Pourquoi j’ai repris la pilule

Depuis la vague médiatique qui a dénoncé les risques cardiovasculaires de la pilule il y a quelques années, la première méthode de contraception de France n’est plus très bien perçue par les femmes d’aujourd’hui, qui la délaissent en masse: 36,5% d’utilisatrices en 2016 contre 45% en 2010.

Pourquoi s’imposer un médicament aux nombreuses conséquences indésirables, alors que des méthodes plus « naturelles » existent ? La question méritait d’être posée.

Ce mouvement a fait beaucoup de bruit à l’époque dans la sphère des blogs, sans doute parce qu’il résonnait avec la sensibilité « healthy » alors en plein essor, et les prémices du renouveau féministe. Moi-même, alors en pleine transformation vers un mode de vie plus sain, j’ai décidé d’arrêter ma pilule, dont les effets secondaires étaient pénibles, pour revenir à mon cycle naturel.

Pourtant, en condamnant « la pilule » comme un tout, la presse et l’opinion publique (moi incluse) ont fait un petit raccourci. Il existe en effet plusieurs types de pilules, basés sur des hormones différentes, avec des actions physiologiques variées. Pour cette raison, elles n’ont pas toutes le même type de risques ou d’effets indésirables – le problème cardiovasculaire, par exemple, ne concerne pas les pilules qui ne contiennent pas d’oestrogènes.

Mieux encore, outre bien sûr leur action contraceptive sûre, certaines d’entre elles peuvent être des alliées de la santé gynécologique, notamment dans le cas de crampes menstruelles douloureuses et pathologies liées – à condition bien sûr d’un diagnostic et d’un suivi adaptés. N’est-il pas dommage de l’oublier ?

Pour éclairer cette autre facette du fameux petit comprimé, et à l’occasion du mois de l’endométriose, j’ai pensé qu’il était temps de partager mon parcours des douze dernières années – de ma première expérience (très insatisfaisante) de la pilule jusqu’à ma situation actuelle, de nouveau sous traitement hormonal, en passant par une longue période de rejet absolu.

Il m’est toujours difficile de parler de ma vie privée aussi intimement, mais le témoignage des femmes autour des problèmes de dysménorrhées est essentiel pour que petit à petit, nous puissions être écoutées et prises au sérieux par l’ensemble du milieu médical – ainsi que pour inciter toutes celles qui souffrent à ne pas le faire en silence.

Bien sûr, chaque cas est différent. Loin de moi l’idée de promouvoir la pilule comme solution miracle universelle: mon diagnostic ne sera pas forcément le vôtre, ce qui marche pour moi ne correspondra pas nécessairement à toutes les situations, et mes décisions ne sont nullement un modèle à suivre. J’ai aussi la chance d’avoir reçu un excellent suivi, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde.

Néanmoins, j’espère que mon histoire, un peu à contre courant du mouvement actuel, pourra vous apporter des pistes de réflexion si vous êtes sujettes aux mêmes maux que moi, et peut-être habitées des préjugés qui étaient les miens. Parfois, ne pas souffrir est plus important que tout – et nous le valons bien !

crampes-menstruelles-endometriose-pilule

MA PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE LA PILULE

J’ai commencé à prendre la pilule à 18 ans, suite à un épisode de douleurs menstruelles si intenses que mes parents avaient dû m’amener aux urgences. Les différents examens n’ayant rien décelé d’anormal, on m’a simplement conseillé une contraception hormonale, qui m’éviterait les crampes utérines dont je souffrais deux fois par mois depuis plusieurs années.

À l’époque, la gynécologue m’a prescrit une pilule combinée (oestro-progestative) mini-dosée, donc plus chargée en hormones que la pilule micro-dosée qui se prescrivait plus couramment, car cette dernière n’avait pas les mêmes effets sur la menstruation – moins douloureuse, moins abondante et plus courte avec mon traitement.

Malheureusement, malgré deux changements de marques destinés à trouver une meilleure compatibilité, je ne l’ai jamais bien supportée.

Les deux points positifs ont été effectivement une diminution de mes dysménorrhées (toujours présentes, mais moins fortes) et une clarification de ma peau, qui était superbe.

J’ai eu droit en revanche à une panoplie d’effets secondaires assez problématiques, notamment une prise de poids conséquente (je suis passé de 54 à 62 kilos), des nausées matinales presque quotidiennes, une poitrine toujours douloureuse, et plus globalement une sorte de mal-être physique constant – je me sentais lourde, gonflée, comme comprimée dans un étau.

Lassée de mon état, j’ai fini par abandonner spontanément ma pilule en 2012. Je préférais encore souffrir que continuer ce traitement qui ne me convenait pas du tout.

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MES ANNÉES SANS PILULE

Pendant les premiers mois, la vie sans pilule a été une vraie renaissance: je me suis sentie plus légère, j’ai perdu tout le poids que j’avais pris, et j’ai appris à mieux connaître le fonctionnement de mon corps en vivant mes règles plus naturellement !

Le seul bémol était l’état de ma peau, devenue acnéique, et très longue à rééquilibrer – mais j’y voyais une étape inévitable de ma libération.

Au fil des années, toutefois, les douleurs utérines qui étaient restées assez supportables juste après l’arrêt sont revenues à pleine puissance.

Chaque mois, au moment de mes règles, je me gavais d’antalgiques et anti-inflammatoires pendant trois jours – sans compter les douleurs d’ovulation, souvent assez débilitantes également. Parfois, je prenais mes comprimés trop tard, quand l’inflammation était déjà intense, et ils ne fonctionnaient pas, ou avec deux heures de retard – dans ces cas-là, je ne pouvais rien faire d’autre que de me tortiller dans mon lit en agrippant le matelas de toutes mes forces jusqu’à ce que cela passe.

Il y a eu des matins où, réveillée par l’arrivée de mes règles, j’avais si mal que je devais ramper et m’accrocher aux murs pour arriver jusqu’à la cuisine, puis chercher ma boîte d’ibuprofène fébrilement en essayant de ne pas m’évanouir, ou vomir. Il y a eu ce soir, aussi, où partie seule en voyage pour une convention dans une toute petite ville d’Angleterre, je me suis retrouvée bêtement avec mes règles et sans aucun antalgique à une heure où tout était déjà fermé. J’ai vécu un enfer – toute la nuit à trembler, être malade et pleurer de douleur jusqu’à m’endormir d’épuisement à l’aube.

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LA DÉCOUVERTE DE MON ENDOMÉTRIOSE

Ce dernier épisode a commencé à tirer la sonnette d’alarme pour moi. Ayant entendu parler de l’endométriose, une pathologie encore mal connue et pourtant assez répandue (1 à 2 femmes sur 10), j’ai suspecté que, peut-être, mes douleurs n’étaient pas tout à fait normales. Je ne voyais pas néanmoins l’intérêt de consulter à ce sujet puisque, je le savais, le traitement qu’on allait me proposer serait de reprendre la pilule – et en regard de mon expérience passée, c’était hors de question.

Au fil des mois, ma réflexion a avancé. J’avais envie, quelque part, d’être sûre – besoin de voir ma douleur « reconnue » officiellement, comme si un diagnostic médical allait légitimer mes ressentis et m’enlever une certaine culpabilité (peut-être que j’exagérais ? peut-être que j’étais juste plus délicate que les autres ?).

L’idée de dépendre autant des anti-inflammatoires, au point d’en consommer aussi régulièrement (ce qui n’est pas idéal pour la santé) pendant encore vingt ans ne me plaisait pas du tout non plus.

Il y avait bien des petits remèdes naturels d’appoint (notamment la tisane de sauge, les compléments alimentaires…), mais ils n’étaient pas suffisants. Les autres techniques alternatives (acupuncture, relaxation…), quant à elles, ne rentraient pas forcément dans mon budget, ou allaient contre ma sensibilité (la phobie du courant électrique n’est pas pratique pour l’électrothérapie !).

J’ai donc fini par passer une IRM pelvienne, qui a confirmé mon intuition. Celle-ci a décelé deux lésions endométriosiques: l’une sur mon ovaire gauche, et l’autre sous péritonéale. Heureusement, ces atteintes étant toutes deux assez petites, il ne s’agit que d’une endométriose légère.

J’ai eu l’immense chance d’être recommandée ici à Amsterdam à une gynécologue très compétente et bien informée sur la question, qui m’a prise en charge de façon complète: examen sanguin (pour le dosage du CA-125, qui était bien supérieur au taux normal chez moi), échographies à différents moments de mon cycle pour observer l’évolution des lésions…

Elle m’a aussi informée honnêtement sur le peu de connaissances scientifiques actuelles autour de cette maladie, et sur le choix très limité de traitements disponibles: dans ma situation, seule la prise d’une pilule hormonale était envisageable. Cela n’allait pas me guérir, mais il y avait de grandes chances que cela empêche le développement des lésions (qui autrement ont tendance à s’étendre avec les années), voire les réduise.

En tenant compte de ma mauvaise expérience, elle m’a proposé une pilule très légère mais bien adaptée à mon cas: une micro-progestative pure au desogestrel (sans oestrogènes, donc sans risque cardiovasculaire, peu d’effets indésirables…), à prendre en continu pour espérer supprimer mon ovulation et mes règles.

Très réfractaire au départ, j’ai fini par accepter d’au moins essayer le traitement durant quelques mois, pour voir s’il me convenait. L’idée de laisser mes lésions empirer sans rien faire me semblait une alternative peu alléchante…

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UNE RÉADAPTATION COMPLIQUÉE AUX HORMONES

Malgré une nette diminution de mes douleurs, les deux-trois premiers mois de retour à la pilule ont été tellement éprouvants que j’ai failli abandonner.

Sur mon terrain déjà naturellement enclin à l’acné hormonale, la progestérone a provoqué une poussée de boutons partout sur mon visage, mais aussi sur mon décolleté et mon dos, ce qui n’était déjà pas très agréable.

Moi qui avais toujours eu des règles ultra régulières, j’ai aussi commencé à saigner très souvent durant des périodes de plusieurs jours complètement aléatoires, parfois presque aussi abondamment que lors de vraies menstruations, ce qui m’a beaucoup fatiguée.

Surtout, la pilule a fortement affecté mon humeur: je me sentais tout le temps très triste, je pleurais presque tous les jours, je n’avais envie de rien, j’étais irritable… J’ai d’abord cru à une simple déprime saisonnière (nous étions en novembre) mais le changement radical et très inhabituel chez moi m’a surprise, et j’ai fini par remarquer qu’il coïncidait avec le début du traitement.

Deux mois moroses plus tard, lors de mon rendez-vous de suivi avec la gynécologue, je lui ai exposé ces possibles effets secondaires. Elle les a pris tout à fait au sérieux et m’a demandé d’attendre encore quelques jours pour voir si mon état ne s’améliorait pas (l’adaptation peut prendre jusqu’à trois mois), auquel cas nous chercherions bien sûr une autre solution.

