bien évidemment dire Orgueil et Préjugés… Merci le correcteur automatique qui a fait n’importe quoi…
Bonjour Victoria,
De cette sélection, je n’ai lu que Orgueils et Préjugés, et j’en retire le même sentiment que toi : une lecture légère, un bonbon qui m’a fait du bien à mon moral quand j’avais besoin de ce genre de lecture. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de M. Darcy.
Raisons et Sentiments est dans ma pile à lire, j’ai hâte d’avoir du temps pour le commencer.
Je te souhaite une très bonne journée !
Tes articles littéraires et particulièrement ceux concernant tes dernières lectures figurent parmi mes préférés. Je suis très friande de la plume de Marguerite Duras que j’ai découverte avec délice dans son roman « Ecrire » qui ne poursuit d’autre but que celui de parler de l’écriture et de l’écrivain : Un livre « creux », sans intrigue dans laquelle l’auteure appréhende l’acte en lui-même, partage ses réflexions et nous livre ses confidences dans un style composite et anti-conformiste. Je pense me plonger très prochainement dans la lecture de celui que tu proposes, le résumé est alléchant !
Quant à « Orgueil & Préjugés », je l’ai lu en français ainsi que dans sa version originale et ai vu toutes les adaptations possibles et inimaginables. Je comprends ton ressenti mais ne le partage pas tout à fait ! Ce qui me plait tant dans ce livre ce n’est pas tant la plume de l’auteure ou l’originalité de l’intrigue mais plutôt l’incroyable finesse avec laquelle l’écriture habite les personnages jusqu’à les rendre vivants et proprement intemporels !
Merci pour ce partage Victoria :)
Oh… Je suis triste de lire ton avis sur Orgueil et Préjugés car il fait partie d’un de mes livres préférés. Je trouve qu’il a le mérite de mettre en avant une héroïne qui a du caractère – ce qui n’était pas toujours le cas à l’époque. Elizabeth peut agacer par moment mais elle est fidèle à elle-même. A l’image des nombreux romans de Jane Austen, Orgueil et Préjugés illustre parfaitement la problématique des luttes de classe de l’époque, l’importance du mariage dans la vie d’une femme… Bien évidemment l’histoire est centrée sur Elizabeth et Darcy, et que dire de leur relation. Je comprends que celle-ci ne plaise pas à tout le monde. Et puis il faut dire qu’elle a été vue et revue. Néanmoins je la trouve très touchante ; elle nous permet de mieux comprendre pourquoi l’orgueil est un des sept pêchés capitaux, il fait courir le risque de tout perdre, même son âme sœur… Je ne sais pas si tu as déjà vu le film « You’ve Got a Mail » ? Mais dans ce film l’héroïne est fan d’Orgueil et Préjugés et, lorsqu’elle explique pourquoi, je m’identifie facilement à elle. Orgueil et Préjugés n’est sûrement pas l’histoire la plus profonde mais elle est pour moi, à l’image des épisodes de Friends qu’on aime regarder à tout moment, un roman dont je ne pourrais jamais vraiment me lasser. Malgré tout je suis très contente que tu l’ai lu et que tu ai décidé de lire du Jane Austen, sa plume est si agréable, je suis certaine que tu ne le regretteras pas ! Au plaisir de lire tes prochains articles :)
Coucou Victoria,
Je suis bien contente et même rassurée de découvrir un tel avis de ta part sur Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Je l’ai lu également au printemps et tout comme toi, j’ai eu un avis très mitigé sur le fait que c’était plaisant à lire mais pas aussi mémorable que ce que l’on m’avait dit. Je n’ai rien éprouvé pour le fameux M. Darcy qui m’a laissé presque de marbre à vrai dire, et je n’ai également pas eu envie de découvrir le long métrage avec Keira Knightley (ce n’est pas toi qui va me convaincre d’ailleurs). Enfin, au vu des autres commentaires laissés sous cet article, je pense que nous ne sommes pas les seules à avoir eu ce sentiment.
Belle journée à toi.
Je comprends completement ton ressenti sur Orgueil et Prejuges. J’ai aime la lecture mais ce livre n’a pas non plus laisse de grandes emotions ou attachement chez moi :)
Tu viens de me donner beaucoup trop envie de lire ce titre de Duras que je ne connaissais pas! C’est une auteure que j’adore (bien que je ne connaisse certaines de ses oeuvres qu’à travers un extrait étudié en commentaire de texte, en prépa lettres…), et au vu de ta critique, je suis certaine par avance d’être totalement conquise. Typiquement le genre de romans que j’aime! Même si de manière générale je ne suis pas si difficile en matière de roman, qui plus est en littérature dite classique. Merci pour ce beau partage :)
Réponse à moi-même haha, j’avais oublié que j’avais déjà commenté par ici.
Je viens de refermer Dix heures et demie du soir en été et j’ai moi aussi été conquise et transportée au plus haut point. Je trouve que tu parles particulièrement bien de ce roman et des impressions qu’il peut laisser. Je ne saurais pas moi-même avoir le recul suffisant pour en dire plus, mais c’était une lecture profonde et bouleversante.
