Mes Séries Coup de Coeur en 2017

En préparant comme chaque année mon best of dans toutes les catégories habituellement abordées sur le blog (exemple: celui de 2016), je me suis rendu compte que certaines rubriques méritaient réellement d’être développées davantage. Les bilans multi-thématiques sont un exercice intéressant, mais ils permettent rarement d’entrer dans les détails, malheureusement !

C’est le cas de mes découvertes séries: si je vous partage au fur et à mesure mes impressions dans mes favoris chaque mois, les 4 ou 5 lignes que je peux y dédier ne suffisent vraiment pas à clamer toute la passion que j’ai ressentie pour mes plus grands coups de cœur.

J’avais donc très envie de creuser un peu le sujet et de vous présenter plus spécifiquement les trois feuilletons que j’ai préféré suivre en 2017. C’est chose faite ci-dessous, et vous n’imaginez pas combien je me réjouis de vous transmettre mon enthousiasme ! ♡

Avant de me lancer dans les explications, je tiens toutefois à faire deux petites remarques.

D’une part, je vous renvoie à mon article sur la consommation de films & séries pour comprendre pourquoi je ne découvre qu’assez peu de nouveaux univers chaque année; mes domaines de prédilection sont particulièrement les drames historiques, surtout britanniques et « anciens » (à partir du XXème siècle, ça me fait moins rêver) ainsi que les séries policières à suspense, donc c’est tout à fait ce que vous retrouverez dans mon bilan.

D’autre part, vous verrez qu’il n’est pas fait mention ici de la troisième saison d’Outlander, diffusée ces derniers mois: c’est normal, j’ai beaucoup à en dire, donc un article entier y sera dédié prochainement. Stay tuned !series-coupdecoeur-2017-1

VICTORIA

Production: ITV (Royaume-Uni)
Première diffusion: 2016
Nombre de saisons: 2
Actualité: Épisode spécial de Noël prévu pour le 25/12, et 3ème saison confirmée
Disponibilité en France: Sur SFR Play, Altice Studio et en DVD ou Blu-ray13-victoria-recap.w710.h473.2x

Cette série m’a immédiatement happée grâce à la force de son sujet: dans un contexte socio-économique en pleine mutation, on suit la vie politique et personnelle de la reine Victoria depuis son couronnement à tout juste 18 ans, dans une société où les femmes sont constamment infantilisées.

À la fois monarque, femme puis mère, Victoria doit porter une multitude de casquettes et faire face à des hommes qui doutent de ses capacités, ou cherchent même à s’accaparer son pouvoir.

Heureusement, la jeune femme, surprotégée toute son enfance, a de l’énergie et de l’ambition à revendre. Consciente de son rôle, réellement attachée à la figure monarchique et à son royaume, autoritaire et décidée, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et veille à garder la main autant que possible, dépassant tous les stéréotypes qu’on projette sur elle parce qu’elle est une femme.

Si j’admire absolument cette force de caractère, qui en fait un personnage féministe et inspirant, je suis encore plus touchée par le fait que celle-ci soit associée à d’autres traits qui font toute son humanité, et la rendent terriblement attachante. Derrière la reine assurée, dans l’intimité, il y a des faiblesses, des accès de doute, d’humeur, et une certaine propension à l’erreur. C’est aussi une jeune personne dans la fleur de l’âge, charmante, passionnée, qui découvre les hommes, les souffrances et les joies de l’amour. Toutes ces choses qui font partie de la condition humaine entrent parfois en conflit avec son personnage public: Victoria doit trouver son équilibre et jongler entre toutes les pressions et les émotions que sa vie bien remplie lui apportent — et n’est-ce pas, finalement, encore aujourd’hui, ce que vit toute femme conjuguant carrière professionnelle et vie personnelle ?

Mention spéciale, aussi, pour le reste de la galerie de personnages, à la cour comme parmi les domestiques, dont beaucoup sont très attachants — ou à défaut, assez savoureux à suivre. Le Prince Albert, bien sûr, devient vite l’un des protagonistes: sa personnalité réservée, réfléchie, un peu froide, en fait une figure assez originale qui charme nombre de téléspectatrices (pour ma part, il n’est pas du tout à mon goût, même si j’apprends à mieux l’apprécier avec le temps). Parmi mes chouchous, on trouve aussi et surtout Lord M, homme très cher au coeur de Victoria, dont la droiture, la franchise et la sensibilité m’ont beaucoup touchée — on ne peut que l’aimer.

Enfin, j’apprécie grandement la musique (quelle merveille) et l’esthétique de cette série. Les décors sont royaux, de toute évidence, splendides, et je suis très sensible aux costumes et coiffures typiques de l’ère victorienne. Quant à Jenna Coleman, elle est absolument magnifique ! Dommage que les effets spéciaux ne soient pas tout à fait à la hauteur à mon sens: certaines vues d’extérieur, hors studio, font très 3D — mais c’est un détail sans grande importance.