En parallèle, avec une nouvelle échographie et un nouveau dosage sanguin, elle a pu déterminer que ma pilule avait déjà des effets bénéfiques sur l’endométriose: ma lésion ovarienne apparaissait légèrement plus petite, et mon taux de CA 125 était redescendu. C’était une très bonne nouvelle, qui m’a convaincue de suivre son conseil et persister encore quelques semaines avant de m’avouer vaincue.

Enfin, 15 jours plus tard, j’ai commencé à me sentir mieux. J’ai retrouvé mon humeur habituelle, j’ai eu de moins en moins de saignements, et la quantité de boutons de mon visage est redevenue plutôt normale. Au fil des mois suivants, mes règles se sont même spontanément arrêtées.

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MA NOUVELLE VIE SANS DOULEURS (OU PRESQUE)

Bientôt un an et demi après mon retour à la pilule, je ne regrette vraiment pas d’avoir pris cette décision, malgré mon rejet initial: le traitement me convient finalement très bien, et ma qualité de vie s’est infiniment améliorée !

La suppression de mes règles a été une bénédiction: depuis l’été 2018 je n’ai quasiment plus eu de saignements à gérer, et j’ai dit adieu aux atroces crampes menstruelles qui me gâchaient plusieurs jours par mois. En conséquence, je ne prends presque plus jamais d’ibuprofène, et c’est tant mieux !

Je ne peux pas dire que mes douleurs aient entièrement disparu, puisque toute réaction inflammatoire de mon organisme (et j’en ai beaucoup à cause de mes intolérances digestives) entraine aussi une sensibilisation de mon utérus – par exemple, si je mange trop d’aliments problématiques (blé, lait de vache, sucre, alcool…), j’aurai mal au ventre et des pseudo crampes menstruelles le lendemain. Je ressens aussi une légère tension lors de la période qui correspondrait en théorie à mes règles.

Cela dit, ces contractions sont infiniment moins puissantes que ce que je connaissais avant mon traitement, et donc supportables pour moi, qui ai connu bien pire – rien de très agréable, mais rien d’handicapant non plus, loin de là.

Par ailleurs, la pilule n’a plus de conséquence négative notoire sur ma vie. Mes cheveux regraissent certes plus vite qu’avant, j’ai toujours quelques petits boutons sur le visage et le haut du buste, mais ce n’est pas très grave – du moins, les avantages en termes de souffrance compensent ces petits aléas à mes yeux. Je n’ai pas spécialement grossi, je n’ai pas de sensation de mal-être physique – bref, je ne peux pas me plaindre !

Je trouve aussi que son mode de prise est suffisamment souple pour ne pas me créer de contraintes particulières, ni de charge mentale: le délai d’oubli étant de 12 heures, c’est très relax.

Bref, mon traitement est devenu pour moi un simple geste automatique, qui m’aide beaucoup sans se faire remarquer – et c’est exactement ce qu’on lui demande. Espérons que cela dure !

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La pilule a-t-elle été une bonne ou une mauvaise expérience pour vous ?
Si vous souffrez de dysménorrhées, avez-vous envisagé cette solution ?
Avez-vous l’impression que vos douleurs sont prises au sérieux ?

NB: Je pars ce matin en direction d’Edimbourg pour un événement spécial avec Diana Gabaldon ! Si le temps me manque, je vous lirai et vous répondrai le cas échéant une fois que je serai plus disponible. En attendant, retrouvez-moi en stories sur Instagram pour suivre mon voyage !

114 commentaires

  1. Bonjour Victoria ?

    Je compatis. Vraiment.

    Je n’ai pas de problème particulier avec mes règles, mais j’ai accompagné et accompagne un grand nombre de femmes qui ont de l’endométriose et/ou de l’acné hormonal. Certaines me contactent d’ailleurs dans le but d’arrêter la pilule (qu’elles prennent pour l’acné hormonale).
    Je sens dans leur timbre de voix, parfois, la peur, l’angoisse. D’avoir mal, que les boutons reviennent en mode « envahissant » (et parfois douloureux lorsqu’ils arrivent). C’est un réel « mal » que l’on sous-estime beaucoup (trop). Et, comme les règles sont souvent un sujet tabou, cela rajoute une couche de souffrance (le silence).

    Merci pour ce beau témoignage, cette preuve de confiance et résilience ⭐

    Pour ma part : aujourd’hui, je n’ai pas de problème particulier avec mon cycle (j’ai un stérilet en cuivre).
    Celui-ci est assez régulier (à un ou deux jours près), j’ai quelques crampes autour des règles (soit un peu avant, soit les 2-3 premiers jours), mais c’est laaaaargement supportable, et ce n’est pas continu dans une journée (10-30 minutes de légères crampes)… qui se calment facilement avec une tisane adaptée et une bouillotte sur mon ventre ?
    Toutefois, ça n’a pas toujours été comme cela… en fait, j’ai un (très lourd passé) à ce niveau-là. Peut-être que j’en parlerai un jour, en vidéo ou dans un article. C’est long, compliqué, et je ne sais pas encore comme abordé le sujet.

    Si, à l’avenir, pour une raison ou pour une autre, tu arrêtais la pilule (ou simplement si tu as de nouveau des douleurs liées à celle-ci) :
    1/ Normalement, dans tous les pays et villes d’Europe, il y a des pharmacies de garde. En demandant à l’hôtel, en appelant l’hôpital à proximité, ça pourrait t’éviter de passer une nuit blanche en sueur ?
    2/ Peut-être placés des anti-inflammatoires dans ta table de nuit (ou juste à côté de ton lit), pourrait aussi t’éviter l’épisode douloureux que tu nous as partagé, à ramper dans ton appartement.

    Courage… et profite bien de ton WE ??

  2. Merci beaucoup Victoria pour ce post si intime et délicat. Il fait écho à mon propre vécu en matière d’endométriose.
    Moi aussi je suis sous micro progestatif mais sous forme de diu. Après mes deux grossesses, cela m’a paru une bonne solution, souffrir n’étant plus une option.
    Je n’ai jamais entendu parler du Ca125, peux tu m’en dire plus sur cet indicateur ?
    Ce n’est pas évident de trouver des praticiens à l’écoute, et pourtant c’est tellement important.
    Encore merci

  3. C’est bien que tu expliques ton expérience avec la pillule car sa diabolisation ces dernieres années m’a mis mal à l’aise. Personnellement, je prends une pillule légère depuis des années, et les effets secondaires sont minimes et ne m’ont jamais dérangés à côté de la tranquilité d’esprit qu’elle m’apporte. On peut bien vivre avec la pillule. J’ai une amie qui comme toi, est soulagée depuis sa prise de la pillule car les douleurs ont presque disparu :-)

  4. Bonjour, j’ai opté pour la pilule micro progestative depuis 20 ans, pour vivre libérée des douleurs et inconvénients menstruels, bien que je ne souffre pas d’endometriose. J’ai eu trois enfants et mes filles ont fait le même choix. Nous sommes très écolo mais la souffrance ne doit pas gâcher la vie au nom du ‘naturel’. Comme tu le dis bien, dans ce domaine il n’y a aucune solution qui convienne à toutes, mais il est important d’informer, car trop peu de femmes savent qu’il est simple de vivre sans règles (les filles se heurtent à beaucoup d’incompréhension) et que ça peut changer la vie. Merci pour ton témoignage.

    • Bonjour Lili,

      Ce que tu dis me touche parce que c’est exactement le message que je voulais faire passer. Merci !

  5. Bonjour et merci pour ce partage. Je n’ai jamais eu de problèmes avec mes règles et maintenant que j’approche la cinquantaine , mon cycle est chamboulé avec des douleurs et une abondance qui m’effraie quelque fois ! Quel souci permanent , pour moi , c’est un vrai handicap d’aller travailler dans ces conditions , j’appréhende cette période du mois comme un cauchemar et pourtant je prends la pilule. Je vous rejoins dans votre témoignage à savoir que ce sont des sujets tabous que très peu de gens et de médecins prennent au sérieux : on vous dit simplement que c’est normal en sous-entendu qu’il faut faire avec ! On se sent finalement très seule. C’est une bonne chose que des partages voient le jour comme votre article.

  6. Bonjour Victoria et merci pour cet article très intéressant. Je suis ravie que tu aies pu trouver TA contraception car en la matière ça peut être un véritable parcours du combattant… Une chose est sûre, c’est très personnel et j’ai également le sentiment que chaque contraception a sa part d’avantages mais aussi d’inconvenients/de risques et là il y a un arbitrage très personnel à faire sur ce qui importe pour nous. Pour ma part, j’ai vécu des épisodes très douloureux quand j’étais jeune pendant mes règles (je ne compte plus le nombre de fois où ma mère est venue me chercher en pleurs à l’infirmerie du lycée…). J’ai commencé à prendre une pilule qui m’a libérée de ces maux mais qui m’a créé d’autres problèmes : j’avais des migraines, une libido dans les chaussettes, des troubles de l’humeur avec irritabilité, tristesse… Même en changeant de pilule, rien n’y faisait. Plus le stress de l’oubli bien que je sois plutôt sérieuse dans l’observance. Sur conseils de mon médecin, je me suis tournée vers le stérilet au cuivre (au passage, non le stérilet n’est pas adaptée qu’aux femmes qui ont eu des enfants, c’est une idée reçue). J’ai été véritablement ravie de ce mode de contraception plus naturel pendant plus de 7 ans (avec un changement de stérilet en cours je vous rassure). Le seul point négatif aura été des règles (très) abondantes 2 jours par mois pour ma part mais sinon j’avais véritablement le sentiment d’avoir trouvé MA contraception. Malheureusement, j’ai fait une grossesse extra-utérine sous stérilet la semaine dernière ; j’ai dû être opérée en urgence, j’ai perdu pas mal de sang et on a dû m’enlever une de mes trompes qui a rompu sous l’effet de cette « grossesse ». C’est extrèmement rare et je ne diaboliserais pas pour autant le stérilet. Alors pour ma part, la recherche de LA contraception continue car je ne peux plus porter de stérilet (psychologiquement j’ai un blocage, bien sûr, et ça serait me faire courir un risque inutile car je reste à risque de refaire une grossesse extra-utérine). Je me fais poser un implant demain en espérant que cette contraception me convienne car on peut prendre du poids, avoir de l’acné (j’en ai souffert par le passé), avoir des saignements très récurrents… On croise les doigts ! J’aimerais aussi que les mentalités et la science évolue : c’est encore aux femmes de supporter les démarches, inconvénients, risques de la contraception… pourquoi pas aux hommes ?…
    Je t’embrasse bien fort Victoria.