Les romans de Marguerite Duras dont j’avais étudié des extraits étaient Le Ravissement de Lol V. Stein et Moderato Cantabile : je les ajoute immédiatement à ma liste de lectures… Surtout ce dernier titre, écrit juste avant Dix heures et demie du soir en été. Il y est d’ailleurs aussi question d’un meurtre quelque part. En tout cas non, tu n’es pas du tout seule et il ne s’agit pas de lubies à mon sens ;)
J’adore Marguerite Duras (sa poésie dans L’amant me transportera toujours) et j’aime beaucoup Robert Goddard dans un tout autre genre. Je te conseille « Par un matin d’automne », de loin mon préféré de cet auteur.
J’ai lu Orgueil et Préjugés ainsi que Raison et Sentiments et j’ai justement eu l’avis inverse ^^ J’ai trouvé le premier plus profond que le second, que je n’ai pas moins aimé pour autant. Comme quoi, l’interprétation des romans est vraiment subjective :)
Je n’ai jamais rien lu de Marguerite Duras, mais je file à la bibliothèque cet après-midi, je vais en profiter !
Pour Austen : j’ai beaucoup aimé la lecture de Orgueil & Préjugés, mais effectivement, on est loin d’être dans un roman très « profond » (mon dieu, qui suis-je pour dire ça). Je veux aussi lire Raison & Sentiments, j’ai lu Emma il y a quelques temps, que j’avais bien aimé aussi.
Et, petite question subsidiaire : alterner entre l’anglais et le français, cela se fait sans problème ? Est-ce qu’on a pas un peu l’impression de lire deux livres différents ?
Hey,
je me permets de te donner mon avis sur l’alternance des lectures en français et en anglais puisque je fais ça (très) souvent. J’adore faire ça en fait! Je n’ai pas l’impression de lire un livre différent, je change simplement de rythme. Ça me fait un peu le même effet quand (attention métaphore sportive en vue) je vais m’entrainer à la piscine le soir après le boulot – décompression totale, ou le dimanche matin tranquillou – bonheur absolu. Même sport mais état d’esprit différent. Je sais pas si c’est très clair.
++
Camille (aussi).
(Et j’adore ton blog btw)
J’aime beaucoup Jane Austen, je l’ai étudié à la fac (souvenirs, souvenirs). Quand je suis revenue des Etats Unis, j’ai ramené avec moi Pride and Prejudice en anglais. J’ai adoré le lire en version originale.
Comme toi j’avais été déçu des représentations cinématographiques.
Bisous !
Bonjour Victoria,
Grâce à toi, je reviens à ma passion adolescente pour la littérature victorienne. Je suis en train de découvrir Agnes Grey, auquel j’accroche pas mal, et j’ai hâte de relire Jane Eyre et les Hauts des Hurlevents qui sont, c’est vrai, bcp plus tourmentés ! Il est bon parfois de relire, et pourquoi pas redécouvrir, les classiques qui nous ont marqué.
Marika
Coucou Victoria,
Aurais tu le titre de Goddard en Francais ? :)
Merci !
Milena
Je n’ai lu aucun de ces livres mais je connais un peu le style de Marguerite Duras pour avoir lu l’Amant dans ma jeunesse (enfin, j’avais quand même une bonne vingtaine, je te rassure ;-)). Tu m’as donné envie de découvrir un autre opus d’elle. ;-)
Ma PAL est déjà pleine à craquer et tu me donnes d’autres envies de lecture hahah ! Je n’ai pas lu Orgueil & Préjugés mais le film ne m’avait pas particulièrement transcendée donc bon… je rejoins ton avis! NOT ALONE :-)
J’ai hâte de découvrir ton article sur les Hauts du Hurlevent :-)
Hello Victoria,
Je n’ai lu que le Jane Austen contrairement à toi j’ai préféré les versions cinématographique ( bon il faut dire que Joe Whright et un de mes réalisateurs favoris particulièrement pour la lumière et la beauté des paysages ). Je pense que ce n’est clairement pas le meilleur des Jane Austen un peu trop léger également à mes yeux. Je l’ai peut-etre lu aussi un petit peu trop tôt ( période du lycée ) je le relirais surement plus tard. Il faut que je me fasse ma petite PAL de l’automne/hiver.
Je n’ai encore jamais lu de Marguerite Duras… Il faut vraiment que je corrige ça!
Très bel article Victoria. J’aime toujours autant tes avis lectures. Comme toi je suis une grande amatrice de Marguerite Duras. Je comprends tout à fait les réserves que tu as pu exprimées sur Orgueil et Préjugés, même si pour ma part il s’agit d’un de mes livres préférés. Ce que j’adore chez Jane Austen c’est sa maîtrise du quiproquos et l’ambiance de marivaudage qui ressortent de ses romans. Et à côté de cette apparente légèreté, ce sont des thèmes assez sérieux au final qui y sont abordés, comme le manque d’argent, la place des femmes dans la société, le mariage comme unique voie d’ascension sociale…Voilà pourquoi j’ai toujours l’impression de lire quelque chose de beaucoup léger et superficiel qu’il n’y paraît. Belle soirée et belles lectures à toi, l’important est de se faire plaisir!
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Je l’ai lu aussi et je l’ai préféré à Raison et sentiments. C’est vraiment mon favori de tous les Austen,
Je n’ai pas encore parcouru tout votre blog et je ne sais pas si vous connaissez les films de la BBC, je les ai tous beaucoup aimé.
Je vois que nous avons un très gros point en commun… puisque je viens de voir votre passion pour Outlander! Moi elle commence à peine, je n’ai vu que la série, j’attaquerai les livres grâce à vous et vos articles si bien expliqués. Merci.
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