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SHETLAND

Production: ITV pour BBC One (Royaume-Uni)
Première diffusion: 2013
Nombre de saisons: 3
Actualité: Saison 4 filmée, en attente d’une date de diffusion
Disponibilité en France: Uniquement en DVD

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Dans ce feuilleton noir basé sur les romans d’Ann Cleeves, c’est d’abord l’ambiance nature et très apaisante que j’ai adorée. Les péripéties se déroulent sur les îles Shetland — un archipel battu par le vent tout au Nord de l’Écosse, près de la Norvège, qui constitue un personnage à part entière. Ses superbes paysages bruts font le décor principal des différentes scènes, mais la culture locale très particulière, teintée de tradition viking, et l’accent à couper au couteau sont aussi de la partie, pour un ensemble dépaysant et authentique qui ne pouvait que me plaire ! La photographie soignée, et le rythme assez lent et contemplatif des épisodes, qui sont par ailleurs peu violents, participent aussi à entretenir cette atmosphère presque réconfortante et cosy malgré l’aspect policier.

L’autre grand point fort de Shetland est clairement sa galerie de personnages assez réalistes, très « humains », chaleureux, auxquels on s’attache facilement. J’ai eu un vrai coup de coeur pour l’inspecteur Jimmy Perez — un homme d’une grande sensibilité, droit, sans chichis, un peu solitaire dans la vie, mais vraiment sympathique, doux et plein de charme malgré lui. On le sent amoureux de sa terre d’origine, sincèrement impliqué dans sa communauté, et passionné par le contact humain. C’est aussi un papa en situation un peu compliquée, et ses doutes, ses difficultés, le rendent d’autant plus touchant ! Mention spéciale aussi pour son alliée de choc, Tosh, une jeune femme authentique, fraîche, à la fois forte et pleine de cœur, et leur timide assistant Sandy, dont l’évolution est émouvante.

Enfin, j’aime beaucoup le format un peu particulier de la série, qui fonctionne par petites unités, du moins dans les deux premières saisons. On y suit en effet des blocs successifs de deux épisodes (partie 1 et partie 2) dans lesquels une même enquête s’ouvre et se conclut. Un fil conducteur, la vie personnelle et professionnelle des protagonistes, est toutefois développé en toile de fond au fur et à mesure des opus, qui restent donc co-dépendants les uns des autres.

Ce rythme laisse plus de temps à l’intrigue et aux personnages de se développer qu’en un récit de 50 minutes comme dans nombre de feuilletons policiers américains, et à la fois, il permet de maintenir une certaine tension naturelle sans devoir ajouter dix couches de complications inutiles — les mystères sont bien ficelés, mais pas excessivement tarabiscotés. Je trouve ce juste milieu très bien maîtrisé et assez pratique: en une soirée, on boucle une histoire !

La troisième saison, en revanche, qui n’est plus directement basée sur les romans d’Ann Cleeves mais issue d’une création originale des scénaristes, offre un schéma de mini-série plus classique en 6 épisodes, avec une affaire de grande envergure, assez complexe, qui demande beaucoup d’investigation. J’ai trouvé ce système moins original, mais tout de même assez prenant, et je me réjouis de découvrir bientôt la quatrième saison, qui sera a priori dans le même genre !

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THIRTEEN

Production: BBC (Royaume-Uni)
Première diffusion: 2016 sur BBC One
Première diffusion en France: Novembre 2017 sur France 2
Nombre de saisons: 1
Actualité: Pas de suite prévue, il s’agit d’une mini-série terminée
Disponibilité en France: En replay payant sur France TV ou en DVDthirteen_3

J’avoue platement avoir commencé cette série pour les seuls beaux yeux de Richard Rankin, l’un de mes acteurs chouchous d’Outlander, sans en savoir grand chose (#superficialité). Grand bien m’en a pris, puisqu’elle s’est révélée tout à fait à mon goût, une intrigue policière à la fois mystérieuse et émouvante avec des personnages attachants, qui rappelle un peu l’esprit de Broadchurch.

Le synopsis est en fait assez intrigant: il commence avec l’évasion inattendue d’une jeune femme de 26 ans, séquestrée depuis treize ans suite à un kidnapping. Dès lors, de nombreuses questions se posent d’abord autour du bourreau, que les enquêteurs cherchent à connaître et localiser, puis, rapidement, autour d’Ivy, la victime, qui semble cacher des éléments importants à la police. La tension est donc assez forte, et la situation très délicate. Avec un rythme bien maîtrisé, un bon tissu de sous-intrigues, et des retournements étonnants distillés tout au long de l’enquête, les 5 épisodes ne manquent ainsi pas de suspense, ce que j’ai beaucoup apprécié !

Mais surtout, encore une fois, mon attachement à cette série est clairement dû à la qualité des personnages ainsi qu’à l’excellent jeu d’acteurs, qui apportent à l’histoire beaucoup d’émotion et de finesse psychologique.