    • Bonjour Audrey, un grand merci d’avoir partagé ton expérience. Ça n’a pas l’air facile ce qu’il t’est arrivé récemment. Je suis moi-même passé au stérilet cuivre il y a plus d’un an et pour l’instant, tout se passe bien. Je suis contente de mon choix mais ça ne m’empêche pas d’avoir quelques craintes, notamment sur la question des grossesses extra-utérines. J’espère que tu te remets bien de tout ça… Peux-tu me dire si tu as eu des symptômes particuliers qui t’ont alertée sur cette grossesse? Ça m’aiderait, car je n’ai pas trouvé de médecin très à l’écoute, qui pourrait prendre le temps de discuter avec moi. Merci d’avance et bon rétablissement <3

  7. Bonjour Victoria et merci infiniment pour ce post tellement important !!!
    Je me suis absolument reconnue dans tes réflexions; en effet j ‘étais sous pilule depuis mes 17 ans (32 à ce jour) et pour des soucis de bien-être et d’un mode de vie plus sain j’ai arrêté puis je suis passé au stérilet en cuivre et la c’est la drame :)
    Des douleurs tellement intenses et invalidantes deux fois par mois, mon gynécologue n’en a malheureusement pas du tout tenu compte et les a minimisées (pour lui c’est normal d’avoir « quelques » douleurs pendant ces règles; je me suis sentie tellement ridiculisée et incomprise durant ce rdv …
    J’en recherche désormais un qui soit à l’écoute et je ne suis plus aussi réfractaire à la reprise de la pilule si ça peut m’éviter ces périodes difficiles !
    Merci beaucoup pour ton témoignage, on se sent bien moins seul dans cette galère !!
    Très bon weekend à toi <3

  8. Bonjour Victoria,

    Merci pour ton témoignage qui fait tellement écho à ma propre expérience!
    Je suis également sous désogestrel depuis 4 mois, car le traitement que je suivais depuis 6 ans (en continu, pour supprimer les règles) a montré des effets secondaires très inquiétants chez certaines personnes (en autres la multiplication du risque de tumeur au cerveau). Et avant cela, même sous pilule, chaque mois la même torture revenait, les douleurs que tu décris si bien et qui te gâchent la vie.. A l’époque je m’arrangeais pour prendre la pilule de façon à ce que mes règles arrivent au moment du week end, car impossible d’aller travailler dans mon état et pas vraiment possible non plus de se mettre en maladie 2 ou 3 jours par mois, tous les mois!

    C’est vrai que dans la recherche d’une vie plus saine et plus naturelle, la prise de la pilule peut faire réagir ou s’interroger, mais comme tu le dis, la qualité de vie retrouvée par l’arrêt des douleurs ainsi que l’arrêt de la crainte dans l’anticipation de ces douleurs vaut vraiment le coup!

    Je trouve ton témoignage très important car nous sommes tant de femmes dans ce cas et souvent pas comprises ni prises au sérieux (combien de fois ai-je entendu par le corps médical que c’est normal d’avoir des crampes, qu’on ne peut rien y faire, et qu’avec un spasfon ça devrait passer, alors que je souffrais vraiment le martyre!)
    En ce sens, je suis heureuse de la récente exposition médiatique de l’endométriose qui ne pourra que nous aider, ainsi que les petites filles d’aujourd’hui qui espérons le, n’auront plus à souffrir pendant des années avant qu’on leur propose un traitement adapté!

    Chère Victoria, je te suis avec assiduité depuis des années et pourtant c’est mon premier commentaire sur ton blog. Je prends toujours énormément de plaisir à lire tes articles, si bien écrits, argumentés intelligemment et bienveillants. Tu enrichis mon quotidien et je t’en remercie énormément!

    Passe un bon week end dans ce beau pays pour lequel nous partageons la même passion :)

  9. Bonjour Victoria, quel bonheur de voir que l’endométriose peut être diagnostiquée plus facilement et de plus en plus tôt, même s’il reste beaucoup de chemin à faire.
    J’ai 46 ans, mon endo a été diagnostiquée 2 ans après notre entrée dans le parcours PMA. Depuis toujours, je souffrais pendant mes règles mais je n’en parlais pas, je pensais que c’était normal ! Quand ma gynéco me demandait si j’avais des douleurs, je lui disais oui, mais sans forcément insister parce que pour moi, c’était normal ! J’ai pris la pillule, en matière de contraception, pendant une dizaine d’années et je souffrais un peu mais c’était tolérable. Et on a voulu un bébé …. Sans contraception, ça a été un calvaire …. Et puis un jour, je lui ai vraiment décrit cet épuisement, dit que je ne tenais pas debout la veille de mes règles, etc …. J’ai fait des examens et donc endo de stade 3. Après 2 opérations, on a repris les inséminations puis les fiv. Avec beaucoup de chance ! A 35, j’ai eu un petit mec pour la première fiv, une fille pour la seconde 2 ans plus tard. Depuis, j’ai un stérilet hormonal, non pas pour avoir une contraception puisque je ne peux pas avoir d’enfants naturellement (mes ovaires sont vraiment en mauvais état) mais pour soulager mon endo. Et depuis 8 ans, je revis !!! Au lieu de le garder 5 ans comme c’est la norme, il faut que je le change tous les 2 ans- 2 ans et demi environ mais , cela a bloqué mon endométriose. Quand les symptômes reviennent, je prends rdv et hop, on le change.
    Je te souhaite une belle rencontre avec Diana Gabaldon !!

  10. Bonjour Victoria,

    Merci pour ton partage très personnel. Même si on ne se connait pas, je suis contente que tu aies trouvé de quoi soulager et réduire ton endométriose.

    C’est intéressant d’avoir un point de vue positif sur la pilule après qu’elle ait été autant décriée.

    Je trouve qu’elle reste une avancée qui a beaucoup apporté aux femmes.

    Mais je reproche aux médecins de la prescrire trop vite, trop facilement, comme ce fut mon cas. La première pilule, prescrite à 15 ans pour traiter de l’acné (donc non pour de la contraception), m’avait également faite grossir. Je ne me sentais jamais rassasiée! J’ai ensuite pris une autre pilule pendant 15 ans et 2 cures de Roaccutane. Et je le regrette énormément car dans mon cas, ce n’était pas vraiment nécessaire. A plus de 30 ans, mon acné est toujours là et j’utilise un autre moyen de contraception.

    Chacune décide de la prendre ou non. J’espère simplement que les médecins sont maintenant plus pondérés et expliquent mieux le bon et le mauvais avant de la prescrire à leurs patientes.

  11. Je me posais justement la question ces derniers temps. J’ai également commencé par une pilule oestro-progestative suite à des douleurs très puissantes et paralysantes (j’étais clouée au lit une semaine avec fièvre et chutes de tension). J’ai également pris beaucoup de poids (approximativement pareil que toi) et les questions d’écologie et d’hormones synthétiques commençaient à me trotter dans la tête.
    En attendant de me positionner réellement, j’ai changé de médecin qui m’a conseillé de prendre une progestative. J’attends de voir !

  12. Merci pour cet article et pour ta sincérité habituelle. Ça fait du bien de lire une expérience différente de ce qui circule majoritairement.
    Je me reconnais dans tes propos et j’utilise le même traitement hormonal que toi pour d’auatres raison, mais dans mon cas aussi cela me permet d’éviter des souffrances régulières, et les petits aleats de cette pilule me semblent acceptables et gérables en comparaison.

    Je suis ravie de te lire plusieurs fois par semaines et j’ai hâte d’entendre plus de ton podcast :)
    A bientôt

  13. Merci Victoria, ton témoignage tombe à point nommé pour moi aussi.
    J’ai également de l’endométriose et je me suis faite opérée l’an dernier pour enlever toutes les lésions, qui pour certaines étaient graves. Alors que je pensais que cette opération allait me permettre de ne plus avoir de douleurs pendant les règles, j’ai découvert que mes douleurs étaient encore pires, car les contractions menstruelles tiraient sur les cicatrices et les organes malmenés par l’opération. J’ai dû aller aux urgences une fois sur deux pendant mes règles depuis et ma gynéco a fini par me proposer de reprendre la pilule pour tout mettre au repos le temps que mon corps guérisse. J’ai hésité, puis accepté. Mais une fois que j’avais la boite de pilules entre les mains et que j’ai lu la notice presque aussi épaisse que la boite, et que j’ai lu tous ces avertissements sur les risques et effets secondaires, j’ai décidé de ne pas la prendre. Je souffre, mais je sais que je ne me rajoute pas de complications par dessus les problèmes que j’ai déjà.
    Mais malgré ça, ton témoignage me fait réfléchir. Je ne suis pas encore sûre de ma décision, mais cela m’aide de savoir que cela ait pu t’aider et j’irai sûrement voir de plus près cette pilule micro-progestative pure au desogestrel que je ne connaissais pas. Merci :)

  14. Super article sur ton expérience. Merci de partager ça avec nous. :)

    Personnellement j’ai toujours très bien supporté ma pilule : pas de prise de poids, des douleurs menstruelles très allégées et des règles beaucoup plus courtes. Bref , je ne suis vraiment pas à plaindre.

    Du point de vue de la diabolisation de la pilule, je suis intimement persuadée que beaucoup de nana se prenne pour des médecins qu’elles ne sont pas. Se poser des questions sur ce que l’on veut pour notre corps, bien sûr c’est important. Mais à en écouter certaine, la pilule est la cause de tout nos maux.
    Je suis en doctorat de chimie organique, j’ai donc quelque notions sur les activités biologiques des médicaments et il faut arrêter de psychoter sur chaque substances que l’on ingère. Les médecins sont avant tout là pour nous soigner. Certes les lobbies pharmaceutiques existent, mais ils ne son pas derrière chaque prescriptions médicamenteuses.

    C’était mon petit « coup de gueule », car on lit vraiment tout et n’importe quoi sur les réseaux.

    Merci en tout cas pour tes articles à chaque fois passionnants !

  15. Coucou Victoria, je te suis depuis longtemps et je ne savais pas que tu étais atteinte d’endométriose. C’est effectivement un sujet difficile à aborder. Heureusement que la parole commence à se libérer grâce aux associations. Ramper au sol pour aller chercher des cachets je ne connais que trop bien… J’ai été opérée l’été dernier d’une endométriose de stade 4 (donc très avancée) après plus de 10 ans de douleurs et d’inaction des médecins. Aujourd’hui je me bats depuis deux ans pour réaliser mon rêve : celui d’être mère. Rêve que cette maladie sournoise a énormément compliqué. Merci pour cet article, merci d’avoir partagé cette intimité avec tes lectrices et lecteurs. Un pas de plus vers la mise en lumière de cette maladie. A bientôt Victoria :)

  16. Bonjour Victoria ! Je salue ton courage et ta prise de parole sur un sujet un peu à contre-courant en effet. J’ai eu moi aussi une période de rejet total de la pilule — je la supportais très mal, elle accentuait mon état dépressif — et si je suis plutôt satisfaite de ma contraception non-hormonale, je suis revenue sur ce discours très manichéen lié à la pilule. Parfois, c’est tout simplement la meilleure solution pour certaines femmes et il ne faut pas l’oublier…
    Bonne journée et bon séjour en Écosse :)

  17. Bonjour Victoria,
    C’est un vrai plaisir de lire ce genre d’article sur ton blog où tu prônes un mode de vie naturel. J’apprécie ton sens de l’équilibre intellectuel et la mise en avant que tu fais, constamment, de l’importance du ressenti personnel, de respecter son corps et de l’écouter plutôt que d’intégrer mille et une injonctions extérieures. Pour ma part j’ai 25 ans et prends la pilule depuis quelques années pour des raisons qui n’ont pas toujours été les mêmes. J’avais commencé dans un but contraceptif avec une oestro-progestative qui générait sur moi beaucoup d’effets secondaires (mal de ventre, migraines avec aura…) puis ai enchaîné avec une pilule à base de désogestrel comme la tienne : pas d’effet secondaire, et plus de règles ! Ensuite, même quand je n’ai plus eu besoin de contraception, je l’ai continuée pour le confort de ne plus être incommodée 5 jours par mois. J’ai passé une IRM pelvienne qui a écarté le diagnostic d’endométriose mais j’ai tout de même sur plusieurs jours des crampes au bas-ventre assez puissantes. Plus jeune elles irradiaient vers les cuisses et parfois les douleurs étaient si intenses que tout ce que je pouvais faire était d’essayer de dormir pour ne pas les vivre.
    Par contre j’étais allée voir une dermato pour mon acné (j’ai des sortes de microkystes sur les joues et le menton, pour la plupart faciles à déloger sur le court terme mais impossible de m’en débarrasser définitivement alors que ça fait plus de 10 ans que j’ai ce problème, bien avant que je prenne une quelconque pilule) et elle était consternée que l’on m’ait prescrit ce type de pilule connu pour être acnéigène, mais ça ne m’a pas dissuadée car je n’ai pas noté de dégradation de l’état de ma peau. (Depuis peu je crois même noter une légère amélioration dans laquelle je soupçonne les produits Whamisa de jouer un rôle, mais c’est une autre histoire :) ) Le seul point qui me travaille et pourrait me faire arrêter la pilule à terme est la pollution de l’eau par les hormones que l’on rejette, car je reste fidèle à ce genre de contraception pour supprimer mes règles qui ne sont plus véritablement invalidantes comme elles pouvaient l’être à l’adolescence et ne sont pas un risque pour ma santé contrairement au cas avec endométriose où les lésions peuvent s’étendre.
    Je te souhaite un bon week-end, tu dois être si excitée de rencontrer Diana Gabaldon !

  18. Merci pour ce superbe article, même s’il est effectivement très intime.
    J’ai eu la pilule assez tôt (16 ans), quand j’ai été en âge d’exiger d’aller voir une gynécologue et d’être prise au sérieux sur mes douleurs atroces chaque mois (ovaire gauche, 39°C de fièvre et impossible de bouger de mon lit pendant 4 à5j, et ovaire droit, pas de fièvre, mais douleur tellement handicapante que je passais mes journées à l’infirmerie du lycée, gavée d’anti-inflammatoires).
    Bref, j’avais à l’époque une peau sublime depuis peu (ayant subi 2 ans de Roaccutane), et pas de problèmes médicaux en-dehors de ces 6 à 7j par mois assez horribles.

    J’ai vu une gynéco (celle de ma mère) qui a été très irrespectueuse, sans aucune considération pour ma condition et qui m’a fâchée (relativement définitivement, à l’heure actuelle j’ai toujours beaucoup de mal à aller voir ma gynéco) avec le métier. Elle m’a prescrit une pilule old-school et j’ai eu mes règles non-stop pendant 1 mois, des douleurs à la poitrine alors que je n’en avais jamais eu, une acné ultra-violente (visage, dos, torse) que j’ai fini par combattre mais en 10 ans (2 ans de Roaccutane complètement ruinés), une catastrophe. Je n’étais pas chez moi, j’étais en vacances chez des amis de la famille, sans mes parents, j’étais au bout de ma vie. La gynéco a eu pour seul commentaire « Mais vous êtes stupide ou quoi ? Ce n’est évidemment pas normal, donc vous auriez dû arrêter de suite ! Quelle idiote ! ». Ma mère n’ayant jamais pris la pilule de sa vie, et mes amies ne la prenant pas encore, je n’avais personne à qui demander « est-ce que c’est normal ? ».

    J’ai ensuite, avec beaucoup beaucoup beaucoup de réticence essayé une bonne dizaine de gynéco au fil des années, avec des pilules qui changeaient et qui ne me convenaient jamais vraiment (toujours des douleurs assez importantes pendant les « fausses règles »).
    J’ai fini par trouver une super gynéco (dans l’écoute en tout cas) mais très chère et très surbookée. Ce qui fait qu’actuellement, en plus de mes réticences qui ont des sources plus profondes, je ne la vois quasiment jamais.

    J’ai donc eu une pilule ostro-progestative que je prenais en cycle normal de 21j.
    Pas d’amélioration de la peau car ce n’était pas son point fort, mais des douleurs nettement diminuées durant les 7j de pause. Ovaire droit, plus rien, et ovaire gauche des douleurs assez intenses mais plus de fièvre.
    Après 2 ans, j’ai quand même évoqué ces épisodes de douleurs un mois sur deux (grosso modo) avec ma gynéco. Elle m’a alors proposé de la prendre en continu, en m’expliquant qu’évidemment c’était dommage car je prenais plus d’hormones que nécessaire pour une contraception, mais que ça pourrait vraiment soulager mes douleurs.
    On ne parlait pas d’endométriose à l’époque et je ne savais même pas que ça existait.

    Cela fait désormais une dizaine d’années que je prends cette même pilule en continu. Cela a changé ma vie, vraiment, de ne plus avoir ces douleurs (qui en plus ont vraiment du mal à être reconnues comme réelles et handicapantes, alors qu’elles le sont !) tous les mois pendant 6 à 7j.

    En revanche, la pilule en continu ne m’est pas toujours facile à assumer. J’ai des remarques des pharmaciens « Ah bon, vous n’en avez plus ? » (ben oui puisque du coup je dois la recommander toutes les 3 semaines au lieu de tous les mois), des amies « Mais tu te rends compte que la pilule c’est horrible pour ton corps et toi t’en prends encore plus que nécessaires ! », mon médecin traitant, etc.
    C’est fatiguant de devoir justifier tout ça; en fait c’est plutôt que je me fatigue à me sentir obligée de me justifier en permanence.

    J’hésite à passer des examens pour vérifier une potentielle endométriose. Tout simplement car je n’en souffre pas actuellement grâce à mon traitement actuel, et que passer des examens pour passer des examens ça reste un peu de l’argent gaspillé.
    Mais parfois je me dis que déjà, ça serait pas mal que je vérifie qu’en interne je n’ai pas eu de lésions durant ces années non-traitée, et puis qu’un diagnostic comme celui-ci me réconforterait dans la légitimité de mon traitement.

    J’ai désormais à nouveau quelques soucis (des saignements quotidiens, très faibles, mais quand même, depuis 2 mois et demi), donc je comptais voir ma gynéco. Grâce à ton article, je pense que je vais aussi lui parler de ça. Pour voir ce qu’elle en pense.

    Merci encore d’avoir soulevé la question, osé te dévoiler et ainsi permettre à tes lectrices d’avoir des mots qui résonnent peut-être.

  19. Tout ce bashing que l’on a pu lire ces dernières années autour de la pilule m’a toujours profondément gêné… Je trouve ces réactions en chaine tellement réductrices, comme un mauvais effet de mode!
    Tout n’est pas tout noir ou tout blanc et ces raisonnements sans nuances sont dangereux et idiots. N’oublions pas que la pilule a été une immense délivrance pour la sexualité des femmes … et c’était il n’y a pas si longtemps que ça.
    Personnellement, la pilule a toujours été mon meilleur allié. Un choix de contraception que j’ai fait il y a des années et que je ne regrette absolument pas. Mon choix.

    A chacun son moyen de contraception. A chacun son libre choix. On peut informer les gens, bien évidemment, mais ce bashing stupide sans fondement, simple reflet d’un effet de mode me fait horreur et n’a jamais servi les femmes.

    Bise à toi ;-)

  20. Coucou Victoria,

    Je ne trouve pas, mis à part lors de mes visitez chez l’ostéopathe, que ma douleur soit prise au sérieux.
    J’ai un stérilet cuivre depuis novembre 2018, et à chaque arrivée de mes règles j’ai à gérer un problème que je n’avais pas du tout sous pilule.
    Pour l’instant, j’en suis à un stade où j’ai envie d’assumer sereinement ces manifestations de mon corps. Si ça reste trop récurrent j’envisagerai un changement.

    Le premier mois j’ai eu des douleurs aux seins comme je n’en avais jamais connu. Le second mois des douleurs dorsales et des boutons sur le visage, ou plutôt des « volcans » sur le visage ! Comme un kyste. J’ai passé aussi 10 jours sans sentir ma main droite (je suis rédactrice à 60% dans mon job), je laissais couler mes larmes d’angoisse le soir à mon retour du travail.
    J’ai alors passé la moitié d’une nuit à chercher des témoignages sur Internet, et j’ai trouvé un article très détaillé du parcours d’une femme. Elle concluait que le gattilier lui avait sauvé la vie. Je ne connaissais pas du tout cette plante et n’avais pas la même expérience qu’elle. Je me suis commandé cette boite par curiosité, je n’avais rien à perdre : https://www.dieti-natura.com/gattilier.html?gclid=EAIaIQobChMI2euimOWD4QIVmOFRCh0A2APqEAQYASABEgIBLvD_BwE
    et depuis deux mois « tout » va mieux..! Je n’en reviens pas et je pense vraiment que cette plante me fait du bien, c’est pour cela que j’avais envie d’écrire ce commentaire. Si jamais quelqu’un passe par là, si quelqu’un connait :)

    Pour mes douleurs, j’ai vu SOS médecin, des docteurs généralistes et spécialistes. Ils m’ont tous ignoré, préférant me prescrire des médicaments à gogo (et des forts : tramadol svp). Chez les urgentistes j’ai eu un jugement sur mon métier, mon entreprise… J’ai de la chance d’avoir trouvé un ostéopathe qui a fait preuve d’écoute. Ensemble, on a cherché tout ce qui pouvait causer ce mal de dos, pourquoi je ne sentais plus ma main… Grâce à lui je vais mieux, grâce au repos et aussi surement au Gattilier.

    Je suis assez agacée du traitement des médecins « traditionnels »… Je remarque que nous sommes nombreuses à ne pas être entendues et c’est attristant non ? Tsss
    Merci pour ton article, ça permet de partager nos précieux témoignages.

  21. Merci pour cet article très intéressant.

    J’ai arrêté la pilule en septembre 2017, j’avais commencé à la prendre à 16 ans (pour raison contraceptive) et je l’ai prise en continue pendant près de 14 ans…. sans jamais en essayer d’autres, on ne me l’a jamais proposé, je n’ai jamais demandé.