Les relations qu’Ivy retrouve avec sa famille et ses anciens amis sont fascinantes, inédites et très subtilement représentées. La jeune femme est la même personne, bien sûr, mais elle est aussi devenue complètement autre avec le traumatisme et l’isolement; il est donc extrêmement dur pour ses proches de réussir à reconnecter avec elle. Faute de repères plus récents, ils s’accrochent au passé, sont tentés de recréer pour elle le même environnement que celui dont on l’a arrachée treize ans auparavant, mais en réalité, chacun/e a inévitablement évolué et cherché à dépasser le drame… Est-il vraiment sain de le lui dissimuler ? Son lien avec sa sœur, tout particulièrement, m’a émue, et malgré les erreurs et les choix contestables de tous les personnages, j’ai vraiment eu l’impression de comprendre leurs réactions et leurs faiblesses.

Enfin, j’ai aussi adoré le duo de policiers, très contrasté, porteur de ses propres tensions et paradoxes, avec un homme plutôt axé sur la sensibilité et l’empathie, et une femme beaucoup plus froide, plus professionnelle, qui inspire irrémédiablement beaucoup de respect. L’inspecteur Carne était évidemment mon coup de coeur: je l’ai trouvé très touchant, très humain: comment ne pas tomber un peu amoureuse de lui ?

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Quelques mentions spéciales…

Bien qu’elles ne soient pas de francs coups de coeur comme les précédentes, je voulais tout de même mentionner rapidement trois saisons spécifiques de séries déjà existantes que j’ai beaucoup aimé découvrir cette année. Elles ont réussi à me marquer et m’impliquer émotionnellement, et méritent donc un petit clin d’oeil !series-aimees-2017

Broadchurch Saison 3. Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises, notamment ici, de mon amour pour cette série policière touchante, dont le chapitre final a été diffusé il y a quelques mois. Avec le recul, je trouve que cette dernière saison sera restée, comme la deuxième, un peu en dessous du premier opus (peut-être moins tendue, moins sombre), mais j’ai tout de même adoré la suivre. Centrée cette fois sur le viol d’une femme d’environ 45 ans, l’intrigue distille des messages d’une importance capitale sur le consentement, le slut shaming, le body shaming, et la question de la responsabilité dans les agressions sexuelles, le tout avec beaucoup de justesse. Quant à mon duo chouchou, les inspecteurs Hardy & Miller, ils étaient toujours aussi attendrissants à suivre, de même que les personnages secondaires récurrents. Quelle tristesse de les quitter !

Stranger Things Saison 2. Je ne peux pas accorder mon coup de coeur à cette nouvelle saison en raison de grosses inégalités de rythme (j’ai trouvé les épisodes 1, 2 et 3 très longuets, et l’épisode 7 complètement inintéressant) mais les épisodes 4-6, 8 et 9 ont été une vraie bombe. J’ai adoré retrouver mes personnages chouchous et les voir évoluer — avec une mention toute spéciale pour Steve, révélation absolue, et l’adorable Bob, d’abord un peu boulet puis véritable héros ordinaire. Une fois l’intrigue réellement lancée, le suspense était à son comble, au point de nous faire tout dévorer en un week-end. Je suis toujours aussi fan de l’ambiance 100% nostalgique 80’s de cette histoire (elle agace beaucoup de monde, moi c’est tout le contraire) et j’en redemande, même si je crains que le mystère ne finisse par s’essouffler un peu…

The Syndicate Saison 3. Voilà encore une série que j’ai choisie dans la filmographie de Richard Rankin: après Thirteen, où je l’avais trouvé si touchant, j’étais curieuse de le découvrir avec encore un autre rôle. Dans The Syndicate, chaque saison est une histoire différente; j’ai donc lancé la troisième directement. On suit ici six employés d’une propriété aristocratique un peu défraîchie alors que deux événements forts les frappent en même temps: ils gagnent plusieurs millions au loto, mais Amy, la fille de la femme de ménage, disparaît soudainement sans laisser de traces… Si certains clichés faciles m’ont parfois évoqué les téléfilms pour ménagères, j’ai tout de même vraiment beaucoup aimé suivre les personnages, auxquels je me suis progressivement attachée. Sean et Sarah sont haut la main mes préférés, mais j’ai aussi été touchée par Godfrey, le jardinier qui a des troubles autistiques (interprétés, je trouve, avec respect et tendresse), et le très digne Lord Hazelwood. Une histoire sans prétention, mais agréable à suivre, avec des personnages attachants, un peu de suspense, des surprises et une romance mignonne: de quoi passer un bon moment !

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Quelles ont été VOS meilleures découvertes séries cette année ?

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59 commentaires

  1. J’avais lu ton article quand tu l’avais oublié, et j’avais gardé en tête la série Victoria, dont j’ai enfin littéralement avalé les deux premières saisons la semaine dernière. Et quel plaisir ! Je craignais quelque-chose de mièvre, mais pas du tout ! Le casting est parfait, la musique aussi me reste en tête la nuit, on en apprend beaucoup sur le Royaume Uni du XIXeme siècle. Bref, une pépite. Sans parler de Lord M. Oh My God ;))) La saison 3 va être diffusée en janvier prochain, je suis au taquet. Donc merci pour cette reco !

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