    Je dois dire que j’étais plutôt mal informée à son sujet, je ne sais toujours pas s’il y avait des oestrogene ou pas, ce que je sais c’est que j’avais des effets indésirables (j’ai seulement toujours évoqué les migraines et crampes au médecin que je pouvais voir et encore pas toujours), un peu trop nombreux à mon goût et qu’elle ne m’a jamais empêché d’avoir des crampes menstruelles, une grande fatigue et aux joyeusetés que l’on connait…

    Aujourd’hui, j’ai des cycles très réguliers, les crampes sont toujours présentes , parfois vraiment douloureuses, généralement les 2 premiers jours (mais ni plus ni moins qu’avec la pilule, cependant elles ne sont pas aussi douloureuses que toi), mais pour les SPM chaque cycle est différent, j’ai parfois la chance (mais c’est vraiment rare) de n’avoir ni douleur ni fatigue. J’essaie au possible de ne pas prendre de médicaments… mais parfois je suis bien obligée, si je dois aller travailler ou sortir, même si franchement je resterai bien couchée.

    Je ne pense pas un jour revenir vers la pilule, mais on ne sait jamais, la science et la médecine évoluent.

  22. Bonjour Victoria, décidément … Moi je fais de Endométriose stade 4 sévère et ait été opérée il y a deux ans. Le colon commençait à être colonisé, on m’a retiré une trompe et tout mon abdomen était collé et inflammé.
    Je pense que mes années de PMA sans succès sur mon infertilité inexpliquée … ou plutôt mon Endométriose non diagnostiquée n’a pas aidée.
    Depuis 1 an et demi, j’ai repris la pilule, j’en suis à la 4 ème différentes car les microdosées ne sont pas assez dosées pour moi et je saigne. espérons que celle que je commence à peine stoppe enfin les saignements. Mais effectivement l’Endométriose n’est pas prise au sérieux et le seul médicament prescrit est la pilule. Et je ne parle même pas du traumatisme liée à l’infertilité et à l’image que nous renvois la société de la femme de 40 ans sans enfants … (t’as raté ta vie en fait.) Bref sinon, j’ai adoré voir tes nouvelles plantes sur insta, j’ai hâte de les voir ici et que tu nous parles des bulbes et du livre !

  23. Merci pour ce post très intime. Je suis en pleine réflexion sur l’endométriose et la contraception en ce moment. J’ai pris la pilule de 14 à 25 ans (le classique roaccutane-pilule). Après l’arrêt de la pilule, ça a pris un temps fou pour que j’ovule de nouveau et que j’ai mes règles. Maintenant je suis réglée comme du papier à musique (tous les 28 jours) mais sensible aux gros changements (plus de règles pendant plusieurs mois lors de déménagements par exemple).
    Sous pilule j’avais déjà des douleurs assez fortes, sans pilule pareil… et depuis un an les douleurs augmentent (à me plier en quatre). Mais aucun antidouleur ne fonctionne sur moi (et je ne supporte aucun anti inflammatoire). Je me pose la question de l’endométriose…
    Je ne diabolise pas la pilule mais ça me dérangerait fortement de ne plus ovuler/avoir mes règles, c’est important dans ma vie de femme… J’ai lu qu’une pilule à base de plantes (pouvant être prise par les hommes et les femmes) sans hormones est en cours de test aux USA, j’espère de tout coeur que ce type de solution va voir le jour !

    • Je lis les commentaires sous cet article et quand même, ça m’intrigue… Dans quels cas la pilule empêche-t-elle d’ovuler et d’avoir ses règles? La mienne n’a pas du tout cet effet (et effectivement c’est important pour moi d’avoir mes règles). Je pensais que la seule contraception qui avait cet effet était l’implant.

      • Coucou Julie !

        En fait, c’est ce que j’expliquais un peu en début d’article, toutes les pilules ne reposent pas sur le même système et n’ont donc pas les mêmes effets sur notre physiologie. Il se trouve que le desogestrel a la propriété, sur la plupart des femmes, de réduire les règles et l’ovulation voire de les supprimer complètement. Ce n’est pas le cas d’autres types de molécules :)

  24. Merci pour cet article qui fait écho à mon expérience. Après l’arrêt de la pilule j’ai eu des douleurs importantes qui se sont déclenchées et ont dégénéré en sciatique. Après 9 mois de galère, on m’a fait passé une IRM pour diagnostiquer une adenomyiose modérée. J’ai essayé de reprendre la pilule sans que les douleurs disparaissent. J’en ai essayé plusieurs. J’ai vu plusieurs gynécologues. A la fin j’ai essayé une pilule à prendre en continu mais je continuais à saigner. J’ai appelé ma gynécologue qui m’a dit que ce n’était pas possible, que je n’étais pas normale et qu’elle ne savait pas quoi faire pour moi… De rage, j’ai jeté ma pilule. Ça fait des années que je gère plus ou moins avec des plantes et de la sophrologie mais mes dysmenorees s’aggravent depuis quelques mois. Je vais peut-être trouver le courage de consulter un nouveau gynécologue. Je n’avais jamais entendu parler du CA 125 non plus.

  25. La pillule a été une expérience affreuse pour moi. J’ai commencé à la prendre vers 17 ans pour soigner mon acné. J’ai essayé une dizaine de pilules oestro-progestatives ou progestatives. J’ai eu des migraines terribles durant parfois une semaine complète. Ça a été trop pour moi lorsque j’ai terminé aux urgences sous gaz hilarant pour calmer la douleur.

    J’ai tout de même voulu trouver un moyen de contraception. Et les pillules progestatives m’ont été proposé. Après une prise de poids de 10 kg ainsi qu’une dépression continue, j’ai tout arrêté.
    Ma gynécologue a été horrible. Elle m’a dit que j’étais une personne à problèmes et que comme j’avais déjà eu des problèmes psychiatrique, les effets secondaires n’étaient pas dus aux pilules mais à moi et à mes problèmes psychiatriques.

    Je ne prends plus de contraceptif oral. Je n’ai pas de stérilet. Personne n’a voulu m’en poser un. Bref, je vis avec un cycle naturel. Je me reconnais dans ta description. Il m’est déjà arrivé de tomber dans les pommes, en me levant au milieu de la nuit pour prendre un Antadys pour calmer la douleur. Je suis malade tous les mois : nausée, vomissents, diarrhée . Les probiotiques instetinaux m’ont permis de soulager ces effets indésirables. Ils ont également amélioré ma peau.

    Merci Victoria de nous avoir partager ton expérience.

  26. Bonjour Victoria,

    MERCI pour cet article que je trouve vraiment décupabilisant. J’ai une expérience assez contraire à la plupart des femmes, et parfois je me demande vraiment pourquoi.

    Dans mon cas, je me trouve très chanceuse. Dans ma famille les femmes souffrent ou ont beaucoup souffert de leurs règles, mais pas moi. Donc j’ai commencé la pilule vers 19 ans et elle n’a eu aucun effet négatif sur moi.
    Sauf que, à force d’entendre de plus en plus de mal de cette terrible pilule, j’ai décidé de l’arrêter en été 2017, après donc plusieurs années de prise quotidienne.
    Les premiers mois sans j’ai été bien, pas grand chose n’a changé. Sauf que 4-5 mois après l’arrêt, j’ai commencé à grossir, ma peau est devenue sèche et en même temps l’acné est doucement apparu, de gros boutons non stop qui ont commencé à sérieusement affecter mon moral. Donc mon expérience est plutôt contraire, l’arrêt de la pilule à été un désastre.

    J’ai tenu le coup, me disant que mon corps avait besoin de se réadapter naturellement, que je devais être patiente… et puis j’ai craqué, je me sentais mal dans mon corps, ballonnée tout le temps, et ma peau ne montrait pas de signes d’amélioration malgré tout le soin apporté.

    Un an donc après l’arrêt, j’ai été voir ma GP à Amsterdam pour en discuter, elle m’a d’abord fait faire un bilan sanguin et hormonal, et puis j’ai repris la pilule que je prenais avant, qui fonctionnait si bien sur moi.
    Pendant 3 mois aucun changement, mais ensuite, je me suis retrouvée. J’ai perdu du poids (de 62 à 54kg en 6 mois sans aucun régime, juste la même alimatation saine et équilibrée), ma peau est de nouveau normale, je n’ai pas vu un bouton depuis des semaines, et je me sens bien dans ma peau. Mes règles sont très courtes maintenant et peu abondantes, et aucune douleur à signaler.

    Alors ça me laisse assez perplexe. Je sais que cette prise hormonale n’est pas idéale, mais visiblement ça convient très bien à mon corps. Peut-être qu’un jour je changerai d’avis mais pour l’instant, ça me va.
    Conclusion, on est toutes différentes, et il n’y pas UNE seule solution. Mais partager et parler de ce vécu intime qui pourtant impacte tellement nos vies, ça c’est essentiel.

    Alors merci !

    Marion

  27. J’ai arrêté plusieurs fois la pilule et là, je suis sans contraception depuis quelques mois car j’ai remarqué que c’était la pilule qui me générait de gros pics de dépression (limite à vouloir sauter sous un train, j’ai compris que c’était ça qui m’avait gâché mon adolescence). Quand j’ai compris, j’ai jeté ma plaquette immédiatement et je ne suis plus du tout la même personne. Je n’en ai pas besoin pour réguler mes menstruations, je n’ai mal que le tout premier jour et ça ne dure que quelques heures. Par contre, je cherche toujours un moyen de contraception satisfaisant car je ne veux pas tomber enceinte mais entre le stérilet qui me filait des contractions constamment et le préservatif que je n’apprécie pas des masses, c’est compliqué de trouver quelque chose de satisfaisant.

  28. Bravo pour cet article.
    Chaque femme est unique, et donc chacune choisira sa contraception selon ses besoins. Chacune fait ce qu’elle veut avec son corps.
    Pour ma part, atteinte d’endométriose également (douleurs permanentes même hors règles etc…opération, ménopause artificielle et enfin pilule en continu), je n’ai trouvé du soulagement qu’en ayant cette pilule en permanence. Le seul effet secondaire pour moi: des migraines….il n’est pas anodin ça c’est sûr car je ne supporte aucun traitement.
    Mais je ne me vois pas arrêter car le gain/risque est trop important.
    La non reconnaissance de cette maladie fait tout à fait écho à une vision de la femme « chochotte » qui dit souffrir d’un rien (« c’est juste des douleurs de règles »)..non ce n’est pas normal de souffrir autant pendant ses règles. Certains médecins devraient également se remettre en question dans leur approche. (cf notamment les livres de Martin Wincler)
    @ bientôt

  29. Merci pour ce témoignage très important.

    Je suis sous DIU et j’ai depuis des douleurs nettement plus importantes que sous pilule ou sans rien, mais elles ne sont pas aussi fortes que les tiennes. J’ai passé une échographie quand même, pour voir, mais rien à signaler manifestement. Je ne pense pas être atteinte d’endométriose, car mes douleurs passent quand même assez facilement avec de l’Antadys, et je pense que c’est mon DIU qui a changé un peu les choses. Néanmoins, je réfléchis malgré tout à ma contraception. La pose de mon DIU m’a fait comprendre que prendre la pilule était une vraie source de stress pour moi (la peur constante et inconsciente de l’oublier), mais j’aimerais bien voir ce qui se passerait si je le retirais (je l’ai depuis bientôt 4 ans). Bref, la contraception évolue souvent en même temps que nous, et l’important, c’est d’utiliser ce qui nous convient le mieux. Je suis satisfaite de ne plus utiliser d’hormones, mais si je devais m’y remettre, j’apprendrai à lâcher prise sur le sujet.

    Si certaines personnes cherchent des médecins et gynécologues « safe », notamment pour parler de douleurs de règles et d’endométriose, le site Gynandco répertorie des professionnels qui ont été recommandés par leurs patientes pour leur écoute et leur bienveillance. Il y a même une rubrique spéciale « endométriose » si besoin : https://gynandco.wordpress.com/category/endometriose/

    Bon courage à toi, Victoria, et à toutes celles qui souffrent d’une façon ou d’une autre à cause de leurs règles.

  30. Merci pour ce billet, qui m’a appris plein de choses!
    Et vu l’écho tu es loin d’être la seule à avoir fait ce choix…

    De mon côté j’ai aussi beaucoup réfléchi à arrêter la contraception hormonale, vu qu’avec mon mari nous utilisons de toute manière des préservatifs (pour m’éviter les cystites, ehh oui encore un sujet dont on parle trop peu!) et que ça nous convient très bien.

    Cela dit, j’utilise depuis 15 ans l’anneau contraceptif (Nuvaring), qui est très légèrement dosé mais qui m’évite bien des désagréments (boutons dans le cou, règles douloureuses, humeur trèès instable certains jours du mois).
    Parfois je me demande « qui je serais » sans contraception hormonale – est-ce ma personnalité serait très différente? Est-ce que je perdrais du poids? – mais comme je suis bien comme ça je préfère ne pas trop faire de changements.

  31. Bonjour Victoria,

    Merci pour ce témoignage touchant, et ô combien difficile à écrire pour toi car très intime. Et pourtant, je suis bien forcée de me reconnaitre dans certains de tes propos. J’ai toujours eu des règles très abondantes et douloureuses. Il y’a deux ans, j’étais sous pilule mais complétement déréglée avec des pertes de sang très conséquentes ( de devais me changer toutes les heures!!). Mon médecin à eu des doutes sur de l’endométriose et j’ai fais une écho. Résultat? Rien. J’ai rencontré une gynécologue qui m’a prescris un DIU hormonale.
    Cela fais 2 ans que je l’ai et ce que je vis deviens quasi insupportable. Déjà j’ai mis presque 8 mois à m’habituer avec des règles de deux semaines et des douleurs insupportables. Mais je m’étais décidée à faire face, à ne pas me plaindre et me dire que ça allait passer. Comme toi j’ai toujours l’impression d’exagérer. Ça s’est calmé pendant 1 an, des règles très peu abondantes ( alléluia) mais toujours quelques douleurs mais supportables.
    Et depuis le mois d’octobre… patatra… c’est repartie, tout recommence. J’ai pris RDV avec ma gynécologue bien décidée à enlever le DIU et essayer de comprendre ce qui m’arrive. Il m’a déjà été dit que je n’ai pas d’endométriose et pourtant, il y’a comme une intuition, un sentiment qui reste en moi…

    En tout cas, merci encore, car ça fait du bien de savoir qu’on est certainement pas seule et qu’on puisse partager ça.

    • Je vous lis et je viens d’envoyer mon témoignage également dans les commentaires.
      Insistez, changez de gynéco et trouvez qqn qui est spécialisé. J’ai eu exactement la même réponse après des examens il y a 10 ans et en fait j’en ai une de stade IV avec des lésions très visibles. Mais la gynéco de l’époque croyait s’y connaitre, et ne savait pas ce qu’elle devait chercher dans les examens (confirmé par celui qui m’a diagnostiqué : très peu de gynécos savent lire l’endo sur des radios)!
      Votre intuition n’est pas là pour rien…

  32. Merci Victoria pour cet article qui contribue à la libéralisation de la parole sur ce sujet ! Nos corps de femmes nous font vraiment passer par des moments difficiles parfois…

    Je prends la pilule depuis 6 ans et je ne m’en suis jamais aussi bien portée. A l’époque, je prenais de l’antadys une à deux fois par jour pendant les trois premiers jours de mon cycle car j’avais tout de même des douleurs importantes et les dolipranes n’aidaient pas du tout. L’antadys faisait complètement disparaître mes douleurs en une vingtaine de minutes, donc je supportais bien mon cycle.

    J’ai pris la pilule tout simplement car j’étais en couple stable et c’était le plus « pratique ».

    Je n’ai eu que des effets positifs: légère perte de poids, peau plus nette, douleurs disparues, flux moins important, aucun effet sur mon humeur.

    Pendant ces 6 ans de prise, je me suis plusieurs fois posée la question de l’arrêter. Mais j’en suis aujourd’hui arrivée à cette conclusion : oui il y a des risques, mais il ne faut pas négliger les décennies de littérature médicale et d’expérience avec ce médicament. La recherche continue et il est vrai qu’il y a des lobbies mais faisons tout de même attention aux théories complotistes…

    Le confort de vie est tellement important.

    Anne-Claire

  33. Bonjour Victoria,
    Cet article me paraît Tout à fait intéressant. Je reste néanmoins perplexe…je n’y connais rien en terme d endométriose, je n’ai aucune douleur et mes règles durent trois jours… j’ai toujours refusé de prendre la pilule. Parce que lorsque l’on prend la pilule, on n’ovule plus. Notre corps est fait pour ovuler tous les mois, c’est la façon dont on est faite et ainsi fonctionne notre système hormonal qui est organisé autour de cette ovulation. Cela me paraît contre nature d’empêcher notre corps de faire quelque chose d’aussi naturel…
    Mais je reconnais que c’est facile pour moi qui n’ait pas de douleurs de parler ainsi. Cependant il me paraît important de bien se renseigner sur les effets de la pilule car notre corps n’a pas besoin qu’on l’empêche de fonctionner et qu’on aille mettre le nez dans ses affaires.

    • Bonjour,

      je me permet de rebondir sur ton message, car oui le corps est fait pour ovuler puisque c’est ainsi qu’il a été créé mais si on suit cette logique il est aussi fait pour avoir potentiellement avoir un enfant à chaque ovulation. Et quand par exemple on dit que c’est naturel d’avoir ses règles tous les mois, il faut relativiser: à une certaine époque lorsque la contraception n’existait pas, (et que l’espérance de vie était moindre aussi)les femmes avait des enfants quasiment tout au long de leur vie fertile ce qui fait qu’elles n’avaient quasiment jamais leur règles… et oui! je ne dis pas que c’est mieux ou moins bien mais c’est un fait..c’est une gynécologue qui l’avait fait remarqué à une de mes amies qui souhaitait arrêter la pilule pour « aller vers plus de naturel »..

      • Bonjour Clem :)
        Quand je lis le témoignage des filles ici sur leurs règles je comprends bien que l’on souhaite de pas souffrir comme une dingue tous les mois et je comprends Que La pilule puisse être une solution. Et puis après Tout ne sommes nous pas bombardes par des ondes, des pesticides, des produits toxiques…
        Mais en réalité une femme qui en prend pas la pilule n est pas une femme qui va tomber enceinte coup sur coup. Le corps est bien fait et certaines femmes auront 10 enfants alors que d’autres n’en auront qu’un sur Tout une vie. Je ne suis pas d’accord avec ta gynécologue. Nos règles sont fonctions de notre système hormonal et ne pas les accepter c’est dérégler notre système hormonal et par conséquent notre façon de vivre. Ne plus avoir des règles n’est pas quelque chose de normal. De plus sans ovulation pas de production de progestérone, hormone pourtant nécessaire à notre bon fonctionnement.
        On ne peut pas juste stopper notre fonctionnement organique Parce que les règles nous dérangent. Attention ce n’est pas le cas de Victoria ou de la plupart des personnes ici mais quand je lis que les règles c’est quand même beaucoup d’intendance et Que c’est mieux de ne pas les avoir je trouve ça dommage.

    • Étant moi même atteinte d’endometriose, je me permets d’apporter une précision à votre message. L’endométriose ne se limite pas à des règles douloureuses, il s’agit d’une pathologie à part entière, qui a bien d’autres effets sur l’organisme. La prise en continu de la pilule ou la mise sous ménopause a également pour but de protéger les organes qui sont atteints par cette maladie.
      Lorsque mon endométriose a été diagnostiquée, un de mes ovaires était atteint au point de ne plus fonctionner (plus d’ovulation).
      Il est important de garder à l’esprit que l’endométriose n’est pas le mot à poser sur des règles particulièrement douloureuses chez des filles douillettes. Il s’agit bien d’une pathologie.
      Comme tout traitement, il y a des effets indésirables, et pourtant, il nous faut bien nous « soigner » avec l’état actuel de connaissances de la médecine en la matière.

      • Bien entendu je n’ai jamais considéré l’endometriose comme des règles douloureuses pour des chochottes. J’ai précisé plusieurs fois que je comprenais bien le recours à la pilule car aujourd’hui c’est le traitement conventionnel qui est proposé . Mais il n’est pas sans effet secondaire et ne marche pas si bien que cela.
        Mon mari est naturopathe et je suis moi même presque professeur de yoga. Ces compétences me permettent de penser qu’en tant que femme il est important de considérer son corps comme un Tout. Je n’ai pas de remède pour l’endometriose mais voici un lien qui vous mènera vers un article De Lara briden, naturopathe australienne qui propose d’autres solution que détruire nos hormones.
        https://www.larabriden.com/endometriosis-natural-treatments-really-work/

      • Notons également qu’il y a très peu de recherches sur l’endometriose et Que cette derniere est très peu connue et reconnue. Donc les possibilités de soins aujourd’hui et de traitement sont très limitées et pas optimum

    • Bonjour Aude, je comprends ton message et ta crainte je te réponds brièvement à nouveau ici avant d’écrire un témoignage plus précis me concernant dans le fil des commentaires, en fait comme le précise Claire plus bas, très souvent les femmes qui subissent de fortes douleurs de règles et autres désagréments très puissants ont de l’endométriose parfois diagnostiquée 10 ans plus tard comme en témoignent certaines ici, ou même jamais diagnostiqué.. Les douleurs sont trop souvent prises à la légère et il ne s’agit pas seulement d’être un peu plus tranquille chaque mois, il s’agit de se « soigner » avec les moyens existants pour le moment. Et la pilule en est un. Et encore une fois, je ne sais pas ce qu’il en était de l’endométriose à une certaine époque mais la maladie avait forcément moins de chance de se développer, les femmes ayant tout de même en moyenne beaucoup moins leurs règles que nous aujourd’hui, sachant que la maladie se développe souvent de manière exponentielle..

  34. J’ai eu la chance d’avoir un bon suivi gyneco, ma gyneco ne m’a jamais prescrit la pilule comme un bonbon, j’ai toujours eu un test sanguin par an, quand le scandale des pilules 3e génération a éclaté, c’est elle qui a fait la démarche de m’appeler pour faire un point. Enfin bref. J’ai pris le Nuvaring (anneau) pendant 6 ans. Ça m’a très bien convenu en tant qu’étudiante un peu oublieuse. Pas d’effets secondaires à part des nausées affreuses le premier mois.

    J’ai arrêté parce qu’ayant un travail et un mari maintenant, je ne voyais pas l’intérêt de continuer une contraception sachant que nous voudrions des enfants de toute façon. Et bien c’est là que j’ai découvert que je ne la supportais pas tant que ça ! J’avais en 6 ans perdu les 2/3 de mon volume de cheveux et 15 bons kilos. J’étais devenue plus émotive aussi mais je mettais tout ça sur le compte des études, du stress, de ma mauvaise alimentation. Et puis, 2-3 mois après l’arrêt les gens me complimentaient, me disaient « rayonnante » « contents que j’ai enfin trouvé ma place »… Je ne comprenais pas trop à ce moment. Mais plus les mois passaient, plus je retrouvais la nana que j’étais au tout début de ma vie de femme, avant la pilule : une nana pas émotive pour un sou, avec de la niaque : le Nuvaring m’avait transformé en flaque d’eau, je me liquéfiais à chaque obstacle, j’avais perdu toutz combativité. Je dis ça alors que pendant ma prise de Nuvaring, j’ai kiffé… Mais j’ai constaté le changement par moi même ! J’ai repris du poids (tant mieux !) et en plus de ça une bonne partie de mes cheveux ont repoussé. Tout ça sans aucun autre changement dans ma vie que l’arrêt de ma contraception hormonale. Les hormones jouent beaucoup sur notre caractère et sur notre corps quoiqu’on en dise. Je suis pas du tout contre, elles sont nécessaires dans bien des cas. Mais il me semble que tous les débats de ces derniers temps sont sains car malheureusement, nous ne sommes pas toutes faites pour en prendre et surtout nous ne sommes pas du tout informées de leur impact puisqu’on nous les prescrit comme des bonbons. Après j’ai la chance d’avoir un super corps qui n’a aucune douleur menstruelle, pas d’hémorragie donc dans mon cas seul le côté « anti bébé » m’intéressait. Je suis dz nouveau et enfin moi et quand je me revois sous Nuvaring, je me dis qu’à moins de déclarer une maladie qui l’exige comme l’endométriose, la pilule, c’est fini pour moi. En tout cas le suivi médical est primordial, c’est ce qu’il manque d’ailleurs : une médecine à l’écoute, qui fait VRAIMENT du cas par cas.

  35. Bonjour Victoria

    Ton témoignage est très utile. Parlons plus de l’endométriose, qui concerne donc 10% des femmes. Un chiffre énorme !
    J’en souffre depuis 24 ans et j’ai été diagnostiquée il y a qqs mois, en parcours de PMA. Ce que tu décris sur les urgences : vécu au moins 6 fois. Ce que tu décris sur les matinées réveillées par les douleurs : vécu aussi. Le jour où tu n’as rien sur toi : idem, l’horreur. Serrer le matelas comme une dingue, je connais aussi.

    Depuis que j’ai été diagnostiquée, et que j’ai rencontré des praticiens du réseau ENDO France, j’ai appris des choses que j’ignorais : les troubles digestifs et intolérances alimentaires sont un symptôme très fréquent des endométrioses. Faire le lien n’est pas évident mais en réalité c’est fou de découvrir ça. Je suis donc actuellement suivie par une nutritionniste spécialisée du réseau, pour comprendre mieux les problèmes. Il y a aussi des ostéopathes spécialisés, et j’ai découvert avec une immense surprise que certains de mes troubles digestifs sur lesquels plusieurs gastro-entérologues se sont cassés les dents, peuvent être liés à des mouvements réalisés par mes organes en réaction aux lésions, et donc que des séances d’ostéo pourraient résoudre ce que des tonnes de test et de traitements n’ont pas réussi à faire ! Mes maux de dos très fréquents au niveau des lombaires pourraient également venir de ces lésions. Des solutions apparaissent donc pour des problèmes que je me traine depuis des années sans trouver de réponse.

    Autre point : avant de savoir que je faisais de l’endo, j’ai comme toi pris de l’ibuprofène pendant des années. Et j’ai fait un ulcère il y a 3 ans, à cause de ce médicament. Du coup, n’ayant plus le droit de le prendre, j’en ai profité pour découvrir que j’étais migraineuse, ce que j’ignorais totalement puisque je prenais tellement d’ibuprofène que mes débuts de maux de tête (bien plus faible d’ailleurs que mes douleurs de règles) étaient vite maitrisés. Petit cadeau.

    En bref, il ne faut pas du tout sous-estimer le pouvoir de nuisance de cette maladie, qui visiblement peut avoir de très très nombreux effets variés, souvent mal connus des spécialistes (mon gastro-entérologue n’a jamais jamais fait le lien).
    En France le réseau Endo compte des praticiens reconnus et vraiment experts sur le sujet : https://www.endofrance.org/la-maladie-endometriose/liens-utiles/
    Je commence tout juste mon périple sur la connaissance de ma maladie, et je dois dire que ce que je découvre est plutôt incroyable et aurait changé beaucoup de choses si je l’avais su avant…

    Un dernier point : même en ayant parlé de mes douleurs épouvantables à plusieurs gynécos au long de ma vie, plusieurs m’ont dit que ce N’ETAIT pas de l’endométriose. J’ai su, il y a qqs mois, qu’en réalité la mienne était de stade 4, et très visible. En fait, bcp de gynécos ne savent même pas comment la détecter sur les radios – mais ne l’admettent pas. Donc si qqn vous dit le contraire, alors que vous savez que qqchose ne va pas et n’est pas normal, insistez et trouvez le bon spécialiste, les corporations médicales admettent difficilement leur ignorance. Quand on sait les effets terribles de cette maladie sur notre corps (et potentiellement les difficultés de conception), il ne faut pas hésiter à se battre pour le diagnostic et vous faire entendre.

    Bon courage à toutes !

  36. Ton témoignage est très intéressant et je suis sûre qu’il pourra aider certaines.

    Je vais apporter ma petite contribution même si mon cas est beaucoup plus anodin. Je prends la pilule depuis plus de 10 ans. A la base, je n’avais pas des règles particulièrement douloureuses, juste normales et un peu anarchiques niveau timing. Mais la raison de ma prise était purement contraceptive.

    Au fil du temps et des changements de pilules, j’ai fini par ne plus avoir de règles ou presque sous contraception et c’était plutôt agréable : pas de question à se poser en terme d’organisation, de choix de protections (bio, cup, lavables ???). Pour diverses raisons, j’ai cessé de la prendre il y a quelques semaines. Je me suis dit que j’allais revoir mon corps au naturel, ça me plaisait. Finalement, j’ai eu mes règles dimanche et c’est vraiment nul comme truc ! Sans même souffrir de grosses douleurs, on est gênées, il y a quand même une forme d’intendance à gérer…
    Bref, je sais que certaines considèreront ça comme du confort mais je crois que je vais reprendre la pilule afin de me libérer à nouveau de cette contrainte mensuelle.

  37. Et autre chose que j’ai découvert en lisant le livre « les joies d’en bas », qui m’a stupéfiée! Non, les très fortes douleurs que tu décris ne sont pas « exagérées » => en fait des scientifiques ont décidé de mesurer le niveau de contraction que cela représentaient sur des femmes souffrant d’endométriose. Ils ont découvert que nous vivions en réalité des douleurs équivalentes à celles de l’accouchement, mais en plus longues car les contractions lors de l’accouchement sont plus courtes!! Cela explique en fait beaucoup de choses et me soulage tellement de savoir que non, si un jour je dois accoucher, la douleur ne sera pas encore PLUS DINGUE que les terribles séances de torture interminable que j’ai pu vivre dans le passé…
    On peut dire que passer ces années sans prise en charge de la douleur fait de nous des héroïnes de science fiction, non?

  38. Bonjour,
    Un grand merci pour ce témoignage qui semblerait confirmer des suspicions que mon médecin avait il y a quelques années. Et du coup je déculpabilise totalement d’avoir repris la pilule, alors que je me posais beaucoup de questions ces derniers temps, en me pesant le pour et le contre entre le retour des douleurs, ou une vie entière à prendre la pilule.
    En raison de douleurs similaires aux tiennes, une gynécologue avait suspecté une endrométriose quand j’avais une vingtaine d’années. Après une batterie d’examens, les résultats se sont révélés négatifs. Aussi j’ai continué à vivre avec les douleurs bi-mentruelles (pendant les règles et au moment de l’ovulation), car je n’avais pas trouvé de confort dans les précédents essais de pillule.
    C’est n’est qu’après mon accouchement que j’ai découvert la « pilule salvatrice » que je prends désormais au quotidien. En effet, les pilules progestative pure au desogestrel sont les seules que tu peux combiner avec un allaitement. Ayant alors découvert une vie sans douleur, j’ai demandé à ma gynéco si je pouvais continuer ce contraceptif après l’allaitement. Elle a acquiescé et depuis je l’ai adoptée !
    Les douleurs apparaissent parfois pendant les rapports, mais je suis libérée de mes douleurs et des dépressions qu’elles entraînaient.
    Au regard de ton témoignage, je me demande si mon endométriose n’aurait pas été mal diagnostiqués à l’poque, car les symptômes sont vraiment silimaires. D’un autre côté, étant déjà soulagée grâce à ma pilule progestative pure au desogestrel (et comme il semblerait qu’il n’ ait pas d’autre remède), je pense que je vais m’épargner les examens !

  39. Merci pour ton témoignage. Bien que n’étant pas concernée par l’endométriose, c’est important de connaître cette maladie (en tant que maman d’une fille notamment).
    Et puis surtout, ton billet nous rappelle qu’il n’y a pas de vérité absolue et universelle en matière de contraception, et de santé en général.
    Même si en théorie, le naturel est toujours mieux pour la santé, dans les faits, chaque cas est différent et certaines pathologies nécessitent un accompgnement médical.
    Ça déculpabilise aussi… Par exemple, en théorie, un accouchement naturel est meilleur pour la mère et l’enfant. Dans les faits, parfois, une surmedicalisation est nécessaire pour la survie de tout le monde. Il est important de rester humble sur ses sujets…

  40. Hello Victoria,

    Personnellement je suis ne pleins arrêt depuis Janvier de cette année, je trouve ça dommageable que les gens soient perpétuellement en train de juger le parcours des autres sur ce point . J’ai commencé une série d’article sur le sujet ( arrêt pilule ) et je mets un point d’honneur à éviter les jugements sur les femmes qui prennent la pilule, on l’a presque toute prise et puis qui ne dit pas que l’on va la reprendre plus tard justement.

    Via la naturopathie j’accompagne pas mal de femme dans leur arrêt, je pense que l’on a tendance à minimiser les effets d’un arrêt de la pilule et clairement certaines personnes du corps médical n’aide pas, quand mon médecin traitant arrive à me dire  » mais non les migraines n’ont rien à voir avec ton arrêt  » alors que les migraines tombent ponctuellement la semaine de règle et les jours d’ovulations. La prendre ou l’arrêter c’est un choix qui n’appartient qu’à nous, à notre corps et à notre sexualité et personne n’a à le juger.

  41. Je suis contente de lire que tu le vives si bien. Je ne savais pas je crois que tu étais atteinte d’endométriose. Je pense que tu ne nous as jamais vraiment parlé de ton rapport à la maternité, sans doute parce que ce n’est pas un souhait de partager cette information. Je me demande juste quelles sont les conséquences sur toi. J’espère que ça va ! ^^

  42. Dear lovely Victoria,
    Have you heard of, read or listened to (on Audibles) Alexandra Pope’s magnificent book called Wild Power? It was a life-changing book for me at a deep self celebrating level. A way to understand the origin and mechanisms of my pains (not necessarily me atrial per se, but that my me serial cycle was a beautiful guide through) and honor and know myself and my true needs more deeply.
    I think you might find it extremely inspiring. (Of course you must have groups and red tent events in Amsterdam also.) I can imagine Pope coming to do talks in Amsterdam too.
    In any case, I started journaling around my menstrual cycle and it began my path to accepting and appreciated airing myself and MY magic. Letting go of shame and self-belittling.
    Another thing I am very very enthusiastic about is the mere words: menstrual continence!!! I have ever only heard them used by France Guillain, the half French half Polynesian woman who is now in her 70s who sailed several times around the world solo?. She talks about it in her books on chryotherapy (using frozen pads in your pants) and diet, and yearvround 15- min full body sun exposure (haha, not realistic as such for us in the north, but there are ways), and she speaks of our actual ability, like for peeing, to get the signal to “go” and then just evacuate the blood in one go. It also comes at the end of peeing when you squeeze to finish. But you totally can feel it coming on the inside once you awaken your brain to it again (like toddlers when you take off diapers: their brains develop only then the link to their elimination functions). Blood actually does not run non stop. You feel when it is coming and you can go to the toilet or squat in the forest ?.
    This is all part of oral traditional cultures and there is no trace of it in our history books.
    Once “civilization” introduces means to become incontinent, the brain stops picking up on signals. But this can be reversed. I have been zero pad, zero tampon, zero diva cup since 2011. Even when traveling. I just go to the bathroom every 1.5 to 3 hours. And at night, if my body needs to go, I wake up. Otherwise it manages until my wake-up time.
    I’d be more than happy to share my experiences if you want. I can say it is one field in my life where I feel real proud of myself. Haha. I’m still working on all the rest!
    Big hug from Strasbourg,
    Petra?

  43. Bonjour Victoria,

    Merci tout d’abord pour ce beau message où tu te mets complétement à nu, avec une vraie sincérité qui est surtout très réconfortante et rassurante.
    Je me reconnais énormément dans ton témoignage et je crois que j’utilise la même pilule que toi, bien que je l’utilise pour d’autres raisons, liées à un facteur sanguin, qui réduit le champ des possibilités en termes de pilule car une seule est disponible pour mon souci et c’est celle à base de désogestrel.
    Merci à toi de nous faire partager ton expérience car c’est toujours super intéressant d’avoir le ressenti de quelqu’un d’autre par rapport à un sujet aussi intime qui nous change tout de même la vie.

    J’avais des énormes crampes au niveau de l’utérus et le fait de prendre cette pilule m’a changé la vie car maintenant je vis comme un vrai mec! ^^ (plus du tout de règles, plus du tout de douleurs = plus du tout de contraintes!)
    Même si cette méthode n’est pas du tout naturelle, je pense que pour certaines d’entre nous cela peut être une solution sur un plus ou moins long terme et qui peut nous permettre de croquer la vie à pleines dents sans se préoccuper de nos « soucis féminins ».

    Merci à toi et plein de bonnes ondes de courage pour la suite!

  44. Chère Victoria,
    Un grand merci pour cet article. J’ai 32 ans et suis également atteinte d’endométriose (« légère » comme toi). Je connais bien le calvaire des douleurs insupportables et de la défiguration par l’acné. Ton article est très important car il permet d’expliquer à celles qui n’ont pas de problème particulier que non, la pilule n’est pas le diable, et que oui, si on pouvait, on ferait comme elles, tout arrêter et reprendre contact avec son corps « au naturel « . Il est important que les femmes qui tiennent ce discours se rendent compte que cela peut heurter celles qui n’ont pas la possibilité de le faire.
    Merci pour ton témoignage.
    Vanessa

  45. Bonjour Victoria,

    Ca me réjouit toujours de lire des témoignages sur l’endométriose car c’est une maladie peu connue et parfois sous-estimée car elle est liée aux règles et à la féminité en général. Pour ma part, j’ai fait le choix de ne prendre ni hormones de quelques sortes que ce soit, ni oestrogènes étant convaincu que le corps a la capacité de se guérir seul. Je voudrais également te partager mon témoignage : on m’a diagnostiqué une endométriose en 2012 (kyste sur l’ovaire gauche), j’avais alors de très fortes douleurs au niveau du bas-ventre. Je souffrais également des symptômes du syndrome de l’intestin irritable qui va souvent de paire avec cette maladie. Le symptôme qui m’a cependant le plus atteinte était l’insomnie…Ce symptôme pesait sur mon moral et ma santé physique. Ma gynécologue souhaitait que je prenne la pilule pour diminuer les douleurs, mais j’ai refusé. J’ai tout de même accepté de prendre des anti-inflammatoires (Antadys) à l’apparition des douleurs. Je lui ai demandé si la maladie pouvait évoluer, elle m’a dit que oui, dans le bon comme dans le mauvais sens.

    J’ai alors décidé d’intensifier mes séances quotidiennes de méditation et de me concentrer sur la zone « critique » lors de celles-ci. Je me suis aussi intéressée aux médecines chinoise et indienne, puis au shiatsu japonais, qui m’ont beaucoup apporté. J’ai parallèlement fait un gros travail sur la notion de culpabilité et les relations mère-fille (ces notions étant liées à cette zone du corps selon différentes médecines douces). Je dois dire que très rapidement (au bout de quelques mois) mes douleurs se sont fortement estompées. Elles ont nettement diminué. Désormais, je ne souffre que pendant les règles à hauteur de 2 fois par mois environ. C’est une victoire pour moi car je me plaignais de douleurs quasiment tous les jours (j’ai eu moi aussi plusieurs passages aux urgences). Les symptômes de l’intestin irritables ont eux-aussi quasiment disparus (je fais quand même attention à mon alimentation et parfois j’ai des gênes).

    Mise à part cela, la méditation m’a permise de me sentir plus détendue (étant de nature angoissée), mieux dans mes baskets et a curieusement décuplé mes capacités de concentration ce qui s’est avéré très utile à plusieurs niveaux. C’est tout bénef! :)

    Enfin voilà, à chacune de trouver sa propre solution. J’espère que petit à petit cette maladie va se faire connaître.

    Bonne journée et bon courage!

  46. Merci pour cet article. C’est un sujet essentiel qu’il faut dépassionner et rationnaliser.
    Oui la pilule n’est pas adaptée à toutes mais elle n’est pas non plus à diaboliser… Elle permet notamment à des cas médicaux comme le tien de vivre sans douleurs. Et surtout à de nombreuses femmes de gérer leur procréation.
    Les conséquences du discours anti-pilule sont à prendre très au sérieux. Il n’est pas simple de vivre une contraception naturelle, éclairée et sans risque de grossesse.

    Il y a de multiples modes de contraception qui peuvent répondre aux besoins de chacune et selon les périodes de sa vie. La pilule ne doit pas être automatique mais pas non plus diabolisée.

    Personnellement après 20 ans de pilule j’ai voulu arrêter et je suis en contraception naturelle depuis 5 ans. Les douleurs, l’abondance du flux, la gestion du cycle et des périodes d’ovulation prennent une place importante dans le quotidien. Il faut être prête à le faire très sérieusement. Pour l’instant cela me convient mais cela n’aurait pas été possible pour mpoi à 20 ans par exemple. et on verra quelle future solution sera la meilleure dans mon cas.

    je te souhaite de retrouver plus de douceur dans ton quotidien.

  47. Tout d’abord merci d’avoir écrit sur ce sujet si intime et (parfois) si clivant. Pour ma part, après 10 ans de pilule que j’ai arrêtée pour ses effets sur mon humeur et ma libido, j’ai pris le temps de redécouvrir mon corps sans aucune contraception pendant 1 an. Et ce fut une véritable découverte pour moi qui aies commencé la pilule très jeune.
    Maintenant je suis l’heureuse hôte d’un DIU en cuivre et j’en suis ravie.
    Pour moi l’essentiel est que chacune soit bien informée des différents moyens de contraception et bien écoutée en cas d’effets secondaires. Et pour cela il ne fait pas hésiter à changer de gynéco/SF jusqu’à trouver le/la bon.ne

  48. Merci pour cet article !

    Je ressens aussi souvent ce besoin d’avertir mes proches sur les bienfaits que peuvent aussi avoir la pilule et qu’elle n’est pas à bannir pour toutes.

    Je suis migraineuse depuis toute petite mais avec l’adolescence elles ont augmenté et surtout elles sont devenues plus fortes.

    Avec le temps on s’est rendu compte que c’était du aux hormones. Je subissais parfois jusqu’à 10 jours de migraine plus ou moins forte au moment de mes règles.

    Finalement après plusieurs tests, je suis comme toi sous micro pilule depuis plusieurs années et c’est une LIBERATION !

    En cette période où la pilule est tout le temps décriée je suis heureuse qu’une personne prenne la parole pour rappeler qu’elle peut quand même être bénéfique pour certaines !

  49. Je trouve cet article vraiment très intéressant. Personnellement j’ai pris la pilule pendant presque 6 ans sans aucun soucis particulier, mais je suis passé sur un mini stérilet aux hormones. J’ai changé de contraception car ma prise de pilule était catastrophique sur la fin, plus du tout régulière et donc plus tro fiable.
    J’ai préféré le stérilet aux hormones à celui en cuivre, par confort. Même si je préférais ne plus avoir d’hormones du tout, je me voyais mal avoir potentiellement des règles plus longues et plus douloureuses… Ne diabolisons pas tout ! La pilule, les sterilets aident tout de même beaucoup de femmes, même si oui ils ne conviennent malheureusement pas à tout le monde

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